Professeur Martinov 13 – Professeur Martinov et le gaz de soumission 2 – Confidences et galipettes par Maud-Anne Amaro

2 – Confidences et galipettes

Résumé du chapitre précédent : Jean Laurillac est mort, ses amis « éplorés » se mettent à la recherche de ses cahiers sur lesquels il notait l’avancée de la fabrication d’un gaz de soumission. Nous faisons la connaissance de Mario Grandbillard qui ne trouvant pas les cahiers va demander assistance au professeur Martinov, de Linda la jeune et belle gouvernante de feu Laurillac, et de Geneviève Baur, nymphomane refoulée.

Le même jour vers 16 heures

Annette Grandbillard présentait bien avec son tailleur vert olive et son foulard Hermès. Difficile de lui donner un âge. Plus jeune que son mari, elle avait probablement dépassé les 45 ans. Elle avait dû être belle et ses charmes n’étaient pas éteints, loin de là. Son chemisier était légèrement déboutonné (oh, juste un bouton de trop, mais il permettait de lorgner sur la naissance des seins et la dentelle du soutien-gorge, ce qui – vous vous en doutez bien – emplissait d’aise notre vert professeur).

– Mon assistante est partie à la poste, je vous écoute, Madame Grandbillard.
– C’est au sujet du contrat que vous avez signé avec mon époux !
– Ben, oui, je m’en doutais un peu ! Railla Martinov.
– Je vous rachète ce contrat !
– Pardon ?
– Je ne souhaite pas que ce contrat soit exécuté.
– Comprenez ma perplexité, je n’étais pas partant pour ce contrat, vous m’avez pour ainsi dire forcé la main, et maintenant vous me demandez de me rétracter !
– Je me suis insuffisamment expliquée. Ce que je voudrais, c’est qu’en lieu et place d’honorer votre part de contrat en effectuant les recherches et les bricolages demandés par mon mari, vous ne fassiez rien du tout, et que vous rédigiez un rapport indiquant qu’il est impossible de prolonger les effets du gaz de soumission au-delà d’une vingtaine de minutes ! Vous me dites votre prix ?

Martinov se garda bien de lui confier qu’il était justement dans ses intentions d’agir à peu près de cette façon.

– Serait-ce indiscret de vous demander la raison de cette démarche inhabituelle ?
– Mon mari devient fou, cette histoire de gaz lui monte à la tête. Dans l’hypothèse où vous lui fourniriez ce qu’il vous a demandé, nous courons au-devant d’une catastrophe. Mario sera incapable de contrôler l’utilisation de ce produit.
– Il cherchait quoi en trouvant ce gaz ?
– Il ne cherchait rien du tout, la formule provient d’un vieux bouquin qui appartenait à un de ses camarades d’école.
– Ah ?
– Je vais vous expliquer :

Flash-back

1966 – Ecole de chimie

Jean Laurillac est ce qu’on appelle un surdoué. Il brille dans toutes les matières, son physique de jeune premier plait et grâce à un certain charisme, il devient très rapidement la coqueluche de sa classe. Puis au fil des semaines, son attitude arrogante, son mépris des autres et ses idées nauséabondes finissent par l’isoler de ses camarades de classe. Il ne reste bientôt autour de lui que cinq élèves béats d’admiration devant leur leader et partageant plus ou moins ses convictions :

Mario Grandbillard, admirateur nostalgique de Napoléon 1er, Jacques-Marie Enguebert, royaliste convaincu et se chamaillant sans cesse avec Grandbillard, Robert de la Tournelle, passionné de vivisection, Gérard Tilleul, mystique féru de théologie, et Geneviève Baur, une fille au visage ingrat et au caractère compliqué.

Un jour Laurillac réunit son groupe dans l’arrière-salle d’un bistrot.

– J’ai trouvé ça le mois dernier sur les quais, commença-t-il, en exhibant un vieux bouquin décrépi au titre racoleur « La chimie du Diable ». C’est plein de conneries mais il y a des idées intéressantes : il y a un passage où l’auteur décrit un « gaz de soumission », il explique qu’en mélangeant trois liquides d’une certaine façon, cela provoque une émulsion gazeuse et qu’en la faisant inhaler par quelqu’un, on peut inhiber sa volonté pendant un certain temps.

Il laissa passer un silence, satisfait de l’intérêt qu’il éveillait auprès de son auditoire.

J’ai pu reconstituer ces liquides et les mélanger comme indiqué. Le mélange est instable et il faut l’utiliser de suite J’ai fait respirer tout ça à un chat et il a eu l’air fortement perturbé pendant cinq à dix minutes. J’ai oublié de chronométrer, après il s’est mis à miauler et il a repris sa vie normale de chat, donc c’est inoffensif. Je n’ai pas fait de seconde expérimentation : la préparation des mélanges est assez longue et très minutieuse. Ma prochaine expérimentation sera sur l’homme et pour cela j’ai besoin de votre aide ! Quelqu’un est volontaire ?

Silence gêné de l’assistance, puis au bout d’un moment Grandbillard intervient :

– Pourquoi tu n’essaies pas sur toi-même ?
– Parce que pour voir si ça fonctionne, il faut donner des ordres au cobaye et que je ne peux pas me donner d’ordre à moi-même !
– Je peux t’en donner des ordres moi, si tu veux.
– Pourquoi prendre des risques ? Il nous faut quelqu’un d’extérieur à notre cercle !
– Roisson ! S’écria Geneviève.
– Quoi, Roisson ?
– Ben Roisson ! Je lui fais croire que je suis amoureuse de lui, je l’emmène chez toi, vous vous planquez… Et au moment propice : zou, on le gaze !

L’élève Christian Roisson aurait été plutôt mignon s’il n’avait pas développé une acné chronique qui lui pourrissait le visage et l’empêchait de s’exprimer auprès des filles. Une violente dispute l’avait un jour opposé à Jean Laurillac, qui se serait transformée en pugilat si on ne les avait point séparés. Depuis Geneviève Baur tenait l’élève Christian Roisson en grande détestation.

– Génial ! S’écria quelqu’un.
– Sûr qu’il n’y a pas de risques ? demanda Enguebert.
– Non, non ! Répondit Laurillac, qui en fait n’en était pas si sûr que ça…

Bien sûr, Roisson fut surpris des avances pressantes et inattendues que lui prodigua Geneviève. Il avait un peu la honte de se faire draguer par cette fille qui en plus d’être moche comme un pou, développait des idées politiques et sociales assez terrifiantes…

D’abord, il se contenta d’accepter d’aller boire un pot avec elle, se jurant bien après qu’on ne l’y reprendrait plus… Mais l’esprit d’escalier fit son œuvre : Après tout en s’arrangeant un peu et en changeant de look, elle n’était peut-être pas si mal que ça. Quant à ses idées, elle ne faisait que répéter comme un perroquet les imbécilités de la bande à Laurillac. Les opinions ne sont jamais définitives, et ce serait à lui de la faire évoluer.

