L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 17 – Artémise débarque par Nicolas Solovionni

L’odyssée de Zarouny (Vargala 3)
17 – Artémise débarque par Nicolas Solovionni

La résidence de la sainte

La situation s’était quelque peu dégradée dans la résidence. Les deux cuisiniers refusant d’effectuer d’autres tâches que celles impliquant leurs fourneaux et casseroles, s’en allèrent voir ailleurs.

– Que des bons à rien, sur cette planète !

Régulièrement Fédora le tançait !

– Il faudrait peut-être que tu te refasses des demandes d’embauche, ça devient crade ici !
– Quand les nouvelles filles arriveront, elles s’occuperont de tout ça.
– T’as des nouvelles !
– Non, ça prend du retard, cette affaire.
– C’est ton contact à l’astroport qui n’a pas fait son boulot.
– C’est pourtant son intérêt.
– Hum !

En fait, elle s’en moquait un peu et commençait à songer à son départ, Les rapports entre elle et Pacheco devenaient complexes. Elle avait été missionnée auprès de lui afin de lui soutirer des informations qu’il n’avait pu publier dans son livre de souvenirs, lesdites informations étant protégées par le secret militaire.

Pacheco avait en effet participé à une importante campagne de recherches visant à retrouver des vestiges de civilisations ayant précédées l’homme dans le cosmos. Son livre qui pourtant ne révélait rien mettait le doigt sur l’attitude on ne peut plus ambiguë des enquêteurs. Il s’en était suivi un procès pour diffamation envers l’armée, ce qui valut à Pacheco quelques mois de prison.

La comtesse Fédora avait d’abord tenté de le sonder n’hésitant pas à jouer les amoureuses. Le problème c’est que Pacheco ne savait rien, sinon le fait que l’armée cachait des choses, ce qui ne constitue pas en soi une information. Il se rendit compte alors qu’il fallait donner un « os à ronger » à la comtesse sinon, elle l’abandonnerait. Alors il se mit à lui inventer des histoires volontairement imprécises. Piètre affabulateur, il ne trompa pas longtemps Fédora qui s’était désormais fixé un mois de délai avant de quitter les lieux…

Constantin avait dû se déguiser en femme afin de donner le change lors de l’entretien entre la comtesse et Zarouny (voir l’épisode précédent). Certes ce n’étaient que des habits de prêtresse et donc peu propices à révéler une quelconque féminité, mais cela l’avait amusé, de vieux fantasmes avaient resurgi et il avait pris l’habitude de se maquiller et de d’habiller en femme, avec tout ce qu’avaient laissé ces dames, ce n’était pas un gros problème, certes certains vêtements étaient trop petits, mais Constantin s’était improvisé retoucheuse. Le souci c’était les chaussures, il y en avait certes, des paires à revendre, mais aucune en 44. Alors Constantin allait pieds nus.

– Tu peux pas t’habiller normalement, non ! Bougonna Pacheco. Et c’est quoi cette perruque ?
– Pourquoi, je ne suis pas mignon comme ça ?
– T’es pas mignon, t’es pervers.
– Et alors ?
– Ben alors : ça me gêne !
– Quand vous m’avez enculé, ça ne vous a pas trop gêné.
– Pourquoi tu en voudrais encore ?
– Moi, je veux bien !
– Encule-le, tu en meurs d’envie ! Intervint Fédora, et lui aussi !
– C’est pas parce que je l’ai fait une fois que je vais le refaire.
– Arrête de te tourmenter, tu as envie de le faire, tu le fais, il n’y a personne pour nous juger, on fait ce qu’on veut. Moi je vais vous regarder, ça va m’exciter et ensuite je vous rejoindrais peut-être.

Mais Pacheco ne se décidant pas, Constantin décida de le provoquer, il retira sa jupette et sa culotte et exhiba ses fesses devant le vieux briscard.

– Hé, franchement, il n’est pas joli mon petit cul ?!
– C’est un cul de pédé !
– C’est possible, mais n’empêche que ça t’excite ! Intervint Fédora en caressant la braguette de Pacheco.
– C’est purement mécanique !
– Et alors, c’est passionnant la mécanique, non ?
– Mais vous allez me foutre la paix tous les deux, bande d’obsédés sexuels. Et toi laisse mon pantalon tranquille.

