Une sortie en mer 3 – La ville – la plage par Lovelace

Une sortie en mer
3 – La ville – la plage
par Lovelace

La côte approche et nous repassons un maillot de bain et un T-shirt avant d’être visibles à l’œil nu depuis l’île d’Oléron.

Le vent étant de Noroît, je décide de mouiller Nord est de l’île, devant Boyardville, le mouillage est bien abrité, derrière la pointe des Saumonards. Nous jetons l’ancre en ce milieu d’après-midi calme, le vent a molli, la mer est d’huile, on se sent hors du temps, c’est le paradis. Je coupe le moteur une fois sûr que l’ancre à bien croché le fond et le silence qui nous entoure alors, renforce ce sentiment de bien être.

Nous rangeons un peu le pont et le carré et décidons de mettre pied à terre pour faire une petite ballade qui nous fera le plus grand bien. Alice qui était descendue pour s’habiller réapparaît, toute pimpante, maquillée, coiffée, vêtue d’une jolie robe de plage en éponge, jaune, très courte, qui fait ressortir son bronzage. On ne dirait pas à la voir, que çà fait 6 heures qu’elle se fait sauter non-stop !

Je mets l’annexe à l’eau, fixe le moteur hors-bord avec l’aide de Pierre, et Alice nous rejoint. Et là, surprise, en levant la tête, je vois avec ravissement que Madame ne porte pas de dessous. Pierre le remarque aussi une fois qu’elle est assise dans l’annexe et n’arrive pas à détacher ses yeux du spectacle de sa chatte rasée. C’est incroyable, mais bien que nous l’ayons vue nue, lascive, écartée dans les positions les plus obscènes, entrevoir son sexe sous sa courte robe nous excite comme des puces !

Une fois mis le pied à terre, nous partons pour un peu plus d’une heure de promenade à travers les marais et revenons au village de Boyardville nous installer pour boire un verre. Nous avons retrouvé la forme, nous rions de tout et de rien, nous sommes un trio heureux, et çà se voit, semble t’il, aux regards des gens que nous croisons, certains amusés, d’autres envieux (sûrement à la pensée que cette femme a de la chance d’être avec ces deux beaux mecs !). Nous ne laissons pas indifférents. Alice a retrouvé sa malice et nous le prouve lorsque le garçon de café nous apporte nos consos, elle fait par, «inadvertance», tomber les clés du bateau devant elle. Le garçon, se voulant galant, se précipite et en se baissant pour les ramasser, tombe nez à nez avec un entrejambe totalement glabre exposant de belles lèvres gonflées dans leur belle couleur brun-rouge, un appel à la luxure. Il se relève un peu vite et, le visage cramoisi, il rend les clés à Alice qui le remercie avec un sourire entendu. Le pauvre garçon se sauve dans le bar et nous éclatons de rire à cette blague éculée, mais qui apparemment fonctionne toujours.

– Le pauvre, gémit faussement Alice, il va avoir du mal à s’en remettre ; je n’aurai peut-être pas du lui faire çà, son spaghetti va frétiller dans son caleçon !
– De plus, dis-je, s’il est seul ce soir il va avoir à faire à la veuve poignée en pensant à la vision dantesque qu’il a eue !

Pierre, qui fait face à l’entrée du bar, ne rate rien de ce qui se passe à l’intérieur et nous en fait part ;

– En tout cas, çà lui a pas coupé la chique, il discute ferme avec le barman. A mon avis, il lui raconte qu’une salope en terrasse l’a provoqué. Le barman a l’air hilare, il doit se foutre de sa gueule après l’avoir vu revenir rouge comme une pivoine. J’aimerai bien savoir ce qu’ils peuvent se dire.
– Laisse tomber, nous çà nous amuse et eux ça les fait parler, c’est pas tous les jours qu’ils doivent avoir des clientes comme Alice ! – bon maintenant si on mettait les voiles ?
– Déjà ? On peut peut-être encore s’amuser ici, non ?
– Que veux-tu qu’on fasse de plus ? T’exhiber sur le comptoir ?
– Ça j’aimerai bien, mais on risque de se faire embarquer pour attentat à la pudeur !
– Remarque, des culs nus ils en voient normalement pas mal, il y a une plage naturiste à 500 mètres d’ici.
– Sans blague ? Et si on y allait ?
– Bof, moi la plage, tu sais ce que j’en pense !
– OK, mais on pourra faire un peu de voyeurisme. Décidément, Alice est vraiment déchaînée aujourd’hui.
– Qu’est-ce que tu en dis Pierre ?
– Si ce n’est pas pour voir que des tas, je veux bien essayer, c’est peut-être marrant. Et puis ce n’est pas que du voyeurisme, c’est aussi de l’exhibe. N’est-ce pas Alice ?
– Certes, on lie les deux plaisirs en un seul !