Bref, le lendemain, vendredi, la drague monta d’un cran, même s’ils durent se faire violence pour se rouler un patin (une première pour Christian). Et juste après (à moins que ce soit pendant) Geneviève posa la main sur la braguette de Christian Roisson, provoquant un durcissement quasi-immédiat de son sexe. Il se laissa faire quand la fille lui dézippa sa fermeture éclair comme si elle avait fait sa toute sa vie, puis s’en alla farfouiller dans l’intérieur de la braguette.

Roisson était loin de se douter que Geneviève était nymphomane, il aurait plutôt pensé qu’elle était du genre « rien avant le mariage ». Geneviève réussit à contourner l’obstacle du slip, sa main était maintenant en contact direct avec la bite du jeune homme… et se mit à la caresser.

– Tu aimes quand je te caresse la queue ?

Il répondit d’un sourire un peu niais. C’était la première fois que Christian se faisait tripoter par une fille. Geneviève elle, s’était déjà livrée à quelques attouchements pendant ses dernières vacances avec un voisin quelque peu neuneu de son cousin.

Brusquement, elle retira sa main !

– Si tu veux, on pourrait continuer, ce soir… chez moi…
– Oui, parvint-il à balbutier.
– A 19 heures ? On se retrouve au métro…

A l’heure dite, quand Geneviève vit sortir Christian de la station de métro, un énorme bouquet de fleurs à la main, elle se dit qu’elle était vraiment méchante, et cette pensée l’excita.

Jean Laurillac avait bricolé un ingénieux dispositif : trois cylindres de verre d’environ 10 centimètres de diamètre sur 10 de haut étaient superposés et séparés par des trappes qui en assuraient l’étanchéité, un couvercle hermétique recouvrait le tout.

– Un mois de travail ! J’ai appelé ça le « Grand mélangeur » ! Avait-il annoncé avec fierté à ses comparses.

L’appartement qu’avaient loué les parents de Laurillac pour que leur fiston adoré fasse ses études à Paris, était situé au rez-de-chaussée d’un bel immeuble bourgeois. Geneviève ouvre avec la clé que lui a prêtée son complice.

– Enlève ton blouson, je vais chercher un vase pour les fleurs ! Dit-elle une fois dans le salon.

Puis tout va très vite : Les six zigotos font irruption dans le salon, provoquant l’incompréhension de Christian. Il est vite immobilisé, une main sur sa bouche l’empêche de crier.

– Je t’ai bien eu, connard ! Persifle Geneviève.

Laurillac se précipite sur le « Grand mélangeur », caché sur une table en coin sous une serviette. Il actionne la trappe inférieure faisant ainsi se mélanger les composants liquides A et B préalablement chauffés. Il attend 40 secondes.

– Maintenant !

On pousse Christian près du « Grand mélangeur », on lui maintient la tête au-dessus du couvercle. Laurillac débloque la trappe supérieure afin d’obtenir le mélange final, puis dans la foulée libère le couvercle. Christian inhale le gaz pendant une vingtaine de secondes. On le relâche, il est hébété.

– Il est 19 heures 20, quelqu’un note ? Il nous faut savoir combien de temps dure l’effet.
– O.K. Je fais la secrétaire, proposa Geneviève.
– Roisson, mets-toi à quatre pattes ! Ordonna Laurillac.

Le jeune homme obtempéra, ils le firent ensuite avancer dans cette position, on lui demanda de ramper d’abord sur le ventre, puis sur le dos. On lança une balle, qu’il dut rapporter avec la bouche…

– C’est un bon toutou ! Commenta quelqu’un.
– Geneviève ! Chrono ?
– 6 minutes !
– Déjà ! On va passer à des choses plus hard, mets-toi à poil, Roisson, complètement !

Il le fit, mais un détail ne manqua pas de surprendre l’assistance :

– Il a une de ces triques, le Roisson ! Commente Grandbillard.
– Ce doit être un effet secondaire du gaz ! Commente Laurillac, Geneviève, note ça !
– Je note quoi ?
– Tu notes que le cobaye bande comme un mulet ! Roisson, va chercher un concombre !
– Tu vas lui faire faire quoi ? Demanda Geneviève.
– Devine !

Et pendant que tout le monde éclatait de rire, Christian Roisson se dirigea vers le couloir d’entrée, là où se trouvait la porte de la cuisine.

– Mais il ne sait pas où est la cuisine ! Objecta Grandbillard.
– Exact ! On va voir comment il se débrouille ! Note tout ça Geneviève !
– Oui, chef !

Trois minutes plus tard, Roisson n’était pas revenu. Laurillac décida d’aller voir et remarqua tout de suite la porte de l’entrée laissée entrouverte. Roisson n’avait jamais été dans la cuisine et était sorti complétement nu de l’appartement !

Roisson avance dans la rue comme un zombie. Les passants sont surpris (on le serait à moins), certains sont offusqués, d’autres choqués au point d’appeler la police ! C’était inutile, un véhicule de képis passait justement par-là, ils stoppèrent et encerclèrent Roisson comme s’il s’agissait de l’ennemi public n° 1.

– Vos papiers ! Cria l’un des courageux fonctionnaires.

Roisson fut incapable de répondre.

– On peut savoir ce que vous foutez à poil en pleine rue ? Demanda un autre.
– Je dois rapporter un concombre !
– C’est un cinglé, allez, on l’embarque.

Laurillac ne voit pas où est passé Roisson. Il a pu avoir le temps de tourner à droite. Il fonce, juste pour apercevoir la police en train de l’embarquer.

C’est une catastrophe ! Et Laurillac revint prévenir ses complices.

– Vous rentrez tous chez vous, on ne s’est jamais vus ce soir. Trouvez-vous un alibi, on fera le point lundi. Geneviève, détruis tes notes, Mario : embarque le « Grand mélangeur » et planque-le. Moi je ne vais pas rester ici. Quelqu’un peut m’héberger pour le week-end ? Pas envie que les flics viennent me chercher.
– Et ses affaires ? Demande Grandbillard.
– On va lui rendre, ou plutôt non, on met ça dans un sac en plastique et direction la poubelle. Tilleul, occupe-toi de ça !
– Et les fleurs ? Demande Geneviève.
– Tu sais où tu peux te les mettre, tes fleurs ?
– Oh !

