Histoire vécue et racontée par Maîtresse Laura qui à l’époque était
soumise.
Une belle journée aujourd’hui, je me sens bien, légère et sereine. Je me
sens belle et j’ai envie de plaire
Aujourd’hui j’ai rendez vous avec mon nouvel amant, on se connaît depuis peu
mais sans trop savoir pourquoi, je présage à ses côtés beaucoup de jeux
passionnants. Il n’est pas spécialement beau, notre rencontre elle-même
avait été un jeu. J’aime jouer, lui aussi, et le destin nous a fait nous
rencontrer. Un destin moqueur quelque fois, cruel d’autre fois…
Il me tarde de le voir arriver mais je suis en avance alors autant aller me
promener.
Il fait beau en ce mois de juillet, Lisieux n’est pas si loin de la mer et
donc la tenue estivale est de mise. Ce matin j’avais hésité dans le choix de
mes vêtements mais quelle femme ne s’est jamais montrée indécise devant une
armoire pleine qui s’avère complètement vide d’intérêt ? J’ai finalement
opté pour une tenue malicieuse et provocante, après tout n’allais je pas
rencontrer mon amant ? Me voici donc en mini jupe noire, talons noirs,
chemise saumon fermant à lacets sur le devant qui n’aurait pas supporté le
port d’un soutien gorge. Poitrine imposante puisque 110 C, il va sans dire
qu’elle ne passe pas inaperçue, je suis une femme avec tous les attributs de
ce mot.
On ne voit pas ma poitrine c’est un fait mais le tissus fin, la laisse
délicieusement deviner, l’ouverture des lacets par contre, invite aux
regards qui me croisent et que je dois faire semblant d’ignorer.
Maquillée légèrement il fait beau et seul le soleil caresse ma peau en
attendant la main de mon amant… ma beauté s’il en est une, car tout est
relatif, pour certains se situe dans les masses supérieurs de mon anatomie
avant, mais ce que j’aime avant tout en moi, ce sont mes jambes. Elles sont
longues, fines mais pas trop, musclées aussi et leur vue d’ensemble est a
mon avis très sensuelle… j’ai appris à les aimer à travers le regard des
hommes.
Me voila arpentant les trottoirs à la quête du temps à passer, de ne pas
rester à attendre le cœur battant qu’il arrive, ce n’est pas un prince ni un
monarque, ce serait plutôt Quasimodo et Esmeraldas.
Il n’est pas beau ça c’est sur, de loin comme de prêt on pourrait chercher
le détail qui fait qu’un jour il m’a attiré… mais on pourrait cherche
longtemps on ne trouverait pas. Moi je sais pourquoi ou comment je me suis
retrouvé dans ses bras, mais comment les autres pourraient t-ils savoir ? A
l’époque du minitel on n’échangeait pas de photos, seul la parole était de
mise alors un commercial qui de surcroît est de valeur, avait toutes les
chances de faire des rencontres sur des serveurs spécialisés. Mais des
rencontres ce n’est pas pour autant que l’on se couche, j’en sais quelque
chose car mes rencontres ne se passaient qu’à la verticale contrairement à
beaucoup d’autres femmes.
Je suis joueuse et lui aussi, à travers nos dialogues nous avons noués une
très grande complicité. Alors de jeux en jeux, de confidences en
confidences, on en est venu un jour naturellement a parler de nos fantasmes.
Un des mien était une rencontre dans un hôtel avec un inconnu mais avec
obligation d’aller jusqu’au bout et même au delà même des peurs les plus
profondément ancrées puisque acceptation d’être attachée nue et les yeux
bandés.
Ce jeu était stupide peut-être mais un fantasme est il toujours intelligent
? Néanmoins beaucoup de fantasmes restent des fantasmes et moi j’avais
décidé d’assumer le mien. C’est donc ainsi que je le connu, pas pour sa
beauté mais sa passion du jeu et de son aisance des mots.
Aujourd’hui tout ça est loin, le jeu l’a emporté sur sa beauté et notre
relation s’enrichit chaque fois de nouveautés et de frissons.
