Professeur Martinov 10 – Professeur Martinov et les pivoines maléfiques 1 – Sexe et embrouilles à Glatigny par Maud Anne Amaro

Professeur Martinov 10 – Professeur Martinov et les pivoines maléfiques par Maud Anne Amaro
1 – Sexe et embrouilles à Glatigny

Les entretiens qu’accordait le professeur Martinov dans son bureau étaient parfois étranges mais exceptionnellement burlesques. Mais ce jour-là…

Ce visiteur, qui se présenta sous le nom de Gontran Savignan de Fréville, n’avait rien de la classe qu’on était en droit d’imaginer à l’évocation d’un patronyme aussi pompeux. Petit, rondouillard, binoclard, la cinquantaine, le cheveu gras et rare, il était vêtu d’un costume bleu marine, visiblement élimé et au col constellé de pellicules. La chemise devait avoir dépassé sa date de péremption depuis un moment, la cravate bordeaux dont il ne devait jamais défaire le nœud était lustré, il sentait la transpiration et son eau de toilette mal adaptée n’arrangeait rien.

– Alors, cher monsieur, qu’est-ce qui vous amène ?
– Ah, vous n’avez pas lu mon dossier ?
– Si bien sûr, mentit le professeur, mais remettez-nous ça en mémoire en quelques mots.

En fait Martinov n’avait parcouru qu’en diagonale ces quelques feuilles encombrées de schémas, de photos et de commentaires confus. Il n’avait consenti à recevoir ce type que pour y voir plus clair, à moins qu’inconsciemment son instinct ait flairé l’affaire intéressante.

– Eh bien voilà, depuis que mon nouveau voisin cultive des pivoines trafiquées, ma femme est devenue méchante !

L’incongru de cette révélation, ajouté au fait qu’elle était débitée d’une voix de fausset, fit que Béatrice, la blonde et délurée assistante du professeur se retint de pouffer de rire.

– Et qu’est-ce qu’elle vous fait comme méchancetés, Monsieur Bidonville ? Demanda le professeur.
– De Fréville, je vous prie, De Fréville. Et bien, elle me bat !
– Elle vous bat ! Et vous ne vous défendez pas ?
– Mon pauvre, monsieur, c’est que je n’ai pas le dessus !
– Mais comment faites-vous la relation avec les pivoines ?
– C’est que voilà : Notre nouveau voisin a emménagé en septembre. Début mai, d’énormes massifs de pivoines ont éclos. Des pivoines énormes, on ne se rend pas bien compte sur la photo que je vous ai envoyée, mais je n’en n’avais jamais vu des si grosses. Quand on les a vues, on a été subjugués, ma femme et moi. On a voulu entamer la conversation avec le voisin pour le féliciter mais manifestement, on le dérangeait. Comme le massif dépassait chez nous, dès qu’il a eu le dos tourné, on a cueilli un bouquet, et une heure après ma femme a eu sa première crise !
– Racontez-nous ! Intervint Martinov.
– Eh bien, figurez-vous que le soir même, Imogène…
– C’est qui Imogène ?
– C’est ma femme, elle s’appelle Imogène…

Une nouvelle fois, Béatrice dut prendre sur elle pour ne pas éclater de rire.

– Elle cherchait un papier, une facture qu’elle avait égarée et tout de suite elle m’a accusé de l’avoir déplacée. On s’est disputés… je devrais dire plutôt que c’est elle qui m’a disputé. Elle était dans un état de fureur extrême, je ne l’avais jamais vue comme ça en dix ans de mariage. Oui, ça ne fait que dix ans que nous sommes mariés, avant j’étais célibataire, voyez-vous !
– Je vois ! Marmonna Martinov, qui en fait ne voyait pas bien ce que cette précision apportait.
– Elle a fini par retrouver son papelard dans la pochette des papiers de l’an dernier. Ce n’est certainement pas moi qui ai pu faire une chose pareille : les papiers c’est son domaine, pas le mien. Elle m’a pourtant soutenu, contre toute évidence, que c’était moi qu’il l’avait mal rangé. Cela a pris des proportions incroyables, elle criait comme une folle, et j’ai bien cru un moment qu’elle l’était devenue !
– Qu’elle était devenue ?
– Oui, qu’elle était devenue folle ! A tel point que pour mettre fin à la crise, je me suis accusé d’avoir déplacé ce papier et que je lui ai demandé ce qu’il fallait que je fasse pour qu’elle me pardonne. Alors elle m’a battu dans des conditions si humiliantes que j’ai honte de les relater…
– Rien de ce que vous direz ne sortira d’ici ! Crut devoir préciser Béatrice, qui aurait bien voulu savoir de quoi son interlocuteur avait tant honte.
– Je dois vous dire, alors ?
– S’il vous plaît !
– Et bien, elle m’a dit que mon attitude méritait une fessée et qu’elle ne consentirait à me pardonner qu’après m’avoir infligé cette punition.

Cette fois Béatrice quitta précipitamment la pièce, prise par un fou rire nerveux.

– Continuez, ne vous inquiétez pas, ma collaboratrice a parfois des barres dans l’estomac, il faut qu’elle prenne un cachet. Euh… c’était une fessée très douloureuse ?
– Douloureuse, mais surtout très humiliante : elle m’a obligé à me mettre les fesses à l’air, voyez-vous ?
– Non, je ne vois pas, mais j’imagine, en effet !
– Et en présence du majordome !

Et en s’imaginant la scène, le professeur sentit venir à son tour le rire l’envahir. Il quitta promptement son fauteuil, laissant ce pauvre Gontran seul avec sa honte.

Trois minutes après, Béatrice et le professeur revinrent :

– Excusez-nous, on a dû manger une cochonnerie, on a l’estomac perturbé.
– Non, vous vous moquez de moi, je n’aurais jamais dû entrer dans les détails.
– Mais pas du tout, mentit Martinov, écoutez, les pivoines n’ont aucun pouvoir maléfique et n’ont sans doute rien à voir avec la colère de votre épouse…
– Vous faites erreur et je comptais vous l’expliquer, mais puisque je ne suis bon qu’à vous faire rire…

Le petit bonhomme se leva dans un geste qu’il aurait souhaité théâtral, mais trébucha avant de se cramponner sur le bureau du professeur… Béatrice éprouva soudain une certaine compassion pour ce pauvre type, qui allait sortir d’ici tout malheureux et elle n’aimait pas ça.