Il est 19 heures 35. Christian reprend conscience dans la voiture de police, il se découvre entièrement nu, recouvert d’une simple couverture, il ne comprend pas, se demande s’il rêve.

– Qu’est-ce qu’il m’est arrivé ?
– Toi, tu fermes ta gueule ! Répond le poulet.

Puis, ça lui revient, le guet-apens dans l’appartement qu’il croit être celui de Geneviève, les paroles volontairement blessantes de Geneviève, le gaz qu’on le force à respirer, puis plus rien.

« Qu’est-ce qu’ils m’ont fait, qu’est-ce qu’ils m’ont fait faire ? » s’interroge-t-il.

Il décide alors de ne pas dénoncer ses tortionnaires, par simple peur des représailles.

Il joua donc les amnésiques, on dut faire venir ses parents de Châteauroux pour confirmer son identité, mais il n’échappa pas à une inculpation d’outrage à la pudeur. Il ne retourna jamais à l’Ecole de Chimie et se mit à peindre. Il changea de praticien et un nouveau traitement anti-acnéique s’avéra efficace, mais sa timidité envers les femmes ne s’estompa pas pour autant. Bien au contraire, la façon dont Geneviève Baur l’avait traité lui laissait un perpétuel traumatisme ! Il essaya de vaincre cette peur panique des femmes en tentant une relation avec une prostituée. Ce fut un fiasco complet et pourtant la fille avait été gentille et patiente. Il ne renouvela pas l’expérience et « fit avec » son impuissance. Un quinquagénaire friqué s’intéressa un peu à ses toiles, beaucoup à ses fesses. Avec les hommes, sa sexualité fonctionnait. Ce nouvel ami le fit connaitre dans le milieu des arts. Il avait trouvé son équilibre, il gagnait de l’argent, mais ses nuits restaient hantées par des cauchemars où s’agitaient les visages grimaçants de Geneviève Baur et de Jean Laurillac. Seule, pensait-il, la vengeance pourra me libérer un jour de ces démons !

Après un week-end d’angoisse, les six affreux constatèrent l’absence de Roisson à l’école, le lundi et les jours suivants. Ils n’apprirent que deux semaines plus tard qu’il avait quitté l’établissement.

Le groupe cessa de se réunir… Mais Laurillac reprit un peu plus tard ses recherches souhaitant rendre le produit plus efficace.

1968

Le groupe se reforma spontanément pendant les événements et ils s’amusèrent par pur esprit de contradiction à jouer les contre-révolutionnaires, mais ce n’était pas ça qui intéressait le plus Laurillac, qui fit part à ses comparses de l’avancée de ses travaux.

Ils se livrèrent alors à deux expérimentations successives sur des auto-stoppeurs en pleine forêt de Rambouillet, les ligotant pendant la préparation des produits puis leur donnant des ordres farfelus et salaces, notamment mise à nu et introduction de légumes dans l’anus. Les résultats furent décevants : au bout d’une vingtaine de minutes, le sujet retrouvait ses esprits.

L’une des victimes porta plainte et avertit la presse. Les descriptions du groupe et du véhicule qui étaient proposées étaient très réalistes, de quoi les retrouver si la police voulait s’en donner la peine. Mais elle ne le fit point. N’empêche que nos lascars, courageux mais pas téméraires abandonnèrent ce genre d’expérimentation.

– Messieurs ! Leur dit alors Laurillac, après avoir réuni son groupe dans son appartement, il nous faut faire autrement et ne compter que sur nous. J’ai préparé cinq papiers avec vos noms. Geneviève va tirer un de ces papiers, le nom qui y sera indiqué sera notre cobaye du jour. Des objections messieurs-dames ?

Et oui des objections, il y en avait : Est-ce que le tirage était régulier ? Pourquoi cinq papiers et non pas six ? Mais personne n’osa les formuler.

Geneviève choisit au hasard l’un des cinq papiers pliés et se montre rassurée en ne découvrant pas son nom !

– Robert de la Tournelle ! Lut-elle.
– Alors allons-y ! Décide Laurillac. Geneviève tu notes tout !

Inutile de dire que le Robert était blanc comme un linge mais ne trouvait pas comment se défiler.

– Allons-y ! Viens près de moi, et à mon signal, tu respires le gaz.

Il obéit tel un zombie.

– Allez-y, donnez-lui des ordres ! lance Laurillac.
– Robert, déshabille-toi ! Lui dit Tilleul.

Robert obtempère !

– Et ben dis donc, qu’est-ce qu’il bande ! S’exclame Enguebert.
– Geneviève, tu ne veux pas lui faire une pipe ? Suggère Grandbillard.
– Si c’est pour la science, je veux bien me dévouer, répond-elle.
– Sauf que je ne vois pas bien en quoi ça peut servir à l’expérience ! Rétorque Laurillac. En revanche, si l’un de ces messieurs veut se dévouer…

Grandbillard et Enguebert regardent les mouches voler, et c’est alors qu’à la surprise générale, Tilleul s’approche de Robert et se penche pour le sucer, devant les yeux ébahis de l’assistance.

– C’est pour la science ! Précise-t-il.

Et voilà Gérard Tilleul, grand admirateur des pères de l’Eglise et prétendant au séminaire en train de faire une fellation bien baveuse à son camarade drogué par le gaz de soumission.

– Tu notes, Geneviève ?
– Il faut que je note quoi ?
– Ben que Robert se fait faire une pipe par Tilleul !
– Ah, non, intervient ce dernier délaissant un moment sa turlutte, pas de noms ou alors employons des pseudonymes.
– Note alors que Robert se fait faire une pipe par Roudoudou ! Coupa Laurillac agacé.

N’empêche que ça avait beau être pour la science, notre Tilleul, alias Roudoudou avait l’air de se régaler et pompait la bite offerte avec une passion qui n’avait rien de mystique.

Ce qui devait arriver arriva : Robert éjacula. Tilleul se recula, mais en avait néanmoins plein la bouche, il disparut se rincer dans la salle de bains, tandis que Robert restait droit comme un piquet, la bite toujours bandée.

