Pipi : Ressource naturelle par Jean-Michel_et_Martine

La plaquette publicitaire que notre agence avait réalisée à propos de la
création du Centre socioculturel avait beaucoup plu et portait déjà ses
fruits. (Voir « Pipi innocent… Pipi coupable » du 8 décembre 02). Aussi
Monsieur l’adjoint à la culture avait invité quelques personnes, dont
Martine et moi, à un petit buffet froid pour remercier ceux et celles qui
avaient collaboré à la bonne réalisation du centre.

Le centre se trouvait à environ dix minutes de voiture.

– Oui mais c’est suffisant pour prendre froid… affirma Martine

Aussi elle ressortit la tenue qu’elle portait le jour de notre reportage. Le
long manteau noir, la casquette en laine étaient censés la protéger de la
bronchite. Les chaussures à talon et le petit sac à dos complétaient
l’habillement.

– Comment me trouves-tu ?
– Superbe pour un vernissage. Mais les chaussures… sur la neige
verglacée… il faudra faire attention à la façon dont tu marcheras.
– Boof… il y aura vraiment peu à marcher de la voiture au centre.

Je dus conduire avec beaucoup d’attention car la neige tassée sur la
chaussée était vraiment glissante.

Il y avait déjà quelques voitures sur le parking. Elles devaient sans doutes
appartenir à des personnes invitées car elles étaient toutes groupées au
plus prés de l’entrée du centre.

Accueil chaleureux obligatoire évidemment. On serre des mains. On
s’embrasse, se congratule. On est heureux que… « vous ayez pu venir malgré
ce froid… cette fois c’est vraiment l’hiver, n’est-ce pas ?…  »

Puis on arrive à la phase des discours. Brève, heureusement, mais chacun est
heureux de s’entendre cité pour avoir participé au succès. Martine et moi
prenons avec d’autres, notre part du gâteau pour la plaquette… « rédaction
stricte mais complète… photos flatteuses… « .Martine me glisse alors dans
l’oreille :

– Merci… Et encore, je n’ai pas pu photographier les toilettes fermées.

Puis, il fallut en groupe refaire le tour du centre. L’odeur de peinture
était moins forte que lors de notre premier passage. On revit les salles de
réunion, la salle des assemblées générales, le vestiaire et les toilettes…
« répondant aux dernières normes d’hygiène »… Les enduits étant secs, cette
fois les portes s’ouvraient et chacun pu admirer les toilettes de ces
« dames ».

Puis, on passa coté « messieurs ». Là aussi on fut invité à applaudir « le
soucis d’hygiène et le côté pratique des stalles avec arrosage automatique ».
Je ne pus m’empêcher de dire à voix basse à Martine :

– Tiens… tu devrais leur faire une démonstration comme celle que tu m’as
faite l’autre jour, histoire de faire voir que même les dames peuvent
utiliser ces urinoirs et que l’arrosage automatique fonctionne bien pour
elles aussi.

Je reçus un coup de coude bien appuyé sur le bras.

– Tu vas te taire… oui ? On pourrait t’entendre. Si tu continues, je ne
ferai plus jamais pipi en ta présence.
– Menteuse. Ca te manquerait à toi aussi.

Elle me répondit par un regard et un sourire plein de malice.

Monsieur l’adjoint à la culture, pendant sa présentation des toilettes
dernier cri était loin de s’imaginer que Martine avait été la première à
essayer ces urinoirs à arrosage automatique.

Pendant qu’il parlait, je la revoyais dans son grand manteau
noir, la casquette de laine, la « queue de cheval » entre les épaules,
élégante, qui se tenait debout devant la stalle, un pan de son manteau
protégeant le bas de son ventre de mes regards, pour épancher son envie
urgente de pipi innocent. Comme j’étais malgré tout assez prés, j’eus droit
quand même à la petite musique des petites lèvres au passage du jet.

Peut-être parce qu’il était innocent, urgent, sans arrière-pensée, ce pipi
était terriblement érotique. J’ai toujours souhaité photographier de tels
moments, mais Martine s’y oppose farouchement, craignant les fuites au labo,
et même que notre album confidentiel tombe dans de mauvaises mains. Même
masquée, il ne faut pas y penser, elle craint d’être reconnue quand même.
Quant à des photos pour Vassilia2… !

Une jeune femme sur une des photos parues pour illustrer un de nos récits
lui ressemble terriblement. Elle m’a fait jurer de ne pas dire laquelle.
Promesse tenue.

Monsieur l’adjoint en avait terminé avec la visite. Il nous invita à nous
rendre au buffet servi dans l’entrée.