Je règle nos consos et nous partons en direction de la plage des Saumonards, mais en chemin, nous décidons d’y accéder par la mer et non à pied.

Nous reprenons donc l’annexe et contournons la pointe pour atterrir au bord de la plage naturiste. Il y a pas mal de monde en cette fin d’après-midi. Nous remontons le sable pour nous planter au milieu de la plage, afin d’avoir un panorama le plus large possible. Chemin faisant, je remarque que nous ne passons pas inaperçus et que pas mal de regards se tournent vers Pierre. Pas étonnant avec ce gros chibre qui pend par-dessus ses balloches. J’ai l’impression d’avoir une quéquette de gamin à côté de lui ! Alice aussi a remarqué les regards et provocatrice en rajoute en se mettant entre nous et nous prenant chacun par le bras, dans le genre ; «oui, ils sont à moi et je m’éclate avec ! Bref, le genre qui doit agacer quelques femelles !

Parmi la foule, on remarque du jeune, du vieux, du maigre, du gros, du bien ferme, du qui pend, bref toutes sortes de corps que, quand ils sont habillés, on ne soupçonne pas comme çà. Surtout les femmes, qui, maintenant, se déguisent avec des culottes qui remontent les fesses, des soutifs qui leur donnent l’impression d’avoir des seins, tous ces artifices qui font que l’on est trompé sur la marchandise.

Alice, elle, n’est pas un canon, certes, mais elle est naturelle et en est fière, aussi a-t’elle une façon de se déplacer qui fait se retourner sur elle, et là, c’est encore le cas. Elle est donc, en tout cas je le suppose, doublement enviée ! – moi en tout cas, je fais le coq, fier comme Artaban, d’avoir une telle femme, bien que rien n’indique que ce soit la mienne. Nous nous installons non loin d’un couple que j’ai repéré et qui me semble être dans nos âges, et qui comme nous souhaitons le faire, contemplent le panorama offert à leurs yeux. Ils semblent s’en amuser, se parlant par courtes phrases et riant souvent après. Quand nous arrivons, la femme tourne le regard vers nous et j’ai l’impression tout à coup d’être toisé, jaugé, comme une bête de foire. Je m’en confie à Pierre et Alice qui ont ressenti eux aussi la même impression. La femme se tourne vers son mari et lui dit quelque chose doucement, ferais-je un complexe de persécution, mais je sens qu’elle parle de nous.

J’observe du coin de l’œil et je remarque que, discrètement, son partenaire glisse un regard sous son épaule en notre direction. Je ne me suis pas trompé et, immédiatement, en informe mes partenaires.
– A ton avis, c’est de toi, Alice qu’ils parlent ? – elle lui a peut-être dit que tu avais une sacrée chance !
– Prétentieux, répond-elle, c’est peut être à cause du Jésus de Pierre ; Elle lui dit qu’elle aurait bien aimé qu’il en ait une comme çà, ou le contraire !
– Oui, ou alors c’est de vos épilations ; Car si je regarde bien, des intégrales, j’en vois pas. Des tickets de métro oui, mais du rien, y en a pas et encore moins des mecs.
– Remarquez, on peut se faire tous les films qu’on veut, à moins d’avoir un micro longue portée, on n’entendra pas ce qu’ils se racontent.

Sur ce, le gars se lève et va vers l’eau, se trempe les pieds, s’asperge le torse, se mouille la nuque, regarde autour de lui et remonte vers sa nana. Il a fait semblant de vouloir se baigner juste pour pouvoir nous voir de face semble t’il. En tout cas, il est pas mal, grand, la trentaine, brun, pas musclé mais délié, un visage volontaire, il a quelque chose d’attirant dans les yeux, quelque chose de communicatif, on a envie de lui parler quand on le voit.

Il a des jambes longues et entre elles, un service trois pièces qui ressemble étrangement au mien. Ce n’est pas superman, non, quelque chose qui doit faire dans les 16/17 cm en développé, bref, normal quoi. Par contre, en arrivant près de sa compagne, je remarque qu’il a très peu de poils pubiens et que ses couilles sont glabres. Un adepte de l’épilation, mais qui ne l’assume pas complètement, me dis-je.

