Martinov 16 – Professeur Martinov et le Fidélitas -17 – Jeu de rôle par Maud-Anne Amaro

Martinov 16 – Professeur Martinov et le Fidélitas
17 – Jeu de rôle par Maud-Anne Amaro

Lundi 13 janvier 9 heures du matin

La situation de Michael Dereine devenait catastrophique, oublié aussi vite qu’il avait été adulé. L’argent ne rentrait plus, l’anéantissement de ses faux espoirs de liaison avec Edith Framboisert l’avait brisé. Il ne dessaoulait pratiquement plus du matin au soir, vivait dans la crasse et ne sortait que pour acheter du whisky. Ce matin-là en se rendant à la supérette du coin, il eut la mauvaise surprise de voir son paiement par carte refusé par sa banque. Il s’énerva et fit scandale à ce point qu’on dû le sortir manu militari de la boutique. Il se dirigea alors vers le distributeur de billets le plus proche et se fit avaler sa carte. Il appela son comptable au téléphone. Celui-ci eut un mal de chien à lui faire admettre que sa situation financière était totalement dégradée, qu’il lui faudrait vendre la voiture, abandonner cet appartement au loyer exorbitant, et s’inscrire au chômage. Dereine invita alors le comptable « à aller se faire foutre. »

Il resta assis sur un banc public, prostré, pendant plusieurs heures. Plus de whisky, plus d’argent, plus rien, il allait finir SDF. Qui appeler à son secours ? Il consulta le carnet d’adresse de son téléphone. Portillo ? Il l’appela en masquant son numéro, mais ce dernier ne l’écouta même pas et raccrocha aussi sec. Restait Maria Baule ?

– Je suis dans la merde ! Commença-t-il.
– Tu t’y es foutu toi-même, tu n’as cessé de te conduire comme un goujat. Tant pis pour toi.
– Je vous en prie ! Sanglota-t-il.
– La petite frappe qui pleurniche à présent ! C’est amusant je trouve.
– Merci de votre aide, je vais aller me foutre sans la Seine, vous aurez ma mort sur la conscience…

Et à ce moment-là, il n’avait pas du tout le ton d’une personne qui bluffait.

– Arrête tes conneries !

Il avait raccroché !

Maria avait bien des défauts, intrigante, machiavélique, parfois méchante, mais là, ça allait trop loin ! Elle le rappela.

– Bouge pas, j’arrive…

Ces simples mots changèrent du tout au tout l’humeur du chanteur. Maria allait le sauver, il lui fallait arroser ça, il n’avait plus de whisky, mais il lui restait du champagne et du vin à la maison, ça ferait parfaitement l’affaire.

10 heures

Parma Schuller pénètre dans une sex-shop à Montparnasse. Le vendeur la regarde avec un mélange de concupiscence et de mépris.

– Bonjour, je voudrais un gode !
– Vous n’avez que l’embarras du choix ! C’est là-bas !
– Oui mais justement, j’aimerais que vous me conseilliez.
– C’est pour une introduction anale ou vaginale.
– Anale, c’est pour un monsieur !
– Tout dépend si ce monsieur à l’habitude ou pas…
– Disons qu’il faudrait qu’il ait la taille d’une bite, d’une bite courante, ni trop petite, ni trop grosse.
– Celui-ci ! Avec vibreur intégré.
– C’est un modèle que vous avez essayé ?
– Non, moi, je fais pas ça ! Répond-il d’un air dégoûté.
– Vous ne testez pas vos produits ?
– Non, mais nos clients en sont satisfaits ! Répondit le type qui possédait quand même quelques rudiments de technique de vente.
– Alors je le prends !
– Il vous fallait autre chose ?
– Non, merci !
– Je vous suggère cependant un gel lubrifiant, pour faciliter l’introduction.
– Alors allons-y pour le gel, et pendant que j’y suis mettez-moi une boite de préservatifs et un désinfectant buccal.

