Les mains de Simone par Jean_B

 

Les mains de Simone
par Jean B

L’ascension de l’escalier qui mène chez Simone est le moment où j’aime me mettre en condition. Simone a des mains en or qui prodiguent le plus fabuleux massage érotique que je connaisse. En montant cet escalier j’efface tout de mon esprit pour ne plus garder que le plaisir égoïste de sentir les mains de Simone sur mon corps. Alternativement sages ou obscènes, elles savent se faufiler, caresser, malaxer pour très subtilement mener le corps au paroxysme du désir avec, enfin, la délivrance dans le jaillissement de sperme.

Immuablement, Simone m’accueille avec chaleur et baisers. La pièce est couleur pastel et baignée d’une musique douce. Elle m’invite à me déshabiller pendant qu’elle va se préparer. Seul, j’enlève mes vêtements dans un rituel désormais habituel. Je suis nu jusqu’à l’âme et lorsque je m’allonge à plat ventre sur la table, jambes écartées, j’abandonne mes dernières pudeurs.

Dans un frôlement, Simone est revenue. Sans la voir, je sais qu’elle est nue. Parfois, un pubis noir de jaie et frisé passe devant mes yeux. Je suis désormais la  » chose  » de Simone et tous mes sens sont entre ses mains.

Elle approche et un instant suspend son geste, une éternité de quelques secondes. Lorsque enfin elle pose ses deux mains au creux de mes reins, un immense frisson me parcourt l’échine. Les mains entament alors un massage rapide depuis la nuque jusqu’aux pieds. Caresses douces et fermes alternent pour un effet relaxant. Les sens s’endorment. Les épaules sont alors massées avec douceur et fermeté puis les muscles dorsaux avec un appui marqué sur la base de la colonne vertébrale, les fesses, cuisses et mollets jusqu’aux pieds. Les mains remontent des pieds, intérieur des mollets, des cuisses et passent rapidement dans la raie des fesses effleurant l’anus. Le corps se réveille mais un massage méthodique des bras et mains calme tout de suite les sensations. Les mains redescendent ensuite le long des flancs, du ventre et bas-ventre, remontent sur les fesses, séparent les deux demi-lunes et glissent dans le périnée, provoquant une onde de plaisir sur tout mon corps. Mais voilà déjà les deux mains reparties vers les pieds. De là elles remontent une jambe mais lentement avec des petits mouvements circulaires effectués du bout des doigts. Aucun centimètre de peau n’est oublié. Ces deux papillons possèdent le don de transformer un pli de genou en un univers de sensations érotiques. Au fur et à mesure des séances, Simone m’a fait découvrir mon corps mieux que quiconque.

Maintenant, les deux mains caressent l’intérieur de la cuisse, lentement ; je bande. Elles arrivent dans la zone sacrée. Grâce à l’huile de massage, elles glissent sans mal dans ma raie et l’écartèlent. Prestement une main saisie mes couilles pendant que l’autre passe sous le bas-ventre et se referme sur ma bite. J’halète et cabre tout mon corps. Simone très experte effectue juste les attouchements qu’il faut pour me porter au sommet du désir mais pas plus loin. Les mains se retirent.

Et puis le rythme s’accélère, une main remonte sur l’épaule pendant que l’autre caresse la cuisse. Elles se rejoignent au creux des reins et alors Simone effectue une poussée de tout son corps et couche sa poitrine sur mon dos, je sens ses seins. Elle accentue sa pression en suivant ma respiration, appuyant à l’expiration et relâchant à l’inspiration. Je perçois son souffle sur ma nuque, une main remonte dans mes cheveux, je bande. Dans ces instants elle fait passer un réel amour pour son art et pour son patient, j’aurai l’occasion d’en reparler plus loin. Simone maintenant est venue appuyer son bas-ventre contre le sommet de mon crâne, ses deux mains caressent ma nuque et descendent en piquetant la peau jusqu’à la naissance de la raie des fesses, elle se penche et je sens ses deux seins sur mon dos, je ne débande pas du tout ! Et puis les mains redeviennent sages (un instant seulement), elles massent la voûte plantaire de l’autre pied et recommencent leur lent mouvement rotatoire sur la jambe en remontant à l’intérieur des cuisses. Très vite cette fois une main glisse jusqu’à mes couilles par le périnée pendant que l’autre se faufile sous le bas-ventre et effleure ma bite dure et sensible. Je ne peux réprimer un mouvement de mon bassin pour me masturber dans la main de Simone. Pendant ce temps l’autre main est doucement remontée le long du périnée et deux doigts s’enfoncent dans mon anus profondément. Je ne suis plus que jouissance, j’halète et répète :  » OUI, oui « .