Il s’assied à côté de sa femme et lui dit quelque chose ; elle remue la tête en arrière comme pour se débarrasser de ses cheveux encombrants et dans le mouvement, évidemment, tourne la tête vers nous, faussement discrète. Alice qui vient de se retourner pour montrer ses fesses à l’astre solaire et tenter de le faire rougir un peu plus, n’a pas manqué une miette de ce manège. Nous partageons le même sentiment. Ces deux là, sont venus ici pour trouver une aventure (échangisme, mélangisme, ou autre) et apparemment nous semblons leur convenir. Reste à savoir lequel des deux va oser prendre contact. Mais avant nous discutons de savoir ce que nous ferons si l’un d’eux nous aborde.

Pierre se marre et se moque de nous ;

– Arrêtez de fantasmer, les enfants ; ces deux là discutent peut-être de nous, en tout cas çà y ressemble, mais de la à ce qu’ils aient envie de partouzer, vous allez un peu loin, non ? Tout le monde n’est pas comme nous !
– Je te rappelle que nous non plus, ce matin, on n’était pas comme nous ! lui réponds-je.
– Et moi, j’étais loin d’être nymphomane, et maintenant je ne pense qu’au cul.

D’ailleurs, j’aimerai bien qu’on retourne au bateau et qu’on remette çà. Finalement la plage c’est pas terrible et de voir tout cet étalage de viande çà ne m’excite pas plus que çà.

Au moment où on se décide à se relever et partir, le couple objet de nos délires verbaux se lève et s’approche de nous. Nous nous retrouvons face à face, debout ;

– Bonjour, vous permettez qu’on discute avec vous ? Nous sommes seuls et venons d’arriver ; on ne connaît personne, et on aimerait se faire des amis. Et vous semblez être dans le même cas, même si vous êtes trois ;
– C’est vrai on vient d’arriver, on fait escale pour deux jours.
– Vous êtes en bateau ?
– Gagné, j’ai un voilier ancré de l’autre côté de la pointe. Je m’appelle Bernard, Voici mon épouse Alice et mon ami Pierre, en panne de bateau, et qui voulait absolument faire une virée en mer ce week-end.
– Enchantée, moi c’est Julie et mon compagnon s’appelle Yann. Vous avez de la chance, vous êtes libres d’aller où vous voulez, quand vous voulez, çà doit être super.
– C’est vrai qu’à la voile on a un sentiment de liberté, même s’il n’est pas vraiment tangible. Nous sommes obligés d’obéir à l’océan, c’est lui le maître.
– Et vous, vous faites du camping ?
– Non, on a loué une chambre d’hôtel à Boyardville

Je regarde cette jeune femme (elle ne doit pas avoir trente ans), et me dit qu’elle a quelque chose de coquin dans le regard, un je ne sais quoi de provocateur. Ses yeux bruns ressortent d’un visage ovale encadré de longs cheveux bruns, une petite fossette se dessine au coin de sa bouche, elle est grande, environ 1m68, de jolis seins pointus, des formes rondes à part une légère maigreur au niveau des hanches. Un petit piercing brille sur son nombril. Ses mains sont fines, les doigts relativement longs, bien manucurés, une certaine classe se dégage d’elle.
Je ne sais pas pourquoi, mais subitement j’ai envie de prolonger notre début de discussion, ailleurs ;

– Voulez vous voir l’intérieur de mon voilier ?

J’ai proposé çà comme j’aurai dit voulez vous aller boire en verre en terrasse

– Avec plaisir, je suis curieuse de savoir si c’est comme une caravane, répond elle
– Je dirai plutôt comme un mobil home, venez, on va vous montrer. Vous serez surpris de la place et du confort que l’on peut avoir dans 50m².
– Vous êtes à pied, ou motorisés, s’inquiète Pierre, toujours pragmatique.
– Nous sommes à pied, nous sommes venus en train jusqu’à La Rochelle et on a pris ensuite le bateau jusqu’à Boyardville.

Nous redescendons la plage jusqu’à l’annexe, en chemin je me dis qu’on va être nombreux sur notre petit esquif, d’un autre côté il est normalement fait pour 6 personnes.

Tout le monde embarque, je lance le moteur et nous partons à petite vitesse en direction du bateau.

Pendant ce court voyage, Lucie, assise face à Pierre, ne cesse de lorgner sur son service trois pièces, qui pend contre le boudin du canot pneumatique, quant à Alice, elle profite d’un saut sur une vaguelette pour faire semblant de perdre l’équilibre et pose sa main sur la cuisse de Yann pour se rattraper. Elle en profite pour que son geste se transforme en caresse. Elle a beau s’excuser, personne n’est dupe !

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Une réponse à Une sortie en mer 3 – La ville – la plage par Lovelace

  1. Forestier dit :

    je n’ai rien contre les chapitres de transition, mais un peu de sexe aurait pu le pimenter, non ?

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