Je suis là, marchant seule de rue en rue dans une ville que je ne connais
pas, une ville que je découvre et qui, finalement ressemble à toutes les
villes. Trop tôt pour aller boire un verre mais je n’en ai pas réellement
envie.
Soudain un sifflement retenti derrière moi, je n’y prête pas attention et
continu ma démarche tranquille. Un second sifflement mais cette fois plus
long, plus rustre suivi aussitôt d’une roucoulade de macho qui se la joue :
– Hello poupée, une super môme comme toi toute seule dans les rues ? Il est
fou ton mec c’est dangereux de laisser une telle beauté en liberté
Indifférente je continue mon petit chemin sans même regarder le visage de
celui qui me parle ainsi. Une voix qui pourrait être agréable si ce n’était
celle d’un dragueur et j’en ai horreur. La voix se rapproche, les
compliments pleuvent, en veux tu en voila, pas possible, ce mec a du avaler
un dictionnaire quand il était petit !!! Mais ça devait être un dictionnaire
réservé à une espèce nommé macho, d’autres les appellent coureurs moi je
préférerais dire des rustres trop cons pour se rendre compte de leur
ridicule.
Bientôt il m’a rattrapé, le voila qui me devance, devant mon indifférence il
ne se décourage pas, il essaye de se mettre devant moi pour m’obliger au
moins à le regarder.
Il est grand, séduisant, c’est vrai qu’il serait beau si il n’était pas
aussi con… Voyant mon indifférence, le contournant sans même lui accorder un
sourire, il se redresse, se retourne vivement et en un mouvement le voila
devant moi à genoux avec un regard de chien battu.
Cette fois c’en est trop, j’éclate de rire, je ne suis pas de glace, je ris
non pas de son geste mais plutôt de son coté ridicule… et puis c’est vrai
qu’il m’a surprise et j’aime ça ! Ses mains tendues vers moi me laisse voir
à son doigt un alliance, il voit mon regard et s’engage aussitôt dans une
explication que je ne lui ai en rien demandé, que je n’ai pas souhaité mais
qui en plus a le don de me réconforter sur le fait que c’est un mufle. Il
continue de plus belle dans ses latrines sans intérêt, genre de récit à bon
marché que l’on a entendu 100 fois, je m’attends même au style » vous
habitez chez vos parents ? « .
Pas facile à décourager et j’ai eu la faiblesse de rire, c’est comme si je
lui avais ouvert une porte sur l’espoir, il m’imagine déjà à l’horizontale
ce porc !
Il commence à présent à m’énerver, ok il est mignon, il est grand mais il
est vide de tout intérêt ! Je plains sa femme, la pauvre, archi cocu avec un
porc qu’elle doit certainement aimer et qui doit la baiser une fois par
semaine, je l’imagine posant la question mortelle après l’amour » alors,
heureuse poupée ? » …
Je n’ai pas envie de parlementer avec lui alors un flash me traverse, allez
savoir pourquoi, je le regarde droit dans les yeux et je lui dis :
– Laisse coco, moi j’ai déjà un copain hyper bien monté et je ne m’intéresse
qu’aux femmes, alors si tu me veux donne moi ta femme ! Si tu me la donnes,
ok je suis à toi…
Au moins pendant quelques instants, j’ai réussis à lui couper les pattes, il
ne sait pas quoi dire, il ne s’attendait pas a ça. Le dragueur parfait qui
n’a pas l’habitude qu’on lui résiste se retrouve devant une situation
inconnue et se trouve désarçonné. J’ai envie de rire mais je me force à
rester sérieuse.
Moi, intéressé par une fille ? Ça ne m’avait jamais traversé l’idée, penser
à ce mec à qui je demande sa femme, je trouve ça très amusant en fait, je
suis joueuse mais la phrase est sortie seule sans préméditation, comme un
boulet de canon et elle a fait son effet.
Je continue ma démarche tranquille que je n’avais d’ailleurs pas stoppée une
seule fois, mais il se reprend et de nouveau arrive à ma hauteur. Je ne sais
pas pourquoi mais en tout cas, je lui fais un effet bœuf à ce mec, il me
fait penser au loup dans le dessin animé de Betty boop, avec une grande
langue qui pend en guise de tapis rouge qu’il déroulerait pour moi.