« Toutes des putes ! » Ronchonna le vendeur une fois Parma sortie.

Parma se dirige vers le boulevard à la recherche d’un banc public. Il y en a un mais il est occupé par un retraité en costume cravate plongé dans la lecture d’un quotidien du matin, elle en a cure, s’assoit à un bout et commence à extraire le gode de son emballage plastique surdimensionné. Alors que son voisin de banc commence à écarquiller les yeux, elle dégage le vibreur et cherche en vain à l’activer. Elle ouvre le compartiment à piles

– Merde ! Il n’y a pas de piles !
– Ne vous gênez surtout pas pour moi ! Finit par proférer le retraité d’un ton courroucé.
– Vous n’auriez pas des piles sur vous ? Lui lance-t-elle par pure provocation.
– Vous devez être un peu dérangée !
– Non je vous demandais : Des piles, vous n’en avez pas ? Insiste-t-elle par jeu.
– Pauvre folle !

Parma place le vibro dans le creux du gode, puis enferme tout ça dans une petite pochette vendue avec, elle se lève et balance l’emballage vide entre le vieux monsieur et son journal. Du coup l’homme se met à vociférer un flot de paroles qu’elle n’entend à peine et dont elle se fiche royalement.

« Bon faut que je pense à acheter des piles ! »

11 heures

Oscar Lichtenberger est arrivé en retard au bureau, il consulte son agenda, il a rendez-vous avec Parma Schuller. Il ne la connaît que de vue et de réputation, et avait été plutôt amusé par le récit que lui avait fait Martinov de sa petite visite en ses locaux.

Il fit donc entrer cette superbe brune qu’il n’avait jamais vu d’aussi près. Ce qui est bien avec Oscar, c’est qu’il n’est jamais blasé, et là il bave comme un crapaud en rut en regardant la jeune femme.

– Ça vous plaît, on dirait ? Tout est bon, il n’y a rien à jeter !
– Effectivement, vos parents ne vous ont pas raté ! Vous venez pour quoi ?
– Je cherche du boulot !
– Je ne suis que producteur…
– Ben justement…
– Vous savez jouer la comédie ?
– Ça dépend ce qu’on me fait jouer, les rôles un peu compliqués, il paraît que j’ai du mal, mais je peux jouer les vamps, les femmes fatales, les salopes.
– Je ne sais pas si j’ai des rôles comme ça dans mes projets.
– Et bien changez de projet, je peux même vous en écrire un de scénario, enfin juste une scène.
– Dites toujours !
– Et bien, imaginons un mec genre emmerdeur qui empoisonne la vie d’un type suite à un différend qui s’est envenimé…
– Par exemple ?
– On trouvera bien, une histoire de fric, ou de cul, ou de boulot, ce ne sont pas les motifs d’embrouilles qui manquent ! Bon ! Le type, je veux dire la victime, s’arrange pour lui envoyer une call girl qui lui fait perdre la tête, et elle le manipule jusqu’à ce qu’il arrête de harceler le pauvre type… Vous suivez ou je recommence ?
– Ah, oui, je suis très bien ! C’est quand même pas de la dernière originalité, mais après tout pourquoi pas ? Mais ça ne fera pas toute l’histoire !
– On s’en fout, ce sera le boulot des scénaristes…
– Vous ne manquez pas d’un certain… d’un certain… je ne trouve pas le mot…
– Vous voyez, je suis déjà dans le rôle, je vous fais perdre la tête !
– N’exagérons rien !
– Vous voulez que je vous montre comment je peux jouer cette scène ? Une petite démo ?
– On va peut-être fermer la porte, alors !
– Il faut d’abord que je me change ! reprend Parma, j’ai apporté une robe super sexy, je peux la passer ?
– Je vous en prie !

Parma Schuller prend dans le grand sac qu’elle a apporté une robe en tissu rouge et la pose sur le dossier du fauteuil. Elle retire son petit caraco et son pantalon.