– Monsieur de Fréville, je peux vous demander ce que vous faites dans la vie ?

Elle s’en fichait royalement, mais si cette diversion pouvait le calmer.

– Rien, j’ai quelques immeubles, je vis de mes rentes ! Répondit sèchement le visiteur en se dirigeant vers la porte.
– Et madame ?
– Qu’est-ce que ça peut vous faire ? Elle était jadis prof de français. Après notre mariage, elle est restée au foyer, puisque vous voulez tout savoir.
– Je suppose que vous devez avoir un hobby ? Revenez donc vous asseoir, Monsieur de Fréville, je vous en prie.
– Je peins ! Répondit-il, mais sans s’asseoir.
– Ah ! Quel genre ?
– Je fais de l’aquarelle !
– Ah ? Des paysages ?

Martinov leva les yeux au ciel, se demandant pourquoi sa jolie collaboratrice se lançait dans ce genre de digression.

– Des paysages, des marines, des natures mortes… des nus aussi.
– Des nus ! S’exclama, Béatrice, vous faites ça à partir de photos ?
– J’ai essayé, mais ça ne m’intéresse pas, je préfère louer des modèles.

Gontran avait à présent perdu toute timidité, il s’était enfin rassis et répondait avec une belle assurance.

– Tiens, tiens, j’ai toujours rêvé de me faire peindre, mais je n’ai jamais eu l’occasion, mais je ne suis peut-être pas votre genre de femme ?
– Si. Vous pourriez, mais d’une part, il faudrait que je vous voie nue, et d’autre part vous n’accepteriez probablement pas l’intégralité de mes conditions.
– Qu’est-ce que vous en savez ?
– Je suis un vieux cochon, mais j’assume. Je préviens mes modèles que quand je peins, je suis entièrement nu, et que la prestation peut comporter des relations sexuelles.
– Ah ! Et admettons que je vous commande un tableau en spécifiant que je ne souhaite pas de relations sexuelles mais qu’en revanche si vous voulez me peindre en restant à poil, ça ne me dérange pas ?
– Non, pour moi, ce serait frustrant.
– Je vois ! Et votre épouse, elle en dit quoi ?
– Elle n’en dit rien. Je suis peut-être moche, mais je ne pense pas être trop con : ce qui intéressait Imogène, c’est mon fric ! Je l’ai rencontrée chez des amis, lors d’un mariage. C’était la prof de français du petit frère de la mariée et elle s’était débrouillée pour se faire inviter. L’affaire n’a pas traîné : elle m’a repéré, m’a abordé, c’était sans doute la première fois qu’une femme aussi jolie s’intéressait à moi. Nous sommes allés draguer dans les bosquets. Vous imaginez mon excitation. Ce fut très chaud. Puis une heure après elle m’a mis le marché en main. Elle cherchait un célibataire avec du fric, qui lui garantissait un bon train de vie. En échange elle s’engageait à faire l’amour une fois par semaine pendant une heure minimum. Sinon nous ferions chambre à part et aurions chacun de notre côté toute liberté, y compris sexuelle bien sûr. J’ai accepté.

Béatrice se passionnait maintenant pour cet étrange personnage. Martinov en avait pris son parti et attendait, s’efforçant de rester zen.

– Et il n’y a jamais eu de problème ? Relança Béatrice.
– Non, Imogène est une femme vénale, mais ce n’est pas une femme méchante, bien au contraire. Je lui ai acheté un petit appartement dans le VIIème, cela lui permet de vivre ses frasques sans qu’elle ne les impose à ma vue. Sinon nous dînons la plupart du temps ensemble et les conversations sont souvent intéressantes, c’est une femme très cultivée.
– Vous l’aimez ?
– Oui !
– Et vous pensez que cet amour n’est pas partagé ?
– Je suis lucide, voyez-vous : j’ai toujours pensé qu’Imogène « m’aimait bien » à défaut de m’aimer d’amour. Notre contrat s’apparente en quelque sorte à une certaine forme de prostitution et elle remplit sa part sans rechigner un seul instant.

Son accès de colère semblait disparu, Béatrice put recadrer la conversation :

– Ce que je ne perçois pas bien, c’est le rapport que vous faites entre les pivoines et ce changement d’attitude de votre femme !
– Je vais vous dire : il y a quelques jours, Imogène a reçu sa mère à la maison, elle s’appelle Sidonie. Elles sont très proches l’une de l’autre. Vraiment très proche dirais-je. Sidonie est une femme charmante, elle est bien conservée pour son âge, elle est cadre supérieur dans une boite de design et va bientôt partir en retraite. Nous étions tous les trois en train de prendre l’apéritif, et à un moment Imogène m’a fait toute une crise parce que le whisky était soi-disant imbuvable, et elle m’a accusé de l’avoir coupé avec du whisky bas de gamme ! Pourquoi aurais-je fait une chose pareille ? Le ton a monté et Sidonie a donné raison à ma femme. Je n’ai pu leur faire entendre raison et la seule façon de les calmer a été de leur dire que j’avais effectivement coupé ce whisky. Alors elles m’ont puni, elles m’ont forcé à me déshabiller, elles m’ont fouetté… Et même, non je n’ose le dire.
– Dites-le, ça vous soulagera de parler !
– C’est affreux, elles m’ont sodomisé avec une carotte !
– Non ?
– Si !
– Mais le rapport avec les pivoines ?
– Ce jour-là, elle venait d’en cueillir, le vase était sur la cheminée.
– C’est une coïncidence ! Répliqua Martinov.
– Non, il y a eu en tout six crises, et à chaque fois elle avait cueilli des pivoines.
– Ah ! Et votre femme a aussi fait ce rapprochement ?
– Mais bien sûr ! Nous en avons même parlé ensemble.
– Mais alors pourquoi continue-t-elle à en cueillir ? S’étonna le professeur.
– Mais parce qu’elle ne peut pas s’en empêcher !

