Spirales Quatrième circonvolution par Serge Virinoviev


Spirales Quatrième circonvolution
par Serge Virinoviev
Récit autobiographique


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Je ne me suis pas éternisé dans la salle de bains et je suis allé me rhabiller dans la chambre de Christian tandis que sa mère s’affairait à nouveau dans sa cuisine.

Quand il revint de la boulangerie mon ami ne remarqua nullement mon air embarrassé et préoccupé.

Mes parents allaient s’inquiéter de ne pas me voir revenir à l’heure habituelle car il n’y avait qu’un seul autocar le dimanche soir desservant la ligne sur laquelle se trouvait Saint-Germain. De plus, ils n’avaient pas le téléphone et ne pouvaient être avertis du changement de programme concocté par madame Si…ik.

Nous sommes passés à table relativement tôt et, souriante, comme si rien ne s’était passé ce jour-là, la mère de Christian nous parla du lycée, de nos études, plaisantant même avec nous tandis que son mari, absorbé dans ses pensées sans doute relatives à son travail, avait constamment le nez baissé sur son assiette et ne décrochait pas un seul mot.

Il paraissait nettement plus âgé que son épouse avec sa calvitie prononcée et ses grosses moustaches lui dévorant le bas du visage, aussi il était difficile de cerner son caractère devant son air absent et son manque de loquacité.

Le repas fut vite expédié et madame Si…ik, guillerette et pleine de dynamisme, ayant débarrassé la table devant nous, me dit :

– Allez hop ! Serge, tes parents vont se demander ce que tu fabriques, prends tes affaires, je t’emmène.

La 403 noire était garée non loin de la porte de l’immeuble et je me suis installé à la place passager sur la banquette car leur voiture ne possédait pas de sièges séparés à l’avant.

Elle ne possédait pas non plus de ceintures de sécurité car celles-ci n’existaient pas encore à l’époque.

Madame Si…ik mît le moteur en marche et me dit :

– Tu vas me guider car je ne connais pas la route pour aller chez toi.

J’ai opiné de la tête en murmurant un petit oui bien timide et ensuite je lui ai expliqué qu’il y avait deux routes pour se rendre jusqu’à Saint-Germain, la nationale, plus directe et plus rapide, et puis la petite route de la vallée qui longeait la voie ferrée et la rivière, plus sûre car il n’y avait pratiquement aucune circulation sur celle-ci, surtout un dimanche soir.

Elle me répondit de façon autoritaire

– Et bien on va passer par là alors. Et je n’ai pu qu’acquiescer.

La mère de Christian avait ôté sa gabardine beige qu’elle avait jetée négligemment sur la banquette arrière et je n’arrivais pas à détacher mes yeux de ses cuisses bien découvertes sous sa jupe droite bleu marine.

Mon regard remontait discrètement parfois vers ses seins un peu lourds et bien moulés dans son pull blanc à grosses mailles.

Il était évident qu’elle ne portait pas de soutien-gorge.

Alors que nous roulions encore en ville elle détourna la tête vers moi brièvement et éclata de rire l’œil pétillant et elle me dit :

– Tu crois que je ne vois pas ce que tu regardes !

J’ai rougi, bien entendu, et j’aurais préféré passer par la nationale afin d’écourter le temps passé avec elle et abréger ainsi mon supplice.

Après les dernières maisons de la ville nous avons bifurqué vers la vallée encaissée et boisée. Nous étions vraiment seuls sur cette petite route champêtre où ne circulaient que de rares tracteurs dans la journée. Elle ne traversait aucun village jusqu’à Saint-Germain et le silence s’était installé entre nous dans la Peugeot.

A force de débrayer, d’embrayer et de freiner, grâce à l’éclairage du compteur de la voiture et du clair de lune de ce soir-là, je constatais que la jupe de madame Si…ik remontait de plus en plus haut sur ses cuisses maintenant largement dévoilées et je savais que ce serait en pensant à elles que je me masturberais cette nuit-là sous mon édredon dans mon lit.

Nous avons parcouru quelques kilomètres et nous sommes arrivés à la grande ferme dite « des sablières », loin de toute autre habitation et se trouvant non loin d’une carrière abandonnée depuis longtemps.

Un large chemin encore carrossable sur notre droite y menait et la mère de Christian l’ayant dépassé freina brusquement, m’expédiant assez violemment vers la planche de bord.

Elle s’excusa avec un sourire désarmant m’incitant à me montrer indulgent envers elle et elle fît une marche arrière sur une trentaine de mètres.

Elle me demanda où se dirigeait ce chemin empierré et je lui ai répondu qu’il rejoignait le fond de la carrière inexploitée de nos jours mais d’où l’on extrayait du sable et du gravier autrefois. Je lui ai néanmoins précisé qu’en aucun cas ce n’était un raccourci pour rejoindre mon village.

Elle tourna le volant et s’y engagea malgré tout, me laissant songeur à me demander ce que nous allions faire dans cet endroit désertique, pensant que peut-être elle avait une envie pressante de satisfaire un besoin naturel, mais un autre embryon de réponse que j’essayais de réfuter prît naissance dans mon esprit.

Un dimanche soir aux alentours de vingt heures, nous ne risquions vraiment pas de rencontrer quelqu’un, c’était certain et nous avons roulé ainsi quelques minutes avant de déboucher au fond de la carrière où la végétation avait repris ses droits.