– Faut que j’enlève mon soutien-gorge pour pouvoir passer cette robe.
– Faites comme chez vous !

Elle se tourne néanmoins pendant l’opération et ne réapparaît de face devant Oscar qu’une fois revêtue de la robe. C’est effectivement du décolleté plongeant à fines bretelles.

– Elle vous plaît, ma robe ?
– On va voir ! Continuez !
– OK, alors on va dire que vous êtes un salaud de patron qui a licencié un type, et moi je suis sa copine et je vais essayer de négocier sa réintégration.
– Amusant !

Elle s’approche du bureau, se penche :

– Bonjour monsieur ! J’ai demandé à vous rencontrer pour une démarche un peu particulière.
– Je vous écoute, je n’ai pas beaucoup de temps, répond Oscar entrant dans son jeu.
– Mais ce temps, on pourrait le trouver, non ? Il n’y a pas que le travail dans la vie, et un peu de détente ça fait tellement du bien.
– Je vous en prie, Mademoiselle, venez-en au fait
– Je suis assez peu farouche quand l’homme qui est en face de moi me paraît sympathique.
– Mais…
– Parce que vous êtes sympathique, finalement, vous prenez parfois des décisions brutales, vous essayez de jouer les gros durs parce que vous êtes le patron, mais en fait vous êtes un brave homme, vous avez le cœur sur la main, par contre les yeux vous ne les avez pas dans votre poche en ce moment.
– Mais…
– Ne vous offusquez pas, cela ne me dérange pas, j’aime qu’on me regarde. Vous aimeriez en voir un peu plus ?
– Mademoiselle !
– Ne protestez pas, vous en mourez d’envie !

Et elle fait glisser les bretelles de sa robe, qui du coup dégringole, laissant apparaître deux magnifiques globes.

– Tu peux toucher si tu veux, mais pas trop longtemps ! C’est pas Noël aujourd’hui !
– Je touche pour de vrai ou je fais semblant ? demande Oscar, fort hypocritement car il était sûr de la réponse.
– Touchez ! Monsieur, je vous les offre !
– C’est trop gentil !

Il ne s’en prive donc pas. Pourtant Oscar, il en a vu des nanas y compris des canons, il en a vu des nichons y compris de compétition, mais sans doute est-ce l’insolite de la situation, le voilà qui bande comme un collégien.

– Je vais venir près de vous, ce sera plus pratique ! Dit-elle en contournant le bureau.

La main prend pour cible la braguette

– Oh mais je sens comme quelque chose de dur !
– Mais non, c’est une idée !
– Chic alors, j’adore les belles idées ! Voyons si cette idée saura me plaire.

Et bientôt la braguette est ouverte, puis la bite sortie de sa cachette. Parma la branlotte du bout ses jolis doigts manucurés en rouge tomate.

– Que faites-vous ?
– J’ai trouvé votre idée, je la développe !
– Bonne idée !

Et la voilà qui sans crier gare, se met à sucer ce membre devenu aussi raide qu’un rail de chemin de fer. C’est assez sauvage, c’est plus de l’engouffrement que de la fellation, mais c’est volontaire.

– C’est bien la première fois que je suce une idée ! Dit-elle en se relevant. Si vous pouviez vous lever ?
– Mais pourquoi donc ?
– Votre pantalon me gêne, je ne vois pas vos couilles. J’aime beaucoup voir les couilles !
– Alors je vais me lever.

Il se lève et retire pantalon et caleçon.

– Oh, mais que voilà un bien joli cul. Dit-elle en lui enfonçant subrepticement un doigt préalablement humecté dans le fondement.
– Surtout ne vous gênez pas ! Faites comme chez vous !
– Ça te plaît, hein mon salaud, d’avoir un doigt dans le cul !
– Quelle familiarité !
– Evidemment, ça ne vaut pas les bites ! Tu aimes ça prendre des bites dans ton cul ?
– Je crois deviner que vous êtes bien renseignée.
– Je vous ai vu faire des choses très coquines à une réception à laquelle vous m’aviez invité.
– Moi, je vous ai invité ?
– J’étais avec Michael Dereine à l’époque.