Martinov échangea alors avec Béatrice un regard de connivence, puis déclara en se levant :

– Bon on va s’en occuper ! Envoyez-moi un échantillon de ces pivoines et on va l’analyser.
– C’est que voilà, le phénomène ne semble se produire que, disons, dans l’heure qui suit la cueillette…
– Qu’à cela ne tienne, on va vous prêter une boite étanche, vous mettrez l’échantillon à l’intérieur, tout ce que produira la fleur sera conservé.
– J’aurais souhaité néanmoins que vous vous déplaciez chez nous, que vous puissiez vous rendre compte, que vous puissiez avoir une discussion avec ce voisin, cette affaire cache peut-être des choses plus importantes, voire plus graves…
– Pourquoi pas, mais ce sera plus cher, Monsieur Tancarville.
– De Fréville ! Le prix n’a aucune importance.
– OK, Je vous contacte par téléphone pour les modalités techniques.

– Qu’est-ce que c’est que cette salade ? Demanda Béa une fois que le petit bonhomme eut quitté les lieux.
– Une machination quelconque. On va examiner ses foutues pivoines, on ne trouvera rien évidemment, on se fera payer et le reste ne nous regarde pas ! Répondit Martinov.
– Bizarre quand même ! Ça m’a fait marrer la description de ses punitions.
– Marrer ou fantasmer ?
– Hé, un peu les deux, je me verrais bien dans le rôle de la méchante. On a d’autres rendez-vous ce matin, mon petit professeur ?
– Non !
– Tu veux jouer ?
– Je n’ai pas trop envie, Béatrice !
– Je suis sûr que ça t’amuserait ! Et pour finir je te ferai une bonne pipe !
– Béatrice, je n’ai pas envie ! Répéta le professeur.

Il ne protesta cependant pas quand Béa lui mit sa main sur la braguette et entreprit de tâter tout ça ! Il ne protesta pas non plus quand elle dézippa la fermeture-éclair, et qu’elle pénétra sa main à l’intérieur du pantalon pour tâter mieux encore.

– Hum, ça commence à bandouiller, tout ça !
– Ensorceleuse !
– Parfaitement ! Voyons voir où se cache cette bibite ! Je vais la sortir, voilà !

Béatrice exécuta quelques mouvements de masturbation sur le sexe du professeur, qui ne tarda pas à présenter une érection fort correcte.

– Alors on joue ? Minauda Béatrice.

Martinov approuva d’un signe de tête.

– Bon qu’est-ce que je pourrais bien inventer ? Où est ce que tu m’as caché….euh ?
– Que je t’ai caché quoi ?
– Euh, je ne sais pas moi… Ma petite culotte… par exemple ! Alors où est-ce que tu as caché ma petite culotte, méchant professeur ?
– Je n’ai pas touché à ta culotte !
– Menteur ! Avoue que tu m’as caché ma culotte ou sinon…
– Sinon quoi ?
– Sinon j’arrête tout et comme ça tu ne seras pas puni, et tu n’auras pas ta pipe à la fin… En voilà une punition qu’elle est cruelle !
– Non pas ça ! S’exclama Martinov, entrant complètement dans le jeu. Ce serait justement trop cruel.
– Alors tu avoues ? Qu’est-ce que tu as fait avec ma culotte ?
– Euh, je l’ai bien reniflée…
– Elle sentait quoi ?
– Hum, elle sentait l’odeur de ta petite chatte, de ton pipi.
– Tu l’as reniflée, c’est tout ?
– Non, je me suis branlé dedans.
– Gros cochon ! Mets-toi à poil que je te punisse.

Martinov s’exécuta sans problème, étant maintenant bien excité. Il s’étonna néanmoins que sa collaboratrice ne l’imite point.

– Parce que tu t’imagines que de me mettre à poil, ça fait partie de la punition ? Tu rêves, mon petit professeur. Si j’ai envie de me déshabiller, je le ferai peut-être tout à l’heure.
– Cruelle !
– Je sais ! Donne-moi ta ceinture de pantalon, je vais te fouetter ton cul avec !
– Pas trop fort, hein ?
– Ta gueule, esclave !

Un premier coup lui fit une jolie zébrure sur la fesse gauche. Il encaissa sans broncher. Martinov ne se considérait pas comme masochiste, mais ne détestait nullement qu’on lui fasse de temps en temps des petites misères, qu’il savait apprécier. Béatrice frappait juste. Cela n’aurait pas été le cas, il lui aurait dit bien sûr. Il avait cessé de compter les coups dans sa tête, mais sans doute au dixième ou au douzième, Béatrice marqua une pause.

– Hum. Tu as le cul tout rouge, maintenant ! Tu en veux encore ?
– Un ou deux !
– « Un ou deux », c’est pas un chiffre, ça ! Tiens ! Dit-elle en frappant de nouveau.

Il eut ainsi droit à trois coups supplémentaires. On arrondit comme on peut !

– Bon, maintenant je vais t’enculer avec une carotte !
– Je n’ai pas de carotte !
– On va bien trouver quelque chose, allez, viens avec moi dans la cuisine. Non ne te relève pas, tu me suis à quatre pattes, comme un gentil toutou !

L’examen du bac à légumes du réfrigérateur montra qu’il n’y avait rien là-dedans qui puisse constituer un gode biologique. Béatrice semblait en être fort dépitée.

– Qu’est-ce que je pourrais bien te fourrer dans le cul ?
– Euh, j’ai un petit truc dans ma chambre qui pourrait faire l’affaire ! Répondit Martinov.
– Ah ! Oui ? Allons voir ça… non, non, toujours à quatre pattes.
– Tu exagères !
– Je sais, mais pense à la pipe d’enfer que je vais te faire tout à l’heure !

Dans la chambre, le professeur lui indiqua où se trouvait l’objet recherché. Béatrice ouvrit donc le tiroir de la table de chevet et en sortit une pochette en plastique. A l’intérieur de celle-ci se trouvait un superbe godemichet très réaliste.

