Novassa (Vargala – 2) 12 – A bord du Stratus (et du Fly28) par Nicolas Solovionni

12 – A bord du Stratus (et du Fly28)
par Nicolas Solovionni

Résumé du chapitre précédent : Le Capitaine Aaven conduit Fédora et Constantin sur Simac3 afin d’y rencontrer Pacheco, un aventurier. Fédora a la surprise d’y retrouver Rachel prisonnière des lieux depuis l’attaque du Siegfried7. Pacheco prend alors la précaution de faire enfermer en lieu sur Fédora et Constantin. Aaven, pour sa part qui espérait que Fédora l’aiderait à réaliser « un gros coup » doit déchanter et après un essai malencontreux de pêche aux crabes, s’en va tout raconter aux autorités. Ceux-ci reconnaissant l’identité de Fédora sur un listing de personnes disparus, font enfermer Aaven en attendant des instructions.
Pour le résumé du livre 1, voir au chapitre précédent.

A bord du Stratus
– Bon, je viens voir comment vous êtes installées, si vous avez besoin de me joindre vous appuyez là ! commentait Murenko.
– Nous partons quand ?
– On y va, je viens de faire fermer les sas ! Vous suivrez scrupuleusement nos instructions radios jusqu’au moment où nous serons en hyperespace… Avant, je vous demanderais de ne déranger l’équipage qu’en cas de nécessité absolue !

Murenko quitta Malvina assez circonspect, cette femme si autoritaire avait soudainement perdu une partie de sa superbe et paraissait presque craintive ! Bizarre, se dit-il mais il avait pour l’instant d’autres chats à fouetter, assez inquiet du rapport d’audit des autorités novasséennes il souhaitait tout contrôler pendant la période de décollage, puis pendant l’accélération précédant le saut en hyperespace.

Mais tout se passa bien !

– Capitaine, il faut que je vous parle ! Pouvez-vous venir ?

Déjà, si elle commençait à l’emmerder alors que le voyage était à peine commencé, ça promettait….

– Vous ne pouvez pas venir, vous ?
– C’est que mes suivantes ne sont pas habituées à côtoyer des hommes, alors un, ça va, mais plusieurs…
– Il faudra bien qu’elles s’habituent.
– O.K., la prochaine fois je me déplacerais, mais cette fois si vous pouviez venir ?
– C’est urgent ?
– Je ne sais pas, je n’y connais rien en navigation !

Murenko ne chercha pas à comprendre, et se dirigea vers les cabines de ces dames, il les trouva rassemblées dans leur pièce commune.

– Capitaine, je vous ai dit que je n’y connaissais rien en navigation !
– Oui…
– Alors une question, admettons que vous souhaitiez changer de cap, vous pouvez le faire en hyperespace ? Ou alors il fallait le demander avant ?
– Attendez, vous me racontez quoi là ?

Si Graana avait immédiatement compris où Malvina voulait en venir, Zarouny se posait des tas de questions et devenait assez inquiète.

– Capitaine, je ne souhaite pas me rendre sur Simac3, mais sur Katelya ! Y voyez-vous une objection ?
– Mais vous n’avez pas le droit ! s’écria Zarouny.
– Mais bien sûr qu’elle a le droit ! Rétorqua Graana.
– Bon, vous vous mettez d’accord, on va où ?
– On va sur Katelya ! C’est moi qui vous paye et Graana est parfaitement d’accord, pour l’autre là-bas, j’en fais mon affaire…
– Ce n’est pas si simple, elle peut porter plainte sur Katelya !
– Nous n’avons rien signé Capitaine, tout s’est fait verbalement !
– Bon OK, on va tout de suite changer le cap, et pour cette dame, ben je vais réfléchir à un arrangement. C’est tout, je vous laisse. Parce que plus le changement de cap sera négocié tôt, mieux ça se passera !
– J’avais une autre question !
– Bon, allez-y ?
– Il y a des femmes dans votre équipage ?
– Oui, il y en a quatre, pourquoi ?
– Je voudrais en rencontrer une !
– Si c’est pour la convertir, ce n’est pas la peine…
– Ce n’est pas pour ça !
– Bon, O.K., je vous envoie quelqu’un dans une heure ou deux…

Ce changement de cap arrangeait bougrement Murenko, Kateylia était moins loin, et surtout il n’aurait que l’embarras du choix pour y trouver du fret… restait le problème de cette… suivante qui semblait avoir été abusée sur sa destination… bof, il trouverait bien une solution. Mais pourquoi cette prêtresse voulait-elle parler à une femme ?

– Bon asseyez-vous toutes les deux on va faire une petite mise au point, ça va peut-être vous faire un choc, surtout à toi Zarouny, mais je n’ai plus à présent aucune raison de jouer la comédie.

Zarouny était livide… Graana, on ne se savait pas trop…

– J’habitais sur une planète où il y avait un peu de tout, des communautés tigranes et puis aussi des villages avec des gens normaux… Un jour les tigranes ont rasé notre village, ils ont massacré les hommes et réduit les femmes en esclavages. Nous étions quelques rescapés et on bâti un plan foireux pour venger les nôtres, Pour ma part, je devais m’infiltrer chez les tigranes pour saboter leur organisation de l’intérieur. En fait j’ai été repérée tout de suite notamment grâce à cette charmante personne qui ne m’a pas vraiment fait de cadeau ! précisa-t-elle en désignant Graana.

Du coup cette dernière devint livide à son tour.

