Oh ! My Lord ! par Ursulin Neveway

Milord et Milady habitent une maison bourgeoise de la proche banlieue
parisienne !

– Parisienne ou londonienne ?
– Non, j’ai bien dit parisienne !
– Je crains de ne pas comprendre !
– Savez-vous que Jules Renard, disait  » qu’écrire c’est être sûr de ne pas
être interrompu ?  » Alors s’il vous plait…
– Bon, bon !

Ils ont tous les deux la quarantaine, Milady ne travaille pas, les revenus
substantiels de Milord (soyons cool, nous allons l’appeler Georges)
permettent au couple de mener un bon train de vie, et de ne connaître aucun
besoin, eux deux et leur fils de 19 ans, Edouard.

Georges travaille à l’ambassade de Grande Bretagne. Paris est son troisième
poste après Bruxelles et Madrid. Milady (allez, ce sera Elisabeth) n’a
jamais su exactement ce que pouvait bien y fabriquer son mari, mais ce
dernier lui a précisé une bonne fois pour toutes qu’il était astreint au
secret professionnel, que celui-ci s’entendait et y compris à ses plus
proches, et que la meilleure façon de ne pas le trahir était de ne jamais en
parler.

Georges à ses habitudes, il continue malgré huit années passées en France à
vivre à l’anglaise. Aussi passe-t-il le plus clair de ses soirées dans un
pub près de l’Etoile avec quelques concitoyens, où il y refait le monde à
moins qu’il ne joue au bridge ou aux échecs. En sachant que Georges est
aussi un grand amateur de golf et qu’il est plus souvent le dimanche sur le
green qu’au foyer familial, qu’il travaille le samedi, il ne reste pas
beaucoup de temps pour que Monsieur et Madame puisse se causer.

Mais je ne vous ai pas encore tout dit, son travail du samedi est compensé
par la libération de deux après midi (le lundi et le jeudi). Pour le lundi,
Elizabeth ne l’a jamais su, pour le jeudi, elle le sait très bien.
Expliquons-nous.

Georges serait choqué si on lui parlait de sa pourtant très réelle obsession
sexuelle. Il préfère quant à lui parler d’insatiabilité naturelle. Il la
gère (comme il dit) en se rendant tous les lundis dans un établissement du
17ème arrondissement, qui grâce à des complicités bien choisies, fait sous
couvert d’institut de massage, fonction de bordel pour cadres supérieurs. Là
il y rencontre Stella, une plantureuse femme à l’accent marseillais qui
s’occupe de ses fantasmes y compris les plus inavouables avec une conscience
professionnelle remarquable. Mais laissons cette jeune personne tranquille,
elle n’interviendra pas dans ce récit.

Et le jeudi ?

Et oui, je vous entends bien, et le Jeudi ? Et bien le Jeudi, George se
consacre à son épouse, et depuis des années, trois jeudi sur quatre, ils
s’enferment (d’ailleurs parfois ils ne s’enferment même pas) dans la chambre
de Madame, et se livrent à de longs ébats ponctués de fantaisies qu’on
pourrait juger surprenantes de la part d’un couple au look aussi british !

Voilà !

Et bien, figurez-vous que la semaine dernière, le lundi, l’institut de
message était fermé pour travaux, que le jeudi suivant Elisabeth était
indisposée, et qu’aujourd’hui lundi, ce satané institut n’a toujours pas
réouvert. Georges est un homme pratique, il ne perdra pas de temps en
fastueuses recherches de substitution. Il rentra à la maison.

Il pense d’abord donner un coup de fil chez lui, mais se ravise et préfére
rentrer à l’improviste. Après tout cela l’exciterait de savoir que son
épouse profite de ses moments de solitude pour s’envoyer la grosse bite du
majordome ! Et d’ailleurs pourquoi le majordome ? Parce que, pensait
Georges, avec le majordome ce n’est pas très grave, avec un autre homme cela
le serait plus. Parce que là, disait Georges ce serait du cocufiage et qu’il
n’envisageait pas qu’il puisse faire partie d’une telle catégorie !

Il n’eut pas cette chance, où cette malchance, James, le justement majordome
ne manifesta par aucun signe extérieur l’immense surprise de voir son maître
de maison se pointer en ce jour inhabituel, et informa ce dernier de
l’absence de Milady. Non, il ne savait pas quand elle rentrerait. Non, il ne
savait pas où elle était, il avait entendu vaguement parler de soldes au
téléphone mais ne saurait jurer de rien.