Madame Si…ik gara la voiture derrière quelques tas de sable et de gravier laissés sur place après la cessation de l’extraction de ces matériaux.

J’avais l’estomac pris dans un étau tant je redoutais ce qui risquait de se passer maintenant que nous étions isolés ici tous les deux.

Je retenais ma respiration, totalement angoissé et je dirais même terrorisé !

Madame Si…ik alluma le plafonnier de la 403 et se tourna de biais vers moi avec un sourire presque angélique, faisant en sorte que sa jupe remonte encore plus sur ses cuisses blanches. Elle ne portait ni bas, ni collants, et offrait ainsi dans cette position sa petite culotte blanche à mes yeux écarquillés !

D’une main leste elle ébouriffa mes cheveux tout en se moquant de mon embarras et de ma timidité.

Je ne pouvais chasser de mes pensées qu’elle était la mère de Christian et mes neurones étaient en ébullition car je ressentais son attitude, ses gestes envers moi, presque comme un comportement incestueux.

Je pensais également à mes parents à quelques petits kilomètres de cette carrière et qui devaient s’inquiéter de mon retard n’ayant pas la possibilité de téléphoner au père de Christian ignorant son nom de famille.

Madame Si…ik avait coupé le moteur de la voiture et l’habitacle se refroidissait très vite en cette saison.

Elle glissa ses fesses sur la banquette de façon à se rapprocher de moi et, le dos calé contre la portière passager je ne pouvais pas reculer,

J’étais piégé et j’ai plongé dans le fatalisme me disant, advienne que pourra !

La mère de Christian passa ses deux bras autour de mon cou et m’attira contre elle, lentement mais fermement, m’écrasant contre ses seins généreux.

Elle colla son front contre le mien et me demanda d’une voix douce de cesser de me montrer timide et gêné avec elle en concluant par un

– J’ai envie de toi.

Jusqu’ici je n’avais eu aucune érection tant j’étais terrifié par ce qui m’arrivait mais là, sentant ses seins moelleux contre mon torse et sentant son léger parfum me taquiner mes narines, mon sexe gonfla et se tendit à son contact.

Je me doutais bien que nous n’allions pas en rester là, en rester à un simple flirt un peu poussé et j’ai sombré dans une résignation mêlée de désir.

Ses yeux plongeant dans les miens, un sourire canaille sur ses lèvres, elle desserra son étreinte, ôtant son bras droit de mon cou afin de défaire les boutons de bois de mon duffle-coat avant de me l’ôter et de le jeter à l’arrière sur sa gabardine.

Je me suis donc retrouvé en pull tout comme elle et se montrant de plus en plus câline avec moi elle me demanda si j’avais déjà fait cela avec une fille, ajoutant qu’elle allait faire en sorte que cela me plaise.

Je n’ai pas répondu à sa question et sa main libre descendit le long de mon flanc avant de s’aventurer sur mon bas-ventre pour empoigner mon sexe tout raide à travers mon pantalon, comme elle l’avait fait dans la cuisine dans la matinée à travers mon pyjama, réaffirmant que ce qu’elle pressait fortement entre ses doigts lui appartenait aussi dorénavant.

J’ai découvert avec la mère de Christian ce qu’était un vrai baiser de femme avide de plaisir, un baiser à travers lequel s’exprimait tout son désir sexuel, d’une femme ayant envie de devenir mon amante mais qui au vu de son âge aurait pu être ma mère.

Son baiser ardent s’éternisait et la fraîcheur dans la voiture ne me préoccupait plus du tout car j’avais bien d’autres idées en tête.

Je ne fus pas surpris quand elle lâcha ma bite et qu’elle déboutonna ma braguette après avoir défait la ceinture de mon pantalon. Elle le fît ensuite glisser sur mes cuisses jusqu’à mes genoux, les yeux rivés sur l’imposante bosse qui déformait mon slip.

Madame Si…ik était trop près de moi pour que je puisse voir son entrecuisses mais la vision de sa petite culotte ne me quittait plus, m’obsédait !

Les yeux mi-clos, la tête rejetée en arrière sur le dossier de la banquette je me laissais faire tandis qu’elle effleurait maintenant mon gland avec la paume de sa main à travers le coton de mon sous-vêtement.

Elle accompagnait ses caresses intimes de commentaires à voix basse relatifs à la grosseur de ma verge en érection et sa seconde main palpant mes testicules elle ajoutait

– C’est à qui ces deux boules-là ?

Ce sont ses paroles exactes qui sont restées à jamais gravées dans ma mémoire !

J’attendais ce moment avec impatience et elle passa ses doigts dans l’élastique de ceinture de mon slip qu’elle fît descendre en un tour de main jusqu’à mon pantalon sur mes genoux.

Mon sexe libéré de sa prison de tissu se dressa comme s’il avait été mu par un ressort ce qui provoqua chez madame Si… ik un mmmhhh de satisfaction l’incitant à le prendre aussitôt dans sa main tout en se penchant vers lui pour l’appliquer contre son visage, le frottant sur ses joues, sur son menton, le picorant de brefs baisers gourmands, ses lèvres descendant jusqu’à mes testicules sur lesquels elle laissa courir sa langue.