– On ne savait pas trop quoi faire de moi, et comme il se trouve qu’un vaisseau allait arriver dans le cadre d’échanges de personnes entre communautés, on m’a expédié ici… Quant à Graana, ma capture lui avait donné la grosse tête, elle devenait encombrante et la dirigeante locale a choisi de s’en débarrasser… On s’est donc retrouvé toutes les deux ici sur Novassa, on est devenues copines et j’espère sincèrement qu’on le restera, Graana. Sinon, ben j’ai fait semblant de croire à toutes leurs conneries, et j’ai grimpé dans la hiérarchie. Comment cette bande de folles ont-elles pu me confier la mission que je suis censée accomplir sans se douter un seul instant que j’en profiterais pour tirer définitivement ma révérence ?
– Je ne crois pas qu’elles soient si folles que ça ! répondit Graana. Malgré tes efforts pour simuler, ta ferveur a toujours paru bien légère. Tu étais au cœur des réformes que le régime sera obligé de lancer, inexorablement il y aurait eu une crise et certaines t’auraient sans doute proposé le pouvoir. Il fallait donc t’écarter, mais sans réprimer, il ne fallait pas non plus que tu deviennes une martyre, alors t’offrir sur un plateau les conditions de ton évasion, voilà un excellent moyen de se débarrasser de toi….
– Peut-être, concéda Malvina, surprise par la probable justesse de l’analyse de celle qui n’était donc plus sa suivante.
– Vous voulez dire que maintenant vous allez vivre chez les infidèles, comme des infidèles ! Balbutia Zarouny
– C’est en effet une façon de voir les choses.
– Ça ne se fera pas, ce n’est pas possible, c’est une épreuve, la sainte interviendra…
– C’est ça… Bon, vous êtes libres toutes les deux. Moi, en ce qui me concerne, je vais essayer de retrouver ma copine, mes amis sur Kateylia, essayer de revivre normalement… Graana, tu devrais pouvoir débarquer sans problèmes…
– Et je vais faire quoi ? Il paraît que la communauté tigrane de Kateylia a été détruite…
– Il faut que nous retournions sur Novassa ! murmura Zarouny.
– Toi peut-être, répondit Graana, ça devait d’ailleurs être prévu dans le plan de départ, il faudra bien un témoin à ce qui vient de se passer, il faudra de l’argent, mais Malvina doit l’avoir…
– Faudra que je vérifie…
– Quant à moi, j’en sais rien, il faut que je réfléchisse ! Mais je risque de me retrouver bien seule ! Malvina, me conserves-tu mon amitié ? Est-ce que tu vas m’aider ?
– Bien sûr ! confirma cette dernière.

On frappa à la porte de la cabine, une femme à la peau couleur de café entra :

– Bonjour, je suis Eymone, on m’a dit que vous vouliez parler à une femme.
– Oui ! Bon, les nanas, vous allez regagner vos cabines, on reparlera de tout ça après si vous le voulez…
– Il faut qu’on cause, grommela Zarouny à l’intention de Graana tandis qu’elles quittaient la cabine.
– Il n’y a pas le feu ! répondit sa collègue.

– Et bien Eymone, j’ai besoin de vous, j’ai passé trois ans sur une planète de bonnes sœurs. Je voudrais redevenir une vraie femme, mais je manque de tout, des fringues, du maquillage… j’ai de l’argent pour payer tout ça…
– C’est donc ça, votre souci ? répondit l’autre dans un grand sourire.
– Ben oui, c’est ça mon souci !
– Je vais essayer de vous arranger ça… Je reviens dans un petit moment.

De retour dans sa cabine, Zarouny fut prise d’une étrange sensation, alors que la révolte, l’incompréhension, le refus aurais dû dominer sa pensée et la rendre dans un état de nervosité extrême, elle faisait alors preuve d’un calme tout à fait surprenant : son visage s’éclaira, elle respira un grand coup et tomba à genoux en prière comme exaltée.

– Merci, Sainte Artémise de la confiance que vous m’accordez ! Je ne faillirai pas quels que soient les obstacles, quels que soient les épreuves. Je serai, moi votre humble servante, celle par qui votre règne renaîtra !

Elle pria encore de longues minutes, puis se releva, le cœur rempli de fierté. Pour elle, les choses étaient désormais limpides, le diable avait envoyé cette créature, cette Malvina sur Novassa pour détruire la foi des tigranes. Sur le point de réussir, le destin avait renvoyé le diable d’où il était venu. Mais ça ne suffisait pas, le conseil suprême de Novassa attendait une réponse de la sainte, et cette réponse ce serait, elle, Zarouny qui irait la chercher et l’enregistrer. Elle se rendrait sur Simac3 où la sainte ne pourrait que lui confirmer qu’il fallait que l’administration de Novassa effectue un retour sans ambiguïté aux principes fondateurs du dogme tigrane. Ce n’est qu’ensuite, une fois sa quête accomplie, qu’elle rentrerait, la carte de paiement que lui avait confié Sœur Asseb lui permettrait alors de le faire.

Le destin l’avait donc choisie. Elle se dit que de retour d’une telle mission, sa carrière était assurée ! Elle serait nommée immédiatement prêtresse, voire grande prêtresse, en attendant mieux. Elle eut à ce moment la conviction de pécher par orgueil, mais chassa cette pensée en se disant qu’après tout, personne n’était parfait !

– Voilà, j’ai fait ce que j’ai pu, les fringues c’est plutôt du fonctionnel sur le vaisseau, mais ce sera toujours mieux que cet accoutrement, précisa Eymone qui venait d’apporter un lot de vêtements… Je pense que c’est votre taille.
– Restez, je vais les essayer !
– O.K., je me tourne !
– Vous tourner ! Ce n’est vraiment pas la peine… précisa Malvina.

– Vous êtes très belle ! Ne put s’empêcher de commenter la petite métisse.
– Bof… disons que je ne suis pas moche !
– Vous avez une jolie silhouette, une jolie poitrine.
– Et bien merci pour le compliment ! Mais je crois que vous êtes plus jolie que moi.

Les deux femmes se trouvaient alors à quelques centimètres l’une de l’autre.

– Je peux vous caresser la peau, juste une seconde ? demanda Eymone.
– Bien sûr !

La main de la fille s’égara alors sur le bras de Malvina.

– Vous avez la peau douce !
– Vous pouvez me caresser les seins !

Le visage de la métisse s’éclaira et l’instant d’après ses mains vinrent soupeser les globes de la passagère…

– Je peux y faire un petit bisou ?
– Même un gros !

Eymone ne se le fit pas dire deux fois et aspira de sa bouche le téton si généreusement offert. Puis sa bouche remontant vers le visage, elles s’embrassèrent goulûment pendant plusieurs minutes.

Quelques instants plus tard, Eymone débarrassée de ses vêtements accomplissait un soixante-neuf torride avec Malvina. Les deux femmes prises d’une frénésie incontrôlée, s’entortillait à qui mieux mieux, tandis que leurs langues furetaient dans tous les coins et replis de leurs sexes réciproques. Quand elles eurent joui, l’une peu de temps après l’autre, elles se regardèrent, toutes aussi étonnées l’une que l’autre de la furtivité de ce rapport, et de l’humidité de leurs cuisses. Alors elles éclatèrent toutes deux d’un grand éclat de rire.

– J’ai apporté aussi du maquillage… vous souhaitez que je vous aide… demanda Eymone une fois rhabillée
– Il y a trois ans, je savais faire, j’espère que je n’ai pas perdu la main, je ne vais pas m’en mettre des kilos de toutes façons.

