Novassa (Vargala – 2) 14 – Les évadées de Simac3 par Nicolas Solovionni

Résumé du chapitre précédent : Malvina croit pouvoir retrouver Kéni sur Vargala, mais elle apprend qu’elle est partie à sa recherche sur Novassa, elle souhaite donc la rejoindre. Mais Murenko le capitaine du Stratus refuse de l’y conduire. Pendant ce temps une curieuse relation se noue entre Morgan et Zarouny, elle cherche à le manipuler et lui est amoureux

14 – Les évadées de Simac3
par Nicolas Solovionni

Résumé du chapitre précédent : Malvina croit pouvoir retrouver Kéni sur Vargala, mais elle apprend qu’elle est partie à sa recherche sur Novassa, elle souhaite donc la rejoindre. Mais Murenko le capitaine du Stratus refuse de l’y conduire. Pendant ce temps une curieuse relation se noue entre Morgan et Zarouny, elle cherche à le manipuler et lui est amoureux
Pour le résumé du livre 1, voir au chapitre précédent.

A l’astroport, Malvina se fit expliquer comment fonctionnaient les appels d’offres intersidéraux. Une annonce lancée par Novassa était en instance de validation, il s’agissait d’une demande de farine ! Elle n’y croyait pas, bien que les affaires intérieures de cette planète ne la concernaient plus, elle ne put s’empêcher de constater que la crise prévisible prenait un tour tragique avec la rupture de la chaîne alimentaire… Elle ajouta une demande d’avenant comme passagère à l’annonce, fit valoir sa citoyenneté novasséene et annonça un prix de voyage bien au-dessus de celui du marché, il ne lui restait qu’à attendre.

Zarouny sur Vargala

– Vous allez loger où ? Avait demandé Morgan à Zarouny dès que les formalités d’atterrissage furent terminées.
– Je n’en sais rien, mais je compte sur vous, vous m’aviez promis de m’aider.
– Je vous ai promis de vous aider à rejoindre Simac3, et je vais essayer de voir comment je peux faire, mais je ne vous ai rien promis d’autre.
– Vous savez bien que je n’ai pas d’argent. Mentit-elle.
– Autrement dit, vous souhaitez que je vous paie votre hébergement !
– Une fois sur Simac3, je vous rembourserais !

Winah embrassa chaleureusement Morgan.

– Décidément tout le monde vient loger chez moi !
– Murenko, je suppose ?
– Oui, avec deux filles, je ne sais pas où il les a dégotés ! Et toi aussi tu as fait une conquête, c’est qui cette nana, c’est la belle au bois dormant ? S’esclaffa Winah.
– Ne te moque pas d’elle, elle est un peu paumée ici…

Il lui raconta l’histoire.

– Quand elle va comprendre ce qui se passe ici, elle va nous faire une syncope !
– Je vais lui dire de rester dans sa chambre.
– Elle risque de trouver le temps long. Et puis il faudra bien qu’elle descende pour manger.
– Je prendrais mes repas avec elle !

Winah entraîna le jeune homme à part :

– Mais dis-moi, on dirait que tu l’as dans la peau, cette fille !
– C’est bien possible, oui ! Avoua le jeune officier.
– Tu es en train de faire une connerie, Morgan, quel genre d’avenir tu peux avoir avec une fille comme ça !
– Elle évoluera, d’ailleurs, elle a déjà évolué. C’est même très surprenant.
– Humm, je te sens mal dans cette affaire !

Morgan se rendit à l’astroport. Sur place il eut l’idée de se connecter à la base de données planétaire ! Il lui fallait trouver quelque chose qui puisse inciter Murenko à se rendre sur Simac3.

« Simac3 : la planète est composée de six îles continents très montagneuses Cinq dont quatre habitables sont situées dans l’hémisphère nord et appartiennent ainsi que les îles plus petites qui y sont rattachées à la fédération terrienne, la sixième située dans l’hémisphère sud appartient à la communauté planétaire de Novassa.

Il passa plusieurs pages avant de s’attarder sur les ressources :

Seule exportation viable : la chair de crustacés locaux. Nécessite des équipements adaptés à la taille et aux comportements de cette faune hors norme… Ressource exploitée actuellement par la société Tilus-Mo qui s’en est assuré l’exclusivité. La planète fait appel assez souvent à des demandes d’équipements divers mais ne pouvant assurer le retour en fret, les conditions de livraisons sont souvent très avantageuses, même si elles sont devenues l’apanage d’un certain nombre d’habitués. L’activité alimentaire est depuis plusieurs années théoriquement autarcique grâce aux ressources des champs, des prairies, des vignes… mais la population étant très fortunée, il existe un marché pour des produits de luxe importé notamment de la Terre. Ce marché est assuré de façon quasi monopoliste par des vaisseaux « habitués »
Trafic interstellaire : très faible, environ un ou deux vaisseaux par mois terrien.
Tourisme : planète figurant sur les circuits de croisière en raison de son climat exceptionnel, de ses nuits illuminées par un magnifique satellite, des richesses de son relief, de la curiosité de sa faune et de la magnificence de sa flore…

Bref, se dit Morgan, rien qui puisse inciter Murenko à y aller. Zarouny devra donc attendre, voilà qui ne l’arrangeait pas, mais alors pas du tout ! Il revint sur les pages consacrées à la partie novasséenne de la planète.

L’île de Gora, membre de la communauté de Novassa, se livre à un commerce continu avec les fournisseurs de la planète qu’ils soient internes ou externes. Les visites non annoncées ne sont pas tolérées (attention : une défense antiaérienne automatique dissuade les éventuels contrevenants.)

Responsable de la communauté de Gora : Iana Baloka, se faisant appeler « présente réincarnation de Sainte Artémise », aucun document photographique disponible. Pour tout renseignement, secrétariat du sanctuaire…

Que faire de renseignements pareils ! Anticiper les besoins des habitants de la planète en leur proposant quelque chose qu’ils ne possédaient pas, mais quoi ? Les riches, par définition possèdent tout… Et puis repartir avec quoi…

Un type, derrière lui, l’aborda, coupant net le fil de ses pensées.

– Vous aussi, vous allez sur Simac3 ?
– On a pris une passagère qui est en correspondance ici, je regardais comment faire pour lui faire atteindre Simac3 !
– Qu’est-ce qu’elle va foutre sur Simac3 ? C’est une planète de rupins !
– Je n’en sais rien, mentit Morgan.
– En tous cas pour les équipages c’est nul, il n’y a même pas un vrai bistrot !
– Vous y allez souvent ?
– Il n’y a pas longtemps que je suis sur le Dartagna, mais il ne fait que ça, Vargala-Simac3, Simac3-Vargala… C’est d’un chiant, c’est pour ça que j’aimerais bien changer de vaisseau. Vous allez libérer la borne là ?
– Oui, allez-y, il part quand, le Dartagna ?
– Dans trois ou quatre jours, ils n’ont pas encore fixé la date :
– Et ils acceptent des passagers ?
– Je ne sais pas, faut demander au capitaine !