– Eh bien dis donc ! Tu m’avais caché ça ! C’est joliment fait, dis donc, on dirait une vraie bite, il y a même la grosse veine. Tu ne me l’avais jamais montré !
– Je l’ai acheté il y pas très longtemps !
– Je vois, et tu fais quoi avec ?
– Je te laisse imaginer !
– Non je veux que tu me dises.
– Ben je me le fous dans le cul !
– Gros cochon !
– Je ne suis pas gros !
– Mais pourquoi c’est creux ?
– Parce qu’il en manque un morceau, regarde au fond de la pochette.
– Ah, d’accord ! Bon, remets-toi à quatre pattes !

Effectivement au fond de la pochette, était resté coincé un vibromasseur cylindrique. Celui-ci fonctionnant sur pile, s’adaptait parfaitement au creux du godemichet.

– J’ai bien envie de l’essayer ! Dit alors Béatrice.

Elle retire son pantalon, puis son string, se fourre l’objet dans la chatoune, puis met le contact.

– Oh, putain que c’est bon ce truc-là !

Elle fait aller et venir l’objet, se rend compte ensuite que la vitesse de vibration peut se régler et la pousse au maximum. D’un geste vif elle enlève son haut.

Martinov est largué, il est à quatre pattes au pied du lit regardant sa collaboratrice s’envoyant au septième ciel avec son super vibro. Son visage et son cou rosissent, elle pousse des petits cris comme des jappements, elle est en sueur. De sa main gauche elle a dégagé le bonnet du soutien-gorge et se pince le téton avec force et rage.

Elle halète, ses cris sont devenus plus vifs et plus rapprochés, et soudain elle braille sa jouissance avant de retomber pantelante comme un pantin désarticulé.

Martinov, pensant la séance terminée et un peu dépité qu’elle ne se soit pas passée comme prévu, se relève puis s’assoit au bord du lit auprès de sa collaboratrice.

– Ça va ?
– Quel pied ! Il va falloir que je prenne une douche.
– Et ma pipe ?
– La pipe, la pipe, tu ne penses qu’à ça ! Obsédé !
– Je me rhabille alors ?
– Meuuuh non, la petite Béatrice elle va s’occuper de son petit professeur.

Elle avise alors le vibro.

– Tiens lèche-le !

Le professeur ne se le fait pas dire deux fois et nettoie de la langue la mouille dont l’objet s’est imbibé.

– Alors, elle est bonne ma mouille ?
– Je préfère la boire à la source, mais c’est bon !
– Place-toi en levrette sur le lit, je vais te foutre le vibro dans le cul.
– Vas-y !
– Ho, la la, j’ai peut-être tapé un peu fort, tu as le cul tout rouge ! Bon ouvre-moi bien tout ça ! Comme ça ! Allez hop, ça entre ! T’aime ça, hein te faire enculer ?
– J’avoue que sur mes vieux jours, ça ne me déplaît pas !

Béatrice fait coulisser le vibro dans le cul du professeur, qui se pâme d’aise. Puis elle enclenche la vibration.

– Allonge-toi sur le dos et maintiens le gode dans ton cul, je vais te sucer.

Malgré l’excitation, Martinov a du mal à bander dur avec cet engin qui lui excite la prostate. Béatrice a le choix entre le finir dans cet état, ce qui lui provoquera une éjaculation molle, ou alors abandonner le gode. Elle choisit cette dernière solution… et si elle l’a choisie, c’est que la coquine a une idée derrière la tête…

Délicatement, elle retire le vibro du fondement du professeur. Sans se soucier de l’état dans lequel il ressort, elle le porte vicieusement à sa bouche et le lèche. La perversité de ce geste le fait cette fois rebander convenablement. Béatrice gobe alors gloutonnement la bite de Martinov, sa langue va partout, du gland aux testicules, du frein au méat. Encore quelques allers-et-retours. Elle s’arrête, provoquant l’étonnement du professeur. Elle ouvre le tiroir du chevet sachant où sont les préservatifs. En quelques secondes la pine de Martinov est encapotée. Alors elle s’empale doucement par le cul. Quand la pénétration est effective, elle commence à remuer du bassin, puis demande à son amant de bouger en même temps qu’elle.

– Attends ne bouge pas ! Dit-elle soudain.

Martinov, mal placé ne voit pas de suite ce qu’elle fabrique. Puis il comprend, elle a encapoté le vibro et se l’introduit dans le vagin avant de reprendre sa chevauchée infernale.

Devant un tel spectacle et une telle énergie, Martinov sait qu’il ne va pas tenir longtemps. Il le lui dit, elle n’en a cure. Il éjacule. Béatrice cesse ses mouvements mais continue à s’exciter avec le vibro. Et bientôt la chambre à coucher de notre paisible professeur s’emplit pour la seconde fois de la matinée du cri de la jouissance de son amante.

Versailles

Nos deux sympathiques personnages furent reçus la semaine suivante en début d’après-midi chez Gontran et Imogène de Fréville. Ils prirent l’autocar pour effectuer le court trajet jusqu’à Versailles, dans le quartier de Glatigny, là où chaque demeure constitue un véritable petit château. Ils adoptèrent le scénario élaboré par téléphone.

– Imogène, je te présente le professeur Andrej Martinov et son assistante, Béatrice Clerc-Fontaine, qui travaillent comme enquêteurs pour le compte du ministère de l’agriculture.
– Nous n’en avons que pour une dizaine de minutes ! Indiqua Martinov

Imogène est une très belle femme, sans doute la quarantaine, mais peut-être moins. Cette grande brune aborde une fière prestance : son visage aux hautes pommettes et aux lèvres pulpeuses rehaussées d’un rouge à lèvres carmin, ne peut laisser indifférent d’autant que ses yeux bleus comme la mer semblent dire toute la malice du personnage, que n’arrive pas à masquer son chignon trop classique ramené sur la nuque. De jolies boucles d’oreilles en triangle ornent de délicates oreilles finement dessinées. Quant à ses grosses lunettes en écailles, elles lui vont à ravir.

Elle est habillée de façon fort simple : un simple jean délavé (mais dont la « grande » marque est ostensiblement visible) et un tee-shirt blanc décoré d’un insolite et impertinent ouistiti, légèrement décolleté sur la naissance et le sillon d’une provocante poitrine moulée par le fin tissu.