– Et bien, quel changement ! Vous êtes une très belle femme ! Méfiez-vous de Murenko, il est gentil mais il a tendance à sauter tout ce qui bouge…
– Ça me fera peut-être du bien, vous savez, il y a si longtemps que je n’ai pas vu une bite !
– Si vous le voyez comme ça ! répondit Eymone en s’esclaffant.

– Je passais voir si tout allait bien… commença Murenko
– Eymone a dû vous dire de drôles de choses, et vous avez entendu ce que vous avez voulu…
– Elle m’a simplement conseillé de venir constater ce changement ! Félicitations, c’est spectaculaire, vous êtes ravissante !
– Je vous plais alors ?
– Oui, beaucoup !
– On ne va pas faire de manière, capitaine, je suis en manque, terriblement en manque, plus de trois ans, vous imaginez… Alors ne rêvez pas, j’ai simplement besoin de faire l’amour, si vous en êtes d’accord, on y va !
– Je crois que je vais être d’accord !
– On se déshabille, alors ? demanda ironiquement Malvina.
– Ben oui !

Murenko préférait les femmes dominantes, il ne semblait pas que celle-ci l’était, mais il saurait s’en accommoder…

La vue du sexe de Murenko la rendit folle, non pas qu’il avait quoi que ce soit d’exceptionnel… mais il y avait si longtemps.

– Je peux ? demanda-t-elle en s’en emparant.
– Je vous en prie, j’adore les femmes qui prennent des initiatives.
– Vraiment, et bien ça tombe très bien…. Ma première quéquette depuis trois ans, vous vous rendez compte…
– Vous pouvez me tutoyer si vous voulez…
– Hum, je vais bien te la sucer, ta bonne bite…

Et joignant le geste à la parole, elle s’empara du sexe raidi pour le porter entre ses lèvres, puis pour le lécher du bout de la langue avant de l’absorber plus profondément en de puissants allers et retour. Mais ce plaisir de sucer n’était que psychologique, il lui fallait maintenant autre chose. S’affalant sur le lit elle invita Murenko à venir la lécher. Si ce dernier adorait lécher les foufounes et sentir le jus de chatte, il n’était pas un expert en cunnilingus. Il dut alors pendre sur lui, mais la chose fut facilitée, la belle mouillait comme une éponge. Il se délecta de ses sucs et encouragé, motivé et excité il s’acharna à titiller de sa langue le clitoris érigé de sa belle passagère. Il fut ainsi fort fier de voir sa partenaire jouir comme une damnée. Heureux et comblé, il se recula légèrement, lui fit signe qu’il allait la pénétrer, et constatant son assentiment passa à l’acte. Il la besogna plusieurs minutes, sans que la chose semble faire réagir Malvina. Ce fut cette dernière qui au bout de quelques instants proposa à son chevalier servant de changer de position. Il crut à une levrette, mais ce n’est pas ce que souhaitait la belle. Demandant à Murenko de s’allonger sur le dos, elle le chevaucha. L’homme n’avait rien contre, se retrouvant comme il l’adorait en position de dominé. Il se demandait comment il arrivait à se retenir au spectacle d’une aussi belle femme qui coulissait devant lui sur sa verge.

Mais les surprises de Murenko ne s’arrêtèrent pas là. Un moment se relevant plus que nécessaire, Malvina se dégagea du sexe de son partenaire. Elle le prit en main et le présenta alors devant son anus et très lentement le fit pénétrer dans son étroit orifice avant d’entamer un pilonnage qui devait finir de faire craquer le pauvre Murenko qui n’en pouvait mais.

Les deux amants s’écroulèrent sur le lit. La tendresse fut réduite au minimum, un petit bisou de la part de Malvina. Elle conserva son sourire et remercia son partenaire.

– J’espère que cela vous fera un beau souvenir, conclut-elle, au fait votre adjoint, il n’est pas mal non plus, vous croyez qu’il voudrait…
– Je ne sais pas, demandez-lui ! A bientôt, Malvina !
– A bientôt, capitaine !

Le Stratus sur Kateylia
– Et en prenant des passagers, vous ne vous êtes pas inquiété de savoir s’ils avaient effectué les formalités nécessaires afin que la planète où ils désiraient se rendre puisse les accueillir ? grommela le petit fonctionnaire de l’astroport de Kateylia.
– Ben, non, on ne peut pas penser à tout, répondit Murenko.
– Bon vous allez me suivre au poste de contrôle avec vos passagers, on va essayer de démêler tout ça…

De mauvaise grâce, Murenko, Malvina et les deux ex suivantes de cette dernière Graana et Zarouny empruntèrent le pas du contrôleur zélé.

– Bon, on commence par qui… Mademoiselle, peut-être ?
– Malvina Cooper ! Je suis née ici, j’ai été exilée de force il y a trois ans après avoir été capturée par les tigranes.
– On va vérifier, approchez de ce machin, il va prendre l’empreinte de votre rétine et on va comparer avec notre base de données… Non non, restez là, ce ne va pas être long… Voilà, donc pour vous ça marche, on va vous faire une carte provisoire qu’il vous faudra faire valider à une adresse que je vous indiquerai dans quelques instants…. Suivante :
– Graana !
– Graana comment ?
– Graana tout court, je faisais partie de la communauté tigrane, on m’a exilé en même temps que cette personne suite à des règlements de comptes assez obscurs !
– Ah ! Ça va être plus compliqué, pour les tigranes on n’a pas de base complète. Des fois, il nous manque la date de naissance, des fois il nous manque la photo, des fois on a rien du tout… Tapez votre date de naissance sur l’écran…. voilà… ben non, on n’a pas de photo… C’est embêtant, comment je peux être sûr que vous n’usurpez pas une identité ?
– Je peux témoigner ! proposa Malvina.
– Il nous faudrait deux témoignages…. (S’adressant à Zarouny) Vous témoignez aussi ?
– Je n’ai rien à voir avec ces personnes ! répondit sèchement cette dernière.
– Vous aviez des amies ici qui pourraient vous reconnaître ?
– Mes amies, comme vous dites, étaient toutes tigranes, on nous a dit que la communauté avait été dispersée !
– La communauté tigrane a été dissoute il y a environ trois ans, il y a eu quelques violences et pas mal y sont restées. Les autres ont eu le choix, soit de s’intégrer parmi les autres colons avec interdiction de faire du prosélytisme, soit l’exil sur une île lointaine sans moyen de communication avec le continent… Donc, si vous avez des amies, donnez-moi leurs noms et décrivez-les moi, si tout correspond, je vous laisse entrer sur la planète…