C’est alors qu’il me propose une copine à lui, c’est très sérieux, il
m’offre une copine très mignonne et qui aime les femmes. Pas question
d’appartenir à ce porc, je lui rappelle avoir dit SA FEMME pas une copine ni
une amie mais sa femme ou rien.
Le voila a présent désespéré et je peine à garder mon sérieux. Je le
préviens que j’arrive à mon rendez vous, mais si il me donne sa femme je
n’ai qu’une parole et je lui présenterai mon copain. Mon copain et très
joueur je ne crains pas sa réaction de plus il est très libertin et
certainement même plus que moi.
Mon ami est arrivé à notre rendez-vous, je me suis isolée avec lui afin de
lui raconter cette petite histoire qui me fait beaucoup rire. Lui pire que
moi, trouve l’idée géniale, une bonne leçon pour ce macho, il me suit à fond
mais aucun de nous ne peut imaginer que cela puisse marcher.
Ce n’était même pas un plan bidon, même pas un projet prémédité, ce n’était
rien pas même un résidu de fantasme un soir de transe, rien, tout ça est née
de rien et c’est ce qui en fait tout l’étrange, pas eu le temps de réfléchir
ou de calculer. On a commencé un jeu ou personne ne connaît les règles mais
les règles vont bientôt arriver car il faut croire que le destin avait
décidé que ce jour serait une première pour moi.
Prête ou pas prête ? Comment se poser la question puisqu’elle n’avait jamais
été abordée !
Voila le macho qui arrivé, cela fait deux fois qu’il essaye de joindre sa
femme pour lui expliquer mais 2 fois qu’elle lui raccroche au nez très en
colère… Moi je suis morte de rire, mais soudain on entend le ton dans le
téléphone qui monte encore, elle n’est pas du tout heureuse la pauvre… Il
faut se mettre à sa place, du coup il m’épate presque, déjà je n’aurais pas
cru qu’il aurait réellement appelé sa femme mais il insiste et finalement
elle accepte de venir boire un verre avec nous pour me voir.
Il lui a promis en échange de ne plus s’en aller des week-end sans prévenir…
il est décidément odieux et elle est bien à plaindre. De plus en plus cette
femme me fait de la peine, je ne sais pas à quoi elle ressemble mais je la
plains, je le regarde évoluer à l’aise, arrogant et sûr de lui. Il m’énerve
et me dégoutte, mignon ok mais ça ne permet pas tout, il mérite une leçon et
si je le peux il va s’en mordre les doigts de traiter sa femme ainsi.
Néanmoins sous ses airs assurés je le sens anxieux, elle va arriver et il
stresse.
La porte s’ouvre et rapidement il s’est levé pour aller à son devant…
Elle est magnifique, grande, mince, de jolies jambes que je devine sous son
pantalon moulant, elle serait sexy même avec une serpillière comme vêtement.
Ses longs cheveux noirs bouclés sont superbes et encadre un visage très fin.
C’est étrange elle est contrarié mais pas réellement en colère, je me suis
levée également pour la saluer. Elle me dévisage, ses yeux se plantent dans
les miens mais sans agressivité, elle me déstabilise, je m’attendais à une
scène de ménage mais elle semble ne même pas s’occuper de lui, ni même de
mon ami d’ailleurs.
Elle me regarde et ses yeux me déshabillent, c’est moi qui à présent suis
mal à l’aise, à quoi pense t-elle ? Je sais qu’elle n’est pas bi, d’où son
intérêt vient il ?
Je lui propose de discuter elle et moi à l’écart des autres et aussitôt elle
accepte confiante et sereine, pas de colère, pas de reproche, rien. Elle est
belle, douce et semble fragile, pourtant à cet instant c’est elle qui mène
la danse et personne ne le sait. Nous nous sommes repliées dans un coin
suffisamment discret pour pouvoir discuter sans être entendu de nos hommes.
Je lui explique ce qui s’est passé et en tout cas elle n’est pas surprise.