Voilà notre Georges fort ennuyé, les solutions locales ne lui disaient pas
grand chose : la nouvelle bonne manquait de répondant, quant à James, si ce
dernier était parfois invité à participer à leurs jeux amoureux, et qu’ils
allaient parfois assez loin dans l’audace, il considérait comme inconcevable
une relation uniquement d’homme à homme. Parce que là, disait Georges se
serait de l’homosexualité et qu’il n’envisageait pas qu’il puisse faire
partie d’une telle catégorie !

Restait la masturbation, mais Georges considérait cette pratique comme le
dernier des derniers recours, l’homosexualité à la limite venait avant.

Il passa au salon et se mit sur sa chaîne les marches « pumps and
circumstances » de Sir Edgar Elgar. Il fit hurler sa chaîne et se délectait
de plaisir. Seul un anglais peut comprendre cette musique, car elle contient
l’esprit anglais à elle toute seule. Et anglais pas britannique ! Ne
confondez pas s’il vous plait ! Et tandis que la musique tempêtait, il se
saisit d’un coupe-papier qu’il commença à agiter tel une baguette de chef
d’orchestre en se regardant dans le miroir mural. Comme il aurait aimé
diriger un orchestre, créer la musique du bout de ses doigts, être applaudi,
vénéré, rappelé par le public qui en demanderait encore et qu’il viendrait
saluer, les cheveux dépeignés et le visage en sueur. Et puis d’un seul geste
il imposerait le silence, un autre geste et le bis serait joué tandis que
son cœur se remplirait de fierté. Il serait le plus grand chef d’orchestre
de tous les temps… La musique s’accélérait, ses mouvements de baguettes
suivaient, il s’amusait comme un petit fou.
– Et bien, mon ami, vous vous livrez à d’étranges activités, et d’abord que
faites-vous ici à cette heure là ?
Confus de l’arrivée inopinée d’Elizabeth, Georges rougit de confusion.
– J’ai un petit coup de folie, ne faites pas attention, le médecin m’a dit
que c’était très bon pour éliminer le stress !
– Vous avez donc une demi-journée de vacances !
– Disons que c’est beaucoup plus compliqué que cela, mais le résultat c’est
qu’effectivement, je suis libre cet après midi.
– Cela tombe bien, je désirais vous parler !
– Nous parlerons après, pour l’instant j’aimerais bien autre chose !
– Mais quoi donc ?
– Mais vous baiser, ma douce !
– Mais nous ne sommes pas Jeudi !
– Je le sais bien, mais je me sens comme un jeune homme, je suis comme on
dirait en rut.
– A propos de jeune homme…
– Pardon !
Ouf, Elisabeth avait enfin réussi à capter l’attention de l’époux.
– Il faut que nous parlions d’Edouard !
– C’est grave ?
– Je le crains !
– Je vous écoute !

Mais avant d’écouter Elisabeth, parlons un peu de cet Edouard qui a eu 19
ans il y a quelques semaines. Edouard a cumulé les malchances, non seulement
il naquit de parents riches et anglais, mais il a eu une grave maladie étant
petit, il s’en est à présent complètement sorti mais cela lui a occasionné
un retard scolaire si considérable que ses parents ont dû renoncer aux
écoles anglaises (présentes dans la plupart des grandes capitales) et ont dû
avoir recours au professorat particulier. C’est cher, c’est assez efficace,
mais cela à un désavantage certain, c’est que notre Edouard ne risquait pas
d’avoir de camarades de classes. Ne pouvant pratiquer de sport du moins à
hautes doses, on le dirigea vers les arts. C’est ainsi qu’Edouard partage
ses temps de loisirs entre l’aquarelle et le piano. Il est actuellement
élève du conservatoire, mais a gardé un tel esprit solitaire qu’il ne se lie
avec personne. Quant à ses toiles…