– Voilà, nous enquêtons au sujet de cultures d’OGM non autorisées : des pivoines particulièrement résistantes que l’on fait pousser dans la propriété mitoyenne. Nous allons nous y rendre, mais auparavant nous aimerions savoir si vous n’avez rien remarqué d’anormal.
– Elles sont superbes ces pivoines, vous voulez les voir ? Rétorqua Imogène en guise de réponse.
– Oui bien sûr ! Répondit Martinov
– Venez, on va vous montrer, proposa la femme. Une partie de la clôture avec notre voisin n’a jamais été réparée, il reste juste un petit muret et c’est là que poussent les pivoines. Ça déborde chez nous, du coup, je coupe ce qui dépasse… Je vais d’ailleurs en profiter pour en prendre un peu.

Effectivement le massif de pivoines est splendide, il y en a de toutes les couleurs, des roses, des rouges, des mauves, mais c’est leur taille qui est impressionnante, on dirait des choux.

Martinov et Béatrice posent quelques questions à Imogène auxquelles celle-ci répond avec gentillesse. On est loin de la furie décrite par son mari.

– Prendrez-vous un petit café ? Propose cette dernière ?

D’accord pour le café et tout ce petit monde revient à l’intérieur. Tandis que Gontran s’occupe du service, sa femme dispose les fleurs dans un vase, qu’elle installe sur le rebord de la magnifique cheminée du vieux salon.

Quelques échanges de banalités puis Gontran revient avec le café, qu’il verse dans les tasses.

– Quel parfum, sentez-moi ça ! Intervient Imogène

Elle présente le vase de fleurs au professeur et à son assistante, qui hument la fragrance suave et envoûtante de ces magnifiques fleurs.

Encore quelques banalités, Martinov et Béatrice n’ont pas de question à poser. Ils attendent sans trop y croire une éventuelle réaction due à la présence des pivoines.

Nos deux complices boivent ce café d’abord trop chaud, et franchement moyen, alimentant la conversation de propos météorologiques et touristiques.

– Il est dégueulasse ce café ! S’écrie soudain Imogène.

Clin d’œil complice de Gontran à ses visiteurs, signifiant par-là que la crise va commencer.

– C’est le même café que d’habitude ! Fait mine de protester Gontran de Fréville.
– Alors ça vient de la cafetière !
– Et qui c’est qui nettoie la cafetière ?
– C’était le majordome, mais on n’a plus de majordome, il a rendu son tablier.
– Quel hypocrite ce majordome ! Vous savez ce qu’il nous a fait ? S’exclame soudain Imogène à l’attention de ses visiteurs.

Ceux-ci se livrent alors à une mimique interrogatrice de circonstance, permettant à leur interlocutrice de continuer :

– Il a donné sa démission sous prétexte qu’on l’aurait obligé à assister à une orgie ! C’est vrai que l’autre fois j’étais tellement en colère après Gontran que je lui ai foutu une carotte dans le cul devant ce connard de majordome, mais ça ne l’empêchait pas de se faire sucer par Gontran pour pas trop cher ! Et elle aimait ça l’autre pédale, sucer la bite du majordome ! N’est-ce pas Gontran ?
– Et alors ?

Martinov croit comprendre ce qui se passe. Imogène souhaite en se montrant d’une rare vulgarité les faire fuir de sa demeure, lui et Béatrice, et de ce fait, abandonner l’enquête. C’est mal le connaître : il reste et offre un rictus amusé à son interlocutrice.

En ce qui concerne Béatrice, c’est bien plus compliqué. Elle commence à ne plus tenir en place, croisant et décroisant les jambes de façon compulsive, avec une envie folle de se tripoter le sexe et le bout des seins. Elle essaie de raison garder et met cette étrange attitude sur le dos des fleurs. Celles-ci ne rendraient pas systématiquement méchante, comme le pensait Gontran mais accentuerait – à l’instar de certains stupéfiants – certaines tendances de comportement. Elle tente pour le moment de prendre sur elle avec force volonté, se demandant jusqu’à quand elle pourra tenir avant de se jeter comme une bête sur le premier venu. Et en plus, elle a soif, mais soif…

Une idée ! Prétexter cette soif pour disparaître en cuisine, et là se masturber jusqu’à ce que l’envie cesse ! Pourquoi pas ? Mais cela la ferait quitter le champ d’observation ! Ni elle, ni le professeur ne sont venus pour s’isoler. Quel dilemme ! Si seulement un petit quelque chose lui permettait de se lâcher !

Toutes ces réflexions se déroulent incroyablement vite et n’ont pas rompu l’insolite dialogue entre Gontran et Imogène.

– Et alors quoi ? Et en plus, tu aimes ça, avoir une grosse bite dans ta bouche, bien la lécher, avaler le sperme, hein mon salaud ! Et même que ça te suffisait pas, tu aimais qu’il t’encule, le majordome, qu’il te foute sa grosse pine dans ton cul de pédale.
– Imogène, calme-toi !
– Je n’ai pas envie de me calmer, avoue le que tu te faisais enculer par le majordome !
– Avouer quoi ? Je fais ce que je veux de mon corps, et d’ailleurs tu es bien mal placée pour me reprocher ce genre de choses.
– Gontran, mes écarts, je ne les fais pas à la maison, j’ai de la dignité, moi. Je ne suis pas une truie.
– C’est vrai qu’en ce moment tu es un vrai modèle de dignité. Répond Gontran en éclatant de rire.

La provocation est évidente et Imogène s’y laisse prendre. Elle se lève et gifle son mari, qui encaisse sans broncher.

– Et vous deux ? Dit-elle à l’adresse de Martinov et de Béatrice, ça ne vous gêne pas de rester ici, en plein milieu d’une scène de ménage ?
– Non, non pas du tout, faites comme chez-vous, cette scène est très instructive, répond le professeur, stoïque.

Le professeur a un plan tout simple : il a le projet de faire semblant de se diriger vers les toilettes, et en y allant d’embarquer ailleurs le vase de fleurs, afin de vérifier si cette action mettra fin à la crise d’Imogène. Mais il lui faut faire vite, avant qu’elle ne le mette carrément à la porte.

Il se lève. Imogène lui barre la route.