Je ne savais plus qui ni où j’étais, je flottais dans une nébuleuse de plaisir et de félicité et j’aurais voulu que le temps s’arrête à cet instant tant ce qu’elle me faisait était agréable et délicieux !

A mon plus grand regret elle abandonna mes organes génitaux afin d’ôter son pull et ce malgré la température relativement basse dans l’habitacle.

J’avais raison, après avoir fait glisser sa fine chemisette-combinaison par-dessus sa tête, j’ai pu voir qu’elle ne portait pas de soutien-gorge.

Elle avait des seins comme certaines femmes de mes revues Color Climax, de vrais seins de femme, un peu lourds, charnus et ayant la couleur de l’ivoire comme ses cuisses.

Les tenant dans ses mains elle les approcha de mon visage comme pour me les offrir en me faisant comprendre qu’elle avait envie que je les embrasse. Je ne me suis donc pas fait prier et j’ai laissé mes lèvres courir sur leur peau douce et sur leurs aréoles durcies comme des bourgeons.

L’heure m’importait peu maintenant et j’étais prêt à passer la nuit entière avec la mère de Christian à demi nue et m’abreuvant de caresses.

Elle ouvrit la petite fermeture éclair sur le côté de sa jupe, se tortilla pour la faire descendre le long de ses jambes, et celle-ci vola par-dessus son épaule pour aller rejoindre les autres vêtements à l’arrière de la 403.

Sa fine culotte sur laquelle j’avais fantasmé alors que nous roulions sur la petite route disparut comme par enchantement et madame Si…ik s’est donc retrouvée entièrement dénudée tout près de moi.

Je n’avais vu de sexes de femme que sur des images et là je dévorais du regard son pubis couvert d’une légère toison aussi blonde que ses cheveux dans laquelle je voyais nettement le haut de sa petite fente, de sa vulve.

Mon érection était à son paroxysme, je bandais à en avoir mal à mon membre durci et si j’avais demandé à la mère de Christian de cesser de jouer à ce jeu érotique, au vu de la grosseur de ma bite elle ne m’aurait sûrement pas pris au sérieux !

Elle s’écarta un peu de moi, recula légèrement et d’une main ferme enserra mon sexe qu’elle commença à masturber lentement, puis de plus en plus vite. Elle avait plongé son regard dans le mien et j’ai été obligé de baisser imperceptiblement les paupières ne supportant pas qu’elle lise au fond de mes yeux le plaisir que je prenais à me laisser branler.

Elle cessa soudainement le mouvement de va-et-vient sur mon membre tendu et se pencha par-dessus la baquette pour attraper sa gabardine et y plonger sa main dans l’une des poches pour en sortir mon torchon amidonné par la semence de Christian et la mienne. Je pensais qu’elle l’avait jeté dans le vide-ordures de leur appartement mais non, elle l’avait soigneusement gardé avec l’idée qu’il allait servir encore durant cette soirée sur le trajet pour se rendre à Saint-Germain.

Affalée ainsi, elle avait ses fesses relevées que je pouvais admirer en plan rapproché tout près de moi et j’ai eu une envie folle de les embrasser, de les écarter et d’y enfouir mon visage comme je le faisais avec son fils.

Le portant à ses narines elle le huma une nouvelle fois avec un mmmmhhhh de contentement et me le colla sous le nez en riant et en me demandant d’apprécier moi aussi l’odeur du sperme.

Cette odeur je la connaissais bien évidemment de même que le goût tant Christian avait offert son liquide séminal à mes papilles et tenant le morceau de tissu dans sa main gauche elle recula encore son fessier vers la portière conducteur de manière à pouvoir poser sa tête sur ma cuisse juste devant mes organes génitaux qu’elle pouvait ainsi contempler de très près.

Elle reprit mon sexe en main et recommença à me branler tout en couvrant de temps à autres mes testicules de petits baisers ou en laissant sa langue courir sur le bout de mon gland.

Elle n’eut pas à me prodiguer ces caresses bien longtemps car je me suis cambré brusquement et mon bas-ventre s’est tendu vers elle avant que je n’éjacule vers le torchon qu’elle eut la présence d’esprit de placer devant ma bite.

Elle ne me l’avait pas lâchée pour autant et quand cessèrent les saccades de mon bassin, elle s’appliqua à m’essuyer consciencieusement.

Se redressant madame Si…ik m’embrassa à plusieurs reprises et me demanda si elle avait fait ça aussi bien que Christian. N’ayant pas du tout envie de disserter sur ce sujet je lui ai juste susurré un petit oui bien discret mais qu’elle entendit malgré tout.

Sa main fourrageant dans mes cheveux, me regardant avec tendresse, elle demeura un instant silencieuse et quant à moi je l’étais également, mes pensées se bousculant dans mon cerveau, partagé entre béatitude, satisfaction et impression d’avoir transgressé des interdits.

Madame Si…ik avait plus du double de mon âge, elle était mariée et c’était la maman de mon ami Christian avec lequel j’étais uni par des liens charnels et sentimentaux très forts. Là j’étais parfaitement conscient du haut de mes dix-sept ans que j’étais en train de m’éprendre de cette femme qui semblait tellement à l’aise avec moi, qui m’avait fait jouir et à qui j’avais également envie d’offrir des caresses intimes et de la tendresse, la considérant presque comme mon autre maman, ma vraie maman et non celle qui ne m’avait jamais déposé un baiser sur la joue ni accordé le moindre câlin.

