Professeur Martinov 7 – Professeur Martinov et la vierge de Cardillac 2 – Ricardo Angelo, le prêcheur par Maud Anne Amaro

2 – Ricardo Angelo, le prêcheur

Résumé de l’acte 1 : Le professeur Martinov et Béatrice son assistante, enquêtent sur une mystérieuse statuette d’une vierge prétendue miraculeuse. Ils font alors connaissance de Marie-France Kiperchnick fausse journaliste, mais vraie dominatrice professionnelle, qui pour des raisons sentimentales, cherche à revoir le curé qui manipule la statuette et qui a été son client. Elle propose à Béatrice de lui raconter ce qu’elle sait de cet homme, ce sera le début de l’acte qui va suivre.

Richard Lange est un bel homme ! Le genre de type qui fait se retourner les femmes dans la rue ! Et oui, rien que ça ! Imaginez, le mec, grand, 1 m 80 et quelques poussières, une carrure d’athlète, le visage carré, le menton volontaire, les yeux bleus comme une mer calme un jour de soleil, les cheveux blonds comme la paille, un éternel sourire format A4 ! Une espèce de clone de Georges Clooney décoloré et version française ! Et en plus…

Comment ça, en plus ? Ce n’est pas assez, non ?

On se calme ! En plus, Richard a été pendant toute la première partie de sa scolarité un élève brillant, dans toutes les matières y compris sportives, sa bonne humeur, sa franche camaraderie en ont fait un complice recherché tant par les garçons que par les filles. En fait, il était une véritable coqueluche !

Mais les choses se gâtèrent :

Le jour où sa sexualité s’est éveillée, il s’est rendu compte que cet éveil n’était pas pareil aux autres, éjaculant précocement, il s’avérait qu’il lui était ensuite difficile de rebander correctement ! Ses premières expériences avec les filles furent des catastrophes, et notre enfant gâté à qui tout réussissait se mit à déprimer, le premier de la classe se mit à ne plus rien foutre ! Et il termina sa scolarité sans avoir obtenu un diplôme digne de ce nom.

Alors, il lui fallut trouver sa voie, ses voies. Professionnellement, ce fut les petits boulots, l’intérim, la précarité. Socialement ce fut le célibat, occupant des soirées à potasser tantôt l’informatique, tantôt les langues orientales, se disant qu’il serait capable à force de volonté de passer n’importe quel examen, n’importe quel concours, mais se décourageant au rythme d’une paresse qui devenait envahissante. Son petit studio devient un amoncellement de bazars en tout genre, la poussière y est partout, la saleté jamais bien loin. Mais il restait propre sur lui ! On ne sait jamais !

Reste la voie sexuelle, ses échecs féminins s’étant accumulés, il s’est alors tourné vers les hommes, plus par substitution que par motivation. Il s’est alors rendu compte que si jouer un rôle actif dans ce genre de chose était aussi catastrophique que les relations traditionnelles, jouer un rôle passif pouvait apporter des compensations insoupçonnées. Il connut donc le plaisir d’être sodomisé, mais ne se remettait pas de devoir faire ça dans le cadre d’une relation homosexuelle.

Jusqu’au jour où au hasard de ses escapades en sex-shop il découvrit en visionnant une vidéo que les professionnelles munies de godes ceintures pouvaient être une alternative intéressante ! Il acheta un bouquin d’annonces, et la rencontre avec quelques professionnelles fut une révélation. Et quand certaines de ces dames agrémentaient les séances de fessés bien administrées et autres sévices pour masos modérés et occasionnels, il en était ma foi fort ravi ! On s’occupait de son corps qui réagissait à sa façon, tout cela se faisait dans le cadre d’une relation mixte ! Après tout pourquoi pas ?

Le seul problème, c’est qu’il avait de moins en moins la possibilité de se payer ce genre de frasques, vu les revenus qu’il touchait ! Et c’est de plus en plus souvent qu’il devait se contenter de s’auto-goder lui-même !

Pourtant un type aussi brillant, aussi intelligent, aussi bel homme aurait dû pouvoir trouver un emploi stable ! Eh oui, dix fois, vingt fois, il s’était fait remarquer par des entreprises qui n’auraient pas demandé mieux que de le garder, mais notre homme a aussi un autre défaut. Il est incapable d’arriver à l’heure quelque part. Il se force, une semaine, deux semaines, trois semaines, puis survint la première panne d’oreiller pour laquelle on l’excuse bien sûr, mais une deuxième ne tarde pas, une troisième et puis ça n’arrête plus !

Il a alors un jour, une idée, qu’il croit géniale : et s’il devenait curé ? Il n’est pas croyant, mais il y voit là un avantage supplémentaire, il n’imagine que ce qui lui semble les bons côtés de la fonction, oubliant qu’en ce début de 21ème siècle, les prêtres n’ont plus grand chose à voir avec Don Camillo ! Il se renseigne, s’entretient avec quelques ecclésiastiques qu’il bluffe allègrement. Mais il apprend qu’il lui faudra faire six années de séminaires et qu’il lui est conseillé de conserver ses activités en parallèle. De quoi refroidir les meilleures volontés. Mais il s’engage tout de même, histoire de voir ! Au bout de deux semaines, il estime le challenge long mais pas si difficile, mais la paresse le reprend vite, il sèche les cours, invente des excuses qui exaspère ses formateurs. C’est à ce moment qu’il se lie d’amitié avec Jean-Charles, un autre séminariste. Une amitié solide, basé sur des goûts communs, des passions partagées. Seule la foi les sépare, mais, bien évidemment Richard n’en soufflera mot ! L’avantage c’est que son ami prend entièrement en charge ses paresses, il lui téléphone pour le remotiver, viens le chercher. Il découvrira par la suite que cette amitié subitement déclarée s’accompagne de fortes tendances homosexuelles. Plusieurs fois ils furent en position de concrétiser la chose, mais ne le firent jamais. Cinq ans, cela dura cinq ans, et un jour Jean-Charles craqua, proposa carrément à son ami qu’ils couchent ensemble. Question de circonstances, car peut-être que présenté différemment Richard aurait sans doute accepté, mais ce jour-là il le prit mal, le ton monta, les paroles dépassèrent la pensée et la belle amitié se brisa nette ! Jean-Charles ne réapparut jamais au séminaire et ne donna jamais de nouvelles. Richard ne chercha pas non plus à en avoir, mais privé de son complice, et désormais conscient de ce que serait sa charge s’il continuait, il abandonna à son tour.