– Ça alors ! S’exclama Laurillac, Geneviève tu notes : Une minute après l’éjaculation nous ne constatons aucune détumescence.
– Aucune quoi ?
– Détumescence !
– C’est quoi !
– Ça veut dire qu’il bande encore ! Analphabète !
– On lui fait faire quoi maintenant ? Parce que ce qu’on vient de constater, c’est sans doute intéressant, mais ça ne nous aidera pas beaucoup à devenir les maitres du monde ! Railla Grandbillard.
– Qui sait ? Répondit Laurillac.
– Ce doit être contagieux ce truc, on dirait que la braguette de Tilleul va éclater ! Fit remarquer Geneviève.

L’intéressé qui revenait des toilettes, devint rouge comme une pivoine et ses dénégations firent rigoler tout le monde.

– Peut-être est-ce effectivement contagieux, il va nous falloir éclaircir ce point. Affirma Laurillac le plus sérieusement du monde.

Puis s’adressant à Robert :

– Robert, tu t’agenouilles devant Tilleul, tu lui descends son pantalon et son slip et tu lui suces la bite. Allez Tilleul… en place ! Allez, allez…
– Mais, non !
– Tu ne vas pas faire rater l’expérience, non ?
– Je ne veux pas !
– C’est pour la science, Tilleul !

Robert lui, tel le monstre de Frankenstein avançait d’un pas lourd en direction de Tilleul. Ce dernier recula et se retrouva bientôt acculé contre le mur.

– Arrêtez ça ! Hurla-t-il.
– Mais Bon Dieu, tu as peur de quoi ? Il ne va pas te manger !
– Ne jurez pas ! Il ne va peut-être pas me manger, mais il est capable de me mordre !

Hilarité générale !

– Robert, tu vas le sucer, tu ne te sers que de tes lèvres et de ta langue, tu ne dois pas te servir de tes dents. Si tu as compris lève le bras.

Il le fit, puis comme on lui avait ordonné il défroqua le futur curé, dégageant une bite toute flasque.

– Non, on peut arrêter, ce n’est pas contagieux, je ne bande plus !

Mais Laurillac ne lança aucun contre-ordre et Robert avec déjà embouché le sexe de Tilleul. Mais contrairement à ce dernier, le cobaye s’y prit comme un pied, à tel point que l’on décida de mettre fin à cette étrange expérience. Tilleul se reculotta en vitesse et s’éloigna du groupe.

– Je note quoi ? Demande Geneviève.
– Tu notes ceci « Le cobaye n’ayant jamais pratiqué une fellation, n’a aucune idée de la façon dont il faut s’y prendre. L’expérience devra être recommencée en fournissant au sujet le maximum d’instructions ».
– On va faire comme ça, alors ?
– Oui, mais pas cette fois ci, on n’a plus le temps.

Effectivement Robert sortit de son état de soumission quelques secondes plus tard.

– Vous m’avez fait faire quoi ? Demande-t-il., encore un peu groggy.
– Attends ! Répondit Laurillac, Messieurs, nous venons tous de faire une erreur. Expérimenter ce gaz sur l’un d’entre nous n’était pas une idée pertinente. Nous ne recommencerons plus ! Messieurs approchez-vous, je vous demande solennellement de ne jamais, je dis bien jamais, faire aucune allusion que ce soit à ce qui s’est passé aujourd’hui. Aujourd’hui il ne s’est rien passé. Jurez-le…à voix haute !

Ils le firent.

– Je ne saurai jamais ce qui s’est passé, alors ? Demanda Robert.
– Ben non, on a juré ! Toi aussi ! Geneviève, tu détruiras les notes que tu as prises. Ou plutôt non, donne les moi, je me chargerai de les faire disparaître.
– T’as pas confiance ?

Laurillac préféra ne pas répondre et Geneviève fut profondément vexée par cette attitude. Du coup l’excitation qu’elle avait accumulée pendant toute cette séance retomba. Elle ramassa ses affaires et quitta l’appartement sans saluer ses comparses. Du coup Tilleul l’imita et les autres ne s’attardèrent point.

Puis il y eut les examens, les vacances…. De nouveau, le groupe se perdit de vue.

1981

Laurillac a 35 ans, il est cadre dans une grosse boite de l’industrie chimique. Les résultats des élections en faveur de la gauche l’ont énervé mais il se dit que quelqu’un fomenterait probablement un coup d’état pour renverser ce pouvoir qu’il exècre. Ses espoirs furent bien sûr déçus, puis il se dit « pourquoi attendre des autres ce qu’on peut faire soi-même ? », et il repensa au « gaz de soumission ». Si l’effet pouvait se prolonger jusqu’à 24 heures il suffirait de renouveler l’inhalation et le sujet choisi deviendrait un esclave à temps complet. Il faudrait aussi trouver le moyen d’accélérer la fabrication des composants A, B, et C. Et puis rendre le « grand mélangeur » réellement portatif. Ça faisait beaucoup de choses.

Il n’y arriverait pas seul et il eut l’idée de rechercher ses anciens comparses de l’école de chimie. Ce ne fut pas évident mais un détective privé bien payé se chargea de la chose.

Mario Grandbillard avait embrassé la carrière militaire et venait (déjà !) de faire valoir ses droits à la retraite, Jacques-Marie Enguebert faisait carrière dans les engrais agricoles, Robert de la Tournelle donnait des cours de chimie dans une université catholique, Gérard Tilleul s’était ensoutané dans la secte de Marcel dit « Monseigneur » Lefebvre, quant à Geneviève Baur, elle vivait des loyers de ses immeubles hérités de ses parents décédés prématurément sur la route des vacances.

Avec des métiers et des occupations comme celles de ses amis, personne ne pouvait valablement l’aider, mais son charisme fonctionnait toujours, et quand après une diatribe enflammée, il conclut par un vibrant et emphatique :

– Lorsque nous parviendrons à maîtriser correctement ce gaz de soumission, eh bien Messieurs, en vérité je vous le dis, nous deviendrons les maîtres du monde.

Ils convinrent de se revoir au moins une fois par mois, et grosso modo, ils tinrent parole. Ils jurèrent aussi d’une façon qui se voulait solennelle, mais n’était que grandiloquente, de ne révéler les travaux en cours de Laurillac à quiconque. Mais on connaît la valeur de ce genre de serment… Ainsi Grandbillard en parla à son épouse en lui faisant promettre de ne rien dire (air connu).

Mais les travaux d’amélioration du gaz de soumission n’avançaient pas. Un certain nombre de pistes potentiellement intéressantes n’avaient pas fourni les résultats escomptés.

– Quand je serai en retraite, j’aurais le temps de m’y consacrer à plein temps ! Se consolait Laurillac.