Oui, au risque de choquer c’était ainsi que je voyais madame Si…ik,

La mère de Christian qui devenait également la mienne en ces instants de bonheur.

Repu, adossé en partie à ma portière, mon stress en partie évacué je regardais sa nudité, ses seins contres lesquels je mourrais d’envie de me blottir et sa toison pubienne clairsemée tout en espérant qu’elle écarte ses cuisses.

Elle les écarta, doucement, voyant mon regard fixant son entrejambe et désireuse de me laisser savourer ma découverte de sa vulve dont elle écarta les grandes lèvres avec ses doigts, elle me proposa de venir la voir de plus près.

Je me suis presque mis à quatre pattes sur la banquette et elle insista pour que je m’approche tout contre sa chatte dont je voyais, grâce à ses lèvres bien ouvertes, l’entrée du vagin.

– Tu peux toucher, me dit-elle et, ne gardant appui que sur un coude, j’ai avancé ma main jusqu’aux tissus roses de son intimité. Mes doigts effleurèrent les lèvres qu’elle tenait toujours écartées et s’aventurèrent jusqu’à son orifice vaginal doux, humide et tiède avec ce parfum intime et discret de chatte féminine que je n’avais jamais respiré jusqu’ici ne connaissant que les fragrances des organes sexuels de Christian.

Elle me demanda, tout en sachant par avance quelle serait ma réponse si en parlant de sa vulve, elle me plaisait et ce à quoi je n’ai pu que répondre de façon affirmative.

Se redressant légèrement elle souleva ma tête afin de croiser mon regard et elle me demanda si j’avais envie de lui embrasser et de lui lécher son clitoris.

Je ne l’avais jamais fait mais je l’avais vu faire sur de nombreuses photos de mes revues, aussi bien par d’autres femmes que par des hommes.

J’ai donc opiné de la tête nageant dans un océan de volupté et bandant de plus belle, en route pour le septième ciel.

Une de ses mains relâcha une des lèvres de sa chatte et son index se posa sur son clitoris, petit certes mais dur et écarlate, devant lequel j’étais littéralement émerveillé.

– Tu sais comment on fait  » me demanda-t-elle encore et je n’ai même pas eu à lui répondre. J’ai appliqué ma bouche sur son petit bouton charnu et ma langue quitta mon orifice buccal pour se promener dessus et l’exciter.

C’était bon, c’était sublime, c’était divin et grisant, au diable mes parents, au diable Saint-Germain et le lycée, au diable ma réserve et ma pudicité, j’avais atteint mon nirvana et je ne voulais plus quitter cet endroit dans l’ancienne carrière, je voulais y rester éternellement avec la mère de Christian.

Ses gémissements de satisfaction entrecoupés de halètements et de petits oui de plus en plus rapprochés me prouvaient qu’elle appréciait la façon dont je lui offrais le premier cunnilingus de mon existence.

Elle ne tarda pas à jeter son corps en tous sens et poussant des cris rauques elle finit par jouir en frottant sa chatte mouillée contre ma figure.

Nous avons repris une position assise après qu’elle eut trouvé un endroit à peu près sec sur mon torchon englué de sperme afin d’essuyer les quelques traces de sa cyprine sur la banquette de la Peugeot.

Madame Si…ik me serra contre son flanc, faisant pivoter ma tête vers elle, tenant délicatement ma bite dans sa main gauche, et elle m’embrassa à plusieurs reprises ne s’adressant plus à moi par mon prénom, non, j’étais devenu maintenant son chéri ou son petit chéri.

J’étais comme sur un manège qui se serait emballé et je cogitais, je ne comprenais pas pourquoi la mère de Christian avait jeté son dévolu sur moi alors qu’elle avait un mari et qu’elle était censée prendre du plaisir avec lui. L’idée m’effleura qu’ils n’avaient plus de rapports sexuels ensemble et qu’elle avait trouvé en moi quelqu’un de jeune prompt à lui procurer ce qui lui manquait.

Il était clair que j’étais impliqué maintenant dans un adultère et c’est cela qui m’indisposait bien plus que le fait que madame Si…ik, que je continuais de vouvoyer malgré ce qui venait de se passer entre nous, soit la mère de celui avec lequel nous avions également des rapports sexuels.

J’avais récupéré mes esprits et j’étais parfaitement conscient de l’embrouillamini dans lequel j’étais en train de me perdre.

J’ignorais totalement si ce genre d’aventure était arrivé à d’autres garçons de mon âge et j’avais presque le sentiment d’être maintenant un homme et non plus un jeune homme sorti de l’adolescence. Il ne faut pas oublier qu’à cette époque, dans les années 60, on devenait majeur et on était donc considéré comme adulte qu’à 21 ans. L’âge de la majorité sexuelle qui est fixé aujourd’hui à 15 ans l’était à 18 en ce temps-là.

Ayant retrouvé un semblant de lucidité j’ai fini par m’apercevoir qu’il faisait froid dans la voiture, j’avais la chair de poule tout comme madame Si…ik.