Je lui propose que ensemble, elle, mon ami et moi nous lui donnions une
leçon et elle dit oui de suite. En fait, elle fera semblant d’accepter le
marché mais je l’ai rassuré : je ne suis pas bi, je n’ai jamais eu
d’aventure avec un femme et pour elle c’est pareil, novice toutes les deux
en bisexualité.
Ok on va le faire marcher mais jusqu’au bout de l’intenable, de
l’insoutenable, jusqu’où ira-t-il pour ce désir de m’avoir et en plus devant
sa femme ?
A présent nous regagnons nos places à la table à coté d’eux, nous leur
disons donc que d’un commun accord on est ok mais on va discuter des
conditions car il y en a plusieurs. Commence donc la liste des épreuves à
subir avec succès pour m’avoir :
– Il devra rouler une pelle à mon ami homme, et ensuite le sucer.
– Il devra si demande faite aller lui-même jusqu’au bout de sa bisexualité.
– Il devra avec mon ami homme, remplir le rôle de soumis, lui envers moi et
mon ami envers sa femme.
– Il devra également prêter sa femme à mon ami sexuellement parlant.
– Il devra préparer le repas avec mon ami complètement nu et faire ainsi le
service a table.
– Enfin il devra pendant que sa femme et moi feront l’amour ne pas
intervenir et quand lui s’occupera de moi, mon ami fera de même avec sa
femme a lui.
Divers petits jeux étant prévu en cours de repas pour pimenter la chose.
Il accepte tout même si il essaye de transiger un peu sur certaines
conditions, je ne lui passe rien et quand il accepte le marché sa femme en
est très surprise, l’image du macho bat de l’aile, en effet elle n’avait
jamais pu imaginer qu’il puisse ramper ainsi au pied d’une femme. Pourtant
avec mon ami je suis plutôt la soumise à cette époque mais mauvaise soumise
c’est vrai puisque je désobéis à tout, je refuse les insultes, la douleur et
l’humiliation… Mais là c’était un jeu de plus, un autre jeu, un jeu
différent et je m’en amuse beaucoup sauf à l’idée d’appartenir à ce type.
C’est cette idée qui ne me plait pas qui fait que je m’attache à lui rendre
la tache difficile, je joue mon rôle de maîtresse à la perfection même si à
cette époque je ne sais pas ce que c’est une maîtresse.
Je suis même très sévère, plus il rampe à mes pieds et mange dans ma main,
moins je lui accorde de faveurs et plus il bave, il est accroc de moi et
pourtant je n’ai a aucun moment essayé de le charmer. Il subit tout de moi
avec le sourire et il me vénère, je l’humilie et il m’adore, je le rejette
et il m’idolâtre, c’en est désespérant, plus je me durcis et plus il
m’appartient. Je suis venue a bout très vite et très facilement de ses
dernières résistances. Sa femme ne le reconnaît pas mais elle joue le jeu en
m’encourageant toujours plus loin, elle est pourtant médusée de le voir
ainsi.
Quand je lui demande de sucer mon ami, il est tellement soumis dans son
corps et sa tête qu’il le fait et devant mon sourire il y prend même
plaisir.
Sa conduite me trouble, je ne comprends pas et j’assume mal car c’est pour
moi un terrain inconnu. Je me sens prise au piège, un jeu qui se referme sur
moi, comment tout cela va-t-il finir ?
A aucun moment elle et moi n’avons fait semblant de s’embrasser, je ne sais
pas je n’y pense pas, ce n’est qu’un jeu et je n’imagine pas aimer et
caresser cette femme, c’est juste un jeu que l’on joue à trois au détriment
d’un quatrième… sauf que ce jeu se retourne contre nous. Mon ami lui est a
l’aise, il ne se pose pas de question car rien ne le gène…
Si ce jeu doit se conclure il suivra amusé et même il l’espère. L’homme lui
est antipathique mais sa femme c’est vrai est très jolie… de quoi se
plaindrait-il ?
L’homme à genoux devant moi se traîne, toujours nu, il me suit à la trace,
il lèche mes pieds dans des talons hauts qui apparemment lui plaisent
beaucoup. Il se traîne comme une loque sans honneur, je n’ai jamais vécu ça
mais étrangement je me le refuse mais j’aime.