L’inconnu lui fournit alors toutes les coordonnées dont il avait besoin. L’entretien par messcom avec le capitaine du Dartagna, n’aboutit pas, ce monsieur ne souhaitait pas se prendre la tête avec des passagers, et ne semblait pas du genre à négocier ce genre de choses sauf sans doute à y mettre un prix exorbitant. Il fallait donc faire autrement et le faire vite mais comment ?

Le premier repas de Zarouny avait été pris dans sa chambre, mais Morgan souhaita qu’elle consomme celui du soir dans la salle de restauration du rade de Winah.

Quand elle vit descendre Malvina et Graana, elle les ignora superbement.

– Vous les connaissez bien les gens d’ici, ce sont vos amis ?
– Des amis c’est beaucoup dire, mais je les connais un peu, ils sont gentils, je connais la patronne, et aussi une fille et… d’ailleurs la voilà la fille…

Poupette s’approcha, se demanda voyant Morgan accompagné si elle pouvait l’aborder, mais ce dernier lui fit signe que oui.

– C’est ton amie ? Tu me présentes ? Dit-elle.
– C’est Poupette, elle travaille ici ?
– Comme serveuse ?
– Serveuse montante ?
– C’est quoi une serveuse montante ?
– C’est une serveuse qui monte avec les clients ?
– Ah ? Quand ils veulent manger dans leur chambre ?
– Je t’expliquerais, Zarouny ! Tu vois Poupette, Zarouny vient d’une planète où il n’y a que des femmes, elle est un peu paumée, elle découvre un tas de choses.
– D’accord, vous voulez que je vous fasse une bonne omelette ? Proposa Poupette.
– Bonne idée ! Ça vous va Zarouny ?
– Une omelette aux œufs ?
– Oui bien sûr aux œufs, et bien baveuse, Poupette !
– On va la faire baveuse !

C’est en apercevant Schlumberg, une espèce de traîne-savates plus ou moins associé à Winah, que Morgan eut une idée… délaissant Zarouny un moment il alla le saluer et l’entraîna dans un coin discret !

– Dites-moi, monsieur Schlumberg, empêcher un vaisseau de décoller, vous savez faire ça ?
– Oui, mais c’est un peu cher !
– Expliquez-moi…
– Non, j’explique pas, mais je fais !

Le lendemain, le capitaine du Dartagna, se présenta au bureau de la police du cosmodrome, dans un grand état d’énervement.

– Comment ça vous n’avez rien vu ? Et le trou dans ma coque vous l’avez vu, j’en ai au moins pour un mois de réparation ! Ce n’est pas moi qui vais payer, ce n’est pas de ma faute si cet astroport n’est pas surveillé correctement !
– C’est la première fois que ça arrive… protesta l’officier… La personne qui a fait ça doit bien avoir une raison, vous n’avez pas une idée ?
– Mais, non, je n’ai pas d’idées. Je n’ai pas d’ennemi à part quelques hommes d’équipage que j’ai viré, mais je ne vois pas avec quoi un simple homme d’équipage aurait pu faire un trou pareil… Et en attendant, je ne peux pas décoller, et je risque de perdre l’exclusivité du marché que j’ai sur Simac3 avec mon client…
– Passez une annonce pour transférer le fret, et sinon on va voir avec les assurances ce qu’il est possible de faire…

Morgan attendait fébrilement dans le hall, il espérait que le capitaine du Dartagna ne transférait pas sa marchandise chez un collègue de son choix… Il fallait pour que son plan fonctionne qu’une annonce soit lancée.

Elle le fut. Aussitôt Morgan, déposa une demande au nom de Murenko… Restait à convaincre ce dernier… Ce ne fut pas difficile, la mission était sans risque et bien payée sans toutefois être mirobolante, mais il l’accepta comme une aubaine…

Et c’est ainsi que le Stratus prit le chemin de Simac3 avec Zarouny à son bord…

Malvina avait tenu à accompagner Murenko à l’astroport afin de lui souhaiter bonne route ainsi qu’à tous ceux qu’elle avait connus à bord, comme Morgan ou Eymone. Graana s’était abstenu de cette formalité, quand à Zarouny, elle était déjà installée dans sa cabine.

A son retour Winah mis les choses au point :

– Je vous ai hébergé pour trois fois rien, par amitié pour Murenko, mais si votre séjour venait à se prolonger, il faudra trouver une solution.
– Nous ne pensons pas nous éterniser.
– Certes, mais si cela devait se produire, j’apprécierais que vous m’aidiez à faire marcher mon petit commerce.
– Comment ça ?
– Vous avez remarqué quel genre d’établissement je gérais ?

Glups !

– J’y réfléchirai..

Changement de vaisseau pour Pétra

Pétra Van Yaguen et Johan Stotz firent partie de la dernière navette. Dès qu’ils furent éloignés de quelques centaines de mètres du Fly28, c’est avec un petit pincement au cœur qu’elle actionna la télécommande qui le ferait sauter… Elle eut une petite pensée émue pour Ramon Jerko dont la dépouille était restée à bord. Malgré tout ce qu’elle lui reprochait, il avait été néanmoins son capitaine pendant si longtemps… Cela ne l’avait pourtant pas empêché de le tuer de sang-froid…

Ces allées et venues en provenance de nulle part indifférèrent la faune de Vargala-Station. Néanmoins un mouchard enregistra l’information… au cas où…

Pétra mit un certain temps avant de trouver quelqu’un qui puisse servir d’intermédiaire avec un acheteur potentiel des deux coques. Il fallut faire avec les rendez-vous manqués, les hésitations, les désistements de dernière minute et les complications de toutes sortes. Elle les vendit néanmoins, plutôt en dessous du prix qu’elle avait d’abord espéré mais elle s’en sortait bien, très bien même.

Evidemment, comme l’aventurière était censée avoir disparue dans le crash du Fly 28, la transaction se fit à partir d’un compte bidon, la banque locale complètement corrompue, ne constitua pas un obstacle.

Il fallait maintenant faire face, même si les autorités locales n’étaient pas du genre à faire du zèle, sa présence et celle des membres de son équipage serait quoi qu’elle fasse signalée par les mouchards au service de la police terrienne. Et celle-ci représentait un réel danger, cependant elle ne pouvait être déjà sur les lieux, il fallait donc profiter de ce délai.

– Le mieux est de disparaître de la circulation, un certain temps ! Confirma-t-elle à Johan Stotz, son second.

Trouver un vaisseau ne fut pas très compliqué, seuls trois étaient à vendre dont deux dans un état assez lamentable, elle acheta donc sous une fausse identité celui qui restait, un petit rafiot baptisé l’Armor et entreprit une remise en état minimale qui ne durerait qu’une bonne semaine, ce temps étant de toute façon nécessaire pour reconstituer l’équipage et trouver un éventuel fret.