J’ignorais quelle heure il pouvait être, c’était le cadet de mes soucis, et la mère de Christian qui me tutoyait depuis toujours suggéra à celui qui était devenu son petit chéri de se rhabiller.

Ce n’était pas particulièrement facile dans la 403 et nous avons dû sortir nus pour enfiler nos sous-vêtements et nos vêtements à l’extérieur de l’habitacle. J’ai pensé alors que nous allions l’un et l’autre sûrement nous enrhumer sérieusement exposés ainsi à la brise glaciale.

Madame Si…ik reprit le volant et nous avons parcouru rapidement les quelques kilomètres nous séparant de Saint-Germain. Elle avait un visage radieux et alors que j’avais envie que cette dernière partie du trajet s’effectue en silence, elle me demanda plusieurs fois si j’avais aimé ce que nous avions fait, insistant pour que je lui réponde à chaque fois un oui réservé mais sincère.

Sans me demander mon avis, sa main droite posée sur ma cuisse, elle m’affirma que nous recommencerions avec l’espoir de voir une autre occasion se présenter le plus vite possible.

Elle gara la voiture derrière la Simca de mes parents dans la cour de notre maisonnette et je suis entré dans notre salle-cuisine suivi de la mère de Christian qui après les politesses d’usage les rassura en leur expliquant qu’elle m’avait invité à partager leur repas car j’étais un garçon sympathique.

J’avais la peur au ventre, je craignais qu’elle ne m’appelle « mon petit chéri » par mégarde devant mes parents, auquel cas j’imaginais quelle aurait été alors leur réaction !

Il n’en fut rien, fort heureusement !

Mes parents la remercièrent de m’avoir raccompagné et tinrent à lui offrir un café avant qu’elle ne s’en aille, lui proposant de s’asseoir avec eux à la table de cuisine en formica.

J’ai sorti le plat à gâteaux de mon sac que j’ai posé sur l’évier et je suis monté vite fait dans ma chambre vider le reste de son contenu me demandant ce que la mère de Christian avait fait du torchon empesé par mon sperme et celui de Christian. L’avait-elle remis dans sa poche de gabardine ou l’avait-elle jeté à la carrière ? Je n’en savais rien et cela m’inquiétait car il n’aurait pas été très prudent de le ramener chez elle.

J’entendais tout ce qui se disait au rez-de-chaussée et j’ai été surpris quand je l’entendis demander à mes parents s’ils étaient satisfaits de mes résultats scolaires car elle n’ignorait pas que j’étais nul en maths.

Ce n’est pas ma mère qui répondit car elle se désintéressait totalement de mes études, mais c’est mon père qui lui dit qu’il ne comprenait pas que je puisse avoir des notes aussi désastreuses dans cette matière.

Leur conversation se prolongea encore un peu et j’ai sursauté quand madame Si…ik proposa spontanément à mes parents de me donner des cours de soutien le jeudi après-midi. Elle ne disposait pas de la voiture en semaine car son mari en avait besoin pour ses activités professionnelles et elle leur expliqua que je n’aurais qu’à venir chez elle en utilisant l’autocar, et ce bien sûr sans leur demander d’argent, concluant en leur affirmant qu’elle était ravie que son fils ait un ami comme moi qu’elle avait tout simplement envie d’aider.

Il y eut un temps de silence dans la cuisine et mes parents, sans doute un peu gênés, acceptèrent finalement sa proposition.

Bien entendu j’ai aussitôt compris les intentions réelles de la mère de Christian qui avait improvisé ce scénario qui nous permettrait de nous retrouver chez elle alors que son mari serait absent, mais malgré tout il restait son fils et je me demandais comment elle allait résoudre ce problème. Je n’étais pas trop inquiet, madame Si…ik était intelligente et je savais par avance qu’elle allait trouver une réponse à mon interrogation.

Je vous laisse deviner quelle nuit d’enfer j’ai passé occupé à me masturber en pensant à elle, à ses seins replets, à sa vulve, à ses fesses, et je n’ai pratiquement pas fermé l’œil de la nuit !

Le jeudi qui suivit j’ai donc pris mon cartable dans lequel j’ai rangé mes livres de maths et des cahiers puis, les cars étant rares en début d’après-midi, j’ai dû partir de bonne heure de chez moi après avoir reçu mille recommandations de ma mère quand à ma façon de me comporter chez les Si…ik.

Si elle avait su……….

Christian n’étant pas venu m’attendre à l’arrêt des cars je me suis rendu seul chez lui et sa mère me serra la main sans manifester la moindre marque d’affection. Nous nous sommes installés dans la cuisine et elle me questionna sur mes faiblesses les plus évidentes dans cette matière scolaire que je détestais, tout particulièrement la géométrie dans l’espace à laquelle j’étais absolument imperméable.

Christian ne cessait d’entrer et de sortir de la pièce où j’étais censé travailler avec sa mère, s’adressant à moi hilare et nous interrompant constamment ce que n’apprécia pas sa mère qui le tança copieusement. Sa colère était-elle feinte ? J’aurais été incapable de le dire mais toujours est-il qu’elle le pria fermement d’aller prendre l’air en ville jusqu’à une heure déterminée en lui remettant un peu d’argent de poche.

Il n’apprécia pas d’être ainsi chassé de chez lui mais, résigné, sortit et dévala les escaliers.