A table nous avons bu un peu entre les apéritifs et le vin, mes barrières
ont sautés les unes derrières les autres. Les barrières de la morale, de la
sagesse, de la prudence, du qu’en dit-on, de la décence, du savoir vivre et
tant d’autres. En une seule soirée il s’est passé tant de choses qu’il
faudrait tout un livre juste pour les raconter.
Elle moi échangeons souvent des regards mais un peu désespérés car je suis à
bout d’imagination, malgré les fessées, les brimades, rien ne le refroidit
au contraire !!! Il est la par terre comme une larve, une carpette, je
regarde mon pied, ma chaussure et soudain je le bouscule, il tombe allongé
mais ne bouge pas car je lui ai ordonné de rester ainsi, ma chaussure
piétine son corps lentement mais fermement le talon plusieurs fois vient
pétrir sa chair, mais il ne bouge pas, quelques fois j’ai même l’impression
qu’il y prend plaisir.
Mon pied a présent frôle son visage et il l’embrasse avec passion comme si
c’était une récompense, un objet précieux, je suis sidéré, je perd quelques
minutes à réagir, minute qu’il met à profit pour me lécher tel un chien avec
fougue.
Je le repousse avec mon pied.
Sa femme n’en peut plus, à ce moment la elle craque et éclate en sanglot.
Là j’ai mal, je ne pense plus à l’un ni à l’autre je ne pense qu’à cette
femme qui pleure, à cette beauté dont les larmes coulent sur ses joues, elle
a mal.
Mal de le voir ainsi car depuis un moment il me supplie de me lécher, il
veut boire à ma source, il veut goûter mon sexe et ça elle ne supporte pas.
Elle ne supporte pas car depuis huit ans de vie commune jamais, pas une
seule fois il n’a voulu lui faire de cuni, alors le voir ainsi devant moi,
lui à me supplier moi pour un cuni, elle n’a pas supporter, c’était trop.
Je ne peux pas la regarder pleurer sans bouger, j’ai mal pour elle, mal de
ce quelle doit ressentir, mal c’est vrai.
Alors je viens vers elle en me décrochant à grand mal de son chien de mari,
je vais vers elle. Elle est assisse, le visage blotti dans ses mains elle
pleure, je contourne la table qui me sépare d’elle, j’arrive à côté d’elle
et je me sens maladroite devant ses larmes… Je suis à côté d’elle et je
caresse ses cheveux, soudain elle prend mes deux mains dans les siennes et
elle se lève pour se mettre face a moi… ses mains attrapent fermement mon
visage et elle m’embrasse passionnément d’une pelle surprenante.
Je ne réagis pas tellement la surprise est grande, je ne m’y
attendais pas, son baiser se fait plus doux à présent et cette fois ce n’est
plus elle seulement qui m’embrasse.
Le vin peut-être, la situation, ou le fait qu’elle pleurait, je ne sais pas,
au début je voulais juste la consoler et me voici dans ses bras dans un
baiser sans fin.
Je ne pense plus à rien, c’est étrange, c’est comme si la réalité s’était
envolée, comme si j’étais ailleurs. Ce n’est plus elle qui m’embrasse mais
nous qui nous embrassons, ses mains courent sur moi et les miennes sur
elles. Je suis ailleurs, comme si je ne m’appartenais plus, j’embrasse et je
caresse comme si ce n’était pas moi, je ne pense pas, je ne réfléchis pas.
C’est doux, c’est bon, c’est étrange comme sensation être la sans y être.
Le canapé lit n’est pas loin de la table et c’est machinalement et sans
lâcher notre étreinte qu’on s’y retrouve ensemble.
Les hommes ? Bien sur ils ne doivent pas en perdrent une miette mais je ne
sais même plus à cet instant qu’ils sont là !
Moi qui ne suis pas bi c’est pourtant avec une femme que je suis.
Ce corps connu et inconnu à la fois, je voudrais le voir frémir de plaisir
un peu comme si c’était de moi qu’il s’agissait. Elle est nue à présent et
moi aussi mais je ne pourrais pas dire qui a déshabillé l’autre, peut-être
les deux ?