« Ben oui, bien sûr ! »

– Oui, je me souviens maintenant, vous m’aviez l’air en pleine forme ?
– N’est-ce pas !
– J’ose espérer que les fantaisies auxquelles je me suis livré ce soir-là ne vous ont pas choqué.
– J’étais un peu loin, mais il n’y a pas grand-chose qui me choque ! Euh, vous voulez que je continue avec le doigt, sinon j’ai un petit gode sur moi !
– Vous vous baladez toujours avec un gode dans votre sac à main ?
– Oui, depuis toute petite !

La réplique provoqua l’hilarité d’Oscar.

– Faites voir !
– Voilà, dit-elle en sortant le petit étui en plastique dont elle ouvrit la fermeture éclair, c’est en deux parties expliqua-t-elle en le dévissant : ça c’est un vibro avec des piles, c’est fait pour vibrer.
– Je m’en doutais un peu…
– Et on le glisse dans ce petit joujou en latex, c’est comme une bite, mais c’est creux.
– Formidable ! Fit mine de s’étonner Oscar, qui bien sûr connaissait déjà ce genre de modèle.
– N’est-ce pas ? On dirait une vraie bite.
– Humm, regarde comme je mets le bout de ma langue sur le gland… Hum, ça me fait mouiller, tu voudrais toi aussi y mettre ta langue ?
– Parce que, ça t’excite de regarder un mec sucer une bite ?
– Absolument !
– Je le ferais jamais aussi bien que toi !
– On m’avait pourtant assuré que les hommes suçaient mieux les bites que les femmes.
– Je me demande bien qui se livre à ce genre d’études farfelues ? Bon alors voyons voir… C’est vrai qu’il est bien foutu ce gode !

Et par jeu, il se met à son tour à lécher le gland de latex en frétillant de la langue.

– C’est ça que tu voulais me regarder faire ?
– Oui, ça m’excite ! Mais ça m’exciterais encore plus si c’était une vraie bite.
– Désolé, je n’en ai pas sous la main.
– Une vraie bite qui te défoncerait bien le cul.
– Je me demande ce que les femmes trouvent à ce genre de spectacle.
– Les hommes aiment bien regarder les femmes ensembles, je ne vois pas pourquoi les femmes n’aimeraient pas regarder des mecs se faire des trucs entre eux. Bon alors ce gode, cher ami, je vous le mets ou je vous le mets pas !
– Mettez-le, ma chère, mettez-le ! Mon trou du cul en frétille d’envie.
– Ah ? vous avez le trou du cul qui frétille, vous ?

Oscar se retourna, Parma déposa une noix de gel devant le petit orifice, l’étala en prenant son temps, puis elle s’apprêta à faire pénétrer le gode.

– Ah ! Une seconde, j’ai oublié de mettre les piles.
– On s’en passera !
– Non, non ! Soyons perfectionnistes !

Parma se rendit compte alors qu’elle n’avait pas acheté les bonnes piles.

– Non mais c’est dingue, ça, non seulement ils nous vendent des godes à piles sans les piles mais quand j’achète des piles, c’est pas les bonnes piles !
– Je compatis.
– Vous n’auriez pas des piles, ici !
– Non mais introduisez-moi ce machin et si ça vous amuse je vous ferais le bruit du vibro avec ma bouche.
– Vous êtes rigolo, vous au moins ! Bon tourne-toi Oscar, je vais te le mettre dans le cul mon machin.
– Si tu mettais une capote…
– Et pourquoi donc ? Il n’est pas malade, mon gode !
– Non, mais d’une part, ça va le lubrifier, et ensuite après usage il sera prêt à resservir sans avoir besoin de le nettoyer et de le désinfecter.
– On sent l’homme d’expérience !
– N’est-ce pas !