Martine me laissa pour se joindre à une amie journaliste qui était de
service pour la circonstance, et pendant qu’elles se dirigeaient vers la
table, j’en profitais, le calme revenu, pour essayer moi aussi les urinoirs,
qui après tout, mis à part l’arrosage automatique étaient tout ce qu’il y a
de plus classique.

Je retrouvais tout le groupe papotant un verre dans une main et un toast ou
un petit gâteau dans l’autre. Une hôtesse, voyant que j’avais les mains
vides se précipita vers moi. Je pris sur le plateau un petit gâteau et une
coupe de Champagne en pensant :

– Est-ce que Martine à pris aussi du Champagne ? Est-ce qu’elle tient sa
promesse de ne plus en boire ?

Du regard, je la trouvais en discussion avec un petit groupe de
connaissances. Elle tenait un verre assez grand, donc pas de Champagne, sans
doutes un jus d’orange. Certes, si le jus d’orange est moins diurétique que
le Champagne, il a pour lui le volume, le résultat sur la vessie de Martine
est quasiment le même.

Les conversations allaient bon train, les uns vous présentant aux autres.
Monsieur l’adjoint allait de l’un à l’autre.

Le temps passait vite et les plus pressés commençaient à s’excuser de devoir
partir. Voilà prés d’une heure trente que nous étions là. Je cherchai
Martine du regard, quand d’un geste convenu depuis longtemps entre nous,
elle remonta la manche gauche de son manteau découvrant sa montre, ce qui
signifiait :… « On y va » ?. Je répondis par le même geste. Je serrai
quelques mains avant le départ, Martine embrassa quelques joues avant que
l’on se retrouve sur les marches du centre, direction le parking et la
voiture.

– Ouah !… Il fait encore plus froid que tout à l’heure… dit-elle en
remontant son col. Et ce petit brouillard qui tombe pourrait bien faire
encore plus de verglas. T’as intérêt à faire attention sur la route.

– Promis. Je te ramène sans problème jusqu’au garage. Fais attention toi
aussi avec tes talons hauts.

Presque toutes les voitures étaient encore là, garées en épis, côte à côte
le long d’une haie. Martine marchait à petits pas prudents craignant la
glissade. J’étais en avant et je fouillais ma poche. J’y trouvais la clef de
la voiture sans difficultés. Par contre, elle ne voulait pas pénétrer dans
la serrure sans doutes givrée par le froid humide qui régnait. J’essayais de
souffler sur la clef sans résultat. J’essayais de souffler sur la serrure
sans effet. Seule cette serrure pouvait ouvrir les portes.

Martine vint me rejoindre de mon côté. Elle suggéra :

– Et si on allait demander un briquet à gaz à quelqu’un ?
– On va avoir l’air bête et c’est dangereux.
– Peut-être, mais rentrer à pieds ça ne m’enchante guère ! On va appeler un
taxi, ou on demande à quelqu’un de nous reconduire et on revient demain.
– C’est vraiment pas la joie. T’as vu « Les bronzés font du ski » ? En pissant
sur la serrure on la réchauffe et sa remarche.
– Ouais… pourquoi pas ? Vas-y. Pour un homme c’est facile.

J’ouvris ma braguette et fis une tentative. Comme j’avais déjà fait pendant
la visite, je n’avais pas grand chose pour réchauffer la serrure. Je refis
un essai d’ouverture sans succès.

– Ah, parce que tu as fait au centre. Moi, avec mon jus de fruit, je peux
tenir jusqu’à l’appartement.
– Et si tu essayais, toi, de pisser sur la serrure ? C’est dans tes
possibilités.
– Tu ne préfères pas que j’aille chercher un briquet ? Parce que, dis donc,
avec le manteau, la jupe, le pantalon, les collants, le slip, ton idée ça
tient du numéro de cirque !
– Tu peux déjà enlever le pantalon, ça faciliterait les choses.
– Oui, c’est vrai, en collant sous le manteau je pourrais faire assez vite
sans trop installer. Bon allez, pas de briquet, un pipi.

Elle ouvrit le manteau, déboutonna la ceinture du pantalon, ouvrit la
fermeture Eclair, et le pantalon descendit sur ses jambes. D’une main, elle
se cramponnait à moi, et enlevant une chaussure, puis l’autre, elle s’en
débarrassa et me le confia.

– Tiens… Rends-toi utile… Bouh… Ca fait plus froid tout de suite.

Avant de se lancer dans l’arrosage de la serrure, elle examina bien les
lieux.

