Pipi dans le noir par Jean-Michel_et_Martine

Le bulletin de la météo de ce dimanche soir demandait la plus grande
prudence sur l’autoroute. Léger brouillard, petite pluie et température à
zéro au thermomètre, incitait les automobilistes à réduire leur vitesse. Du
moins certains.
Il était prés de minuit, le lendemain étant un jour de repos pour Martine et
pour moi, nous n’étions pas pressés au point de prendre des risques. R.F.M.
nous tenait compagnie.

Nous roulions depuis un peu plus d’une heure, quand je sentis que le Perier
citron du départ était arrivé à destination, et demandait à être évacué.
J’en fis part à Martine qui ne perdait jamais une occasion et qui annonça :

– Moi aussi j’ai une envie. Tu te rends compte Jean-Mich’… dit-elle en
riant… voilà prés de deux heures que ta petite pisseuse de Martine n’a pas
fait un pipi. Après le Perier ça n’est pas mal. Je progresse, tu ne trouves
pas ?
-Tu sais bien qu’en vacances on a mesuré tes capacités en volume et en
temps. Tu es dans les normes. Je continue à croire que c’est la peur d’être
« coincée » qui te donne l’impression d’une urgence.
– Oui… je sais… tu as sans doutes raison. Mais pour quoi se retenir
quand on peut se soulager tout de suite ? … Tiens, une aire de repos à
trois kilomètres, tu pourras t’arrêter là.
-Tu ne préfères pas une station-service ? C’est plus confortable.
– Penses-tu ! … Ca ira… Si on avait besoin de quelque chose oui, mais
pour un simple pipi l’aire de repos suffira. Surtout qu’à cette heure il ne
doit pas y avoir foule. Pas grand monde sur l’autoroute cette nuit.

Je m’engageai sur le parking et trouvais sans peine une place à quelques
mètres des toilettes. Il n’y avait presque personne sur cette aire : une
semi-remorque côté sortie, et deux voitures tous feux éteints à au moins
vingt-cinq ou trente mètres de nous.
Martine hardie mais prudente demanda :

– Viens voir avec moi côté « Dames » s’il n’y a personne, par mesure de
prudence.

Je l’accompagnai. Il y avait sans doutes une panne de courant et l’endroit
était plongé dans le noir total.

– Oh la la ! … dit-elle à voix basse… un enfer… et cette odeur !

Sans doutes à cause du gel, l’eau était coupée avec les conséquences que
l’on devine. Le noir et l’odeur la firent fuir.

– Et côté « Hommes » c’est éclairé ?

On passa de l’autre côté. Pas de lumière non plus et même odeur. On ne
voyait absolument rien.

-Tiens… viens voir si derrière les toilettes tu ne pourrais pas faire sans
risquer d’être vue.

Le problème était différent. La place ne manquait pas, mais une clôture
grillagée séparait l’aire d’une route très éclairée, et à l’idée qu’une
voiture pourrait passer et balayer de ses phares Martine en position gênante
ne la réjouissait guère.

– Ah, zut… nous aurions dû suivre ton idée de la station service.
– Si tu peux tenir encore un peu comme moi, on repart jusqu’à la prochaine.
– C’est sympa de vouloir m’attendre, mais toi tu peux faire sans problème…
c’est pas comme moi. C’est plus facile pour les mecs. Ah, et puis non ! .La
prochaine station service est peut-être encore loin. Il n’y a pas un chien
sur ce parking, je vais bien trouver un moyen… je suis trop réservée…
certaines femmes sont moins coincées que moi… et quand c’est en
catastrophe, je vais vite. Tiens, s’il y avait une grande poubelle ça ferait
mon affaire, mais… il n’y a pas de grande poubelle pour me planquer
derrière. Pas de chance.

Un lampadaire du parking éclairait un peu l’entrée côté
« Hommes ». Il faisait juste assez clair pour discerner le grand lavabo à
l’entrée, puis deux portes entr’ouvertes d’où semblait s’échapper l’odeur et
dans le fond, cinq ou six urinoirs en stalles. Avec prudence, je m’avançai
vers le fond, suivi à un mètre par Martine.

– Je ne peux en aucune façon utiliser ces toilettes… affirma t-elle. Même
en laissant la porte entr’ouverte, je m’y refuse… elles sont vraiment trop
sales.
– Et si tu restais à l’entrée, tu as un petit morceau de mur qui te
protégerait,… vite fait… accroupie… tu pourrais… Je garderais un
oeil sur le parking.
– Vite fait, c’est vite dit. Aujourd’hui avec le froid c’est culotte,
collants, pantalons, c’est long le strip-tease. Et là-bas la voiture garée
est juste en face, comme je serais dans la lumière… je risque de donner un
beau spectacle. Je vais plutôt, comme on l’a déjà fait compter sur ton aide.
Fais ton pipi toi, pendant que je jette un dernier coup d’oeil dehors.

Je m’exécutai. L’accoutumance aidant, le peu de lumière qui venait de
l’extérieur me permit d’aller jusqu’aux urinoirs, et je fis ce que j’avais à
y faire.