Parma se recula afin de recouvrir le gode d’une capote. Oscar attendait légèrement penchée, ses mains écartant ses fesses.

– C’est amusant un homme qui offre son cul comme ça !
– Si vous veniez me le mettre au lieu de disserter !

Le gode entra facilement et elle le fit aller et venir. Oscar ne tarda pas à miauler de plaisir.

– C’est très bon ça ! Oumpf !
– Ça te plaît, Hein, mon gros cochon ! commenta-t-elle en faisant aller et venir le gode dans l’étroit conduit.
– Je ne suis pas gros !
– Non, mais t’es un cochon !
– Mais j’assume !
– Alors c’est bien ! Je continue ?
– Oui, continue !
– J’aimerais te voir te faire enculer par une vraie bite !
– Tu m’as déjà vu…
– Ça ne compte pas, tu étais trop loin, non moi je veux te voir de près.
– On organisera un petit truc un de ces jours si tu veux !
– Bien sûr que je le veux, c’est moi qui dirigerais les opérations, je ferais venir deux mecs, tu commenceras par les sucer, et quand ils seront bien raides, celui qui a la plus grosse bite te la foutra dans le cul, pendant que tu continueras à sucer l’autre.
– Super ! On s’y croirait !
– Après on fera une pause, et puis pour me punir d’avoir organisé de telles cochonneries, vous pourrez me faire tout ce que vous voulez, m’attacher, me fouetter, me prendre par tous les trous…
– Te pisser dessus…
– Quand on est puni, on ne choisit pas ses punitions !
– Alors d’accord, vous me pisserez dessus.

Parma continua jusqu’à en attraper une crampe à la main. Qu’à cela ne tienne, elle en changea. Oscar lui, ne semblait pas près de se lasser de ce traitement et gémissait de plaisir. Elle décida au bout d’un moment de stopper l’affaire.

– Tu ne vas pas me laisser comme ça ? Protesta mollement Oscar.
– Bien sûr que non, je suppose que tu veux jouir ?
– Excellente supposition.
– Je suis à ta disposition !
– Je ne pense pas avoir vu tes fesses !
– Elles n’ont rien d’exceptionnelles. Tu connais le proverbe ? Répondit-elle en se retournant.
– Le proverbe, quel proverbe ?
– « Jolis seins, cul moyen »
– Les proverbes mentent souvent ! Penche toi un petit peu, écarte un peu tes fesses… C’est très joli tout ça !
– Maman, j’ai peur, ce vilain monsieur va vouloir m’enculer ! Plaisanta-t-elle.
– Passe-moi donc une capote !

Et quelques instants plus tard, Oscar sodomisait la jolie brune qui se mit rapidement à brailler de plaisir, ce qui décupla l’excitation d’Oscar qui accéléra jusqu’à en jouir violemment. Il dût lui plaquer la main sur la bouche pour l’empêcher de prévenir tout l’étage de ce qui se passait dans ce bureau.

– Et bien, on peut dire que vous avez un sacré tempérament, vous ! Commenta-t-il en rassemblant ses vêtements.
– Hé !
– Je suppose que vous êtes tout de même consciente du fait que des filles qui baisent pour être engagées, il y en a des tonnes !
– Oui, mais elles ne viennent pas toutes avec un scénario !
– Ah, oui, le scénario ! Mais c’est un scénario de film porno, ça ! Je ne suis pas producteur de films pornos !
– Pas forcément, on peut rester au niveau de la suggestion.
– Ce n’est pas ce que vous m’avez montré.
– On peut rejouer la scène en soft !
– Non merci ! Pourquoi vous ne vous lancez pas dans le X ?
– C’est la notoriété que je recherche !
– Ah ! Mais voyez-vous le problème c’est que je ne vois pas bien ce que je pourrais vous proposer !
– Tant pis, je m’en remettrais.
– Je vous dois combien pour cette petite séance ?
– Rien, je ne suis pas une pute !
– Nous le sommes tous plus ou moins, surtout dans ce milieu, l’important c’est d’essayer de ne faire du tort ou du mal à personne.
– Dans ce cas c’est 50 euros.