– Instructive ? Comment ça instructive ? Parce que ça t’excite sans doute d’entendre parler de bite ? Toi aussi, ça ne m’étonnerait pas que tu aimes bien sucer des bites ?
– Je me rends aux toilettes, je vous répondrai en revenant. Si vous pouviez me laisser passer …
– Au fond du couloir, dernière porte à droite ! Précise Gontran.
– J’ai bien envie de te flanquer une fessée, ça me calmera. Allez, mets-toi à poil ! Hurle-t-elle à Martinov.
– Ecoutez, je reviens dans trois minutes, je vous assure que j’ai une envie pressante.
– Je m’en fous de ton envie pressante, je t’ai dit de te mettre à poil.

Elle s’approche alors de Martinov et tente de lui retirer sa veste. Le professeur se débat mais Imogène trouve soudain une alliée. C’est Béatrice, qui n’en pouvant plus de sentir son excitation monter, trouve là le prétexte pour se laisser aller.

Martinov ne se débat que pour la forme, il n’a aucune envie de blesser l’une des deux femmes, et il se retrouve bientôt nu comme un ver au milieu de ce salon bourgeois.

– Aide-moi à le mettre sur mes genoux ! Demande Imogène à Béatrice.

Elle le fait mais auparavant la jeune chimiste roule un profond patin à la bourgeoise, qui se garde bien de s’en défendre. Bientôt le professeur se retrouve couché sur les cuisses d’Imogène assise, qui commence à lui claquer le cul en cadence.

Béatrice la laisse opérer puis se jette littéralement sur Gontran, lui touchant ostensiblement la braguette.

– Baise-moi, baise-moi !

C’est qu’il ne s’attendait pas vraiment à ça, le Gontran. Il est d’abord dubitatif, mais le sera beaucoup moins une fois que Béatrice se sera complètement déshabillée et encore moins quand celle-ci aura baissé le pantalon et le caleçon de sa « victime », découvrant une jolie bite qui ne demandait qu’à grossir.

Et cette bite, elle la gobe, elle n’a pas du tout l’intention de prodiguer à Monsieur de Fréville une fellation savante. Non pas du tout : son objectif est bien plus basique, c’est de le faire bander au maximum, afin qu’il puisse la pénétrer du mieux possible et tenter de calmer ainsi son excitation.

Imogène semble passionnée (excitée même) par ce qui se passe à quelques mètres du canapé où elle fessait Martinov. Car elle ne le fesse plus et finit par lui dire :

– Et si on faisait comme eux ?

Martinov hésite. Certes c’est un homme il n’est pas fait de bois et Imogène ne lui déplaît pas, mais il se dit de façon quelque peu hypocrite qu’il n’est pas ici pour ça. Sans attendre sa réponse, Imogène entreprend de retirer son tee-shirt. Le soutien-gorge en fine dentelle bleue est ravissant, moulant parfaitement le galbe d’une alléchante poitrine, mais quand elle le retire, dévoilant des seins légèrement lourds (en voilà une expression !), le professeur ne raisonne plus avec son cerveau, mais avec sa bite. Ses mains se portent sur les seins d’Imogène qu’il couvre de caresses. Il demande s’il peut toucher les tétons. Oui, il peut. Il demande s’il peut les embrasser. Il peut aussi. Il les gobe, les aspire, les déguste comme s’il s’agissait de pépites de chocolat dans une boule d’Häagen Dazs©.

– Que vous bandez bien, mon cher professeur !
– Mais c’est pour mieux vous baiser, chère Imogène. Répond-il, navré de devoir abandonner sa dégustation mammophile.
– Me baiser ? Je vous offre mieux que ça : vous allez m’enculer comme une salope, mais avant il faut que je goûte à votre bite.
– Goûtez, Imogène ! Mais ne me faites pas partir trop vite !
– Rassurez-vous, je possède une certaine expérience.

Oh que oui, Imogène avait de l’expérience ! Sa langue semblait dotée d’un pouvoir d’agilité digne de la plus douée des sopranos colorature et ses lèvres d’une capacité de succion digne du leader du championnat des poissons ventouses.

Jamais Martinov n’avait été sucé de la sorte et pourtant il en avait connu des bonnes suceuses… Même Béatrice qui n’avait pourtant pas sa langue dans sa poche, pouvait aller se rhabiller…

Mais nous rhabillerons Béatrice un peu plus tard, car il faut aussi nous intéresser à elle. Et en ce moment elle chevauche telle une Walkyrie, la bite de Gontran dans la position du duc d’Aumale. Elle est dégoulinante de sueur, ça coule partout, sur son visage, sur ses seins, sur son ventre. Et sur ses cuisses la sueur n’est pas seule à couler. Elle s’agite avec une frénésie invraisemblable en poussant de petits cris divers et variés. Elle jouit à répétition tandis que son partenaire a plutôt l’air d’être long à la détente.

Mais voilà qu’elle s’arrête, sans que Gontran ait pris son pied. Elle sort du salon, cherche la cuisine, la trouve. Sans demander la permission, elle ouvre le frigo à la recherche d’une bouteille d’eau fraîche, n’en trouve pas, va au robinet, et s’asperge d’eau avant d’en boire de longues lampées dans le creux de ses mains. La voilà un peu rafraîchie, un peu désaltérée… C’est une bonne douche qu’il lui faudrait. Va-t-elle chercher où se trouve la salle de bains ? Et bien pas du tout, elle revient dans le salon.

Gontran pensant la séance terminée, commence à rassembler ses vêtements afin de se rhabiller, tout en jetant un regard étrange vers Imogène, laquelle continue de sucer Martinov. Regard étrange car Gontran n’est pas jaloux, et voir sa légitime sucer une bonne bite aurait même tendance à l’exciter. D’autant que si ce n’est pas la première fois qu’il la voit ainsi, la chose reste très occasionnelle, madame n’ayant que peu souvent partouzé avec son époux.

– Mais Monsieur Gontran, pourquoi vous rhabillez-vous, vous êtes fâché avec moi ? Je ne vous plais plus ?
– Je pensais que nous avions fini !
– Grave erreur ! Mais maintenant c’est vous qui allez bosser, je fatigue un peu.