– Il n’est pas normal qu’à 19 ans Edouard n’ai pas une petite amie !
– Voudriez-vous me dire par-là qu’il aurait des tendances homo ?
– Je crois plutôt qu’il a des tendances rien du tout, nous n’avons jamais
abordé les problèmes du sexe avec lui, il ne parle à personne, n’a pas de
copains, j’ai fouillé dans ses cachettes… et vous savez ce que j’y ai
trouvé ?
– Certes, non !
– Je m’attendais à trouver des revues françaises, vous savez des revues,
comment on dit ?
– Porno !
– Et bien, la seule chose que j’ai trouvé c’est sa réserve d’After Eight !
Georges réprima un petit rire nerveux
– Et où voulez-vous en venir ?
– Il faut lui parler, nous aurions dû le faire bien avant, mais on ne se
cause pratiquement jamais…
– Lui parler de quoi ?
– Lui expliquer la vie, ce qu’est le sexe, comment les enfants naissent…
– Il a bien dû se renseigner !
– Je suis persuadé du contraire ! Parlez-lui Georges !
– Et pourquoi, moi ? Parlez-lui donc vous !
– Non, c’est le rôle du père !
– Ecoutez nous en reparlerons tout à l’heure, j’ai pour l’instant un autre
projet !
– Et c’est moi le projet ?
– En quelque sorte !
– Si vous ne me promettez pas de lui parlez, et bien, le projet il va sortir
faire un tour !
Georges fut piqué, rarement il avait vu sa femme aussi déterminée !
– Bon, bon, je lui parlerais, mais c’est bien pour vous faire plaisir !
– Alors, venez dans ma chambre !

– Je vous propose avant de commencer de prendre un petit whisky, je ne pense
pas que vous connaissiez cette marque ? proposa Elisabeth à son mari qui
faisait des yeux tous ronds de surprise
– Vous avez de l’alcool dans votre chambre à présent ? C’est nouveau ?
– C’est en effet assez nouveau !
– Et pourrais-je savoir d’où il provient ?
– Mais d’un de mes milliers d’amants ! Dit-elle en riant.
– Coquine ! C’est votre nouveau jeu ?
– On y joue ?
– Bien sûr qu’on y joue ! Je devrais donc vous punir pour votre infidélité !
– Oh oui, punissez-moi ! Faites-moi tout ce que vous voulez !
– Hum… je réfléchis ! Mais commencez donc par vous foutre à poil !
– Mon cul et mes nichons vous excitent donc toujours, Georges ?
Il ne répondit pas, en fait, il pensait sincèrement aimer sa femme, mais il
l’aimait à sa façon, il ne lui aurait fait aucun mal, s’il la trompait, il
estimait que c’était à cause de son insatiabilité. Mais il n’était nullement
blasé de voir con corps, non qu’il était exceptionnel, mais il était
agréable. Elisabeth faisait très british, grande rousse, fine, la peau très
blanche, les yeux bleus, les seins en forme de poires et le tétons très
rose. Il aimait bien son joli postérieur, il le caressa dès qu’elle fut nue
– Vous avez un cul à faire damner un saint !
– Corrigez-le, il ne demande que ça !
Georges reprit son rôle !
– Votre faute est si grande que vous corriger moi-même ne suffirait pas !
– Ah ! Non, vous n’allez tout de même pas me faire fouetter par James ?
– Je vais me gêner !

Georges appela le majordome ! Impassible devant sa maîtresse nue, il
attendait les ordres, mais c’est vrai qu’il avait l’habitude des scénarios
croquignolets de ses employeurs.

– Donnez donc vingt coups de badines à cette pétasse, James ! Et que ça
cingle !

Et, ça, pour cingler, cela cingla ! Le premier coup laissa derrière lui un
segment de droite rouge rosée, le second fit la même impression sur la chair
de l’autre fesse, puis les traces se multiplièrent, se croisèrent, se
superposèrent, le cul était maintenant tout rouge. Chaque coup provoquait
des soubresauts de la pauvre Elisabeth qui avait l’air de s’accommoder de
cet étrange traitement. Elle poussait des Aie et des Ouilles (en anglais)
mais ne refusait point ces coups. Georges retira alors son pantalon, sans se
presser, le mit en pli et le posa délicatement sur un valet de chambre en
bois, il retira ensuite son caleçon qu’il mit côté afin de le mettre ensuite
au  » linge sale « . Le voici maintenant la bite à l’air, la bite fière et
bien bandée, il ne peut s’empêcher de se la branler un tout petit peu !
Adversaire de la masturbation solitaire, Georges qui n’est pas à une
contradiction prêt pratiquais néanmoins la masturbation publique ou
collective.
– Alors ma chère, votre petit cul de pétasse en chaleur chauffe-t-il
convenablement ?
– Bandes de brutes !
– Mettez-vous donc à genoux, la punition n’est pas terminée, à ce que je
sache !
Elle obtempéra.