Il lui tendit le billet, elle se leva et s’apprêta à partir. C’est à ce moment-là qu’une étrange idée germa dans le cerveau d’Oscar.

– Votre scénario, vous le feriez pour de vrai ? Je veux dire dans la vraie vie ?
– Peut-être. Pourquoi ?
– Et si je vous mettais au défi ? Vous seriez rétribuée bien entendu.
– C’est pas ça qui m’apportera la notoriété !
– Non, mais si vous réussissez, je m’engage à vous prendre dans mon prochain film. Ce serait un petit rôle, mais je m’arrangerais pour qu’on vous voie un quart d’heure.
– Un troisième rôle donc !
– Oui !
– J’en ai déjà refusé quelques-uns… Pourquoi pas un second rôle ?
– Vous êtes chiante, ma proposition me semble généreuse, ne me demandez pas la lune !
– Bon, alors c’est d’accord. Faut bien commencer par quelque chose.
– Donc voilà ce qu’il faudrait faire…

Au même moment au domicile de Michael Dereine.

– Bordel, mais tu t’es vu ? S’exclame Maria Baule.
– Ben quoi ?
– Tu veux que je t’aide ou pas ?
– J’ai plus d’argent !
– Va me chercher un sac en plastique, un grand !
– Pourquoi faire ?
– Tu le verras bien !
– Y’en a un là-bas !

Maria fit alors le tour de l’appartement, commença par le frigo qu’elle trouva désespérément vide, puis visita le bar, les placards, la cave à vin. Elle entassa dans le sac toutes les bouteilles pleines ou entamées qui lui tombaient sous la main. Le champagne, la bière, le pinard…

– Mais qu’est-ce que tu fous ?
– Je fais la collecte du verre !
– T’es pas bien !

Son tour fini, elle s’approcha de l’évier dans lequel elle vida tout ce qui était entamée.

– Voilà, les pleines, je les emporte.
– T’as pas le droit !
– Maintenant écoute-moi bien, je vais revenir demain à 10 heures. Je veux que tu sois lavé, rasé, habillé correctement. Si c’est le cas, je te sors de ta merde, sinon, je te laisse tomber.
– Laisse-moi au moins une bouteille.
– C’est ta dernière chance, Michael, ta toute dernière chance, si tu la laisses échapper t’es foutu ! Définitivement foutu.
– Je suis pas foutu !
– Demain 10 heures ! Répéta-t-elle en claquant la porte.

Dereine tituba jusqu’à sa chambre et s’affala sur le lit où il s’endormit comme une masse.

Un quart d’heure plus tard Maria revenait avec un kilo de pommes et un paquet de biscottes. Mais Dereine ne répondit pas malgré son insistance. Dépitée, elle griffonna un petit mot qu’elle laissa avec ses achats sur le pas de la porte.

« Pourvu qu’il n’ait pas fait une connerie ! » Ne put-elle s’empêcher de penser.

A suivre

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5 réponses à Martinov 16 – Professeur Martinov et le Fidélitas -17 – Jeu de rôle par Maud-Anne Amaro

  1. Claire dit :

    Décontracté, sympatoche et excitant
    Que demande le peuple ?

  2. Baruchel dit :

    Et en plus c’est plein d’humour ! Vive le porno rigolo !

  3. Henry dit :

    j’ai bien rigolé avec le sketch de la sex shop, ça sent le véu ! Faut dire que je suis bon public

  4. dorty dit :

    des doigts et des godes, c’est la fête au cul !

  5. Muller dit :

    très excitant et puis il y a l’illustration ! Vous avez vu l’illustration ?

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