Retour à la case départ pour Richard !

Et aujourd’hui, Richard lit le journal, les petites annonces, dès fois que…

Et le voici tombant en arrêt sur cette drôle de chose :

« Congrégation ecclésiastique souhaitant tourner un film de façon indépendante cherche acteur, physique et visage agréable, celui-ci devra avoir des talents d’orateur y compris dans l’improvisation, du charisme, et une sincère foi chrétienne. Très bon salaire après période d’essai et bla-bla-bla… »

Oh ! Oh ! Se dit Richard, intéressant ! Avant son relâchement scolaire, son ambition était d’être acteur, il en avait les capacités, s’étant fait déjà remarquer comme amateur lors de kermesses et autres fêtes scolaires et para scolaires !
Il correspondait parfaitement au profil recherché, sauf en ce qui concerne la foi chrétienne !

Plus agnostique qu’athée, l’existence ou la non existence de Dieu lui importait assez peu, estimant que si un dieu existait ce dernier n’avait pas besoin de lui dicter sa conduite ! Mais on cherchait un acteur, il pourrait jouer y compris ce rôle !

La congrégation était en fait une sorte de secte qui se faisait pompeusement appeler « la Fraternité du livre sacré » et Richard fut reçu par un « évêque » autoproclamé répondant au nom de Monseigneur Dujardin, un type tout sec, au moins septuagénaire, et privé de tout sens de l’humour ! Après quelques questions diverses, l’évêque respira un grand coup, et parla en ces termes :

– Vous êtes donc chrétien, mais ce terme ne veut plus dire grand-chose, certains hommes d’églises se font eux-mêmes les complices de la décadence de la morale, voyez-vous, il nous intéresserait de savoir comment vous vous situez exactement ?

Richard s’amusait, l’autre pitre, sans doute inconsciemment lui indiquait ce qu’il souhaitait entendre, il entra donc dans son jeu !

– Je crois que la morale s’est trop relâchée ces dernières années, certaines choses devraient être interdites.
– Par exemple !
– La pornographie, la prostitution, la pilule, l’avortement… enfin tout cet arsenal qui comment dire….
– Dites, je veux vous entendre…
– Qui abaisse l’homme au rang de la bête…

Et voilà que Richard qui n’a quand même pas été au séminaire pour rien se met à lui déclamer une longue tirade où il cite des passages des épîtres de Paul et des évangiles selon Saint Luc. Le pseudo évêque, ébahi se dit qu’il avait décidément déniché l’oiseau rare.

– Vos connaissances en théologie sont remarquables, je suppose que vous avez étudié…
– Je suis autodidacte, mais la religion me passionne…
– Je vois ça, et c’est parfait, je vois que vous êtes sur nos positions, maintenant parlons de l’annonce. En fait, elle est un peu « arrangée » voyez-vous ?
– Non, je ne vois pas !
– C’est normal, attendez que je vous explique, nous ne pouvions pas nous permettre d’y mettre l’objet de notre vraie recherche !
– Ah ?
– Notre mouvement a besoin d’un prédicateur, il nous faut nous inspirer de ce que font les américains. Il faut que je me fasse une raison, je n’ai plus le physique ni pour prêcher, ni encore moins pour tétaniser les foules, il nous faut un croisé au physique de play-boy, quelqu’un qui sente à la fois, la France profonde et la force, qui soit reconnu aussi bien des femmes que des hommes. Quelqu’un dont le simple portrait dans un premier temps, le simple nom ensuite drainera les foules vers nos chapiteaux où vous prêcherez la bonne parole : Voulez-vous êtes notre prédicateur ?
– Avec grand plaisir ! Répondit Richard.
– Vous serez notre salarié, aussi, nous ne vous demandons pas d’être d’accord avec toutes nos positions, mais néanmoins d’en être le défenseur…

Ils parlèrent ensuite gros sous et Richard dut signer un contrat qu’il omit de lire intégralement. Personne le lit jamais les contrats intégralement.

C’est ainsi que Richard Lange se trouva embringué dans une secte traditionaliste, et dès le lendemain il fut convoqué à une réunion avec le staff du groupuscule où sévissaient un certain nombre de gens plus inquiétants les uns que les autres. En fait, déjà on préparait le premier meeting à Nancy. Affichettes, voitures haut-parleur, ce premier essai n’attira pas la foule, mais ceux qui se déplacèrent se dirent subjugués !

Richard Lange rebaptisé pour l’occasion Ricardo Angelo y fit preuve d’un étonnant charisme, jouant avec les spectateurs comme avec des marionnettes, les faisant se lever, applaudir, prier et même donner à la quête à la sortie !

Le bouche à oreille fonctionna, Strasbourg, Lille et Rouen furent assez moyens, Rennes et Nantes des succès, Bordeaux et Toulouse des triomphes, Nice, Marseille et Lyon, la consécration. Après il y aurait Paris !

Mais Paris, cela devait se préparer minutieusement, Richard émit l’idée de confier la promotion à un consultant en marketing. Un plan de campagne fut dressé, avec des ventes dédicaces, des interviews dans la presse et surtout un passage à la télévision. Tout cela se passa fort bien ! Il ne restait plus qu’à organiser le meeting lui-même dans 15 jours.