Pétra se brancha alors sur la liste des appels d’offre dans l’espoir d’y trouver quelque chose d’intéressant.

– Novassa ? C’est où, ça Novassa ?
– C’est pas la planète où il n’y a que des bonnes femmes ! Répondit Stotz
– Des quoi ?
– Des femmes, pardon !
– C’est dans la fédération, ce truc ?
– Je vérifie mais je ne crois pas !

L’ex chef mécanicien pianota sur une autre console.

– La planète est indépendante, il n’y a aucune relation diplomatique avec la terre, les messages personnels ne sont pas admis… Bref pour se planquer ce n’est pas mal… pour une femme. Car pour les hommes, ça ne semble vraiment pas le paradis…
– Mais arrête, toute la planète n’est pas colonisée, on se met au vert six mois et on reviendra quand tout cela sera calmé…
– Mwais, répondit Stotz, peu enthousiaste.
– Bon, ils demandent qu’on leur livre de la farine ! Où est-ce qu’on peut bien trouver de la farine ?
– Pas ici en tout ça, il faudrait faire un crochet sur une planète agricole.
– Occupe-toi de ça, on va faire comme ça ! Ordonna alors Pétra.
– Attends, je vérifie un truc, on ne sait jamais… Tiens regarde, on va pouvoir y aller directement sur Novassa, de la farine il y en a ici plein un hangar.
– Fais la déstocker tout de suite, et charger dans les soutes de l’Armor ! Je m’occupe du reste ! On essaie de partir dans cinq jours…
– Il y a un avenant concernant une prise de passagers, deux personnes… et l’offre est intéressante.
– Hors de question, les passagers sont une source de complication, et en plus ça cause. On prend juste la farine, que la farine, rien que la farine !

Constantin, sculpteur sur bois

– Tenez très chère comtesse, permettez-moi de vous offrir ce modeste cadeau.

Fédora éclata de rire, son compagnon d’infortune avait confectionné son paquet cadeau avec de grandes feuilles et ficelé tout cela avec des tiges souples.

– Quelle imagination ! Tu es Tarzan et je suis ta Jane !
– En quelque sorte ! Tu ne l’ouvres pas ?
– Si bien sûr, mais on ne fait d’emballage que quand c’est une surprise, là je sais ce que c’est !
– Et c’est quoi ?!
– Je crois bien que c’est le gode que tu as enfin terminé !
– Un gode ? Qu’est-ce que c’est ? Ça sert à quoi ? Plaisantât-il
– C’est une bite artificielle, ça sert à se l’introduire dans la chatte ou dans le cul !
– Oh Madame la comtesse ! Quel langage !

Fédora palpa l’objet, il était véritablement très réussi. Courant près d’une veine, Constantin avait eu la délicatesse de graver le nom de sa destinatrice !

– Oh quelle charmant attention, tu as juste fait une petite erreur, mais ce n’est pas grave !
– Une erreur, pas possible…
– Si, ce n’est pas du cyrillique, c’est du grec, tu vois le « D » est légèrement différent.
– Je suis désolé…
– Ça n’a aucune importance, sauf que je vais être obligé de te punir !
– Punissez-moi donc, madame la comtesse !
– Et bien commence par te mettre à poil, pendant ce temps-là, je vais aller cueillir une badine dehors…

Quand elle revint, Constantin était à genou, les mains sur le sol, tête baissée, cul légèrement relevé, dans une attitude de parfaite soumission.

– Hum, tu m’excites avec ton petit cul de pédé !
– Bien sûr que je suis un peu pédé, tu te rends compte, ça fait combien te temps que j’ai pas une bonne bite dans mon petit cul ?
– Pleure pas tu vas en avoir une ?
– Ce n’est pas une vraie ?
– Si tu n’en veux pas, je ne t’oblige pas…
– Si, si vas-y encule-moi avec le gode !
– OK ! Mais avant j’ai envie de te rougir un peu les fesses…
– Faites !

Fédora ajusta sa badine et cingla avec une certaine force la fesse droite de ce pauvre Constantin qui se mit à crier de douleur.

– Qu’est-ce qu’il y a ? C’est trop fort ? Ça ne sert à rien de gueuler, personne ne t’entendra !
– Non, comme ça, ça va, mais pas plus fort, hein ?
– Si ça va, pourquoi t’as crié ?
– La surprise
– Tiens ! En voilà une autre de surprise ! Répondit-elle en visant l’autre fesse.

Mais cette fois le jeune homme encaissa sans broncher. Fédora continua à fouetter sa victime dont les fesses eurent tôt fait de tourner au rouge violacé. Au bout de dix minutes, elle décida de changer de jeu et approcha son index de la rosette de son soumis, après l’avoir humecté de sa salive.

– T’aimes ça, hein, que je te doigte le cul !
– J’avoue !
– Il y a combien de doigts ?
– Deux on dirait !
– C’est bien, tu sais bien compter !
– Appuie pas trop sur la prostate, tu vas me faire jouir…
– Et alors, tu n’as pas envie de jouir…
– Si mais on a le temps, et puis j’aimerais bien essayer le gode, et puis j’aimerais bien que tu l’essaie aussi…
– Tout ça ?
– Mais fait comme tu veux !
– Ah ! Enfin une parole raisonnable !

Mais Fédora tint malgré tout compte de l’argument de son acolyte, s’il jouissait la séance risquait de tourner court. Elle retira ses doigts, lui fit lécher, ce qu’il fit, l’excitation aidant, sans trop d’hésitations, puis lui fit relever de nouveau les fesses afin de lui asséner une quinzaine de nouveaux coups de badines. Elle le laissa ensuite dans cet état et s’en alla chercher ce qui pourrait bien servir de lubrifiant, le beurre du frigo conviendrait sans doute… Elle lui en enduit l’anus, puis enfonça le gode en bois qui s’enfonça comme… dans du beurre… Elle fit quelques allers et retour qui firent se pâmer le jeune homme, puis le retira…

– Tu ne crois pas que tu vas t’en tirer comme ça, lui dit-elle malicieusement.

Elle se déshabilla sans se presser, puis partit rincer le gode… Quand elle revint elle se coucha sur le canapé, les jambes relevées et s’introduisit l’objet dans le vagin en le faisant bouger…

– Maintenant, tu viens me rejoindre, et tu m’encules ! Lui demanda-t-elle.
– Ça risque d’être rapide…
– Débrouille-toi !

Il s’approcha donc, constata que la femme s’était lubrifiée l’endroit et n’eut par conséquent aucun mal à entrer… Il ne tarda pas à la pilonner tandis qu’elle agitait compulsivement l’olisbos dans sa fente trempée. Elle finit par jouir en poussant un cri de damnée, Constantin ne se retenant plus, éjacula aussitôt dans son étroit conduit.