Et Béatrice se met en levrette, le cul tendu. La beauté de ce spectacle (imaginez un peu ces petites fesses bien rebondies qui s’écartent afin de laisser apparaître tous les trésors que la nature a disposé entre les cuisses) fait que c’est sans hésiter qu’il introduit sa pine dans la jolie chatte de notre coquine préférée.

Imogène à qui la scène n’a pas échappé, a alors une idée perverse.

– Viens m’enculer ! On va faire ça là-bas ! Indique-t-elle au professeur Martinov.

Elle s’installe alors en levrette elle aussi, face à Béatrice. Et tandis que notre vert professeur sodomise à qui mieux-mieux cette surprenante bourgeoise, cette dernière tend sa langue à l’assistante du professeur qui, bien évidemment ne la refuse pas.

– Que c’est bon de se faire enculer ! Commente ensuite Imogène en plein délire poétique.
– Oui, mais pour l’instant, il ne le fait pas !
– Il suffit de lui demander !
– Vous avez raison, enculez-moi Gontran !

Ce dernier ne se le fait pas dire deux fois et pénètre l’anus de notre héroïne préférée avant de se mettre en cadence. Ça devient infernal. Par une espèce de symbiose inconsciente, Martinov et Gontran accélèrent leurs va-et-vient tandis que les deux femmes parviennent à s’embrasser malgré les coups de boutoirs redoublés des deux mâles.

Les deux femmes n’en peuvent plus. Béatrice se met à jouir du cul sans crier gare, précédant l’éjaculation de Gontran. Martinov et Imogène prennent leur pied à la suite quelques courtes minutes plus tard.

Ah, les hommes ! Qu’ils sont comiques après avoir joui dans l’anus de leur partenaire. Fatigués, la capote en berne et pas bien nette, se demandant ce qu’il convient maintenant de faire.

Les femmes elles, ne se posent pas ce genre de question. Béatrice après moins d’une minute de récupération se précipite à grands pas vers la cuisine, se remet à boire, se remet à s’asperger d’eau. Puis elle revient dare-dare rejoindre Imogène restée couchée sur la moquette. Et de façon quasi instinctive, elles entament un soixante-neuf infernal.

Gontran souffle un peu avant de se rhabiller et s’est posé à poil sur le canapé. Martinov en profite alors pour se saisir du vase contenant les pivoines suspectes et les déplacer tout au fond du couloir.

Quand il revient, Gontran est en train de ronfler, quant aux deux femmes rien ne semble arrêter leur soif de sexe. Le professeur décide donc d’attendre sagement, d’autant que le spectacle lui plaît bien. Il va pour se rhabiller mais se ravise, se disant que le fait d’être nu participe aussi aux conditions de l’enquête. On se justifie comme on peut.

C’est le cri de jouissance d’une des femmes qui tirera Gontran de son court sommeil. Il écarquille les yeux, regarde les filles sur la moquette, puis lorgne sur la bite de Martinov.

– Vous avez là une bite fort intéressante, cher professeur !
– Je ne trouve pas, elle ne bande plus.
– Me permettez-vous de la toucher ? Euh, juste un peu !
– Si, ça vous fait plaisir !

Comme on le voit, ce n’est pas l’enthousiasme. Certes, nous l’avons constaté dans les épisodes précédents, notre vert professeur n’a rien contre le fait de s’amuser de façon épisodique avec des hommes, mais encore faut-il que le partenaire lui plaise, et encore faut-il qu’il soit bien excité. Et là en ce moment aucune des deux conditions n’est réunie.

Gontran allant bien au-delà de la permission accordée, se met à masturber le sexe du professeur, mais sans trop de résultat.

– Et si je la suçais un peu ? Ose demander Gontran qui lui, par contre est bien excité et rebande comme un taureau.
– Ça ne servira à rien, mais je vous en prie, si ça vous fait envie, faites.

Effectivement ça ne sert à rien. Mais voilà que les femmes après moult orgasmes à répétition se relèvent.

– Ben, alors les hommes, on fait des cochonneries ? Rigole Imogène.

Il n’y a plus aucune agressivité dans sa voix, elle paraît maintenant apaisée. Il devient donc clair pour le professeur que ces pivoines provoquent de curieuses réactions. L’enquête ne fait que commencer.

– On va prendre une douche toutes les deux ! Indique Imogène.

Les deux femmes prirent donc leur douches, Martinov fit de même ensuite et ils prirent congé.

– Vous allez chez les voisins, là, maintenant ? Demanda Imogène à brûle pourpoint.
– Peut-être pas tout de suite, mais on va y aller cet après-midi, oui !

Ni Martinov, ni Béatrice ne se demandèrent le pourquoi d’une telle question.

Ils cherchèrent un bistrot dans ce quartier, mais n’en trouvèrent pas. C’est donc sur un banc public qu’ils décidèrent de faire le point.

– Il est clair que ce sont les fleurs ! Commença Béatrice. Mais bon contrairement à ce que nous a dit Gontran, elles ne rendent pas méchantes. Elles accentuent de façon spectaculaire l’état du moment : il doit y avoir une forte production d’adrénaline et selon le cas ça crée une grosse colère ou une grosse montée de libido. Je me demande ce que ça ferait sur quelqu’un qui aurait des pulsions suicidaires !
– Mais ça ne marcherait que sur les femmes ?
– Pourquoi pas, on peut supposer que la fleur dégage un gaz, lequel associé aux hormones féminines produit une substance qui fait monter l’adrénaline. On fera analyser ça en laboratoire.
– T’as pris une fleur sur toi ? Demanda Martinov.
– Non, on en demandera une aux voisins !
– O.K., on y va !

Federico Sorozabal avait tout du quadragénaire hispanique typique : brun et bronzé, le regard clair et le sourire figée en mimique. Pas très grand mais d’allure sportive, il est habillé avec goût dans la décontraction : jean noir et chemise blanche ouverte sur une poitrine exagérément velue, ornée d’une lourde chaîne en or (qui brille).