Elle est nue moi aussi, nos corps l’un contre l’autre, la chaleur de l’une
qui se fond à l’autre, c’est doux et troublant.
Je veux boire à sa source mais je prend mon temps je veux la sentir encore,
c’est tellement nouveau pour moi que je veux en prendre le maximum, je veux
sentir chaque parcelle de son corps, ses mains sur moi sont douces aussi.
En même temps nos envie de boire l’autre se font sentir, une petite coupure
amusante presque mais qui ne rompt pas le charme, qui des deux commencera,
certains auraient choisit un 69 mais comme moi elle est avide de cette
sensation nouvelle et veux goûter chaque instant précieux longuement.
Finalement c’est moi qui commence, plus ferme ou plus autoritaire peut-être,
ces quelques secondes m’ont permis de reprendre un peu le dessus. Je n’ai
pas envie de la dominer mais juste de l’aimer, je veux l’entendre gémir et
la sentir frémir, je veux l’entendre jouir.
Mon plaisir de la faire jouir est trop court à mon goût car elle a jouit
très vite, trop à mon goût… mais première fois pour nous deux, trop excitée
elle n’a pas pu gérer sa jouissance et moi de même ne connaissant pas son
corps je n’ai pas su faire durer le plaisir…
Alors à nouveau nous nous embrassons passionnément en alternant la douceur.
Son corps me plait et m’appelle a l’amour encore mais elle prend le dessus
et cette fois c’est elle qui va à la recherche de mon plaisir, je me sens
bien, légère, ses baisers descendent doucement le long de mon corps, elle
est tellement douce que c’en est trop bon, elle arrive sur le bas de mon
ventre, mon corps se cambre pour mieux cueillir ses présents, je sens son
souffle sur mon sexe, trop excitée je ne pourrais certainement pas non plus
mettre longtemps à jouir, en même temps ses mains continuent de me caresser.
Je ne sais plus à quoi penser, ma tête est vide, je ne vois et n’entend rien
pourtant il y a de l’agitation à côté mais ça me parait loin. Voila sa
bouche collé sur mon sexe et sa langue part aussitôt à la recherche de mon
clitoris, elle le trouve très vite d’ailleurs comme moi j’avais trouvé le
sien. C’est comme si un courant me parcourrait, un frisson intense ou
semblait accumulé une tonne de plaisir prêt a jaillir.
C’est trop bon me voila déjà secoué par le plaisir, c’est incroyable, elle
le sent et s’applique avec douceur et passion à me rendre ce que je viens de
lui donner, c’est merveilleux et sublime mais d’un seul coup alors que le
plaisir était si proche, l’agitation s’est rapprochée de nous, elle a été
littéralement arrachée de mon corps. Surprise toutes les deux on ne comprend
pas, comme une magie qui s’arrête brutalement.
Le retour a la réalité est terrible, cette appartement qui il y a peu était
le théâtre d’une scène libertine très forte et plaisante est soudain devenue
sordide. Les voix sont élevées, nous voici de retour dans le monde réel…
L’atterrissage est terrible, je suis un peu perdue et j’essaye d’attraper le
fil de ce qui se déroule. Je vois un homme, cet homme qui, il y a peu était
à mes pieds, qui rampait comme un ver… C’est le même homme qui ressemble à
présent à un fou. Excité, il me regarde agité avec des yeux qui voudraient
sortir de leurs orbites, sa voix est grave et forte mais il est tellement
énervé qu’il n’a plus aucun contrôle de lui et sa voix même est
inintelligible.
Néanmoins je comprend trop bien ce qui dit et ce qu’il veut, il ne supporte
pas que ce soit sa femme qui me fasse jouir, il veut être le seul à pouvoir
me faire gémir, il baverait presque au sens propre.
Mon ami s’excuse et me dit avoir eu trop de mal à le retenir pendant nos
étreintes, il lui a finalement échappé.
Que faire à présent, elle est prête à pleurer à nouveau, je fais signe à mon
ami de la consoler, je vais me prêter à ce simulacre avec lui mais je me
sens mal, frustrée d’elle, si prête du plaisir qu’il a coupé net… frustrée
des caresses que j’aurai encore voulu partager avec elle…
Je suis prête à être à lui, il a été si loin que je ne peux pas reculer et
je me dis qu’ensuite il sera calmé et que à nouveau je la retrouverai.