L’excitation de Fédora n’était pas calmée pour autant, retenant son compagnon d’aller se rincer, elle lui engloutit la bite de sa bouche sans trop regarder son état et la nettoyant de son sperme…

– J’adore sucer une bite qui sors de mon cul ! Commenta-t-elle !
– T’es vraiment une cochonne, plaisanta-t-il.
– Je sais !
– Et si tu me donnais à boire ?
– C’est comme ça qu’on demande ?
– Euh, si madame la comtesse pouvait consentir à me pisser dans le gosier, j’en serais ma foi, très heureux.

Fédora éclata de rire.

– Le problème c’est que je ne sais pas si j’ai envie… mais par contre on pourrait faire le contraire, tu n’as pas envie, toi ?
– Si ! Tu veux que je te pisse dessus ?
– Bien sûr que tu vas me pisser dessus !
– On va dans la salle de bain !
– Non reste là, on s’en fout, on nettoiera après.

La comtesse se mit à genoux, tandis que devant elle Constantin se concentrait, au bout de quelques secondes, le jet finit par sortir, il visa les seins.

– Plus haut, j’ai soif ! Ordonna Fédora qui se mit à laper ce qu’elle pouvait tandis que le reste dégringolait sur le sol en formant une insolite petite marre.

Quand il eut fini, elle lui nettoya la bite de sa langue, cherchant à le faire rebander, mais il était peut-être un peu trop tôt.

– Hum, qu’est qu’elle est bonne ta bite ! J’en veux encore, mais pour l’instant, c’est à mon tour de pisser. Allonge-toi !
– Pas ici, c’est plein de pisse !
– Et alors ? Allonge-toi j’ai dit.

Le jeune homme s’allongea alors le dos dans la marre, prêt à recevoir l’urine de la comtesse. Au fur et mesure qu’il avalait le liquide, son sexe reprenait de la vigueur. Cela ne passa pas inaperçu aux yeux de Fédora qui une fois sa miction terminée s’empala l’anus sur la pine érigée.

Chez Sainte Artémise
En débarquant sur Simac3, Zarouny fut surprise de l’extrême dépouillement de l’astroport. Tout ce qui pouvait être automatisé l’était. Elle fit ce qu’elle put pour essayer de savoir comment se rendre auprès de la réincarnation de Sainte Artémise, ou à défaut d’obtenir une communication avec sa résidence. Mais elle ne trouva pas comment faire ! Elle finit par demander au poste de garde où le préposé, écoutant sa requête et lui communiqua le code d’appel.

– Ici le secrétariat du sanctuaire de la présente réincarnation de Sainte Artémise, que puis-je pour vous ?
– Je viens de Novassa, je viens solliciter un entretien avec Sainte Artémise.
– Un instant !

Karita, car c’est elle qui prenait les communications sur ce canal peu utilisé, s’en alla en référer à Pacheco.

– La voilà enfin, ça va faire un mois qu’on l’attend… Dis-lui que Sainte Artémise est en voyage sur une autre planète.
– Ça risque d’éveiller des soupçons, non ?
– Mouais, alors dis-lui que la sainte lui accorde une très courte audience demain en début d’après-midi.

Il restait maintenant à savoir comment s’y rendre ! Pas question de se pointer avec une barge conduite par un homme, elle demanda donc à Morgan :

– Pas de problème Eymone te conduira

Pacheco rageait, c’était la troisième fois qu’une émissaire de Novassa venait ici en consultation. Les choses s’étaient très bien passées les deux premières fois, mais depuis, la totalité des gardes et des filles avaient été remplacés. Tatiana aurait pu jouer le rôle, elle l’avait déjà fait, mais mademoiselle se plaignait de troubles digestifs (comme par hasard ?) Restait Karita, saurait-elle se débrouiller ? La moindre faille dans l’exécution du « plan bleu » et il pourrait sans doute dire adieu à son petit paradis gratuit.

Tout en ayant du mal à cacher sa fébrilité, il demanda à Karita de se préparer. La fébrilité fut bien sûr contagieuse, Karita prévint alors Rachel et Florentine. Longtemps, elles examinèrent les différentes hypothèses.

– On ne sait pas si c’est une « vraie visiteuse », celle qui avait été annoncée il y a un mois; ou si c’est une ancienne pensionnaire d’ici qui tente un coup. On ne sait pas non plus si la fille sera escortée ou pas, il nous faut des plans pour chaque éventualité.

Elles planchèrent là-dessus une partie de la nuit, se couchèrent énervées, peu sûres d’elles et dormirent peu… Heureusement ce soir-là Pacheco ne sollicita les services d’aucunes des trois…

Le lendemain, il fallut attendre midi ! Prête à toute éventualité, Karita avait revêtu la tenue des prêtresses suprêmes de Novassa, Rachel et Florentine celui des suivantes de haute cour.

– Tu ne pouvais pas choisir des filles un peu moins provocantes pour t’accompagner, non ? Lui reprocha Pacheco.
– Ah ! Il y en a ici ? Se moqua-t-elle.

Pacheco haussa les épaules et retourna sur sa station de contrôle ou de suite, un message informatique annonça : « Barge dans l’espace aérien proche »

– Combien de barges ? demanda Pacheco
– Une barge ! répondit la voix robotisée.

Les trois filles se regardèrent brièvement, la moitié des plans conçus cette nuit pouvait être jetés au panier, il en restait deux, les plus faciles… Pourvu que… pourvu que…

– Attention exécution immédiate du plan bleu ! Gueula Pacheco dans le micro.

Puis il alla se réfugier dans les sous-sols avec les gardes, tandis que les filles non concernées par le plan se contentèrent de s’enfermer dans leur chambre.

Karita prit le contrôle du poste de commande :

– Demandons autorisation d’atterrir ! Sollicita une voix féminine.

– Vous êtes combien ? Demanda Karita.
– Deux !
– Atterrissez, je vous balise le sol, restez dans la barge, on va venir vous chercher.

– Putain, elles ne sont que deux… le rêve ! Soupira Florentine…
– Allez, on se dépêche, les voilà… En route

Les trois femmes traversèrent la centaine de mètres les séparant du petit tarmac, franchissant la grille – interdite en temps normal – qui le séparait d’une des extrémités du parc de la résidence.

– Ne descendez pas ! Prévint Karita sans autre introduction. La sainte prie depuis ce matin sur la montagne, nous allons devoir aller la rejoindre !
– OK, vous m’indiquerez le chemin ? Demanda Eymone, pas plus étonnée que ça de la tournure des événements.