– Veuillez nous excuser pour cette visite inopinée. Je suis le professeur Andrej Martinov et voici mon assistante, Béatrice Clerc-Fontaine. Nous enquêtons pour le compte du ministère de l’agriculture au sujet d’OGM. Pouvez-vous nous recevoir quelques instants ?
– Mais bien sûr ! Me permettez-vous de vous demander si vous avez des documents d’attestation. Vous me pardonnerez, mais de nos jours on n’est jamais trop prudent.

Martinov et Béatrice exhibèrent alors deux fausses cartes de service fabriquées la veille, ainsi qu’un ordre de service tout aussi bidon.

Federico les fit entrer et les installa dans le salon.

– Je vous fais patienter quelques minutes : une affaire urgente à finir de régler au téléphone, et je suis à vous.

Effectivement dix minutes plus tard, il était de retour.

– Eh bien messieurs dames, je vous écoute.
– C’est au sujet de vos pivoines… Commença le professeur, avant d’être interrompu par la sonnette d’entrée.
– Ah, excusez-moi, je vais voir ce que c’est.

Puis tout alla très vite : Federico ouvre, sept flics en uniforme font irruption, demandent à Martinov et à Béatrice les faux documents à l’enseigne du ministère de l’agriculture.

– Vous avouez que ce sont des faux, ou il faut qu’on vérifie ?
– Ce sont des faux.

Et hop, en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, nos deux héros sont menottés dans le dos et embarqués sans aucun ménagement dans le panier à salade, direction le commissariat. C’est une première ! Nos deux joyeux personnages avaient déjà connu pas mal d’aventures mais ne s’étaient encore jamais fait embarquer par la maréchaussée !

– Je crois qu’on a le droit de passer un coup de fil ! Intervient Martinov une fois dans les locaux de la police.
– Un seul et rapidos ! Répond le fonctionnaire.

Martinov téléphone à Gérard Petit-Couture (voir Professeur Martinov et le grimoire magique) en croisant les doigts pour qu’il réponde. Ouf, il est là.

– On a été arrêtés en pleine mission pour usage de faux papiers, on est au commissariat de Versailles…
– Je m’en occupe, soyez patients.

Et les interrogatoires commencent : ils déclinent leur identité, leur adresse et tout ce qui ne pose aucun problème, ils réitèrent que les documents incriminés sont bien des faux. Pour le reste Martinov reste muet comme une carpe, tandis que Béatrice déclare être une libre militante anti OGM et leur parle des pivoines maléfiques. Ils se font insulter, humilier et même gifler par les courageux fonctionnaires.

Puis on leur retire leurs ceintures, leurs lacets, ils ont droit à une fouille au corps, des fois qu’ils cacheraient des armes de destruction massive à l’intérieur de leur anus ! On les prévient que l’avocat commis d’office (puisqu’ils n’en n’ont pas d’attitré) va arriver en retard. Puis au trou ! En garde à vue ! On les prévient qu’on les interrogera à nouveau un peu plus tard. Les cellules sont dégueulasses. Béatrice a pour compagne de cellule une ivrogne qui n’a pas fini de dessaouler et qui hurle d’incompréhensibles insanités. Ça pue là-dedans : un mélange écœurant d’odeurs de crasse, de merde et de vomi. Béatrice craque.

Deux heures plus tard, une fliquette ouvre leurs cellules.

– Bon vous êtes libres ! Excusez-nous, on ne pouvait pas savoir que vous faisiez partie de la DSGE.
– Certes, mais ce n’est pas une raison pour traiter les gens comme ça ! S’indigne Martinov. Je n’accepte pas vos excuses, les baffes dans la gueule et les visites de trou du cul, ce n’était vraiment pas nécessaire.

La nana ne répond pas, on leur rend leurs affaires. Ils se retrouvent Avenue de Paris, non loin du château. Ils décident d’aller boire un coup pour se déstresser. Dans ce quartier, au moins il y a des bistrots.

– Bon, maintenant j’en fais une affaire personnelle, déclare Béatrice. Ce connard de Federico la baballe, je vais le briser, lui rendre la vie impossible et ses pivoines de merde, je vais en faire du fumier pour les vaches.
– D’accord, je vais t’aider, tu peux compter sur moi. Je suppose que tu vas rentrer chez toi, je crois que la Gare pour Paris est un peu plus loin par là… moi je vais essayer de trouver la gare routière…
– Non, mon petit professeur, si tu n’y vois pas d’inconvénient, je préfère rester avec toi cette nuit, je n’ai pas envie de rester seule après ce qui vient de se passer.
– Pas de problèmes, tiens on va aller bouffer un couscous. J’en ai mangé un bon une fois ici, je vais essayer de retrouver où c’est… et après on rentrera en taxi.

à suivre

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7 réponses à Professeur Martinov 10 – Professeur Martinov et les pivoines maléfiques 1 – Sexe et embrouilles à Glatigny par Maud Anne Amaro

  1. Stablinski dit :

    Ce n’est pas l’épisode que je préfère dans les aventures du Professeur Martinov, en raison d’un scenario assez abracadabrant, mais il contient néanmoins quelques passages… Oh, ma mère !

  2. Nénesse dit :

    Le scénario est un peu tiré par les cheveux, je trouve

  3. Muller dit :

    Passionnant et excitant, je me demande vraiment ce que sont ces pivoines, mais m’en vais de ce pas lire la suite !

  4. Chandernagor dit :

    Elle est curieuse cette histoire, d’un côté le côté érotique est raconté en mode délire ce qui est un bon point
    En revanche le scenario m’a paru assez faible ! Pourquoi la dame renonce-t-elle si vite au relations Sm avec son mari ? Pourquoi le personnage de l’Espagnol est-il abandonné.
    Mais ne chipotons pas ça reste bon

  5. gaston dit :

    Une histoire pétillante, un petit bijou de perversité, d’inventivité saupoudré d’humour ! Bravo, je me suis bien marré et certaines scènes sont bien hot

  6. Robi dit :

    Délicieux, tout le catalogue des petites perversités qui vont bien sont là. Bonne lecture et pine au garde à vous ! Tout va bien mon colonel !

  7. Enrique dit :

    Les aventures d’une bande de joyeux délurés racontée de façon décontracté et très excitante. Et en plus l’histoire est passionnante. Ça me plait bien.

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