C’est alors que Richard Lange tomba malade, une maladie toute diplomatique, il avait besoin de prendre du recul ! Et puis l’argent rentrait, il brûlait de le dépenser ! Et il allait le faire…

Richard Lange avait de la libido en retard. Consultant les annonces dans une revue spécialisée, et le tarif n’étant plus un obstacle, il prit contact avec une Maîtresse Marie-France, dont la photo l’avait fait flasher.

Le choc quand il la vit : au moins 1 m 80, c’est vrai qu’il y avait les hauts talons mais quand même… un visage de madone, de grands cheveux bruns, de beaux yeux bleus, des lèvres pulpeuses, la poitrine – dont on ne percevait que la naissance sous son décolleté de cuir – prometteuse…

– Bonjour !
– On dit bonjour maîtresse !
– Bonjour maîtresse !
– Voilà comment ça se passe ici, tu vas me dire ce que tu souhaites ou ce que tu ne souhaites pas, je t’indique le prix, tu payes et après c’est moi qui dirige toute la séance ! D’accord, petit esclave ? Conclut-elle d’une voix volontairement mielleuse.

Le procédé lui semblait un peu expéditif et laissait peu de place à la tendresse, mais bon il expliqua à cette jeune personne qu’il souhaitait une bonne fessée, puis une sodomie par le gode ceinture, que pour le reste il n’aimait pas les aiguilles et tout ce qui pouvait y ressembler…

– C’est parfait, si tu as oublié quelque chose c’est tant pis pour toi ! Mais on pourra toujours rectifier la prochaine fois si tu as envie de revenir me voir ! Donne-moi 150 euros, fous-toi à poil, puis à genoux et je ne veux plus t’entendre !
– Bien maîtresse !
– Dernière chose : Je ne tiendrai aucun compte de tes plaintes. Mais je connais mon métier, je n’ai jamais envoyé personne à l’hôpital et en principe on revient me voir… Si tu me demande d’arrêter, je n’en tiens pas compte, en revanche tu as le droit de prononcer le mot de sécurité, si tu le prononces on arrête la séance, tu te rhabilles et tu t’en vas.
– Bien maîtresse !

La gifle l’atteignit en plein visage ! Il s’apprêtait à dire « pardon maîtresse », mais se ravisa, si elle souhaitait le silence, allons-y pour le silence, se dit-il in petto tout en se déshabillant.

– Mets-toi à genoux ! Sale chien et lèche moi les bottes…

Il le fit sans grande conviction, ce n’était pas son truc, mais puisque ça faisait partie du jeu…

– Ça manque d’enthousiasme tout ça, relève-toi… Et ça tu aimes ? Lui demanda-t-elle quand il fut en position, en lui serrant fortement les bouts de ses seins !
– Oui maîtresse !
– Tu vois que tu ne m’as pas tout dit.
– Pardon maîtresse !

Elle augmenta sa pression, Richard se retenait de ne pas crier…

– Ça te fait bander, hein, ma salope ?
– Oui, maîtresse, merci maîtresse !

Elle s’éloigna de quelques pas pour revenir avec des pinces ! Quand Richard en comprit l’usage qu’elle s’apprêtait à en faire, il ne put s’empêcher de protester.

– Non, non, pas ça !

…et se reçut une nouvelle gifle !

– Dis donc, tout à l’heure tu ne m’a pas dit que tu étais allergique aux pinces ! Alors tu te tais et tu supportes.

Serrant les dents, Richard se laissa faire, surpris de l’effet somme toute pas si désagréable que cela lui provoquait…

– Ça met en forme, hein ? Qu’est-ce que tu as à lorgner mon soutif comme ça ? Tu aimerais bien voir mes seins, c’est ça ?
– S’il vous plait, maîtresse !
– On verra ça plus tard ! Décida-t-elle en retirant son string, pour l’instant tu vas me renifler le cul !
– Oui maîtresse ! Répondit-il en approchant son nez de son entre fesses qu’elle écartait laissant voir une superbe rosette brune autour duquel se trouvaient quelques poils impertinents.
– Il huma ! N’osant faute d’ordre en ce sens approcher sa langue.
– Tu renifles et c’est tout… il faut en laisser pour les prochaines fois.
– Oui, maîtresse !
– Alors ça sent quoi ?
– Ça sent…ça sent…
– Ben alors ?
– Ça sent le cul !
– J’espère bien que ça sent le cul ! Bon, relève toi et pose tes mains sur le petit guéridon, là, je vais te rougir les fesses !

Maîtresse Marie-France se saisit alors d’un martinet et se mit à fouetter sa victime consentante !

– T’aimes ça, hein salope !
– Oui ! Maîtresse !
– T’aimes ça, qu’on te fouette ton petit cul de pédé ?
– Oui, maîtresse.
– On t’a déjà dit que tu avis un cul de pédé ?
– Non maîtresse !
– Et bien maintenant tu le sauras, c’est un cul pour se faire enculer que tu as là… d’ailleurs tu m’a bien demander te t’enculer, non ?
– Oui, maîtresse !

La flagellation dura bien cinq minutes aux termes desquelles son fessier était devenu d’une curieuse couleur, quelque chose d’intermédiaire entre le rouge et le violet… et ça chauffait… La dominatrice s’harnacha ensuite d’un gode ceinture qu’elle choisit volontairement de taille modeste, puis demanda à son client de se retourner.

– Suce ! Suce ma bite !

Richard qui n’avait pas prévu ça, hésita un court moment, puis ne voulant pas prendre le risque de se ramasser une nouvelle gifle fit contre mauvaise fortune bon cœur et se mit à lécher timidement le faux sexe en plastique.

– Mieux que ça ! Il va falloir que je t’apprenne à sucer des bites ! Se moqua-t-elle.