Juste à l’instant où la barge décolla, Karita, actionna une télécommande, provoquant une explosion vers un hangar bourré de produits explosifs qui se trouvait à deux cent mètres de la résidence principale. Le bricolage avait été effectué par Mary, la fille qui était partie lors des derniers échanges… Cela faisait partie du plan. Pacheco s’apercevant de la fuite des filles, ne pourrait en même temps les poursuivre et faire éteindre l’incendie…

– Qu’est ce qui se passe ? Demande Zarouny ?
– Rien, c’est le hangar qui prend feu, ça arrive de temps en temps ! Se moqua Rachel rendue soudainement hilare par la tournure des événements
– On se pose où ? Demanda Eymone.
– Nulle part, on file à l’astroport, on va vous expliquer tout ça !
– Attendez ! S’énerva Zarouny, j’ai obtenu une audience auprès de Sainte Artémise, il est très important pour ma planète que cet entretien ait lieu. Je vous demande de nous indiquer l’endroit de la montagne où la sainte est allée. Et nous allons nous y poser !
– Ecoute, il n’y pas de sainte ici, il n’y a qu’un harem… Commença Rachel
– Hein ?
– Laisse tomber ! Dit Karita ne se sentant pas la force de retirer ses illusions à la visiteuse.
– Bon je n’y comprends plus rien ! Trancha Eymone, je prends des instructions auprès de mon responsable, on avisera après !

– Allô Morgan, ça devient ingérable, il y a le feu dans la résidence où on avait rendez-vous, il y a trois filles qui se sont échappées et qui sont montées dans la barge, et la sainte est parait-il dans la montagne, mais elles n’ont pas l’air de savoir vraiment où ! Je fais quoi ?
– Oh ! Bien compliqué tout ça ! Tu rentres ! Si Zarouny rouspète, tu lui dis qu’on va s’arranger pour avoir un autre rendez-vous plus tard !

Sans mot dire, Eymone mit le cap sur le cosmodrome, provoquant des cris de joie de Karita, Rachel et Florentine tandis que Zarouny se désespérait.

– Putain mais c’est quoi ce bordel ! Pourquoi les dispositifs anti-incendies n’ont pas fonctionné ? S’énervait Pacheco.
– C’est une explosion chef ! Ça a coïncidé avec le décollage de la barge, c’était prémédité, on est venu nous bombarder exprès.
– On en est où ?
– La tour d’eau fonctionne à plein rendement, mais ce n’est pas encore éteint, il faudra encore pas mal de temps….

Effectivement la tour d’eau entièrement automatisée et reliée directement à la nappe phréatique attaquait le foyer…

– Et Karita, elle est où ?
– Elle a eu la trouille, elle est partie avec la barge !
– Toute seule !
– Non, avec deux autres filles !
– Mais… Il faut les retrouver !
– Patron, on ne peut pas, on n’est déjà pas assez nombreux pour s’occuper du hangar…
– Bon, faites ce que vous avez à faire, je vais essayer d’entrer en contact avec cette barge !

Il y avait un chahut indescriptible dans le salon d’honneur. Inquiet, Pacheco s’y rendit. Les douze filles restantes étaient en train de s’engueuler copieusement sans qu’il puisse avoir le temps de comprendre quel pouvait être le sujet de leur discorde…

Car dès que les filles l’aperçurent, il fut proprement entouré, puis maîtrisé. Certaines avaient en main des couteaux de cuisine et paraissaient très excitées. Certes, il avait été un excellent soldat, mais il en avait aujourd’hui largement passé l’âge, et puis il n’y a que dans les mauvais films qu’on se bagarre à un contre douze. La seule éventuelle façon de s’en sortir était de conserver son calme. Si au moins deux de ses imbéciles de gardes avaient été là, mais non, ces idiots jouaient inutilement aux pompiers au lieu de faire leur boulot.

– Ne le tuez pas ! Cria l’une d’entre-elles, sinon on est foutue !

Une autre, Sovona, une superbe métisse qui semblait avoir un certain ascendant sur le groupe, (et qui était la seule à avoir été prévenue par Karita) finit par prendre la parole :

– On veut juste une chose et on te laisse tranquille…
– Pourquoi on le laisserait tranquille, protesta une autre ?
– Tu me laisses finir, oui ! Répliqua sèchement Sovona. Donc on va toutes aux garages et tu nous mets les barges en état de marche. Allez, on y va, et si tes gorilles s’approchent, tu leur dis de ne rien faire, que tu es pris en otage.
– D’accord, on va faire comme ça. Répondit Pacheco, sans opposer de résistance.

Le court chemin jusqu’au petit garage au fond du tarmac se déroula sans incident, Pacheco lança un regard en direction des gardes qui occupés à des tâches aussi futiles que le ramassage de débris provenant du hangar ne remarquèrent rien.

C’est arrivé devant les barges qu’il lui fallut prendre une décision. Refuser ou accepter de les placer en position de démarrage. Tout dépendait de ce que feraient les filles en cas de refus ! Iraient-elles jusqu’à le tuer ? Il estima que oui ! Le laisserait-il en vie s’il collaborait ? Il pensa qu’il avait ses chances.

– Ça y est, c’est débloqué ? Demanda Sovona.
– Oui !
– Est-ce qu’il y a un programme automatique pour rejoindre l’astroport ?
– Oui, faut faire défiler ce machin…
– O.K., et il a suffisamment de ressources.
– S’il en manque, il y aura un message et la barge ne décollera pas.
– Bon on fait partir la première…

Six filles s’installèrent dans l’engin, pas si rassurées que ça…

– Ça va durer combien de temps ? S’inquiéta l’une d’elle.
– On t’a posé une question ? Répliqua Sovona à l’adresse de Pacheco
– Six heures.

La première barge prit son envol, et la seconde suivit moins de trois minutes après, laissant Pacheco, certes, abattu, mais vivant !

Il regagna le palais, et entreprit de joindre par téléphone, Andersen, le chef de la police locale dans la zone fédérale.

– J’ai un certain nombre de mes… heu… pensionnaires qui m’ont faussé compagnie… et elles m’ont volé deux barges…. Si vous pouviez m’aider à récupérer tout ça.
– Pacheco, les délits commis sur votre territoire ne dépendent pas de ma juridiction, je ne peux rien faire…
– Allons, allons, vous serez payé en conséquence.
– Je vous renverrai vos barges, mais pour les filles, si elles sont en fuite, je ne vais pas vous les rendre.
– Combien voulez-vous ?
– Non, ne comptez pas sur moi pour me mettre hors la loi sur un coup comme ça ! Je vous laisse ! Conclut le chef de la police en raccrochant.

Pacheco accusa le coup. Andersen ne l’aiderait pas sur ce coup-là ! Tout seul ! Il se retrouvait tout seul au milieu de mille questions, tout seul au milieu de mille problèmes ! Il se versa un verre d’alcool qu’il descendit cul sec, il décida de réfléchir à tout cela le lendemain, et se resservit un deuxième verre, un troisième, peut-être encore un autre… Et finit par s’écrouler rond comme une queue de pelle.