La chose mit un certain temps mais Graana s’en sortit… se demandant bien comment elle allait désormais gérer sa nouvelle vie…

– A vous ?
– Je ne suis pas d’ici, je suis citoyenne de Novassa, répondit Zarouny.
– Et vous auriez voulu débarquer ici ?
– Non, je veux continuer ma route, au départ nous devions aller sur Simac3. Ces deux personnes ont changé d’avis en cours de route… Pas moi !
– Au moins, c’est clair, cette personne ne veut pas débarquer ici, donc Capitaine Murenko, vous la gardez….
– Attendez, il y eu une renégociation de destination avec la personne qui m’a payé le voyage. Il n’est pas question que j’aille sur Simac3….
– Personne ne vous demande d’aller ni sur Simac3 ni ailleurs, on vous demande simplement de garder cette passagère à votre bord, nous n’en voulons pas, et elle ne souhaite pas être débarquée. Le reste c’est votre problème !
– Mais j’en fais quoi, là, tout de suite ?
– Et bien vous la consignez à bord de votre rafiot… Et la prochaine fois que vous prendrez des passagers, renseignez-vous sur les formalités…
– Si c’est comme ça sur toutes les planètes, je ne m’en débarrasserais jamais…
– Ne dites pas ça ! Votre port d’attache c’est bien Vargala, n’est-ce pas ? demanda le petit fonctionnaire en entraînant Murenko dans un coin de la pièce afin que Zarouny n’entende pas.
– Oui !
– Comprenez-nous, on a assez souffert avec les tigranes, alors comme on n’a pas de relations diplomatiques avec elles, on ne les laisse pas entrer… Par contre sur Vargala, vous pourrez la lâcher, ils ne sont pas très regardants, et sur Vargala de toute façon, il n’y a personne à convertir… Voilà !

Malvina et Graana prirent congé de Murenko, la première avec une certaine effusion, la seconde avec beaucoup plus de distance. Elles ne saluèrent pas Zarouny qui de toute façon ne semblait pas le souhaiter.

Murenko était furieux, ce qu’on lui imposait signifiait laisser le vaisseau au sol en état de fonctionnement avec tous ses équipements intérieurs. De plus, il ne pouvait laisser cette nana toute seule, il fallait bien qu’elle se nourrisse, il fallait donc lui adjoindre un membre de l’équipage.

– Si tu veux, je resterais à bord, proposa Morgan… on devrait trouver du fret assez facilement, on arrive en pleine saison et ils ont une surproduction de produits potagers…
– Comme ça, on sera encore un peu plus dans le potage… bon je vais me renseigner… répondit Murenko., surpris de cet acte de volontariat de la part de son second.

Malvina ne connaissait pas Hormer, le responsable aux réfugiés, toujours à son poste, trois ans après le début de cette saga… Mais quand elle entra dans son bureau en compagnie de Graana, elle eut un choc. La porte donnait sur la partie latérale du petit bureau de bois derrière lequel le militaire était installé, ce qui faisait qu’on pouvait distinguer tout ce qui était posé dessus…. et là juste devant lui, un magnifique portrait en 3 D de Kéni, sa copine de toujours, dont elle venait justement chercher des nouvelles…

– Ben, vous en faites une tête, asseyez-vous et expliquez-moi ce qui vous amène.
– Je cherche cette personne, j’ai été séparée d’elle il y trois ans, je vous passerai les détails, j’aimerais savoir comment la retrouver…

Hormer soupira ! Il s’était habitué à cette photo qu’il considérait comme un fantôme, pour lui Kéni était restée un rêve inaccessible, mais il avait réussi à faire avec, qu’on vienne le ramener à la réalité le contrariait vraiment…

– Si je le savais… finit-il par dire.
– Vous ne savez pas ce qu’elle est devenue ? s’inquiéta Malvina.
– Oui et non, je veux dire… on a perdu sa trace !
– Je peux vous demander pourquoi vous avez sa photo sur votre bureau ?
– Oui, je suis tombé amoureux d’elle, d’un amour sans retour, quand elle a disparu de la planète, j’en ai énormément souffert, mais j’ai réussi à oublier, le temps finit par tout effacer, j’ai bien peur de faire une rechute après votre visite… Mais cela ne résout en rien votre problème…
– Elle n’est plus sur Kateylia ? Vous pourriez nous dire ce que vous savez ?
– Attendez-vous à un choc !
– Il lui est arrivé quelque chose ?
– Oui !

Malvina se mit alors à pleurer.

– Elle est morte ? C’est arrivé quand ? Comment ?
– Je n’ai jamais dit une chose pareille… la réalité est peut-être moins triste mais plus sordide aussi…
– Je vous en prie, dites-nous !
– Et bien, votre amie s’est prostituée, de son plein gré semble-t-il…

Il marqua un temps d’arrêt, étonné que son interlocutrice ne soit pas choquée à cet énoncé.

– Cela ne l’a pas empêchée de tomber aux mains d’une bande de maquereaux. Un jour, on a perdu sa trace, j’ai pensé tout de suite à un assassinat, elle avait pas mal de succès là où elle travaillait, et elle suscitait des jalousies. J’ai fait faire une enquête. On a réussi à savoir qu’elle était venue elle-même récupérer ses affaires chez sa tôlière, mais sans la prévenir… Sinon, elle a été vue plusieurs fois avec un homme dont on pense qu’il s’agit d’un proxénète. On l’aurait aussi vu à l’astroport, toujours avec ce type… L’hypothèse me parait plausible, mais à l’époque, c’était un vrai gruyère cet astroport, tout le monde entrait et sortait comme il le voulait… autrement dit : il n’y pas de traces et on est sûr de rien. Je me suis fait communiquer la liste de tous les vaisseaux qui ont décollé après qu’elle ait disparu. Il n’y en avait que deux : en ce qui concerne le premier, la piste ne menait nulle part, le second c’est plus compliqué, il s’est fait enregistrer sous un nom bidon, quelqu’un a dû magouiller les logiciels d’identification… on a quand même réussi à identifier le capitaine… j’ai ça dans un dossier, ne bougez pas….

Il tripota son ordinateur, sélectionna quelque chose avec une aisance et une rapidité qui surprit la jeune femme, puis imprima quelque chose :

– Voilà : Ramon Jerko. Son port d’attache c’est Vargala… On n’en sait pas plus, votre amie peut se trouver n’importe où… si elle est encore en vie…
– Il est toujours en activité ce Jerko ?
– Oui !