Il faisait pourtant de son mieux…

– C’est parce que c’est en plastique que tu es si gourde, un jour je t’en ferais sucer une vraie ! Tu voudrais ?
– Je ne sais pas maîtresse !
– OK, tu ne sais pas, mais je constate que tu n’as pas dit non !

Richard n’eut pas trop le temps d’approfondir cette réflexion. Des relations homosexuelles, il en avait déjà eu, mais il estimait cette période dépassée et n’envisageait pas de raconter sa vie à cette femme…

– Bon on va conclure, mais avant je vais t’en foutre plein la vue ! Regarde bien, ça ne va pas durer des heures !


Marie-France enleva alors son soutien-gorge libérant deux superbes seins, lourds, ronds et fermes, terminés par de très gros tétons bruns foncés. Richard était subjugué et sa queue dressée comme un étendard. Elle le laissa regarder moins d’une minute avant de les cacher de nouveau. Puis elle lui demanda de se mettre en position pour le final… Elle enduisit le trou du cul de son client à l’aide d’un peu de gel et le pénétra pratiquement d’un seul coup avant d’entamer des va-et-vient qui comblèrent notre Richard de volupté.

– T’as le droit de te branler en même temps, si tu veux !
– Merci Maîtresse !

Et comme d’habitude, il éjacula très rapidement…

Ce n’est que lorsqu’il fut rhabillé que Marie-France changeant complètement de ton :

– Bon la séance est terminée, ça t’a plu ?
– Oui, ça va !
– Mais peut-être que tu aurais préféré d’autres trucs, on peut peut-être les noter, comme ça la prochaine fois on ne les oubliera pas, et ce sera encore meilleur !

Richard admira la tactique, très commerciale pour faire revenir le client, et lui expliqua qu’il n’aimait pas trop les gifles, mais que par contre, si elle incorporait un doigt de jeu uro pour la séance à venir, ce ne serait pas si mal.

– Dis-moi donc ton prénom !
– Richard !

Elle sortit une petite fiche en bristol, et marqua quelques trucs !

– Voilà c’est noté, ne change pas de prénom la prochaine fois, sinon je ne retrouverai plus mes notes ! Dit-elle en rigolant.

Il était heureux de l’entendre rire, ce rire apportait un peu d’humanité dans ces rapports de domination qu’il n’avait choisis que par substitution.

– Si tu veux, on peut prendre rendez-vous tout de suite, la semaine prochaine ?
– Non, je crois que je ne serais pas libre, mais pourquoi pas jeudi de cette semaine ?

Richard quitta Marie-France, heureux, il prit le train et se paya deux jours à Deauville, il eut de la chance, le temps était magnifique, il profita du soleil, se paya quelques grands restaurants et passa le reste de son temps à rêvasser, essayant d’imaginer son avenir au sein de cette secte de cinglés. Après le meeting de Paris, il en deviendrait un personnage incontournable, il lui faudrait s’arranger pour écarter deux ou trois types trop encombrants et bientôt il prendrait la place de l’évêque, et la secte lui appartiendrait…

Et, c’est en pleine forme qu’il sonna chez Marie-France le jeudi après-midi.

Il la trouva un peu différente, plus distante que lundi, semblant préoccupée, nerveuse. Mais, se dit Richard, ce sont des choses qui arrivent, après tout elle a le droit d’avoir ses soucis. Elle l’installa sur un chevalet, les jambes écartées, se souvenant des promesses de la dernière séance il osa demander :

– Est-ce qu’on fera un peu d’uro ?
– Non parce que ce n’est pas comme ça qu’on demande !
– Euh, maîtresse !
– Tais-toi ! Je ne veux plus t’entendre, je fais ce que je veux, quand je veux !
– Bien, maîtresse !
– Je t’ai dit que je ne voulais plus t’entendre !

Un violent coup de cravache lui atterrit en travers des fesses, il poussa un petit cri. Elle n’en eut cure et continua sur sa lancée. Il encaissait mais se disait que quand même elle exagérait… bien sûr il pouvait arrêter la séance en prononçant le mot de sécurité, mais on n’en était pas là… Elle finit par s’arrêter, il put souffler quelques instants, mais ce n’était qu’un faut répit… elle revint cette fois ci avec une canne anglaise et finit par meurtrir les fesses du pauvre Richard.

– Ton joli cul de pédé, il va bien en avoir pour une semaine à s’en remettre ! Ricana-t-elle

Il ne répondit pas, elle lui avait dit de ne pas broncher.

– Personne ne voudra t’enculer avec un cul comme ça ! C’est embêtant ce qui t’arrive… Mais ça fait rien je vais m’en occuper, moi, de ton trou du cul…

Elle partit chercher son gode ceinture, contourna le chevalet et le lui fit sucer…

– Allez suce la bonne bite que je vais te fourrer dans le cul ! Et mieux que ça… et estime toi heureux, il y a des clients, je leur fais sucer avant et après…

Bizarrement, cette réflexion fit bander Richard de façon maximale, aussi quand Maîtresse Marie-France le pénétra, elle n’avait fait qu’une dizaine de va-et-vient quand il éjacula !

– Ben déjà ? Feignit de s’étonner Marie-France
– Ouais ! Répondit Richard, assez frustré de cette séance bâclée.

Elle le détacha, et il se rhabilla, ni l’un ni l’autre n’essayèrent d’entamer la conversation, manifestement elle avait été pressée d’en finir et avait l’esprit ailleurs. Il n’avait cette fois vu ni ses seins, ni ses fesses. Il décida alors qu’il ne la reverrait plus et que la prochaine fois, il irait ailleurs.

Le lundi suivant, il se rendit comme d’habitude dans le bureau que l’association avait mis à sa disposition ! Un post-it trônait en plein milieu du sous-main :

« Je veux vous voir dès votre arrivée ! » et c’était signé Monseigneur Dujardin.

Lange se rendit insouciant dans le bureau de l’évêque !