Morgan
Morgan était aux anges, il adorait se faire chouchouter, et là il se faisait frictionner les cheveux par une jolie blonde tandis qu’une ravissante asiatique lui manucurait les ongles. Les deux femmes étaient vêtues d’une espèce de kimono sans rien en dessous et suivant les positions qu’elles prenaient il n’était pas difficile d’y apercevoir un bout de sein. Aussi quand après avoir terminées leurs prestations, la blonde proposa

– Un petit massage relaxant, ça vous dirait ?

Morgan ne put qu’acquiescer.

– Avec laquelle ? Toutes les deux ?
– Toutes les deux.
– Faudra nous payer un petit supplément.
– Pas de soucis

On fit coucher le jeune homme nu sur le dos sur une table de massage. Il se dit qu’il se serait bien passé de cette formalité, il bandait comme un malade et il voulait baiser… Mais bientôt il se laissa aller au plaisir que ces quatre mains lui procuraient en effleurant tout son corps. Ce n’est qu’au bout d’un quart d’heures que les mains s’approchèrent des parties sexuelles en passant sous les fesses. Morgan les releva de quelques centimètres pour qu’elles puissent mieux passer. On lui malaxait à présent les couilles, puis ce fut ensuite la verge.

L’asiatique passa devant son visage et lui donna ses seins à lécher. Pendant ce temps la blonde introduisait un doigt dans son anus. Ce n’était que la troisième fois de sa vie qu’on lui ferait une chose pareille. Il faillit protester, mais cela l’aurait obligé d’abandonner quelques instants les doux seins dont il se régalait, il se laissa donc faire. Et finit par trouver la chose plutôt agréable. Hé ! C’est quelle connaissaient leur métiers ces filoutes !

Quelque chose de plus gros lui entrait maintenant dans le cul, un petit gode ! Jamais il n’aurait imaginé qu’il puisse se laisser faire une chose pareille.

– Tu veux te retourner ?

Quand ce fut fait, la belle asiatique vint lui sucer le sexe, elle possédait une langue diabolique, toujours en mouvement et d’une agilité incroyable, elle s’acharnait sur le gland tandis que ses lèvres comprimaient la chair. Pendant ce temps-là, la blonde continuait à faire aller et venir le gode dans son trou du cul en de lents mais savants mouvements de va-et-vient.

Soudain l’asiatique cessa sa fellation et vint s’empaler sur la bite de Morgan. Dans l’état où il était l’affaire fut conclue assez vite.

Il ne rentra pas à bord de suite s’attardant dans un curieux jardin exotique dans l’enceinte de l’astroport. Il n’y avait personne, c’était joli et ça dégageait des odeurs subtiles. Il lui coûtait de rentrer, il lui faudrait affronter Zarouny laquelle devait être furieuse d’avoir raté son « rendez-vous mystique ». Voilà qui n’allait pas simplifier leurs rapports.

Eymone, le retour
La barge conduite par Eymone s’approchait de l’astroport.

– Je fais quoi ? Je refile les nanas à l’administration du port.
– Je crains que ça nous crée des complications, rentre direct, j’ouvre le sas véhicule ! Répondit Murenko.

On reconduisit Zarouny dans sa cabine, et le capitaine demanda à voir immédiatement Eymone et les trois « évadées ». Murenko n’en revenait pas d’avoir ces trois canons devant lui apparemment en bonne santé et en pleine forme.

– Qui sont ces ravissantes personnes ! Demanda-t-il.
– J’ai pas compris, déclara Eymone, en fait, je me suis fait piéger, on m’a d’abord dit que la personne que devait voir Zarouny était ailleurs dans les montagnes, puis après j’ai compris que ces demoiselles s’évadaient de leur résidence…
– Vous voulez allez où ? Demanda Murenko, s’adressant aux filles.
– On n’a rien pour payer notre voyage, en ce qui me concerne, je suis une prostituée, et vous n’ignorez donc pas, ce avec quoi je pourrai payer si toutefois vous estimez le prix suffisant. Je crains néanmoins que pour mes petites camarades ce soit un peu plus compliqué. J’avais choisis ce métier de mon plein gré, pas elles.
– Ça ne répond pas à la question !

Aucune des filles ne répondit, mais que pouvaient-elles répondre ?

– Excusez-moi, je vais peut-être dire une bêtise, mais vous ne me donnez pas l’impression d’avoir été maltraitées. Reprit Murenko.
– C’est vrai qu’il y a des endroits pires. Mais d’une part nous sommes ici prisonnières, d’autres part, Pacheco peut nous vendre quand il veut à un trafiquant d’humains, qui peut nous refiler aux trafiquants les plus glauques de la galaxie.
– Et vous ferez quoi une fois débarquée sur une planète ?
– Je pense que je referais ce que je faisais.
– C’est à dire ?
– La pute ! Mais librement.
– Pas évident… L’idéal serait Vargala mais on ne va pas y aller de suite. Quant à ces demoiselles ?
– Moi, je voudrais essayer de regagner la Terre, répondit Florentine, si vous pouviez me confiez aux autorités portuaires, mais pas ici, je me suis laissé dire que l’administration locale se faisait graisser la patte par Pacheco.
– On va voir ça ! Pareil pour vous je suppose ? Demanda-t-il en s’adressant à Rachel.
– Non ! J’ai fait une connerie, il faut que je me fasse oublier…
– Mais enfin, personne n’ira te soupçonner ! Intervint Florentine.
– Si la police retrouve Wilcox et le fait parler, je suis cuite.
– Wilcox ? J’ai connu un Wilcox, un grand brun avec de fines moustaches ?

A cette évocation, Rachel sentit monter l’adrénaline. Comment avait-elle pu être aussi stupide. N’empêche qu’elle en avait peut-être trop dit, dans le cosmos existait des complicités dont certaines étaient très dangereuses.

– Non, c’était un grand black ! mentit-elle.
– Ah ! Bon ! Et donc, vous allez faire quoi ?
– J’en sais rien, je vais peut-être essayer de trouver un emploi de barmaid quelque part, ou autre chose, je n’en sais trop rien à vrai dire !

Barmaid ? Pourquoi pas se dit Murenko. Il pourrait toujours lui proposer du travail chez Winah, mais accepterait-elle de faire les « prestations d’arrière-salle » ?