2006

Sauf pour l’abbé Tilleul, ils ont tous désormais quitté la vie professionnelle. De la Tournelle était décédé et Tilleul proposa qu’on cooptât Damien, qui était à la fois son propre filleul et le neveu du trépassé. L’abbé indiqua que le petit nouveau avait toute sa confiance et qu’il était professeur de chimie comme tonton.

Laurillac accepta, mais le regretta ensuite. Il n’avait aucune confiance dans ce faux bellâtre de 35 ans et soupçonnait Tilleul de ne l’estimer que pour ses belles fesses. Laurillac devint de plus en plus discret et évasif sur l’avancée de ses travaux.

Parallèlement, une violente dispute éclata un jour entre Grandbillard et Enguebert à ce point qu’ils faillirent en venir aux mains. Depuis les deux hommes ne s’adressaient plus la parole. Quant à Geneviève, un jour que la conversation tournait salace, elle avait eu la curieuse idée d’avouer devant ses comparses ébahis qu’elle s’envoyait des gigolos à tour de bras. L’abbé Tilleul avait cru malin de lui en faire reproche. Geneviève l’avait alors renvoyé sèchement dans ses cordes en lui conseillant de s’occuper de ses propres couilles. Depuis elle était en froid avec l’ensoutané, mais aussi avec Damien son filleul et protégé.

Bref l’ambiance battait de l’aile et le groupe ne restait soudé que grâce au talent fédérateur et au charisme de Jean Laurillac.

– Mes travaux avancent, j’espère pouvoir vous annoncer d’ici moins d’un mois des informations spectaculaires. Je préfère ne rien dire pour le moment, on ne sait jamais.

Fin du flash-back

Bien évidemment, Annette Laurillac ne raconta de cette histoire que ce qu’elle-même connaissait d’après les confidences de son mari.

Mardi 11 octobre (suite)

– Laurillac est mort il y a une dizaine de jours. On ignore si ses recherches avaient abouti, continua Annette. Mon mari a voulu récupérer ses cahiers, mais apparemment quelqu’un d’autre est passé avant lui, alors il est allé consulter le bouquin d’alchimie à la bibliothèque nationale et a voulu refaire l’expérience.
– Votre mari vous raconte donc tout ? Demanda Martinov
– Presque ! C’est un incorrigible bavard et je pense être son unique public.
– Et je suppose que vous avez essayé de le raisonner ?
– Bof ! C’est inutile, il est psychorigide, c’est le genre de personne qui, quand il a une idée dans la tête, ne l’a pas dans le cul ! Si je peux me permettre !

– Vous pouvez vous permettre ! Intervint Martinov.
– Je reste avec lui parce qu’il me fout une paix royale. J’ai beaucoup de besoins sexuels, heureusement que je ne compte pas sur lui pour les assouvir.

Voilà qui devenait complètement hors sujet et Martinov se demanda la raison de cet aparté.

– Mais vous avez accepté de lui servir de cobaye !
– Il voulait à tout prix tester le produit. Si j’avais refusé, il aurait respecté mon choix, mais aurait choisi un autre cobaye. En acceptant, je l’ai tout simplement empêché de faire des bêtises.
– Mais vous avez pris des risques énormes !
– Non, pas du tout ! Quand il m’a proposé l’expérience, j’ai prétexté une migraine pour la reporter au lendemain. Quand je me suis levée, j’ai alors remplacé le liquide C par de l’eau du robinet. Le mélange final était donc neutre, je suis donc restée consciente pendant toute l’expérience et j’ai fait semblant d’être sous l’emprise du gaz.
– Ah ? Fit le professeur, circonspect.
– Oui je sais, vous voudriez savoir ce qu’il m’a fait faire ?
– Non, non !
– Auriez-vous peur d’être choqué ?
– Pas du tout ! Si vous avez envie de me confier les détails de cette expérience, je suis tout ouïe !
– Mon mari m’a sodomisée !
– Mon mari m’a sodomisée !

Flash-Back d’Annette

Il est 8 heures du matin. Mario Grandbillard impatient, attend depuis une heure qu’Annette se lève. Les trois produits sont prêts, il n’y a plus qu’à les mélanger, ce qu’il fera au dernier moment. Son épouse sort enfin du lit et se dirige vers la salle de bains.

– Tu prendras ta douche après ! Lui dit-il.
– Pourquoi, c’est si pressé que ça ? Tu n’es pas à un quart d’heure près quand même !

Il fait les cent pas en pyjama dans l’appartement, il s’énerve, s’impatiente…

« Mais bon sang, qu’est qu’elle fabrique ? »

– Tu vas me faire quoi ? Dit-elle en sortant de la salle de bain, entourée d’une grande serviette
– Tu me l’as déjà demandé hier ! Je ne vais pas te le dire, ça pourrait fausser l’expérience.
– Mais si ça tourne mal, comment on pourra arrêter l’expérience ?
– Ne t’inquiètes pas, tout va bien se passer.
– Ça va durer combien de temps ?
– Vingt minutes ! Ah ! Je voudrais qu’on filme la scène, on peut faire ça avec ton téléphone ?
– Oui, mais avec mon appareil numérique, ce sera encore mieux, non ? Suggéra-t-elle. Je vais te le prêter.

Rapidement Grandbillard effectua le premier mélange, il attendit quelques instants avent de procéder au deuxième.

– Maintenant respire, vite !

« Et nous voilà partis pour vingt minutes de pitreries ! pensa-t-elle » en jetant un regard à la pendule.

– Retire-moi cette serviette ridicule, et viens me sucer la bite.

Annette s’inspire du rôle d’Elsa Lanchester dans la fiancée de Frankenstein et exécute des gestes saccadés avec le regard fixe. Elle se met à genoux devant son mari, qui a retiré son pantalon de pyjama et commence à le sucer.

« Berck, ce connard n’a pas encore pris sa douche, sa bite sent la vielle pisse, et je ne peux pas lui dire ! ».

Annette est tout de même surprise de le voir bander si vite ! Le fait de penser à ce qui allait se passer ensuite, sans doute.

– Stop, mets-toi en levrette sur le tapis, et écarte bien tes fesses, je vais t’enculer, ma salope !

« J’aurais dû m’en douter ! Depuis le temps que ça le travaille ! Est-ce qu’il va avoir l’idée de mettre du gel ? »

Non pas de gel !

– Ouvre bien ton cul et pousse !

L’introduction réussit dès la deuxième tentative et il se mit à la pilonner avec une ardeur qu’Annette ne lui connaissait plus.