– Monsieur Lange, je vais vous poser une question étrange, mais je vous enjoins d’y répondre franchement :
– Dites ! Répondit ce dernier, fort intrigué.
– Avez-vous une cicatrice sur la cuisse gauche ?
– Pardon ?
– Répondez-moi !

Lange ne comprenait plus ! Bien sûr qu’il avait une cicatrice, mais qui le savait ? Un accident de vélo quand il était adolescent, mais cette trace haut placée ne pouvait se voir que lorsqu’il était en maillot de bain. Qui avait bien pu… ou quand il était nu… Un de ses anciens amants aurait donc parlé de sa sexualité après l’avoir reconnu sur les affiches… oh, voilà qui n’annonçait rien de bon ! Il était inutile de mentir, l’autre en face était capable de lui faire baisser son pantalon pour vérifier…

– Oui j’ai une cicatrice… mais je ne vois pas…
– Et alors, les photos qu’on nous a adressées ne sont donc pas truquées ! Vous êtes viré, Monsieur Lange, et sans indemnité, vous auriez dû lire attentivement votre contrat, les gens ne lisent jamais leurs contrats.

En disant cela Dujardin était blanc comme un linge, il tremblotait à moitié contenant une colère qu’il ne souhaitait pas voir exploser, du moins pour l’instant.

– Je ne comprends pas !
– Je ne peux malheureusement pas vous mettre sous le nez les photos de vos turpitudes, c’est tout simplement ignoble, et je les ai réduites en miettes.

Des photos ! Mais alors c’était carrément Marie-France qui jouait les corbeaux, mais dans quel but ? Un chantage ? La salope ! Du coup tout s’écroulait, l’argent facile, et aussi ses projets d’avenir ! La catastrophe ! Il essaya de tergiverser.

– Vous n’auriez pas dû les détruire, ces photos ne peuvent être que truquées. J’ignore ce qu’elles représentent, mais j’ai fait du sport, ma cicatrice n’est un secret pour personne, mentit-il, ce n’est qu’une fausse preuve. Et à partir de ce moment-là le chantage n’est pas de mise. De toute façon il ne faut jamais céder à un chantage, le maître chanteur en voudra toujours plus !
– Monsieur Lange, ces photos ne sont pas truquées, la cicatrice n’est qu’une preuve supplémentaire, mais elle n’était même pas nécessaire… on y voit un gros plan de vos mains avec votre chevalière.

Lange encaissa le coup ! Il envisagea de quitter d’abord le bureau, puis tous ces gens-là…

– Et puis de toute façon, il ne s’agit pas d’un chantage d’argent ! Ajouta l’évêque.

Lange ne disait plus rien, à quoi bon ? L’ecclésiastique continua :

– Si cela avait été le cas, nous avons quelques amis qui auraient pu donner une bonne leçon à cette personne et je vous garantis qu’elle n’aurait pas continué à nous casser les pieds. Malheureusement cette… cette infecte catin a envoyé ses saloperies un peu partout semble-t-il y compris dans des rédactions de journaux pourris ! Dans quel monde vivons-nous… avec instruction, bien sûr de publier ces horreurs s’il lui arrivait la moindre chose !

Richard ne comprenant pas bien l’objet du chantage fit une dernière tentative :

– Voyez la réalité en face, ces photos n’intéressent probablement pas grand monde, si ça se trouve personne ne les publiera, et si c’est le cas on pourra toujours dire que l’on essaie de nous déstabiliser avec des photos truquées. Je saurais faire, vous savez !
– Foutez-moi le camp !
– Vous ne me croyez pas capable de redresser la situation ?
– Vous avez des dons d’acteur étonnants, mais d’une part cela ne nous suffit pas, et d’autre part je constate que vous avez une intelligence très moyenne ! Vous ne connaissez rien à notre milieu. Ces photos seront de toute façon publiées au moins sur l’Internet, et elles seront utilisées non pas par nos adversaires qui s’en foutent, mais par nos concurrents ! Ce qui nous arrive aujourd’hui est un coup du sort, à moins que ce soit carrément un coup du démon, nous tombons de haut, mais nous serions tombés de plus haut encore si nous étions tombés après Paris.

L’évêque se leva alors, et Richard comprenant que l’affaire était pliée quitta le bureau du septuagénaire non sans avoir lâché un :

– Pauvre connard ! Presque inaudible

Rageant de voir une si confortable situation lui échapper, il se réfugia à la terrasse d’un café, tentant de mettre de l’ordre dans ses idées ! Que faire pour rattraper une situation probablement irréversible ? Et puis qu’est ce qui lui avait pris à Marie-France de le prendre en photo ? En évoquant l’image de la dominatrice, une bouffée de haine l’envahit…. C’était quoi ce chantage où il n’était pas question d’argent ? L’envie d’en savoir d’avantage et de s’expliquer avec cette pétasse devint irrésistible. Encore fallait-il qu’elle accepte de le recevoir, mais il avait pour cela une petite idée.

Il rechercha un clochard pas trop imbibé et l’aborda :

– Ça vous dirait de gagner 20 euros ?
– Oui, mais ça dépend pourquoi, je me fatigue vite !
– Il faut téléphoner à une dame, et prendre un rendez-vous pour aujourd’hui de préférence, vous dites que c’est pour une heure, et que c’est un ami qui vous a donné ses coordonnées ! Dites que vous vous appelez Philippe.
– Ça me parait louche ! Pourquoi vous ne téléphonez pas vous-même ?
– C’est mon problème ! Alors d’accord ou pas ?

C’est ainsi qu’à 14 heures, il se pointa devant la porte du studio de travail de Maîtresse Marie-France et appuya sur la sonnette.

Imaginez la surprise de cette dernière, dont le cerveau se met à bouillonner, passant en revue les hypothèses les plus plausibles : il n’a pas été mis au courant ; la poste n’a pas encore distribué le courrier ; il vient pour se venger. Elle essaie de cacher son étonnement mais n’est pas assez bonne comédienne.