– Je vais voir, mais vous faisiez quoi avant d’être kidnappé ?
– J’étais aspirant officier à bord d’un vaisseau de croisière, Florentine aussi d’ailleurs.
– Quoi ? Mais ça change tout ! Mon équipage est constitué, mais les contrats ne sont pas renouvelables. Je peux vous mettre en stage sur les postes que vous savez occuper et ensuite on verra.
– Je rêve ! Répondit Rachel. J’ose espérer que votre proposition est sérieuse.
– Elle l’est ! Et vous Florentine, ça vous dit ?
– Pourquoi pas ?
– Je vais me sentir bien seule ! Intervint Karita, je ne sais rien faire à bord d’un vaisseau, sauf peut-être aider aux cuisines.
– Je demanderais au cuisinier s’il a besoin d’aide, sinon, ce n’est pas bien grave.
– Je peux formuler une requête ? Demanda Rachel.
– Je vous en prie !
– Dans la résidence de Pacheco, j’ai eu l’occasion de croiser très brièvement une amie qui m’est chère. J’ignore ce qu’elle est devenue, mais d’après les renseignements que j’ai pu glaner, elle est sans doute retenue prisonnière dans une dépendance du domaine. Serait-il possible de prévenir les autorités…
– Faites-moi un rapport détaillé, avec son nom et tout ça, et j’enverrais ça immédiatement à la capitainerie de l’astroport.
– Merci capitaine, merci infiniment.

Murenko n’avait nullement l’intention d’envoyer ce rapport à qui que ce soit. Pour l’instant personne ne savait qu’il avait à son bord deux rescapées du piratage du Siegfried 7, et entendait bien que la situation reste ainsi.

– Bon, on a deux cabines de libres, je vais donner des instructions pour ajouter de quoi loger deux personnes dans l’une de ces cabines. Vous allez vous consignez à l’intérieur en attendant le départ, vous n’êtes pas prisonnières et vous pourrez aller d’une cabine à l’autre, mais pour des raisons de sécurité, je préfère que vous ne vous mêliez pas à l’équipage. On va vous apportez à manger et à boire. Eymone occupe-toi de tout ça. Ah ! Au fait, où est passé Morgan ?
– Zarouny le cherchait, on lui a répondu qu’il était parti chez le coiffeur.
– Chez le coiffeur, mais pourquoi faire ?
– Ben, pour se faire couper les cheveux, je suppose !

Les comptes d’Andersen
Andersen était circonspect. Cette évasion aurait eu lieu il y a un mois, il aurait accepté sans trop de scrupules ce que lui demandait Pacheco. Techniquement, un homme par barge suffisait pour maintenir tout ce petit monde en respect, il suffisait ensuite de programmer les barges en position retour et l’affaire était jouée. Bien sûr, toutes les communications radio étaient enregistrées et conservées… Mais pour les éplucher, encore fallait-il qu’il y ait une plainte, une enquête, donc aucun risque… aucun risque il y avait un mois… Mais depuis la situation avait changé, il avait envoyé un message à la Terre, Pacheco semblait impliqué dans la disparition de deux personnes figurant dans la liste des occupants du Siegfried7. Quand les enquêteurs débarqueront, il est fort probable qu’ils passeront outre l’inviolabilité territoriale de la zone novasséene de la planète, et toutes les communications téléphoniques seront analysées. C’était donc « non » !

Il avait au contraire tout intérêt, à passer pour un fonctionnaire intègre auprès des autorités terriennes … et même… une idée lui traversa l’esprit… si seulement ce qui lui trottait dans la tête pouvait se réaliser.

– Préparez des en-cas pour douze personnes, il faudra aussi prévoir de les coucher… peut-être dans le hangar qui est au bout…

En fin d’après-midi, les deux barges se posèrent sur le tarmac de l’astroport, puis se dirigèrent vers les bâtiments administratifs. Sovona qui évidemment ne pouvait savoir qu’elles étaient attendues donna instructions aux filles de donner de la voix afin d’ameuter le plus de monde possible. Plus il y aurait de témoins, moins ceux qui seraient tentés de composer avec Pacheco pourraient le faire facilement.

Incrédule, Andersen les vit débouler en faisant un boucan inimaginable. Il s’avança seul vers elle et leur fit un digne de bienvenue. Le vacarme ne cessa pas, tout ce petit monde parlait à la fois. Sovona réussit à les faire taire et commença à donner des explications sur son évasion, qu’Andersen n’écoutait à peine, momentanément déstabilisé par la présence de ces douze véritables canons…

– Vous devez être fatiguées… Finit-il par balbutier… on va vous préparer à manger et à boire, regroupez-vous dans le bâtiment bleu là-bas sur ma gauche.
– Il y a une autre barge qui est partie avant nous, vous savez si elle est arrivée ?
– Ah, non, aucune autre barge ne s’est posée sur le tarmac !
– Ah ?
– Mais vous mademoiselle, est ce que je peux vous demander de venir cinq minutes avec moi, j’ai un truc à vous demander.
– A moi ? Pourquoi à moi ?
– Parce que vous semblez parler au nom de vos camarades, mais je ne vous oblige pas à passer en premier, il faudra sans doute que j’interroge chacune d’entre vous.

– Je suppose que les barges appartiennent à Monsieur Pacheco ? Demanda Andersen une fois installé dans son bureau.
– Oui !
– Je peux lui rendre ?

Sovona blêmit.

– Vide bien sûr ! Précisa Andersen qui donna des ordres en ce sens.

Sovona s’épongea le front.

– Avez-vous déjà vu l’une de ces deux personnes ? demanda Andersen en présentant les photos de Fédora et de Constantin.
– Non, jamais vu ! Répondit Sovona, qui devait effectivement se trouver ailleurs quand ces deux-là avait rencontré Pacheco.
– Hein ? Mais c’est impossible !

Du coup, Andersen qui pensait faire considérablement avancer cette affaire, se trouvait désorienté. Il chercha alors à savoir comment était organisé le harem de Pacheco :

– Vous êtes ici depuis quand ?
– Trois ans, presque…
– Et avant ?
– Avant je travaillais dans un Bordel sur Nozabor, j’étais libre, et un jour un type en qui je croyais avoir toute confiance m’a proposé de travailler ici, ça avait l’air peinard et bien payé, j’ai accepté, et je me suis retrouvé prisonnière.
– Pourquoi Pacheco prend-il des filles contraintes, il ne pourrait pas prendre des filles libres non ?
– Je suppose que ça lui revient moins cher d’acheter des filles que de les employer… mais la vraie raison est ailleurs, les trafiquants avec lequel il travaille lui fournissent régulièrement des filles, en reprennent d’autres et tout ça se passe avec un minimum de formalités… Des filles libres, ça veut dire des appels de candidatures, des entretiens d’embauche, des démissions, des refus de service… tout un tas de trucs qu’il n’a pas à gérer…
– Et vous êtes toutes arrivées là par le même circuit… je veux dire vous êtes toutes d’anciennes prostituées qui vous êtes fait berner…
– Oui, sauf les deux dernières… elles n’avaient jamais fait ce genre de travail.
– Elles venaient d’où ?
– Elles travaillaient sur un vaisseau de croisière…
– Et elles se sont fait baratiner pendant une escale ?
– Non leur vaisseau a été attaqué par des pirates !
– Hein ?

Andersen faillit s’étouffer !