– « Alors ma salope, ça te plait, d’avoir ma bite dans le cul » ?

Mario lui éjacula dans le fondement.

– Tu peux te relever l’expérience est finie !

Annette se relève, elle n’ose pas regarder la pendule du salon, mais elle est persuadée que les vingt minutes ne sont pas terminées, alors elle continue à faire le zombie.

– Annette, c’est fini ! Réveille-toi !

Pas de réaction !

– Bon va t’assoir dans le fauteuil.

Pas folle, Annette « choisit » le fauteuil face à la pendule, tandis que Mario réoriente l’appareil numérique dans sa direction. Au bout de cinq minutes Annette fait semblant de sortir de son état, elle se secoue la tête en demandant !

– Qu’est ce qui m’est arrivé ?
– Tout va bien. Allez, on prendre notre petit déjeuner, j’ai une faim de loup.
– Je ne sais pas ce que j’ai, j’ai un peu mal au cul.
– Normal je viens de t’enculer !
– Salaud !
– C’était pour la science, Annette !
– Ah… dans ce cas…

Fin du flash-back

« Ce n’était donc que ça, pas de quoi en faire un plat ! » Pensa Martinov.

– C’était la première fois ?
– La première fois avec mon mari… ou plutôt la deuxième. La première fois qu’il a voulu m’enculer, il s’y est tellement mal pris que j’ai eu mal au cul pendant trois semaines. J’ai ensuite refusé systématiquement et il ne me l’a jamais plus proposé. C’est le genre de pratique qui demande du tact et de la douceur, n’est-ce pas professeur ?
– Mais absolument ! Répond Martinov par pur réflexe, complètement abasourdi par cette diatribe emprunte de vulgarité.
– Vous pratiquez ?
– Euh…
– Je suis persuadée que vous devez faire ça fort bien. On voit bien que vous êtes un gentleman.
– Arrêtez, vous allez me faire rougir !
– Pourtant, essayer de mater ma poitrine ne vous fait pas rougir !
– Que voulez-vous, je suis un homme !
– Si parfois la chose vous tentait, sachez que je ne serais pas contre ! Minauda Annette Grandbillard en déboutonnant davantage son chemisier.
– Vous êtes une rapide, vous !
– La vie est si courte, autant en profiter !
– Alors profitons ! Admit le professeur.
– On fait ça ici, ou vous avez un endroit plus douillet ?

Martinov réalisa qu’il n’avait pas rangé sa chambre, tout en ne pouvant s’empêcher de lorgner dans ce décolleté offert.

– Le canapé n’est pas mal !
– Allons-y pour le canapé ! Dit-elle en retirant carrément son chemisier.
– Joli !
– Un peu vieillissant tout ça, on ne peut pas être et avoir été, mais quand je fais quelques comparaisons, je me dis que bon… Vous me le retirez ?
– Pardon ?
– Le soutien-gorge ! Vous me le retirez ?
– Ah ! Mais avec plaisir !

Le plaisir de voir les seins de sa visiteuse, certes, mais Martinov n’excellait pas du tout dans l’art du dégrafage et craignait de cafouiller. Annette se leva et présenta son joli dos au professeur. Celui-ci souleva le ruban et dégagea l’agrafe du premier coup. Miracle ! Le soutif atterrit sur la chaise. Annette ne se retournant pas, Martinov lui empauma les seins par derrière, attardant ses doigts sur les tétons proéminents.

Enfin, elle se tourna ! La poitrine était généreuse et de bonne tenue, sans doute refaite mais talentueusement.

– Je peux les embrasser ?
– Les embrasser, les caresser, les sucer. Tu peux tout leur faire.

Voilà des choses qu’il n’est pas nécessaire de répéter à notre vert professeur qui s’empare de ces jolis mamelons, qui les pelote, les malaxe, le caresse en tous sens, les lèche, leur suçote les tétons, bref, il ne sait plus trop où il en est mais est au moins sûr de deux choses, c’est qu’il se régale et qu’il bande comme un sapeur.

Et tout d’un coup ! Zlouf ! Annette échappa à ses caresses. Une flexion verticale la fit s’accroupir et se retrouver le nez contre la braguette du professeur. Elle l’ouvre, farfouille à l’intérieur et finit par en extraire une bite en pleine forme qu’elle s’empresse de gober, de sucer, et de lécher.

– Il est où ce canapé ?
– A côté, on y va !
– On va peut-être tout enlever ! Proposa Annette en joignant le geste à la parole.
– Enlevons, enlevons ! Approuva Martinov, gai comme un pinson.
– Vos chaussettes, professeur !
– Mes chaussettes ?
– Vous n’allez pas les garder ?
– Non, bien sûr, où ai-je la tête ? Répondit-il tout en se questionnant sur l’utilité de la chose.
– Si vous ne savez pas où est votre tête, puis-je vous suggérer de la placer entre mes cuisses ?
– Bonne idée !

La mature mouillait d’abondance et le professeur Martinov se régalait des sucs ainsi offerts à sa langue de fin gourmet, qui y exécutait un ballet endiablé.

– Hi, hi, hum, arrêtez-vous un instant, il faut que j’aille faire pipi ! Indiqua Annette au bout de quelques moments.

Et voilà notre vert professeur bien partagé ! Car s’il est vrai qu’un moment calme lui reposerait sa langue au bord de la crampe, les propos de sa partenaire l’interpellent mais osera-t-il la solliciter ? Il ose :

– Quelques gouttes de pipi ne seraient pas pour me déranger !
– Quel coquin, vous alors ! Tu veux que je te pisse dans la bouche, mon gros cochon ? Proposa-t-elle en en profitant pour affirmer son tutoiement. Mais il risque d’y avoir bien plus que quelques gouttes !
– Abondance de pipi ne peut nuire, je cours chercher une serviette.

Ce qu’il fit ! Il l’étala sur le sol et se coucha de tout son long. Annette s’accroupit à quelques centimètres au-dessus de son visage.

– Ouvre bien la bouche, petit cochon, et il faudra tout boire, c’est de la bière de luxe !

Martinov n’eut pas le temps de lui dire qu’il était prêt, que déjà un jet impertinent lui atterrissait dans le gosier. Annette ne régulant pas son débit, elle pissait plus qu’il ne pouvait en avaler et le professeur bavait d’abondance. Merci, la serviette !