– Bon… tout est calme dehors, rien ne bouge. Si une voiture arrivait on
l’entendrait… et il n’y en a pas pour vingt-quatre heures. Fais-moi une
petite place à côté de toi Jean-Mich’, et je compte sur toi pour m’aider
comme tu le fais quand il le faut.

Elle s’installa à côté de moi pendant que je me reboutonnais. Elle dégrafa
l’attache de son pantalon, ouvrit la braguette et la tira vers le bas au
maximum. Avec si peu de lumière, je devinais autant que je voyais.

-Tiens… dit-elle… restes derrière moi, et une main de chaque côté, tiens
bien la braguette grande ouverte et tire bien vers le bas entre mes jambes,
comme tu l’as fait avec mon short. Moi, je m’occupe du collant et du slip.

Je fis ce qu’elle souhaitait. Une de ses mains qui tenait le devant du
collant descendit et vint se poser sur la mienne. Au mouvement de l’autre
main, je devinais qu’elle servait à tirer la jambe du slip et à écarter sa
fente. Ses pieds s’écartèrent un peu plus. Un silence s’était établi dans
l’attente de ce qu’elle souhaitait faire.

– J’ai peur de le rater et d’en mettre sur tes doigts.
– Aucune importance… Ignore moi comme tu fais d’habitude.
– Je suis un peu gênée quand même de t’avoir demandé cela. Il faut que je
t’oublie !
– Avales ta salive et pousses un bon coup.

J’avais à peine terminé ma phrase qu’un jet vint s’écraser bruyamment sur la
stalle devant nous. Nous avions droit en plus à la petite musique entre les
petites lèvres.
Elle coupa le jet au bout de quelques secondes, puis le reprit aussi fort.
Encore une seconde puis tout s’arrêta.

– Cette fois c’est bien fini. Je me sens soulagée. Tu n’as rien pour
m’essuyer ?

Je lâchai une main et sortis un kleenex de ma poche

– Si… Tiens Madame Proprette.

Elle le passa bien dans le haut de ses cuisses, puis sur son sexe et demanda
:

-Tes doigts… ça va ?
– Juste quelques éclaboussures. Tu vois qu’en poussant fort ça va droit
devant sans problèmes.
– Dis aussi que comme je n’ai pas de ventre ça facilite drôlement les choses
!

Le slip, les collants, le pantalon reprirent leur place en quelques
secondes.

– Ah… si seulement le Travelmate était vendu en France, dans un cas comme
celui là ça me faciliterait bien les choses, tu ne crois pas ?
Je l’approuvai. La pénombre nous paraissait de moins en moins forte et la
sortie nous paru maintenant vivement éclairée par le lampadaire. Le parking
était toujours aussi immobile. Une nouvelle voiture arriva et se gara prés
de la nôtre au moment où nous sortions. Un couple en descendit et se dirigea
vers les toilettes, nous disant « Bonsoir…  » au passage.

-Tu vois… précisa Martine… tout juste hein la sortie.
– On les aurait entendu arriver et surtout on aurait vu les phares de loin.

Le couple se sépara à l’entrée. Réinstallés dans la voiture, Martine demanda
:

– Attends un peu pour voir ce qu’il vont faire.
– Pipi évidemment !

Ils ressortirent peu après, chacun de son côté et retournèrent à leur
voiture.

– Et bien… si la dame a utilisé les toilettes, elle a dû prendre de gros
risques… ou une lampe de poche.

Elle a peut-être pissé par terre et fait sa petite mare ?

– Peut-être… Tu aurais pu toi aussi, tout au fond dans le noir ?
– Oui… sans doutes… en mettant tout à l’air, et j’aurais fait une future
plaque de verglas. Ah… et puis… j’aime de temps en temps demander ta
collaboration pour jouer aux jeux interdits. Ca ne te déplait pas non plus
hein … mon petit cochon ?
– Au contraire… mais maintenant, conséquences, j’ai hâte que nous soyons
au lit tous les deux. Mais dis-moi… avais tu vraiment besoin de mon aide
?
– Bien sûr que non… Ca n’est pas la première fois que je fais pipi toute
seule de cette façon avec cet harnachement. Mes deux mains auraient pu
suffire. Mais comme de toute façon tu étais prés de moi pour monter la
garde, j’ai trouvé sympa de t’embaucher. J’ai bien fait, non ? Et comme tu
n’as pas essayé de profiter de la situation, je te promets de refaire un
gros pipi avec toi une fois rentrés à l’appartement,
Tu sais à moi aussi cet épisode m’a donné des idées. S’il faisait moins
froid, je t’aurais demandé de mettre la voiture dans un coin plus sombre du
parking et alors on aurait fait la fête. Mais j’ai vraiment trop froid. On y
pensera pour un autre jour. Aujourd’hui, ce sera meilleur dans les vingt
degrés de l’appart’ . Alors, vas-y… roule Jean-Mich’ !

PS : Martine est toujours à la recherche d’un moyen pour se procurer le
« Travelmate » en France. Infos bien venues.

Jean-Michel et Martine
Janmich59@aol.com

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Une réponse à Pipi dans le noir par Jean-Michel_et_Martine

  1. Jose dit :

    Merci beaucoup pour tous tes conseils !

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