J’entendis madame Si…ik fermer la porte de l’appartement à clé avant qu’elle ne revienne dans la cuisine, souriante et l’œil égrillard, appréciant que l’on soit enfin seuls et me déclarant que je lui avais énormément manqué depuis ce dernier dimanche soir.

Elle referma le livre de géométrie qu’elle m’avait emprunté, ouvrit un placard dans lequel était rangé son linge de table, se saisit d’un morceau de tissu et me prit par la main m’obligeant à me lever avant de m’entraîner vers sa chambre dans laquelle je n’étais jamais entré.

Je comprenais ce qu’elle avait en tête et le désir s’était maintenant instillé en moi, supplantant ma timidité habituelle.

Elle s’est assise sur le bord du grand lit recouvert d’un couvre-lit écossais et, après avoir posé le chiffon sur la table de chevet, elle m’attira vers elle en commençant à me déshabiller avec hâte, d’abord mon pull et ensuite mon gilet de corps puis, avec fébrilité, elle s’attaqua à ma ceinture après avoir frotté sa main sur ma braguette afin d’évaluer la fermeté et la grosseur de mon sexe.

Il lui fallut très peu de temps pour se déshabiller entièrement et alors que j’étais toujours debout, nu maintenant, elle me plaqua contre elle, son visage à hauteur de mon ventre qu’elle couvrit de baisers après avoir pris ma bite dans une de ses mains.

La mère de Christian me fît asseoir près d’elle, contre elle, et il n’est pas exagéré de dire qu’elle se jeta ensuite littéralement sur moi m’allongeant sur son lit et me couvrant de son corps à m’en étouffer !

Au fond de la carrière des sablières elle s’était contentée de me masturber mais là ses intentions étaient différentes quand elle pivota de façon à se retrouver tête-bêche sur moi, introduisant mon sexe au bord de l’explosion dans sa bouche et m’offrant en plan rapproché ses blanches fesses à quelques centimètres de mon visage.

J’avais l’habitude avec Christian du soixante-neuf que nous pratiquions lors de chacun de nos rapports sexuels et j’ai attiré le fessier de sa mère vers ma bouche pour l’embrasser, léchant goulûment la peau satinée de son derrière potelé et ensorcelant.

Tandis qu’elle me suçait avec gloutonnerie me malaxant les testicules avec ses doigts qu’elle laissait s’aventurer de temps à autre sur mon anus, je lui ai écarté les deux globes délicieux de son postérieur qu’elle m’offrait comme un cadeau inespéré !

Sa raie des fesses était toute moite et légèrement musquée ce qui me faisait perdre la raison tout comme son orifice anal, là juste devant mes yeux !

Je n’ai pas pu résister plus longtemps !

J’ai collé ma bouche sur sa rosette comme je le faisais avec Christian la dévorant de mes lèvres, introduisant ma langue en elle et je sentais que je n’allais pas tarder à jouir et à éjaculer.

Quand Christian était couché ainsi sur moi j’avais l’habitude de voir ses testicules pendre devant mon visage et même venir se poser sur celui-ci, or dans le cas présent avec sa mère j’étais presque étonné de ne pas les voir accrochés à son périnée.

Madame Si…ik appréciait manifestement que j’excite son anus avec ma bouche, ma langue y pénétrant de plus en plus profondément au fur et à mesure qu’il s’ouvrait à moi et se décontractait.

Son bassin gigotait régulièrement et son excitante croupe se tordait en tous sens accompagnant ses gémissements !

Elle abandonna mon sexe brièvement le temps de tourner sa tête vers moi en me suppliant de m’occuper de son clitoris. Tandis qu’elle emprisonnait à nouveau ma bite entre ses lèvres je lui ai soulevé le bassin suffisamment haut, le tirant en arrière pour amener sa chatte à hauteur de mon menton et ma langue abandonna son délectable fourreau anal pour aller titiller son bourgeon en quête d’excitations linguales.

Subjugué par son petit orifice plissé j’y ai enfoncé subitement et complètement mon index arrachant à la mère de Christian un cri étouffé par la présence de mon sexe dans sa bouche.

Et puis ayant atteint les limites du supportable, j’ai joui le premier, répandant mon sperme abondamment dans sa cavité buccale. Tout comme Christian elle avala mon liquide séminal en laissant entendre des borborygmes de satisfaction.

Il n’était pas question que je n’offre pas à la mère de Christian le même plaisir que celui auquel je venais de goûter et, alors qu’elle n’avait pas ressorti mon sexe ayant perdu de sa vigueur de sa bouche, je me suis appliqué avec une intense gourmandise, mon doigt allant et venant dans son rectum et ma langue s’activant sur son clitoris, à l’amener à un orgasme d’une puissance que je n’aurais jamais imaginé !

Elle hurla, son corps secoué en tous sens et arrivée au terme de sa jouissance elle poussa un râle profond avant de s’affaisser sur moi exténuée elle aussi.

Après nous être remis de nos ébats, allongés l’un près de l’autre, elle tourna la tête vers moi et d’un air coquin, prenant ma bite au repos dans sa main elle me murmura qu’elle avait aimé la présence de mon index dans son fondement mais que la prochaine fois c’était mon sexe qu’elle voulait que j’introduise dans son anus. Elle conclut en me faisant remarquer que si j’aimais me faire pénétrer ainsi, elle aimait cela aussi mais qu’elle n’avait jamais eu personne pour lui offrir ce dont elle rêvait depuis longtemps.