– C’est deux filles ou un garçon et une fille ?
– Non, c’est deux filles.
– Il faut que je les voie ! Finit-il par dire.
– Ça me paraît difficile ! Objecta Sovona.
– Pardon ?
– Elles ne sont pas avec nous !
– Mais elles sont où ?
– Dans la barge dont je vous parlai tout à l’heure, celle qui est partie avant nous.
– Et elle est à qui cette barge !
– Je ne sais pas ! A un mystérieux visiteur !
– Vous avez les noms de ces nanas ?

Sovona n’avait que les prénoms, mais ce fut un jeu d’enfant de les retrouver dans la liste des disparues du Siegfried7. Elle ne mentait donc pas !

– Bon allez-vous reposer et manger un peu ! On s’occupera des formalités administratives demain… Euh encore un mot… ça n’a rien à voir avec ce qui précède… vous êtes très belle !
– Merci.
– Si j’osais je vous proposerais bien…
– Je crois justement que vous êtes en train d’oser…
– Il y a peu de femmes à la garnison, et les occasions sont rares…
– Encore faudrait-il que je sois d’accord, pendant trois ans j’ai été l’esclave de Pacheco. Oh, c’est vrai je n’ai pas été maltraitée, mais j’étais bel et bien prisonnière !
– Et avant ?
– Avant j’étais une femme libre ! Je couchais pour de l’argent, mais c’est toujours moi qui menais la barque. Personne ne m’obligeait à faire ce que je n’avais pas envie, et je pouvais refuser un client.
– Vous m’auriez refusé comme client ?
– A priori non ! Mais tout dépend aussi de ce que vous auriez souhaitez !
– Vous voir toute nue, vous caresser un peu, et puis vous embrasser les pieds.
– Et vous auriez joui comment ?
– En me masturbant… Heu… ça vous dit ?
– Pour l’instant, je ne réalise pas encore mon évasion de là-bas, j’ai vraiment la tête ailleurs. Et puis, dites-moi, je n’aurais pas été une ancienne prostituée, vous m’auriez fait cette proposition ?
– N’en parlons plus, je vous prie d’accepter mes excuses, je suis un mufle Je vais me charger de vous faire toutes rapatrier, j’ai un vaisseau en instance de départ, je vais le réquisitionner pour que vous puissiez quitter la planète au plus vite. Je vais m’occuper de vous procurer des papiers provisoires et je vais vous attribuer à chacune une petite enveloppe, juste pour vous permettre d’acheter de quoi vous changer et d’autres bricoles au magasin du port.
– Merci, Monsieur Andersen, je ne sais comment vous remercier.
– Je ne fais que mon devoir, répondit-il fort hypocritement.
– Je vais accepter de faire ce que vous me demandiez, puisque vous avez eu le tact de ne pas insister lourdement.
– Je ne vous oblige pas !
– Je sais, c’est bien pour cela que je le fait.

Sovona se débarrassa de ses vêtements pour ne conserver qu’un soutien-gorge et qu’une petite culotte.

– Alors ça te plaît ?
– Superbe !
– Tu ne déshabilles pas, toi ?
– Je vais juste baisser mon pantalon !
– Et tu vas me caresser, comme ça, avec le pantalon sur les chevilles ?
-Vous avez raison, je vais l’enlever.
– Tu veux que je retire ma culotte ?
– Bien sûr !
– Et voilà, regarde bien, je vais bien te montrer ma foufoune ! Dit-elle en l’écartant.
– Superbe ! Je peux vous caresser les cuisses.
– Vas-y caresse, mais tu ne veux pas voir mes seins ?
– Si bien sûr !
– Alors enlève mon soutif !
– Je…
– Allez enlève…

Andersen eut un instant peur de cafouiller, mais il réussit le dégrafage sans encombre, et resta bouche bée devant la jolie poitrine de la prostituée, les seins étaient moyens, mais les tétons énormes.

– Je peux toucher ?
– Touche !

Il se mit à les palper comme un adolescent qui découvre pour la première fois le corps d’une femme. Enhardie, il demanda.

– Je peux les embrasser juste un peu !
– Normalement c’est plus cher, mais bon aujourd’hui c’est un jour spécial, vas-y juste un petit bisou !
– Sur le téton ?
– Si tu veux !

Il déposa un bisou du bout des lèvres sur l’extrémité du mamelon. Il bandait à présent comme un mulet.

– Et l’autre il va être jaloux !

Ravi de cette aubaine qu’il n’osait envisager, il approcha ses lèvres de l’autre téton mais se permit cette fois d’y porter la langue quelques instants.

– Bon maintenant viens t’occuper de mes pieds…

Sovona s’assit, et croisa les jambes, Andersen à genoux devant elle s’approcha de son pied droit et commença à le caresser, il demanda et obtint la permission de le lécher. Et le voilà qui lèche le dessus, le dessous, avant de jeter son dévolu sur les orteils, surtout le gros qu’il se met à sucer comme s’il s’agissait d’une petite bite.

En bonne professionnelle, la fille devina que son client était prêt à jouir, aussi après lui avoir autorisé à faire joujou avec son autre pied, elle reprit la direction des opérations.
– Allonges-toi par terre, je vais te faire un truc.

L’homme ne discuta même pas et se coucha devant elle, à ses pieds en travers. Elle positionna ses pieds de part et d’autre de sa bite et commença à la caresser, avant d’entreprendre très vite un mouvement résolument masturbatoire. Andersen ferma les yeux et ne tarda pas à jouir, maculant sa chemise d’un geyser de sperme.

– Tu vois que tu aurais dû tout enlever ! Plaisanta-t-elle. Alors ça t’a plu ?
– Superbe ! Je te dois combien ?
– Rien, c’est un cadeau ! Mais donne-moi un peu d’eau, j’ai soif
– J’ai du champagne si tu veux, on pourrait trinquer !
– Trinquons !

Cette fois, Andersen se dit qu’il avait gagné le gros lot ! Il composa immédiatement un message en direction de la terre, mais ne l’envoya pas, il décida de se donner encore une nuit de réflexion, certains points n’étant tout de même pas très clairs.

à suivre
nikosolo@hotmail.com

Première publication Mars 2008
Revu et corrigé en octobre 2014 © Nicolas Solovionni et Vassilia.net

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3 réponses à Novassa (Vargala – 2) 14 – Les évadées de Simac3 par Nicolas Solovionni

  1. Polisson dit :

    Du sexe dans les étoiles, ça fait rêver !

  2. sapristi dit :

    Il s’en passe des choses dans le Cosmos ! C’est quand même plus excitant que de regarder Interstellar

  3. Forestier dit :

    Encore un excellent chapitre. On sent malheureusement la conclusion venir, même s’il peut encore se passer un tas de choses, et pendant ce temps là les protagonistes font ce qu’il y a encore mieux à faire que ce soit sur terre ou dans le Cosmos, se livrer a toutes les petites fantaisies sexuelle que nous adorons tous sur ce site.

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