Elle est moi nous nous regardons, mon ami essaye de détourner son attention
mais elle me regarde et ne veut pas détacher ses yeux des miens. Mes yeux la
supplient de ne pas me regarder avec lui, je fais un signe lui faisant
comprendre d’aller avec mon ami, et finalement au bout d’un moment elle le
fait. Ses yeux ont l’air de douter, comme si elle avait peur de me froisser,
de me dire, tu es sure ? Et a nouveau je lui fais signe, mes yeux clignent
et je lui souris.
La brutalité a fait place à la douceur, il m’écrase et je suis obligée de
lui demander de ne pas ainsi me brutaliser que je n’aime que la douceur.
Alors de suite, sans caresse ni rien son visage se plaque entre mes cuisses
brutalement, sa bouche se colle aux lèvres de mon sexe, il a une barbe qui
pique et sa langue est dure. Une fois de plus je lui demande de ne pas
appuyer si fort car sa barbe me pique mais, c’est comme si il voulait
dévorer mon sexe et y boire la moindre goûte. Je lui demande à nouveau,
encore et encore, je le supplie a présent d’être plus doux car il me fait
mal, cette partie de moi est fragile et ne supporte que la douceur.
Je n’en peux plus et je lui demande d’arrêter, je ne supporte plus car il me
dévore brutalement de plus en plus, mais il n’écoute pas, je le supplie a
présent, j’ai mal et je sens des larmes couler, je ne peux même pas faire
semblant de jouir tellement c’est devenue insupportable. Je suis désespérée,
il est fort et je ne peux me dégager de lui, il jure qu’il arrivera à me
faire crier de plaisir quitte a y passer la nuit, il s’énerve de plus en
plus…
A nouveau la situation se retourne, c’est mon ami qui entendant mes
supplications et mes pleurs est venue à mon secours, il a de force enlevé
l’homme de moi, j’en profite très vite pour me relever, elle est la et nous
nous retrouvons à nouveau dans les bras l’une de l’autre mais ce n’est plus
sexuelle, c’est elle qui a présent essaye de me consoler. Je me suis blottie
dans ses bras et c’est elle qui essaye de sécher mes larmes.
Je me demande comment elle fait pour le supporter. Il est dur à maîtriser,
on en a tous marre et c’est d’un commun accord que tous les trois nous nous
unissons pour le mettre dehors. J’ai encore mal et je n’ai pas du tout envie
de sexe, je sens encore ses mains sur moi qui me plaquent contre le lit pour
m’empêcher de bouger, ses mains qui plusieurs fois me serrent et me pincent…
C’est comme si ses mains étaient toujours la tellement mon corps portent ses
traces, même son odeur est sur moi, je me sens sale, meurtrie et trahie…
La magie de la douceur de cette femme a disparu, je la regarde mais le nuage
s’est évaporé.
Je porte la lourdeur de cet homme sur moi et en moi.
C’est comme si j’avais été violé. Je ne ressens qu’une immense immersion de
sale que même l’eau la plus pure ne saurait laver. Je n’ai pas envie de
parler mais envie de fuir, envie d’oublier, envie de renier cette soirée. Je
me sens mal et je n’ai plus qu’une envie, partir, même elle me le rappelle,
je voudrais encore la caresser mais c’est son image à lui qui est la plus
forte en cet instant. Elle l’a sentie et elle me laisse partir, je m’en veux
de la laisser seule mais pas assez de force pour rester.
Elle me laisse partir mais avant comme une sortie obligatoire elle m’embrase
avec passion et douceur comme seule une femme sait le faire, elle a tenue a
me donner sur un papier son nom, son adresse et son téléphone.
C’est presque en pleurant qu’elle m’a supplié de la rappeler, je lui ai
promis qu’on se reverrait, je voulais juste partir et oublier.
Le temps seul peut cicatriser ce que la bêtise de l’homme fait.
Ça commençait très bien avant de devenir n’importe quoi