– Alors ? Tu t’es régalé, petit cochon ? Qu’est-ce qu’on dit à la dame ?
– Merci Madame !
– Ben, dis donc, quelle trique ! Qu’est-ce que tu bandes ! C’est moi qui te fais cet effet-là ?
– Absolument !
– Tu te souviens de ce qu’on disait tout à l’heure ?
– A quel propos ? Demanda le professeur qui ne voyait pas trop à quoi Annette faisait allusion.
– A propos de sodomie ! Il est temps maintenant de passer aux actes, encule-moi, encule-moi bien profond !

Et sur ces mots, elle se retourna offrant son joli fessier à la vue du professeur qui n’en pouvait plus.

– Lèche-moi un peu le cul, je te dirai quand tu pourras y aller !

Martinov ne se le fit pas dire deux fois et se mit à lécher le brun œillet, s’efforçant d’en entrouvrir l’étroit passage.

– Maintenant !
– On y va ! Je reviens de suite !

Un bref aller-retour dans sa chambre pour y prendre un préservatif dans le tiroir de sa table de chevet et le professeur est fin prêt. L’introduction ne fut qu’une simple formalité et l’espace d’un instant, Martinov se dit que Mario Grandbillard qui ne s’était pas aperçu que ce chemin était régulièrement pratiqué était soit un grand naïf, soit un grand philosophe.

Alors le professeur se mit à pilonner la belle mature avec une telle fougue que celle-ci se mit à pousser des cris de plaisir de plus en plus démonstratifs.

Un bruit de clé dans la serrure, la porte qui s’ouvre. Par réflexe, Martinov se retire, Annette tente de cacher sa nudité.

C’est Béatrice qui rentre et qui tombe sur cette charmante scène ! Elle en rigole.

– Ne vous occupez pas de moi, je ne fais que passer ! Dit-elle simplement avant de se diriger vers le laboratoire.

Plus facile à dire qu’à faire ! Martinov et Annette se regardent comme deux andouilles sans savoir trop quoi faire.

Quelque part cette vision émoustille Béatrice, qui tarde à refermer la porte du labo et se retourne découvrant l’embarras des deux protagonistes. Elle a conscience d’être arrivée au pire moment et qu’elle a « cassé » quelque chose. C’est sans doute alors son inconscient qui lui fait dire :

– Vous m’invitez ou vous voulez rester en tête à tête ?
– Humm, l’inviter me parait une excellente idée qu’en pensez-vous, Professeur ?
– Excellente, en effet ! Viens nous rejoindre, Béa !
– Et bien, répond celle-ci, reprenez là où vous en étiez, je me mets à l’aise et j’arrive !
– Monsieur Martinov était en train de m’enculer de fort belle façon ! Croit devoir préciser Annette, reprenant la position.
– Ben alors mon petit professeur, ne fait pas attendre Madame !
– Mais c’est que je ne bande plus, moi !

– On va arranger ça ! Proposa Béa déjà déshabillée, en s’emparant du membre viril du professeur, qu’elle décapote afin de le refaire grandir, d’abord entre ses doigts, puis entre ses lèvres. – Tu en as une autre ?
– Une autre quoi ?
– Ben une autre capote, tiens pardi ! Pas une autre bite !
– J’y vais ! Répondit-il laissant les deux femmes seules quelques instants.

Du coup Annette se retourne, les deux femmes se sourient.

– Pas mal ! Annonce Béatrice en connaisseuse.
– Je n’ai aucun mérite, mes parents m’ont faite comme ça, après c’est une question d’état d’esprit : devenir ou ne pas devenir mémère ? Moi je le refuse !
– Bien vu !
– Savez-vous qu’en ce moment je lis en vous comme dans un livre ? Demande Annette.
– Pardon ?
– Vos yeux vous trahissent, vous avez envie de vous approcher de moi, mais vous ne savez pas comment me le demander.
– Trop fort ! Répondit Béatrice en s’approchant cette fois très près d’Annette et en posant sa main sur ses seins.

Annette répondit en lui rendant la réciproque, tandis que les visages se rapprochèrent, que les bouches s’entrouvrirent et que les langues se mélangèrent avec passion et envie.

Martinov lui, attendait bêtement, son paquet de capotes à la main, que ces dames aient terminé de faire connaissance. Mais manifestement elles faisaient durer le plaisir ! Il s’approcha alors du couple féminin et se mit à caresser les fesses d’Annette. Celle-ci comprit le signal et s’arc-bouta de nouveau contre le canapé. Une minute après Martinov lui pilonnait le fondement avec des « hi » et des « han ». Il ne tarda pas à jouir au beau milieu des cris d’extase de la jolie mature, avant d’aller s’assoir épuisé dans le fauteuil d’en face.

– Houh ! Là, là, c’était trop bon ! J’adore me faire enculer ! Confia Annette, pas vous ?
– Ma foi, de temps en temps ça ne fait pas de mal !
– J’aurais bien continué, mais bon…
– Oui, laissons le professeur se reposer un peu, mais si vous voulez je peux aller vous chercher un petit objet qui vous fera du bien ?
– Tentatrice !
– Alors, ça vous dit ?
– Et comment !

Et tandis que Béatrice s’en allait rechercher la chose, Annette se déplaça jusqu’au fauteuil de Martinov et le gratifia d’un petit baiser sur le bord des lèvres. Il en fut tout chose ce cher professeur !

– Voilà le gode, il te plait ?
– Ça devrait aller ! Tu t’en sers souvent ?
– Parfois !
– Tu fais ça toute seule ?
– Non pas ici !
– Pardon ?
– Oui, petite précision : je n’habite pas ici et je ne suis même pas la maîtresse de ce cher professeur Martinov, mais il nous arrive de temps en temps de faire quelques croustilleries ensemble… et c’est toujours très sympathique.
– Ah ! Voici une précision intéressante ! Le gode appartient donc à Monsieur ?
– Oui, c’est le sien !
– Hum ! Et que fait-il donc avec ? Demanda Annette faussement naïve.
– Je te laisse deviner !
– Pas trop difficile, Monsieur Martinov est décidément un petit cochon ! Mais j’adooore les hommes qui sont un peu cochon.
– Je te l’enfonce direct ? Proposa Béatrice.
– Oui vas-y, je vais me mettre comme ça.

Annette se coucha sur le dos le long du canapé et envoya ses jambes en l’air.

– Après, c’est toi qui t’occupes de moi ! Indiqua Béatrice avant d’introduire le gode dans l’anus de la mature.
– Y’a des piles !
– Vérifions !

Rrrrrrrrrrr

– Ah, que c’est bon, c’est trop bon, vas-y continue !
– Puissance maximum !
– Ahhh ! Ohhhh !