La Terre envoyait tous les mois à tous les astroports la liste de tous les vaisseaux actifs avec leurs coordonnées, cela afin de permettre un certain contrôle et surtout d’agir en cas de nécessité. Le vaisseau de Jerko venait tout juste d’être l’objet d’un ordre d’arraisonnement prioritaire… Hormer pensait donc qu’elle ne le retrouverait donc jamais. En fait, pour s’être renseigné, il savait tout, mais son rigorisme moral l’empêchait de le dire, et il lui semblait que son interlocutrice n’aimerait pas le savoir non plus. Alors, il l’envoyait dans le mur avec une piste réelle mais qui, pensait-il, ne la mènerait nulle part… Comme il se trompait !

– Bon, j’avais un peu d’argent avant qu’on me fasse quitter cette planète, est-ce que je pourrais le récupérer ?
– Bien sûr, je fais le nécessaire tout de suite, et je vais vous verser une aide de réinsertion, ainsi que pour mademoiselle, dit-il en désignant Graana.
– Ah, autre chose… Quand nous sommes arrivés ici il y a trois ans après l’attaque de notre village, nous étions quatre, Kéni, moi et deux garçons. Je suppose qu’ils se sont inquiétés, j’aimerais les contacter.
– L’un des deux s’est effectivement inquiété au tout début, et puis je n’ai plus eu de nouvelles…
– O.K. Merci pour tout Monsieur Hormer, est-ce que je pourrais avoir une copie du portrait de Kéni ?
– Bien sûr !

Elle n’avait plus rien à faire sur cette planète, puisque la piste de Kéni passait par Vargala, elle irait donc sur Vargala. Murenko avait indiqué que ce serait probablement sa prochaine destination… voilà qui tombait très bien… restait à négocier son rembarquement…

– Et toi tu vas faire quoi ? demanda-t-elle à Graana.
– J’en sais rien, je ne sais rien faire, je ne connais personne, je ne sais pas si je vais m’habituer à cet environnement.
– Viens avec moi, ça te fera une ballade…
– C’est reculer pour mieux sauter, je vais faire quoi sur Vargala ?
– Tu vas m’aider à retrouver ma copine ! A deux on est plus forte que seule !
– Et quand tu l’auras retrouvée, tu me laisseras tomber…
– Je ne laisse pas tomber les gens qui m’aident ! Arrête de paniquer et fais-moi un bisou !

Elle eut un mal fou à joindre Murenko, qui lui donna finalement rendez-vous dans son hôtel, quant à Graana, elle patienta, peu rassurée dans un parc public.

– Alors, on me snobe ? lança Malvina au retour du capitaine.
– Mais non, je ne serais pas parti sans vous dire un dernier adieu, mais j’étais occupé avec mon fret.
– Vous en avez trouvé ?
– Oui de la farine, un sacré stock, ils la bradent, ils en ont produit de trop…
– Et vous l’emportez où ?
– Sur Vargala, au prix où je l’ai payé, je devrais faire une bonne affaire…

Elle n’eut aucun mal, à convaincre le capitaine Murenko de la reprendre comme passagère. La perspective d’avoir à son bord une belle femme avec laquelle il pourrait faire de nouvelles galipettes, l’emportant largement sur toutes autres considérations.

– J’emmène Graana aussi ! Précisa la jeune femme.
– Il le faut vraiment ?
– S’il vous plaît !
– Bon d’accord, mais si vous pouviez la déniaiser…
– Avec moi, elle n’est pas niaise !
– J’aimerais bien voir ça ! plaisanta-t-il.
– Pourquoi pas, il ne faut jamais désespérer…

Pétra sur Vargala

Après avoir fait émerger le Fly28 dans le système de Vargala, Pétra Van Yaguen envoya un message codé à l’un de ses correspondants sur la planète afin de savoir si le vaisseau ne faisait pas l’objet d’un avis de recherche voire d’arraisonnement.

– On arrive dans combien de temps ? s’inquiéta-t-elle
– Dans trois heures…
– O.K., je vais dans ma cabine me faire une séance de décontraction…

Une fois seule, elle appela Lee, le jeune asiatique efféminé et Sauba, le grand black et leur ordonna immédiatement de se mettre nus.

– Lee, retire mes bottes !

Le jeune homme s’accroupit et commença à tirer sur la botte droite de sa capitaine, sans parvenir à la faire glisser.

– Ben alors, tu n’y arrives pas !
– Euh…
– Tu n’as jamais fait ça ? Tu n’as jamais retiré les bottes d’une femme ?
– Non, jamais !
– On aura tout vu sur ce vaisseau !

Elle le guida, donc, afin qu’il puisse y parvenir.

– Les chaussettes, maintenant ! Ça, tu devrais savoir-faire ! Et toi, Sauba ne reste pas sans rien faire, fous-lui un doigt dans le cul pendant qu’il s’occupe de moi.

Le jeune asiatique commença alors à se tortiller d’aise.

– Renifle mes pieds, ils sont comment ?
– Ils sentent un peu fort, maîtresse ! se crut obligé de commenter le soumis.
– Non mais tu entends ça, Sauba ? Ce porc est en train de dire que je pue des pieds !
– Ça mérite une belle punition, commenta ce dernier tout en continuant à labourer l’anus de son camarade.
– En effet, va me chercher Fanny, ou plutôt non pas Fanny, elle m’a énervé l’autre fois, va plutôt chercher Uguett… attends, avant Lee va te lécher le doigt que tu lui as fourré dans le cul.

Lee s’enquit de cette formalité, sinon avec passion, du moins avec flegme et fut ensuite invité à lécher les pieds nus et odorants de Pétra.

– Allez, un peu d’énergie, tu peux y aller carrément, je ne suis pas chatouilleuse, voilà, lèche le gros orteil comme si tu léchais une petite bite, voilà, on va finir par y arriver… Ça au moins c’est relaxant !

La dénommée Uguett, petite brune d’origine indienne, fit son apparition et fut invitée à son tour à se déshabiller sans tarder.

Prends le martinet qui est dans le premier tiroir et tu lui en balances vingt coups sur ses fesses de pédés ! ordonna Pétra.

– Hum, ça va m’exciter de faire ça ! commenta la jeune indienne.