Ma main gauche décèle la touffe de Simone, mes doigts se referment instinctivement dessus et glissent dans sa raie. Ce n’est plus moi qui commande mais mes instincts primaires. J’ai ainsi senti, parfois, cette raie humide. Cela ne dérange pas Simone qui après plusieurs années de fréquentation m’a avouée qu’elle prenait un réel plaisir à sentir des hommes jouirent entre ses mains. De percevoir à quel point certains d’entre-nous ne sont plus que plaisir pur entièrement soumis à son bon vouloir  » et toi particulièrement  » a-t-elle rajouté malicieusement. Elle appréciait la manière dont mon corps réagissait, aussi clairement qu’un livre ouvert et…

 » oui un jour, j’ai jouis en même temps que toi  » m’a-t-elle avoué.

C’est une manière pour elle d’atteindre parfois l’orgasme mais il n’y a jamais de rapport avec ses clients. Ses amants sont respectés. En fait Simone est la seule masseuse de la ville qui aime ce qu’elle fait et on le perçoit dès les premiers attouchements. Il faut s’en remettre entièrement à elle et abandonner tout amour propre et tabous.

Et en ce moment l’amour propre en prend un sacré coup pendant qu’une main me sodomise, que l’autre me branle et que j’ai la croupe relevée dans une attitude obscène. Quant aux tabous ils n’existent plus depuis longtemps. Les mains se retirent, redeviennent caresses, effleurements, chaque attouchement me fait frissonner. Simone m’a amené au bord de l’abîme mais son talent a su arrêter juste avant que je ne bascule. Il faut anesthésier les sens et ses mains savent si bien le faire. Elles entament un assouplissement des doigts et un massage décontractant des bras l’un après l’autre, tranquillement,

 » Nous avons encore tout notre temps  » me murmure-t-elle à l’oreille.

Un massage doux de la nuque apporte l’effet relaxant escompté. Je sens mon sexe s’assouplir. Les mains effleurent le dos et s’arrêtent sur les fesses.

 » Tu peux te retourner  » me dit-t-elle dans un souffle.

J’effectue la manœuvre avec précaution. Pour ne pas rompre le charme, Simone laisse ses mains accompagner le mouvement et je me retrouve le sexe enfermé dans un cocon chaud. Mais  » rien ne presse  » a dit Simone. Alors elle se place au niveau des pieds, prend le premier et le pose sur son sein, replie la jambe en appuyant. Elle triture chaque orteil l’un après l’autre. Elle répète la manœuvre avec l’autre pied et ensuite pose alternativement mes mains sur ses seins pour faire la même chose. Finalement c’est plus relaxant qu’excitant et je ressens une impression de bien-être. Mon sexe reprend une position plus sage. Alors Simone reprend les caresses de l’intérieur des cuisses et ma bite se met immédiatement au garde à vous. Une main se referme sur le scrotum sans insister pendant que l’autre caresse la deuxième cuisse. Elles effleurent chacune mes parties en passant par l’aine et gagent la poitrine où elles agacent les mamelons. Ma respiration s’accélère. Simone se place pubis contre mon crâne et ses deux mains redescendent le long de mon thorax, viennent pincer l’aine de chaque côté du sexe. Pendant ce temps ses deux seins glissent sur mon visage et sur mon corps ; je suis liquéfié ; ma bite devient douloureuse. Sans perdre le contact, les mains reviennent aux cuisses que j’écarte au maximum.

Ce sont maintenant les seins de Simone qui touchent l’intérieur des cuisses et remontent sur mon sexe. Je ne contrôle plus mon bassin qui fornique violemment dans la poitrine de Simone. Ses deux mains ont pris le relais ; je relève mes hanches ; Simone connaît ce signal et une main se glisse dans la raie pour enfiler deux doigts dans le rectum très profondément et appuient sur la prostate.

L’autre main me branle énergiquement cette fois-ci. Je suis arqué sur la table et je cris. Je demande grâce car le plaisir est devenu insupportable. La délivrance arrive enfin dans un puissant jet de sperme qui m’inonde la poitrine. J’ai toujours été surpris de ma puissance d’éjaculation chez Simone. Je n’éjacule pas en une fois mais par salves, le corps convulsé jusqu’à ce qu’une grande lassitude arrive. Simone qui m’accompagne, tient toujours mon sexe dégoulinant et continue une masturbation douce pendant qu’elle m’essuie avec une serviette tiède. Elle relâche doucement mon sexe ramolli et entreprend un massage relaxant avec un assouplissement de tous les muscles. Lentement mon corps se recompose. Il s’en faudrait de peu pour que je ne m’assoupisse. Simone ne dit rien, elle entame un massage plantaire qui achève la relaxation. Un baiser sur la bouche et elle s’esquive, me laissant récupérer dans cette ambiance ouatée.

La fin est rapide et toujours immuable, douche, habillage et je sors un peu comme un Zombie. Mais quelle sérénité. Je suis fondamentalement bien, tous mes sens apaisés. Je vais connaître ainsi quelques jours de plénitude. Oh! bien sûr, le train-train va gommer tout cela et un jour je saurai qu’il faut que je vienne remettre mon corps entre les mains de Simone.