Après nous être reposés un long moment, quand elle vit à nouveau ma bite durcir et se tendre, elle me la caressa et nous avons eu un second rapport sexuel au cours duquel nous avons joui presque ensemble, mon sexe allant et venant dans son anus et ma main droite lui masturbant son clitoris.

Le temps passa bien trop vite, hélas ! La mère de Christian s’isola un moment dans la salle de bains et m’invita à en faire de même. J’ai regardé ma verge toute irritée après cette dernière sodomie et j’ai dû avoir recours à l’eau froide du robinet pour apaiser l’échauffement sur cette partie de mon intimité.

Nous sommes revenus dans la cuisine et, après avoir jeté le chiffon ayant servi à essuyer nos sécrétions intimes respectives dans le vide-ordures elle nous servit un verre d’eau, s’installa face à moi de l’autre côté de la table, prit mes mains entre les siennes, me souriant tendrement, et plongeant son regard dans le mien, regard qui me semblait empreint de reconnaissance après qu’elle eut goûté pour la première fois de sa vie au plaisir de la pénétration anale avec moi.

Christian n’ayant pas la clé de l’appartement sonna à la porte et sa mère avant d’aller ouvrir la porte disposa cahiers et livres de maths sur la table afin que son fils puisse constater que nous avions travaillé très sérieusement.

Monsieur Si…ik ne rentrant que très tard et son épouse ne disposant donc pas de la 403, je suis rentré chez moi par le dernier car du soir aux alentours de 18 heures.

Comme vous pouvez le penser je n’ai pas dormi non plus cette nuit-là et ma main s’activant avec frénésie raviva l’irritation de mon sexe.

Je ne suis pas allé chez Christian le week-end qui suivit, il ne m’invita pas et le lundi, à la récréation du matin, j’ai eu du mal à l’entraîner avec moi aux toilettes du deuxième étage du lycée où à tour de rôle nous nous appliquions à nous octroyer d’exquises fellations.

Ce matin-là j’ai demandé à Christian de s’asseoir sur la cuvette des WC et de me sucer, ce qu’il fît mais avec moins d’enthousiasme que d’habitude. J’étais complètement perturbé mentalement et je pensais sans cesse à sa mère ! Je m’imaginais, les yeux fermés, que c’était elle qui excitait mon sexe dans sa bouche dans laquelle j’allais éjaculer avec un bonheur inimaginable.

Tandis que je revenais presque chaque jeudi voir sa mère, il m’invitait de moins en moins souvent le samedi et il semblait presque me bouder !

Je ne crois pas qu’il se soit douté de quoi que ce soit concernant mes rapports sexuels avec sa mère, et je pense plutôt qu’il était jaloux de la voir s’intéresser à moi à travers ses pseudos cours de soutien. Je n’ai jamais osé le questionner à ce sujet.

Il arriva que nous ne puissions nous isoler dans sa chambre les jours où elle n’avait aucune raison particulière d’éloigner son fils et elle devait faire preuve d’inventivité pour trouver des subterfuges afin que nous puissions nous retrouver tous deux nus sur son grand lit.

Néanmoins j’ai quand même passé d’autres week-ends chez Christian et à deux ou trois reprises, ses parents ayant décidé de ne pas sortir, nous avons dû nous montrer extrêmement prudents lors de nos relations sexuelles. Monsieur Si…se couchait de bonne heure et quand à son épouse je n’avais aucune inquiétude à avoir car elle savait ce que son fils et moi faisions ensemble, ce qui ne la dérangeait nullement.

Le jeudi suivant j’ai découvert ce qu’était un godemiché, non pas un vibromasseur à piles, mais un objet inerte de la taille d’une bite en érection, pas plus gros que celle de Christian heureusement, relativement lourd, sans doute en bakélite et non en plastique au vu de son poids, représentant très grossièrement un phallus, de couleur beige clair, et j’ai donc découvert également le Cetavlon dont je n’avais jamais entendu parler et que la mère de Christian utilisa pour me lubrifier mon orifice anal. C’était froid et je sursautais quand elle me l’appliquait à cet endroit tout comme était froid aussi le godemiché qu’elle le promenait sur la raie de mes fesses avant que de l’introduire en moi !

Elle opéra sur moi, dans mon rectum, comme s’il s’était agi d’un vrai sexe en érection et le va-et-vient qu’elle lui intimait dans mon fourreau anal tout en me masturbant par devant avec son autre main fît que le chiffon qu’elle avait prévu pour recueillir mon sperme n’aurait pas pu servir une seconde fois tant il fut maculé par ma semence.

La sodomie réciproque est devenue alors pour nous, lors de nos rapports sexuels suivants, une habitude incontournable que nous attendions tous les deux avec énormément d’impatience tant nous étions gourmands de cette pratique sexuelle.

Tout se déroulait pour le mieux, j’étais comblé sexuellement avec un amant et une amante dont j’étais tombé follement amoureux comme elle était également plus qu’éprise de moi.