Et elle commença à flageller l’arrière-train du pauvre Lee qui s’efforçait d’encaisser tout en continuant à léchouiller les orteils de sa capitaine, laquelle occupait maintenant sa bouche en suçant la grosse bite du black…

– Voilà, il a eu ses vingt coups !
– C’est très bien, viens à côté de moi Uguett, ces deux pédés vont nous donner un petit spectacle… Vas-y Sauba, encule-le !
– Avec plaisir, Maîtresse ! répondit le Black qui approchait déjà sa verge du cul de son camarade.
– Non pas comme ça, je veux que Lee s’encule tout seul sur ta bite, tu vas te coucher sur le dos, et il va venir sur toi…

Bien sûr, Lee ne fit aucune difficulté à venir s’empaler sur la verge du black et il commença à coulisser tout en poussant des petits cris de plaisir.

– Que c’est excitant, deux hommes qui s’enculent, tu ne trouves pas ? commenta Pétra.
– Hum, tu as raison ! répondit Uguett qui n’en pensait pas un mot et qui préférait s’exciter en léchant les tétons de sa supérieure hiérarchique.

Assez rapidement, Sauba cracha son plaisir dans le fondement de Lee.

– Toujours aussi rapide, toi… Mais c’était joli ! Bel effort, vous devez avoir soif, on va vous verser à boire….

Les deux hommes, connaissant les fantaisies de Pétra, devinèrent que la boisson promise ne sortirait pas d’une bouteille et s’étalèrent sur le dos à même le sol. La capitaine s’accroupit au-dessus du visage de Lee et invita Uguett à faire de même avec Sauba.

– Allez, vas-y, pisse lui dessus ! l’encouragea Pétra.
– C’est que j’ai pas bien l’habitude, je bloque un peu.
– Si tu n’y arrives pas, c’est moi qui vais te pisser dessus.

A ces mots, la petite indienne, qui n’avait pas encore goûté ce genre de chose, se débloqua comme par miracle et son petit jet doré arriva tout droit dans le gosier du black qui s’en délecta. De son côté, vicieusement, Pétra se retint de tout faire boire à son esclave favori.

– Bon, disparaissez tous les deux, et toi Uguett, viens me lécher le minou, et tu as intérêt à me faire bien jouir, sinon la prochaine fois c’est toi qui aura la bite de Sauba dans le cul.


Uguett se garda bien de répondre que cette perspective ne serait pas pour lui déplaire, et s’approcha du minou de sa capitaine… C’est à ce moment-là que cette dernière lui confia qu’elle lui avait gardé un peu de pipi rien que pour elle. La pauvrette qui ne souhaitait pas du tout ce genre de cadeau, hésita entre s’enfuir à toutes jambes où se soumettre. Elle se soumit et avala le champagne de sa maîtresse.

– C’était comment ?
– Un peu spécial, mais pas désagréable !
– Je peux peut-être en faire encore une goutte.
– Euh !
– Bois !

Quelques instants plus tard, Uguett léchait la chatte de Pétra en y apportant tout son savoir-faire afin de la faire jouir… Elle se demanda néanmoins si elle en avait fait assez aujourd’hui pour devenir la première favorite de sa capitaine

La réponse aux angoisses de Pétra van Yaguen, compte tenu de la distance actuelle du vaisseau à la planète, n’arriva que plus tard.

– On est recherché ! indiqua Johan Stotz promu lieutenant du vaisseau.
– Ils sont trop forts, comment ont-ils fait ? Mais bon, pas grave, on va faire avec…

Gregory Deller s’inquiéta de cette réflexion, se demandant bien quel pouvait bien être le plan de sa capitaine. Le sien était simple. Il estimait que jusqu’au moment de l’atterrissage, Pétra avait tout intérêt à le garder. C’est ensuite que les choses se compliqueraient. Il lui faudrait compter sur l’effet de surprise et la rapidité, il se précipiterait, armé, vers le sas véhicule dont il pouvait commander l’accès, et sortirait dans la seule barge restante dans laquelle il avait d’ores et déjà entassé des provisions, et qu’il piloterait jusqu’à la forêt vierge en lisière de la ville. Là, il attendrait quelques jours, puis rejoindrait Vargala Station où il ne voyait pas Pétra lui envoyer un tueur, la mafia locale ayant de facto interdit les meurtres (voir tome 1)

Aussi, Pétra qui se doutait bien qu’il mijotait quelque chose ne lui fit part de ses intentions qu’une fois dans l’environnement proche de la planète.

– On n’atterrit pas sur le cosmodrome, mais là ! indiqua-t-elle en montrant un point sur l’image de Vargala que leur envoyait l’ordinateur de bord.

Deller, après un moment de surprise, se dit que ça ne changerait en rien ses plans… au contraire.

Une fois l’atterrissage réalisé dans une zone dégagée de la forêt vierge vargaléenne, Deller prétexta un besoin naturel urgent pour s’éclipser de la cabine de commandement. Il sourit intérieurement en se disant que non seulement, il allait leur fausser compagnie, mais que n’ayant aucune autre barge, l’équipage se trouverait immobilisé plusieurs jours avant qu’il n’en récupère une !

Il lui fallait trois minutes pour réussir sa sortie. Première étape : sa cabine afin de récupérer son sac de voyage qui contenait la fameuse coque…

La porte ne s’ouvre pas… Trop nerveux sans doute… Il récidive… En vain… Plus calmement… Toujours rien ! Alors l’évidence lui tombe dessus, telle une chape de plomb ! On a bloqué son accès ! Il recommence encore une fois… pour rien ! Il enrage d’échouer si près du but et si bêtement ! Quel imbécile de ne pas avoir placé son sac dans la barge avant l’atterrissage… Mais c’est vrai qu’il est toujours facile de dire après ce qu’il fallait dire avant ! Que faire maintenant ?

Il décida de faire front et de retourner à la cabine de commandement. Pétra y était encore, occupée à pianoter sur l’ordinateur de bord.

– Alors on a bloqué ma cabine ? lança-t-il crânement.

Pétra ne répondit pas, le rayon paralysant était prêt, Deller s’écroula au sol. Elle le ligota alors comme un vulgaire saucisson, puis alla visiter sa cabine où la récupération de la seconde coque fut d’une facilité déconcertante.

Satisfaite, elle s’empara du micro et annonça :

– Réunion immédiate de l’équipage dans le mess. Je répète…

Elle expliqua alors que pour des raisons de sécurité, le Fly28 allait être sabordé, auparavant l’ensemble de l’équipage serait convoyé vers Vargala station avec la barge qui ferait plusieurs navettes. Elle précisa aussi qu’il était dans ses intentions de racheter un vaisseau et que l’équipage actuel pourrait être réembauché dans des conditions qu’elle précisa… Mais c’est quand elle annonça que l’ensemble des soldes était doublé qu’elle recueillit les applaudissements de l’assistance !