– J’ai rendez-vous avec un client, tu ne peux pas repasser plus tard ?
– C’est avec moi que tu as rendez-vous, Philippe c’est moi ! Répond Richard en pénétrant dans le studio.
– Mais pourquoi…

Et puis elle comprend : il sait… elle n’aurait pas dû le faire entrer.

– J’ai un gros chien très discret, mais je n’ai qu’un mot à dire, et il te saute dessus…
– Mais pourquoi me menaces-tu, je n’ai aucune intention agressive, je veux juste savoir pourquoi tu as fait ça ?
– Bon alors je vais te le dire, mais après tu dégage ! J’ai horreur des hypocrites ! Tu vois quand j’étais petite mes parents ont trouvé intelligent de me placer dans un pensionnat de bonnes sœurs ! Elles m’en ont fait trop baver. Je n’ai jamais admis que des gens qui se mettent en religion puissent être aussi méchants. Alors là je tenais une trop belle occasion de coincer un curé, que je n’ai pas hésité une seconde !
– Mais comment tu as su…
– J’étais à Lyon le mois dernier chez ma sœur, il y avait des affiches partout dans les rues avec ta tronche ! Tu as un visage qui ne s’oublie pas, alors quand je t’ai vu devant moi, je me suis dit, je vais le démolir !
– Comment tu as fait pour prendre les photos ?
– Monsieur s’intéresse aux détails de la technique… il fallait d’abord que je te fasse revenir, ça a été un jeu d’enfant, ensuite je ne voulais pas de photos floues avec une webcam, j’ai donc demandé à un ami de se planquer dans le placard… Bon, tu as d’autres questions ou tu vas pouvoir partir ?
– Et le chantage c’était quoi ?
– On ne t’a pas tout dit, alors ? J’ai écrit à tes copains que si le meeting de Paris n’était pas annulé, je ferai publier les photos. Répondit-elle en se redressant fièrement comme une héroïne d’opéra.

Richard soupira ! Ainsi Marie-France l’avait pris au premier degré le personnage de Ricardo Angelo, mais comment pouvait-elle faire autrement ? Du coup la haine qu’il avait envers elle depuis tout à l’heure était en train de s’estomper.

– Bon, j’ai donc la réponse que j’étais venu chercher. Je vais te laisser. Mais le problème, c’est que tu n’as rien compris, repris Richard, je suis un acteur, et dans cette affaire, je joue un rôle, celui d’un prédicateur illuminé, dans la vraie vie, je suis athée, anticlérical et obsédé sexuel… Et avec tes conneries tu viens de me faire perdre une manne de fric inespérée !
– Un acteur ! Je n’en reviens pas ! Répondit-elle en éclatant de rire.
– Pourquoi te dirais-je ça, si ce n’était pas vrai ? Réfléchis cinq minutes.

Et Richard lui fit un rapide résumé de son entretien embauche. Manifestement, Marie-France n’en revenait pas ! Jamais elle n’avait envisagé une chose pareille, et soudain son interlocuteur lui parut différent. Elle réalise qu’elle a sans doute fait une connerie, elle a envie de discuter, mais, quelque part sa méfiance envers cet homme qu’elle vient de ruiner n’est pas éteinte, alors elle botte en touche :

– Ecoute, j’ai pas trop envie de discuter là tout de suite, et je n’ai pas non plus envie de te faire une séance, je suppose que toi non plus d’ailleurs. Mais si tu veux on peut se voir ce soir, tu me payes le restau ?

Il ne vint pas une seconde à l’esprit de Richard que cette surprenante proposition pouvait être pour la dominatrice qu’une façon de le congédier pour ne plus jamais le revoir. La perspective de partager son dîner avec cette superbe créature qu’il ne haïssait plus l’emporta sur toutes ses autres réflexions.

Et le soir, Marie-France était bien au rendez-vous :

– Alors tu m’emmènes où ?

Richard n’était pas trop à l’aise, cette femme sans doute habituée aux restaurants de très grand luxe, serait-elle à l’aise là où il projetait de l’emmener ? Mais la soirée se passa très bien, ils discutèrent de façon franche et envisagèrent de se revoir.

– Comme client, ou pour retourner au restaurant ? Demanda Richard
– Mais l’un n’empêche pas l’autre, mon cher !

Quelques jours plus tard, un samedi, en milieu de matinée, on sonna à son domicile. L’œilleton lui renvoya l’image d’une masse humaine. Sans réfléchir, il entrouvrit la porte :

– C’est pour quoi ?
– Société … (le nom fut incompréhensible). C’est pour la fissure !
– Quelle fissure ?
– La fissure en haut, on veut juste vérifier qu’elle n’a pas atteint votre appartement.
– Mais je n’ai pas de fissure !
– Je suis obligé de contrôler, j’en ai pour une seconde.
– Vous auriez pu me prévenir !
– Le syndic vous a écrit !
– J’ai rien reçu, mais bon allez-y.

Le mastodonte entra, Richard referma la porte, et reçut aussitôt un violent coup de poing dans l’estomac. Pris de douleur et de nausée, il s’écroula sur le sol. La brute l’agrippa par le col de son pyjama de façon à dégager son visage et lui éclata le nez, un autre coup atterrit sur l’arcade sourcilière droite, un autre sur les lèvres, lui ébranlant la mâchoire. Le pauvre Richard complètement sonné se tortille sur le sol, et comme si ça ne suffisait pas, le monstre lui envoie une série de coups de pieds bien appuyés dans les tibias qui lui provoquent des douleurs atroces.