Annette transpirait, gigotait, haletait, mouillait… Une vraie bête de plaisir ! Elle se crispa soudain, émit un hurlement qui dut s’entendre jusqu’au voisinage et fit retomber brusquement ses jambes.

– Quel pied ! Maintenant, dodo !
– Comment ça « dodo » ? Tu ne veux plus me lécher ?
– Si, si, mais avant je boirais bien quelque chose, ça donne soif tout ça !
– Que voulez-vous boire ? Intervient le professeur
– De l’eau pétillante, vous avez ?

Il est rigolo, le professeur Martinov, à poil avec ses lunettes, une bouteille de Badoit dans la main, trois verres dans l’autre ! Annette lui fait une tape amicale sur les fesses, après qu’il eut posé tout ça et versé l’eau dans les verres.

– Hum, ça fait du bien, dit-elle après avoir éclusé son verre cul-sec. Il parait que cette eau possède des vertus exhilarantes !
– Et qu’est-ce que ça veut dire ? Demanda Béa.
– J’en sais rien mais c’est indiqué sur l’étiquette !
– Ça veut dire que ça rend joyeux ! Précisa le professeur
– Joyeux ! Mais nous le sommes déjà ! Il faudra qu’on se revoie, maintenant qu’on a fait connaissance ! Répondit Annette.
– Volontiers ! Répond le professeur (que vouliez-vous qu’il réponde d’autre ?)

La main revient sur la fesse, s’y amuse, s’y promène et s’approche l’air de rien, du trou de balle. Martinov se laisse faire jusqu’à ce qu’Annette, qui s’était auparavant humecté le doigt, en force l’entrée.

– Hummm ! Gardons en réserve quelques coquineries puisque nous allons nous revoir. !
– J’espère bien ! Répond Annette qui n’insiste pas.

Alors, Béatrice s’approcha d’elle.

– T’as envie de ma langue dans ta chatte, toi, c’est ça ?
– Oui, mais il n’y a pas le feu… ta langue, je la verrai bien là avant ! Tu embrasses trop bien !

Et sur ces mots Béa se colle à la bouche de la mature et les deux femmes ne tardent pas à s’échanger un nouveau long baiser aussi passionné que baveux.

Les mains de Béatrice ne restent pas inactives et elle les promène sur le corps de sa partenaire partout où elle le peut, les épaules, les bras, les seins bien sûr.

– Tu as la peau trop douce !
– C’est parce que je mets de la crème tous les jours ! Lui confie la belle mature.
– Partout ?
– Partout !

La bouche de Béa butine les seins d’Annette.

– Les tétons, je peux !
– Oui, oui, j’adore qu’on me les tripote !

Mais la jeune chimiste ne les tripote pas : elle les suce, les aspire, les tète, les faisant se raidir de plaisir. Du coup Dame Grandbillard décide de ne plus rester passive et c’est à son tour d’agacer les tétés de sa partenaire, qui en est ravie d’aise.

Elles étaient débout, les voilà qui s’écroulent sur le canapé, chacune voulant quelque chose de l’autre dans un étourdissant ballet charnel. Bientôt, elles se retrouvent tête bêche. Béa n’en peut plus, elle est au bord de l’explosion et quand Annette après avoir balayé sa chatte de la langue, vient cibler son clitoris, seuls quelques mouvements bien appuyés suffisent à la faire jouir dans un spasme.

Le temps de reprendre ses esprits, de rendre la politesse à cette charmante personne… et que voulez-vous, les meilleures choses ont une fin…

– Tu fais ça souvent avec les femmes ? Demande Béa.
– Je suis quand même plus portée sur les hommes, mais j’aime bien de temps en temps. Jusqu’ici je faisais ça surtout avec des femmes de mon âge, aujourd’hui j’ai eu l’impression d’avoir pris un petit coup de jeune !
– On peut dire en tous cas, que vous avez un sacré tempérament ! Commenta le vert professeur qui n’avait rien perdu de la scène et qui curieusement revenait au vouvoiement.
– Je ne vois pas pourquoi on ne devrait pas profiter des bonnes choses de la vie !
– Ma foi, vous avez bien raison, puis-je vous offrir maintenant autre chose que de l’eau minérale ?
– Et bien si vous avez du whisky…

Tout le monde s’est rhabillé, et on parle un peu de n’importe quoi en sirotant un excellent scotch, jusqu’à ce que Martinov revienne au sujet initial :

– Dites-moi, Annette, quelque chose m’échappe : Vous avez volontairement fait croire à votre mari que son expérience était une réussite. Pourquoi ce choix ?
– Il fallait que pour lui l’expérimentation soit un succès, sinon il se serait acharné jusqu’à ce qu’il trouve ! Là il est coincé : il est persuadé que son produit fonctionne mais se sait incapable de l’améliorer et de l’utiliser efficacement. On va faire comme on a dit, professeur ?
– Je crois bien qu’oui, je remettrai mes conclusions en ce sens à Monsieur Grandbillard dans une quinzaine de jours.
– Il faut que j’y aille, j’ai passé en votre compagnie un excellent moment ! Bisous ?

Une fois Annette partie, Martinov mit Béatrice au courant de ce qu’il avait appris :

– Ces mecs sont tarés ! Si ce produit avait pu être amélioré, il y a longtemps que ce serait fait.
– On fait quoi alors ?
– Rien. Je vais rédiger un rapport et après on passera à autre chose !
– Super !

(à suivre)

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6 réponses à Professeur Martinov 13 – Professeur Martinov et le gaz de soumission 2 – Confidences et galipettes par Maud-Anne Amaro

  1. Nina dit :

    Certains utilisent leur force physique pour réussir, d’autre leur intelligence, pourquoi une femme n’aurait-elle pas le droit d’utiliser ses charmes pour parvenir à ses fins ?

  2. Elisabeth Ferrier dit :

    J’ai aimé ce trio particulièrement lubrique

  3. Werber dit :

    Les récits de Maud-Anne regorgent de nymphomanes ! On ne va pas s’en plaindre, ce récit est délicieux

  4. Dunlop dit :

    J’ai adoré le personnage d’Annette Grandbillard

  5. Rochefort dit :

    en voilà une histoire qu’elle est bizarre (mais bonne)

  6. sapristi dit :

    Maud-Anne a le chic pour mettre en scène des personnages hors du commun, et parmi ces personnages certains sont si délurés que s’en est un plaisir que de lire le détail de leurs galipettes.

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