– Attention, tous les noms des membres de l’équipage doivent être sur liste noire, si vous voulez réembarquer ce sera donc sur une fausse identité. Tint-elle à préciser.

Deller fit partie de l’avant dernière navette.

– Au lieu d’un rayon paralysant, j’aurais pu te désintégrer, lui dit Pétra !
– Je suppose que tu ne me reprendras pas sur ton nouveau vaisseau ?
– Tu es un grand garçon, maintenant, il faudrait peut-être arrêter de rêver.
– Euh… pour ma solde…
– Fous le camp, Deller, on se croisera peut-être un jour, mais ne te remets jamais volontairement en travers de ma route !
– Est-ce bien prudent de le laisser dans la nature ? Demanda Johan Stotz.
– Si je me mets à supprimer tous ceux qui me font chier, je n’en aurais jamais fini.
– Si les mouchards apprennent son existence…
– Ce ne sont pas les mouchards qui sont dangereux, c’est la police, et le temps qu’elle arrive, on ne sera plus là !

Morgan et Zarouny
Le très beau visage de Zarouny ne laissait pas indifférent Morgan. C’est un peu par défi qu’il s’était porté volontaire pour cette mission de garde chiourme. Il pensait sincèrement qu’avec son charme naturel, la novasséenne finirait par craquer…

– J’ignore combien de temps on va rester au sol, mais pendant tout ce temps-là, nous ne serons que tous les deux à bord, uniquement nous deux.
– Je maîtrise parfaitement les sports de combat, si vous avez des idées salaces dans la tête, prenez ce qu’il faut pour les refouler, vous ne ferez pas le poids, l’envoya proprement promener l’ex suivante de Malvina.
– Je n’ai aucunement l’intention de vous porter atteinte, mais je pense qu’au lieu de rester chacun dans notre coin, on pourrait par exemple, prendre nos repas ensemble…
– C’est absolument hors de question, j’ignore quelle est votre religion, mais la mienne m’interdit ce genre de privautés.
– Ne dit-on pas que les interdits sont faits pour être transgressés ?
– Ceux que dicte la religion, éventuellement, mais pas ceux qui sont dictés par ma foi.
– Je peux vous poser une question ?
– Non !
– Tant pis, je vous apporterais votre repas à 9 heures. Si vous avez besoin de quelque chose, et bien, vous appelez.

Zarouny ne crut pas nécessaire de commenter cette information et laissa partir son ange gardien sans mot dire.

Zarouny n’avait qu’une idée bien vague de la façon dont elle pourrait gagner Simac3 et obtenir une audience de la part de la réincarnation de Sainte Artémise. Il lui paraissait logique et évident que le capitaine Murenko s’en débarrasserait à la première escale venue, toutes les planètes ne semblant pas aussi procédurières que Kateylia d’après ce qu’elle avait cru entendre. Un plan bien aléatoire, à tel point que malgré sa répugnance pour Morgan et pour ce qu’il représentait pour elle, elle se résolut à le questionner quand il vint lui apporter son repas :

– Notre prochain arrêt, c’est où ?
– Vargala, sauf si Murenko trouve du fret plus intéressant pour aller ailleurs.
– Est-ce que sur cette planète on refusera aussi de me débarquer ?
– Pas du tout, ils s’en foutent…
– Et de Vargala, est-ce que je pourrais aller sur Simac3 ?
– La chose doit être possible, mais ça risque d’être dur, c’est une destination qui possède ses propres ravitailleurs, c’est donc par eux qu’il faudrait passer, Il faudrait donc d’abord les contacter, ensuite il faudra vous faire accepter comme passagère… Il vous reste de l’argent ?
– Non ! Mentit-elle.

Mais était-ce un mensonge ? La carte que lui avait confié Sœur Asseb, c’était pour payer son retour, pas pour aller sur Simac3…

– Alors, c’est foutu ! répondit Morgan.
– La communauté tigrane est importante sur Vargala ?
– La quoi ?
– Les femmes qui pratiquent notre religion, comme sur Novassa !

Morgan se retint d’éclater de rire tellement la question était saugrenue, mais la pauvre fille ne pouvait pas savoir. Il eut soudain pitié d’elle, sur Vargala, elle finirait pas se faire embaucher comme serveuse ou comme femme de ménage, sans doute jusqu’à la fin de ses jours… Ça n’avait rien de drôle, vraiment rien.

– Je ne connais pas à fond la planète, mais je n’ai jamais entendu parler d’une communauté tigrane….
– Vous mentez, notre religion est présente partout !
– Alors d’accord, je mens ! Inutile de continuer à discuter, je vous souhaite bon appétit.

Restée seule, Zarouny se débattit en réflexions contradictoires, ce type mentait, pensait-elle, des tigranes, on lui avait bien dit qu’il y en avait partout… Peut-être étaient-elles persécutées, obligées de se cacher, dans ce cas il lui faudrait trouver le moyen de les contacter. Elle leur révélerait alors sa mission et parée de son statut d’envoyée spéciale de la plus haute autorité de Novassa, elle exigerait qu’on lui finance son voyage vers Simac3. Cela avait le mérité d’être simple… Sauf qu’une petite voix lui susurrait qu’elle se mentait à elle-même… Toutes les planètes n’étaient pas des colonies, certaines n’étaient que des comptoirs fréquentés principalement par des aventuriers de l’espace… Si c’était le cas de Vargala que feraient des tigranes en ce lieu ?

Elle repoussa son plat, elle avait beau retourner le problème de toutes les façons dans sa tête, sa mission allait devenir impossible. Et puis l’idée : il lui faudrait de l’aide, une fois sur Vargala, elle essaierait de prêcher la bonne parole, de convertir une autre femme, puis une autre, de constituer une petite équipe… Mais saurait-elle faire ce genre de chose alors qu’elle ignorait même quelle langue on parlait en ces lieux…

Il fallait que Morgan parle à quelqu’un, il esquissa quelques mots auprès de Murenko, mais se rendit compte que ce dernier était dans l’incapacité de comprendre son état d’esprit… alors il se rapprocha d’Eymone… se disant que puisque celle-ci avait approché Malvina, sans doute pourrait-elle aussi comprendre Zarouny.

– T’as envie de la sauter, où t’es amoureux ?
– Amoureux, n’exagérons rien, mais disons qu’elle ne me laisse pas insensible !
– Tu perds ton temps, ce genre de nana ne franchira jamais un pas comme celui que tu espères. C’est trop pour elle.
– J’espère quand même.
– On dit que l’amour est aveugle… sinon, tu fais quoi ? Tu te masturbes en pensant à elle ?
– Oui, mais c’est frustrant ! avoua le jeune homme
– Sur ce point très précis, je peux peut-être te dépanner !
– Je ne te le demande pas !
– Je sais bien que tu ne me le demandes pas, mais moi, je te le propose et ce ne sera pas une corvée !