– Ecoute moi bien connard, lui dit alors le casseur. Cette fois tu vas t’en tirer, mais si jamais tu fais la moindre allusion quelque part à ce qui s’est passé dans la confrérie, ce sera tout droit le cimetière. On ne veut plus jamais entendre parler de toi, jamais ! J’espère que tu as bien compris, connard ?

Richard ne répond pas, il ne peut pas. Le départ de la brute le soulage moralement, mais physiquement, il est cassé, il tente de se traîner lamentablement jusqu’aux toilettes, y renonce en raison de la douleur dans ses jambes, se vomit dessus et finit par perdre connaissance.

Plusieurs heures après, il se réveille groggy, il réussit à ramper jusqu’à son téléphone et appelle les pompiers. Ils le conduisent à l’hôpital : bilan double fracture des tibias, trois dents de cassées et contusions multiples. La police l’interroge : non, il n’a aucune idée de la raison de cette agression, non il n’a pas d’ennemi, oui, il veut bien porter plainte, il fait une description fantaisiste de son agresseur. Il sait qu’il n’y aura pas de véritable enquête, les flics s’en foutent, après tout, il est vivant.

Avec la complicité d’une infirmière, (c’est parfois pratique d’être beau gosse) il parvient à téléphoner à Marie-France dont il connaît le numéro par cœur non pas pour se plaindre, mais parce qu’il s’inquiète pour elle.

Elle vient le voir à l’hôpital, Richard en a les larmes aux yeux d’émotion. La prostituée est aux petits soins pour lui, lui apporte des confiseries, des bouquins et tout ce dont il a besoin. Par contre elle n’a aucun geste, aucune parole pouvant lui faire penser qu’elle éprouve pour lui des sentiments amoureux et quand ils s’embrassent c’est de la façon la plus chaste possible. Il ne comprend pas ces attentions, pense qu’il s’agit sans doute d’une façon de se faire pardonner…

Le jour de sa sortie d’hôpital, elle vient le chercher en voiture, lui propose de le raccompagner chez lui, ce qu’il accepte avec empressement. Elle découvre son intérieur, un joyeux bordel, d’autant que personne n’a rangé le studio depuis la visite de la brute.

– Et ben dit donc, y’a du ménage à faire ! Repose-toi dans le fauteuil, je vais m’occuper de tout ça !

Il n’en revient pas, il la laisse faire, il plane, s’autorisant à rêver qu’elle va peut-être lui demander de rester vivre avec lui. Il attend la petite phrase, le petit mot qui viendrait lui confirmer ses espoirs… Mais ça ne vient pas… Et puis Marie-France lui fit cette insolite proposition :

– Si tu as envie de faire une petite séance, je suis à ta disposition. Mais je pense qu’avec toi, je peux me permettre d’être très franche, je ne mélange pas l’amitié et le business. Je ne peux pas te faire ça gratuitement, mais rassure-toi, ce sera le tarif habituel et tu seras gâté.

Richard est abasourdi ! Trop de choses d’un coup, elle parle d’amitié là où il attendait de l’amour. Néanmoins, il accepte, puis se rend compte qu’il n’a pas assez de liquide, le lui dit.

– Pas grave, tu me paieras la prochaine fois !

Dingue ! Voilà qu’elle lui faisait crédit à présent !

– Allez mets-toi à poil, je vais bien m’occuper de toi, j’ai pas apporté de matériel, mais on va se débrouiller avec les moyens du bord !

Richard ne se le fait pas dire deux fois et se déshabille aussi rapidement qu’il le peut.

– A genoux devant ta maîtresse !
– Oui maîtresse !

Elle lui serre alors très fort les tétons, il apprécie la pratique mais ne peut s’empêcher de pousser un petit cri.

– Si tu cries, je vais être obligée de te gifler, et même de te cracher dessus…
– Comme vous voulez, maîtresse

Il s’en reçoit une, deux, trois, quatre, elle l’oblige à ouvrir la bouche et lui crache dedans, puis continue de lui travailler les seins. Son sexe est au garde à vous. Elle sait maintenant comment il fonctionne et se garde bien d’y toucher.

– Tu vas aller me chercher des pinces à linges et tu me donnes la ceinture de ton pantalon.

A son retour elle choisit deux pinces rouges qu’elle accrocha aux tétons de Richard, lui provoquant un cri de douleur.
– Tu vas te taire oui, tu es devenu bien douillet, pourtant je ne te fais pas des choses extraordinaires, bon allez tourne-toi, mets tes mains sur la table, et tends tes fesses, je vais te rougir le cul.
– Pas trop fort !
– Mais tu vas te taire ! Répéta-t-elle en faisant claquer la ceinture sur ses fesses.
– Aïe !
– Toute une éducation à reprendre ! Plaisanta-t-elle

Elle ne tapait pourtant pas très fort, Richard était plus masochiste cérébral que physique. Elle lui assena néanmoins une dizaine de coups qui lui laissèrent l’arrière-train tout rouge.

– Bon tu as un gode à la maison ?
– Non ! Mentit-il
– Alors avec quoi je vais t’enculer ? Parce que tu as envie que je t’encule, je ne me trompe pas !
– Non maîtresse !
– Quoi « non maîtresse », tu as envie ou tu n’as pas envie ?
– J’ai envie, maîtresse !
– J’aurais aimé une phrase un peu plus complète, et un peu plus explicite.
– J’ai envie que tu m’encules, maîtresse !
– Tiens tu tutoies ta maîtresse, à présent… tu vas voir ce qui va t’arriver… allez va me chercher quelque chose qui puisse rentrer dans ton petit cul de pédé… et dépêche-toi… »

Elle l’entendit trifouiller dans un placard.

– J’ai des bougies ça va ?
– Ça marche, apporte les bougies !

Il revint avec une bougie bon marché.

– Mais qu’est-ce que tu fais ? S’étonna-t-il quand il la vit allumer l’objet.
– Fais-moi confiance, allonge-toi par terre ! Ça ne brûle pas, ça chauffe juste un peu… Tiens donne-moi le dos de ta main.