– Les voitures qui passent sur l’avenue ne peuvent pas deviner ce que je
fais. Côté de la haie, personne dans le jardin public à cette heure et par
ce temps. Le seul risque est que quelqu’un vienne sur le parking. Mais les
conversations vont durer sans doutes encore longtemps. Si quelqu’un sortait,
les autres voitures me protégeraient un moment, de toute façon ce que je
serai en train de faire, si on est pas tout prés, on ne pourra pas voir. Et
çà va aller vite dès le top de départ. Tu vas tenir mon manteau entr’ouvert
et je vais m’approcher le plus possible de la voiture.

Ce qu’elle fit. Le parking était peu éclairé, et il restait juste assez de
place avec la voiture de notre voisin. Le pantalon sur le bras, je tenais le
manteau un peu ouvert comme je le lui avais vu faire pour se cacher de mes
regards. Je la vis remonter sa jupe qui heureusement était courte, et la
coincer dans la ceinture, puis, elle descendit ensemble collants et slip.
Passant une main entre ses fesses elle les tira bien en arrière. La main
restée libre devait servir à écarter les lèvres. Elle s’approcha encore un
peu plus.

– Toujours personne en vue ? Heureusement que j’ai la bonne taille, c’est
tout juste… Ahouille !
– Qu’est-ce qui t’arrive ?
– Devine ? J’ai touché la serrure… tu sais avec quoi ?… Mon petit clito
!… Tu sais que sur le métal froid la peau peut restée collée ? Bon, on y
va. Je regarde la serrure, toi tu regardes la porte du centre socio-cult’.

Une vraie envie, plus le désir d’en finir firent qu’un jet sortit tout de
suite pendant une seconde et s’interrompit.

– En plus, je te le fais par petits coups, ça sera plus efficace, et je peux
rectifier le tir.

Au bout de quelques petits jets, le ruissellement atteignit le sol. Encore
trois ou quatre et je vis de la lumière sortir par la porte du centre.

– Envoie le reste… dis-je à Martine.

Elle lâcha les vannes et arrosa encore deux ou trois secondes avec un bruit
sourd sur la portière.

– C’est tout ce que je peux faire, j’ai tout vidé le jus d’orange…
dit-elle en regardant vers la lumière de la porte.

Un petit groupe discutait en bas de l’escalier avant de se séparer.

– Je n’ai pas de kleenex… et toi ?
– Moi non plus… rien… Tu veux mes doigts ?
– Chiche… Mais calme alors… sans caresses… tu partages avec mon slip.

Je passais ma main à plat entre ses cuisses entr’ouvertes et remontais sur
sa fente un peu humide. Elle était presque entièrement épilée, il restait
peu de gouttes.

– Merci… maintenant je range. Le slip fera le reste. En collants et en
jupe sous le manteau je suis présentable. Elle remonta le slip, puis les
collants et redescendit la jupe en regardant le groupe qui continuait à
discuter sans se douter de l’attention dont il était l’objet à vingt mètres
de nous.

Pendant qu’elle se rhabillait, je fis une nouvelle tentative. La serrure
avait encore quelques réticences. La clef pénétra enfin, en insistant un peu
elle tourna et on entendit le « clic » libérateur.

– Heureusement que j’étais là… dit-elle en se précipitant à l’intérieur de
la voiture et en envoyant le pantalon sur le siège arrière… Mais je
t’assure que je suis glacée. Tu te rends compte si mon clito était resté
collé par le givre ?
– Il y avait peu de risques. Il est au moins à trente sept degrés. C’est
peut-être ce contact qui a été efficace… dis-je en riant.
– Trente sept degrés ?… Plus maintenant je t’assure ! Je le sens
« traumatisé » par ce qu’il a vécu. Tu devras le réchauffer longtemps tout à
l’heure !
– D’accord, je le réchaufferai tant qu’il le voudra pour le remercier de
nous avoir tiré d’embarras malgré la pénibilité du travail qu’on lui a
demandé.

Pendant que je sortais de l’épi, notre voisin de parking arriva et nous fit
« au revoir » d’un grand signe de la main. Il fit un écart pour éviter de
marcher dans une flaque qu’il prit sans doutes pour de l’eau et qui allait
faire une petite plaque de verglas dans une heure.

Dix minutes plus tard, les vingt degrés de l’appartement nous furent bien
agréables, surtout à Martine, dont une partie sensible de son anatomie avait
particulièrement souffert de la gelée. Par jeu, elle ne manqua pas de me
rappeler ma promesse faite à la sortie du parking. Mais çà n’était pas
nécessaire.

Jean-Michel et Martine

janmich59@aol.com

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