Comme Morgan semblait hésiter, Eymone lui mit la main à la braguette.

– Laisse-moi faire ! ajouta-t-elle en s’efforçant de lui offrir son plus beau sourire.

Il se laissa faire tandis que les mains agiles farfouillaient maintenant dans son sous-vêtement à la recherche de sa bite qui bandait déjà gaillardement. Elle sortit l’engin, lui appliqua quelques va-et-vient masturbatoires puis l’emboucha…

– Pas trop vite ! protesta le terrien.

De toute façon Eymone n’avait aucune envie de le bâcler, son intention étant bien de prendre son propre plaisir. Se relevant, elle entreprit de se déshabiller, elle enleva tout y compris sa culotte, mais conserva son soutien-gorge.

– Tu me le retires ?

Morgan dégrafa la chose, admira les seins d’ébènes, terminés par de gros tétons très foncés, les soupesa de ses mains, les caressa et sans demander de permission se mit à les embrasser et à les téter.

– Ils te plaisent ?
– Superbes !
– Mais tu ne m’as rien dit pour l’autre côté ! dit-elle en se tournant offrant à sa vue une croupe hyper cambrée !
– Joli !
– Touche !

Il toucha, mais Eymone l’interrompit.

– A poil d’abord, il n’y a pas de raison…

Il comprit alors que la femme en faisait son jouet et le menait par le bout du nez, mais il décida de se laisser faire.

– T’as un beau cul pour un mec, tu ne t’es jamais fait enculer ? lui demanda-t-elle en lui pelotant les fesses d’une main possessive.
– Non !
– Jamais rien avec d’autres hommes ?
– Si, mais je ne souhaite pas en parler, c’était contre ma volonté !
– Ça ne s’est pas bien passé…
– Je ne veux pas en parler ! répéta-t-il.
– O.K., O.K. ! répondit-elle en humectant son index de salive. Et juste un doigt ?

Comme il ne répondait pas, elle prit cela pour un acquiescement et lui introduisit son index dans le cul.

– Tu aimes ?
– Ben…
– Je continue !
– Je sais pas…
– Un jour, tu en redemanderas ! commenta la belle tout en continuant son doigtage.
– Euh…
– Allez, j’arrête ça, occupe-toi de moi !

Le jeune homme ne se le fit pas dire deux fois et entreprit de prodiguer caresses sur caresses et baisers sur baisers sur le corps de cette superbe métisse. Si ses seins l’attiraient, son fessier le fascinait, la femme se retourna volontiers afin de lui faciliter l’accès de son arrière-boutique. Là, les caresses devinrent plus précises, s’approchant en de prudents mouvements d’approche du centre stratégique. Encouragé par le silence de la belle, il osa poser sa langue sur son anus, le pourléchant, le badigeonnant, le lubrifiant pour finir par y entrer un doigt, qu’il retira aussitôt, se sentant coupable d’y aller sans autorisation.

– Je peux ?
– Juste un peu !

La réponse n’était pas celle qu’il souhaitait, mais il fit avec, s’efforçant de limiter ses ardeurs. Bandant comme un forcené, il rêvait de la sodomiser, là, maintenant, tout de suite.

– Je peux !
– Tu peux quoi ?
– Heu…
– Tu voudrais m’enculer ?
– J’aimerais bien…
– Ben, non, c’est pas mon truc !
– Juste un peu !
– Faut être logique, toi tu n’aimes pas qu’on te prenne par le cul, mais tu aimerais me prendre comme ça…
– Faut peut-être pas chercher la logique ! répondit Morgan histoire de dire quelque chose…
– Bon alors juste un peu ! Mais ne jouis pas dans mon cul ! répondit-elle, changeant brusquement d’avis sous l’effet de l’excitation.

Du coup, Morgan se trouva fort embarrassé, excité comme un pou, il avait néanmoins conscience qu’aventurer son attribut viril dans cet endroit était synonyme de jouissance rapide… mais il se dit aussi qu’il n’y avait pas péril en la demeure et que s’il jouissait il pourrait repartir pour un tour quelques minutes après.

Aussi, il l’encula, essayant néanmoins, car il n’était point sauvage, de prendre en compte les réserves de la dame, du moins au début, car après son excitation devint frénétique, il la pilonnait se prenant pour une usine à piston tandis que la magnifique peau des fesses qu’il avait devant lui l’enivrait au point qu’il se prit à les fesser sans prier gare.

– Vas-y ! J’aime ça qu’on me tape sur les fesses.

Morgan ne se le fit bien évidemment pas dire deux fois, et tenta de coordonner les mouvements de sa bite avec celle de sa main frappeuse, tandis que la belle se pâmait. Il finit par jouir, avec une intensité rare, le visage congestionné, la respiration difficile… mais ce qui le surprit le plus, c’est le cri que poussa Eymone qui venait pour la première fois de sa vie de jouir par le cul.

à suivre
nikosolo@hotmail.com

Première publication Février 2008. Revu et corrigé en octobre 2014 © Nicolas Solovionni et Vassilia.net

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3 réponses à Novassa (Vargala – 2) 12 – A bord du Stratus (et du Fly28) par Nicolas Solovionni

  1. Suvari dit :

    Les cochons dans l’espace !!!
    Mais c’est pour notre plus grand plaisir
    J’aime les passages où des mecs sucent des bites et se font enculer.
    Ce sont des pratiques que j’aime bien à l’occasion
    J’ai bien bandé, maintenant je vais me faire une bonne branlette !
    Bisous à l’auteur (sur la bite, évidemment !)!

    • Nicolas Solovionni dit :

      Merci pour ton message (et pour le bisou)
      Si je décris ces pratiques c’est aussi parce que je les aime bien.
      Je n’ai (re)découvert me bisexualité qu’assez tard, mais désormais devant une bonne bite, je n’hésite pas !
      ♥ ♥ ♥

  2. Forestier dit :

    Après quelques chapitres chauds et passionnants mais que les lecteurs du site pourraient trouver trop « vanille », l’auteur nous remet la gomme en ouvrant de nombreux espaces vassiliens : bisexualité masculine et féminine, urologie, domination, fétichisme du pied, méga partouze.
    On ressort tout excité de ce chapitre captivant

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