Peu rassuré, Richard consentit néanmoins au test, effectivement le contact de la cire s’avérait très supportable.

– Bon, maintenant tu t’allonges par terre et tu arrêtes de faire ta jeune fille !

Marie-France visa les tétons de l’homme et versa la cire chaude qui finit par former un étrange moule. Richard soupirait d’excitation à ce plaisir nouveau pour lui. La bougie fondue avait emprisonné quelques poils. Tout à l’heure le retrait ne serait pas très agréable. Comment une professionnelle comme elle avait pu oublier de lui raser l’endroit avant de se livrer à ce genre de choses ? Elle renonça cependant à lui faire subir les mêmes sévices sur le sexe et les testicules.

– C’était bien ?
– Oui, maîtresse !
– Bon, alors mets-toi à quatre pattes comme un chien et ouvre bien ton petit cul de pédé, je vais t’enculer !
– Heu…
– Quoi, ça ne te plait pas comme programme ?
– Si mais, je voudrais te demander une faveur ?
– Un esclave qui demande des faveurs à sa maîtresse… Je rêve ! Mais dis un peu pour voir !
– J’aimerais te voir nue…
– Hummm, je ne sais pas si je vais accepter, minauda-t-elle
– S’il te plaît !

Sans répondre Marie-France retira ses vêtements, se retrouva vite en culotte et soutien-gorge. Elle virevolta sur elle-même, et finit par virer le bas, en se cambrant de façon obscène devant Richard.


– Alors tu l’aimes, mon cul ?
– Il est superbe !
– Alors viens le lécher, et attention, je veux sentir ta langue dans mon trou.

Ce ne fut pas une corvée pour le soumis qui écartant les globes commença par titiller de la langue l’œillet brun qui ne tarda pas à s’ouvrir sous cette insolite caresse…

– Hummm, tu lèches bien, mon salaud ! Allez essaie d’aller plus profond.

Il fit son possible mais sa mâchoire devint douloureuse et il finit à regret par reculer.

– Qu’est-ce que tu fais, ça ne sent pas bon ?
– Oh, si maîtresse, j’ai adoré !

Elle n’insista pas, puis après avoir placé Richard en position, humecta un petit peu l’extrémité de la bougie et la fit pénétrer dans son anus. La pénétration fut facile, Richard avait connu bien des objets plus gros. Elle fit aller et venir plusieurs fois le gode improvisé dans le conduit, provoquant chez le sodomisé des petits râles de jouissance. Le frottement sur la prostate eut bientôt raison de l’homme qui de façon tout à fait inattendue, se mit à jouir sans saccades.

– Ça va ?
– Oui maîtresse !
– Tu as soif ?
– Un peu oui !
– Alors à genoux, tu vas boire ma pisse ! Et ouvre bien la bouche, je ne veux pas une seule goutte par terre.

Des gouttes par terre, il y en eut, le jet était trop abondant pour qu’il puisse l’absorber sans reprendre son souffle… mais Marie-France n’insista pas, le laissant nettoyer et mettant ainsi fin à la séance.

– Bon, c’est pas tout ça, mais je suppose que tu n’as rien à bouffer. Tu n’as pas un traiteur dans le coin ? Un chinois, un couscous ?
– Je connais juste une pizza !
– Et bien, c’est parfait ça, on va se commander une pizza pour ce soir, c’est moi qui paie ! Je vais te laisser, mais je reviens à 20 heures, si tu veux que je te ramène quelque chose, dis le moi !
– Non rien, ou alors si, des petits cigares !
– Des petits cigares ! D’accord, mais tu ne préfères pas les pipes ?
– Coquine !

Ils continuèrent à se voir régulièrement, une ou deux fois par semaine. Ils faisaient parfois une « séance » mais la chose n’avait rien de systématique. Ce rythme de rencontres devint cependant un peu lourd à gérer pour Marie-France, qui lui proposa des rendez-vous plus espacés. Curieusement, Richard interpréta mal cette décision, se demandant ce qu’il avait bien pu faire pour provoquer cette baisse d’intérêt. Et puis, quand il fut guéri, vint vite pour lui un autre sujet de préoccupation, il lui fallait retrouver du travail.

Marie-France fit jouer ses relations et lui trouva un poste dans une plate-forme téléphonique. Richard fit des efforts immenses pour être ponctuel. Mais son travers finit par le rattraper et si comme d’habitude son premier retard lui fut pardonné sans problème, quand les suivants lui furent reprochés, il savait déjà qu’on ne le garderait pas. Du coup il n’osa plus contacter sa bienfaitrice. Elle l’appela une fois, il ne répondit pas. Et un mois plus tard elle recevait un texto :

« Je te remercie infiniment pour tout ce que tu as fait pour moi, même si je n’ai probablement pas tout compris, je crois avoir trouvé une idée pour gagner de l’argent sans contrainte mais cela demande de nombreux mois de préparation. Tu gagnais énormément à être connue, tu es une femme super ! Mais tu ne me connais pas, moi je suis le roi des cons et je n’aurais rien pu t’apporter ! Je t’embrasse très fort. Adieu, Richard »

à suivre..

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4 réponses à Professeur Martinov 7 – Professeur Martinov et la vierge de Cardillac 2 – Ricardo Angelo, le prêcheur par Maud Anne Amaro

  1. WilliamF dit :

    Très émoustillant cette petite séance avec monsieur le curé

  2. vantoux dit :

    un joli portait d’une canaille ensoutanée 😉

  3. sapristi dit :

    Dans ce chapitre dans lequel Martinov et Béatrice n’apparaissent pas, l’auteur fait preuve d’un anticléricalisme tout à fait réjouissant. La relation du curé avec sa domina est très agréable à lire et fort bien vu.

  4. Robi dit :

    Une belle histoire de curé lubrique !

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