– Dites-moi, James, reprit Georges ! Bandez-vous ?
– Yes sir !
– Vérifions ! Reprit-il en lui mettant carrément la main à la braguette !
James resta impassible !
– Sortez-moi votre sexe ! ordonna Georges
La grosse bite de James sortit alors de sa braguette. Georges s’en empara.
Jamais au grand jamais il n’aurait fait une chose pareille sans la présence
d’une femme. C’est en fait ce qui changeait tout. Il masturba la bite du
majordome simultanément à la sienne quelques instants. Puis saisi d’une
impulsion subite, il emboucha le membre de James, c’était une première !
– Oh ! dit simplement Elisabeth qui n’en croyait pas ses yeux
– Ne soyez pas jalouse, vous allez l’avoir aussi la grosse bite de James, et
même qu’il va vous la foutre dans le cul !
– Depuis quand sucez-vous des bites, Georges ?
– Depuis tout petit, mais dans mes rêves uniquement !
– C’est incroyable !
– Cela vous choque !
– Cela me choque, mais cela m’excite ! Continuez donc !

Georges encouragé, reprit sa fellation, il ne souhaitait pas pour autant que
l’autre décharge trop vite.
– Tenez prenez le relais, mais pas trop longtemps, et après il va vous
enculer !
– Mais je ne veux pas !
– La punition n’est pas terminée Milady !
– …alors dans ce cas !

Et après avoir mis ses babines en contact avec le grand violacé du
domestique, puis fait coulisser le membre dans sa bouche, elle s’agenouilla,
tendit ses fesses, les écarta. James s’encapota et s’avança vers sa
rondelle, et la pénétra sans trop de difficultés, il accomplit ainsi
quelques coups de piston, puis incapable de se retenir davantage explosa son
plaisir.
– Vous mettrez mon caleçon au sale, vous pouvez disposer, merci James, vous
êtes un serviteur dévoué !
– Ce fut un plaisir Milord !
Alors les deux époux s’enlacèrent. Comme à leur habitude après avoir fait
les folies les plus inattendues, ils se jetaient l’un contre l’autre et
laissaient exploser leur tendresse. C’est les cheveux défaits alors que la
radio jouait la chevauchée des Walkyries qu’Elisabeth prit son plaisir
accroupit et empalée sur le sexe de son mari.

Epilogue :

– Milady, faut-il vraiment que je parle à Edouard ?
– Vous aviez promis, je crois !
– Mais que vais-je lui dire ?
– Commencez par lui expliquez comment se font les bébés !
– Je n’oserais jamais !
– Débrouillez-vous, vous avez promis, je vous le répète.
– Mais comment amener le problème ?
– Mais je ne sais pas, faites une analogie avec le monde animal,
expliquez-lui comment les animaux font leurs bébés, et le déclic se produira
sans doute.

Quelques heures après dans la chambre d’Edouard

– Edouard, mon fils j’ai à vous parler !
– Oui Père !
– Voilà, il est des moments dans la vie, où un père doit dire des choses à
son fis, des choses qui peuvent le choquer, mais qui sont des choses de la
vie.
– Vous voilà bien grave !
– Vous souvenez-vous du cadeau personnel que je vous ai fait pour vos 18 ans
– Oui, vous m’avez emmené au bordel, père !
– Et cela vous a plus, je crois ?
– Oui, père !
– Vous avez donc en encore en mémoire tout ce que vous y avez vu ?
– Oui, bien sûr !
– Alors écoutez-moi bien et attendez-vous à un choc !
– Oui père !
– Et bien, les animaux, ils font exactement pareil !

© Ursulin Neveway (E et MP Perez) – janvier 2002
Ce récit a eu l’honneur d’obtenir le 3ème prix du concours des histoires
érotiques décerné par Revebebe pour Mars 2002

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3 réponses à Oh ! My Lord ! par Ursulin Neveway

  1. NerryTit dit :

    L’ambiance est bien rendue, on sent presque l’odeur du thé de Ceylan et la présence de la pince à sucre…
    Et puis cette chute :

  2. JolieJolie dit :

    Un vrai plaisir de lire ça ! Bravo a son auteur !

  3. Baruchel dit :

    je la conniassais en version courte, mais cette version longue bien écrite et pleine d’humour ne rate pas son but et sais nous exciter le machin

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