Une excessive et extrême passion nous dévorait et j’avais fait de la mère de Christian, non seulement mon Aphrodite, mon amante, mais j’en avais fait également ma nouvelle maman tant elle manifestait de gentillesse, de douceur et de tendresse à mon égard !

Ma mère biologique n’avait pas su et n’avait pas voulu me donner tout ceci alors que j’étais encore enfant et que j’avais besoin d’amour maternel.

Cet amour maternel que je pourrais presque qualifier d’incestueux dans mon subconscient, c’est Geneviève, qui me l’accorda. C’était son prénom mais je n’ai jamais pu l’appeler ainsi et je l’ai toujours vouvoyée.

Les semaines passèrent trop rapidement et je ne sais plus si c’est à la fin du mois d’avril ou courant mai que Christian m’annonça un matin lors de la récréation que son père était affecté pour faire de la prospection commerciale dans une autre région, loin d’ici, à Montauban, dans le sud-ouest de la France.

Nous ne sommes pas montés au deuxième étage du lycée pour nos plaisirs habituels et j’ai été complètement abattu en apprenant cette terrible nouvelle à laquelle j’aurais pourtant dû m’attendre un jour en raison des activités professionnelles de monsieur Si…ik.

Le jeudi d’après quand Christian est sorti de l’appartement, sa mère la mine défaite me confirma ce qu’il m’avait appris, le regard mouillé par des larmes qui ne demandaient qu’à perler sur ses joues.

Nous sommes allés dans sa chambre comme nous le faisions toujours et nos rapports sexuels ce jour-là furent nettement moins fougueux que précédemment sur le plan charnel, mais infiniment plus empreints de tendresse et d’affectivité.

La mère de Christian pleura et des larmes me coulèrent également sur le visage nous prouvant combien nous étions liés l’un à l’autre, combien je l’aimais, combien elle m’aimait et combien nous étions malheureux tous les deux.

Quand Christian revint il nous fallut faire bonne contenance devant lui et ne pas le laisser deviner ce que j’endurais tout comme sa mère.

Je regrettais également de perdre Christian mais mes liens sentimentaux avec lui s’étaient progressivement transposés sur sa mère qui était alors la personne qui comptait le plus au Monde pour moi.

L’année scolaire se terminant au mois de juin les Si…ik avaient prévu de partir en vacances à Montauban et dans sa région au mois de juillet avec l’intention de trouver un logement là-bas, puis de revenir organiser rapidement leur déménagement car ils devaient quitter leur appartement au 1er août.

Les derniers jeudis qui précédèrent notre séparation définitive nous nous sommes donnés l’un à l’autre avec madame Si…ik comme nous ne l’avions jamais fait auparavant mais, Christian ne manifestant aucune peine visible à l’idée que tout serait bientôt fini entre nous, je n’ai manifesté aucune tristesse particulière devant lui.

Seule sa mère savait dans quel état de détresse je me trouvais tout comme elle et nous assimilions la fin de notre belle histoire à un véritable trépas.

J’avais été durant quelques mois le soleil de sa vie et ce miracle qu’elle n’attendait plus et, à 17 ans et demi, elle avait fait de moi bien avant l’heure un adulte qui était en train d’affronter les premières et atroces douleurs de sa vie d’homme dans laquelle il était entré grâce à elle.

Je n’ai pas été admis en classe de première et étant trop âgé pour redoubler ma seconde le conseil de classe, avec l’accord de mes parents, m’orienta vers le Lycée Technique de la ville pour la prochaine rentrée scolaire afin d’étudier la comptabilité et le secrétariat.

J’ai passé un dernier week-end chez les Si…ik et Christian me promit de m’écrire et de m’envoyer sa nouvelle adresse.

La mère de Christian tint à ce que je reste à dîner pour ce dernier soir et c’est elle qui me ramena à Saint-Germain en passant par la petite route de la vallée afin que nous puissions nous étreindre une ultime fois à la carrière des sablières.

Il m’est impossible ici de décrire ici ce que fut notre folle étreinte qui atteignit son paroxysme ce jour-là et elle me promit également de m’écrire et de me communiquer ses coordonnées mais je n’ai jamais reçu aucun courrier, ni d’elle ni de son fils.

Avait-elle trouvé un autre amant dans son nouveau lieu de résidence ? Bien entendu je n’ai jamais pu répondre à cette question que je me posais parfois.

Elle fit ses adieux à mes parents, me déposer un baiser amical sur la joue en leur présence et je n’ai plus jamais revu celle que j’allais maintenant longtemps regretter et pleurer.

Des décennies se sont écoulées et je pense toujours à elle, à ce que fut notre bonheur.

Si elle est encore de ce monde, nonagénaire maintenant, se souvient-elle encore de son… petit chéri.

C’est avec une plume trempée dans une encre mêlée à mes larmes que j’ai écrit cette page de ma vie.

Serge Virinoviev

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2 réponses à Spirales Quatrième circonvolution par Serge Virinoviev

  1. ange_dechu dit :

    Une très belle tranche de vie. bravo a son auteur

  2. Delisle dit :

    Je connaissais déjà ce récit, mais il est toujours aussi émouvant. Remarquablement bien écrit, il ne laisse aucun doute sur la sincérité des sentiments exprimés et de l’histoire racontée. Merci Serge !

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