Mais ils étaient maintenant deux en train de lui baisser le pantalon. Pacheco vieux militaire super entrainé et montagne de muscles aurait pu facilement se débarrasser de ses deux assaillants, mais le voulait-il vraiment ?

Il se retrouva rapidement le cul sur le canapé et la quéquette à l’air, presque bandée. Fédora la porta immédiatement à sa bouche, et demanda à Constantin de la rejoindre.

Pacheco se faisait donc sucer en même temps par un homme et par une femme. Si on lui avait dit ça un jour…

Saisi d’une idée folle, et tandis que Fédora continue sa fellation, Constantin se redresse de telle façon que sa bite bandée ne soit qu’à quelques centimètres du visage de Pacheco.

Ce dernier ne comprend pas bien mais a du mal à dissimuler son trouble.

– Suce là !
– Ça ne va pas, non ?
– Juste pour essayer, comme ça tu ne mourras pas idiot !
– Non !
– Essaie, si ça ne te plait pas, tu laisseras tomber !
– Foutez-moi la paix !

Du coup Fédora arrête de sucer !

– Tu n’aimes plus mes pipes ? Demande-t-elle
– Si, mais c’est quoi ce cirque, pourquoi il faudrait que je le suce ?
– Parce que tu es un garçon intelligent et que tu ne refuses jamais une expérience qui peut être enrichissante. S’amuse Fédora.
– Pardon ?
– Et un gode, tu as déjà sucé un gode ?
– Ben non !
– Tu te rends compte, à ton âge ! Toute une éducation à reprendre !

Pacheco ne sait comment se dépetrer de cette situation, il finit par se lever se son canapé.

– Vous m’énervez, je vais aller me finir tout seul.
– Mais non mon gros béta, je vais te finir, rassieds-toi !

Il le fait tandis que Constantin s’éloigne de quelques mètres en bougonnant :

– Pff, il ne sait pas ce qui est bon !

Fédora a repris la bite en bouche, la taquine quelques instants de la langue, puis l’abandonne pour venir bécoter les lèvres du vieux bourlingueur.

– Ça m’aurait amusé que tu essaie de le sucer, tu ne veux pas essayer de le faire pour me faire plaisir, juste dix secondes.
– Mais ça va t’apporter quoi ?
– Je sais pas, l’idée m’excite ! Tu ne vas te dégonfler quand même ! T’as peur de quoi ?
– Bon, alors juste dix secondes, hein ? Viens là, le pédé, je vais gouter à ta bite !

Pacheco prend la bite de Constantin dans sa bouche, du coup, elle se met à raidir. Les dix secondes annoncées deviennent vite plusieurs minutes aux termes desquelles, il aborde un sourire ravi !

– Hé toi, Fédora, au lieu de me regarder faire des cochonneries, continue donc à me sucer !
– C’était comment ?
– Tu as vu je me suis pas dégonflé, je lui ai sucé sa bite !
– Mais tu ne m’as pas répondu, c’était comment !
– Bof !
– Tu n’as pas eu le temps de te rendre compte, il faudrait peut-être que tu recommences !
– Une autre fois…
– Non, on va le sucer tous les deux, tu vas voir, ça va être pervers, mais pervers, je ne te dis pas !

Fédora attrape la bite de Constantin et la suçote quelques instants avant de la tendre à Pacheco.

– A toi !
– Mais non !
– Allez, on s’amuse !
– T’as pas d’autres jeux ?
– Si, mais après.
– Après je t’encule !
– Si tu veux ! Mais suce !

De nouveau, Pacheco engouffre la bite de Constantin dans sa bouche.

– Tu sais, lui confie Fédora, il y a certains mecs qui resteront incapables de franchir ce pas, à la limite ça les révulse. Toi, si tu l’as fait c’est qu’inconsciemment tu désirais le faire.
– C’est pas fini, la psychanalyse à deux balles ?
– Tais toi et suce !

La situation n’en finissait pas d’exciter Fédora qui se demandait quelle perversité elle allait bien pouvoir encore inventer.

– Alors, il te suce comment ? Demanda-t-elle à Constantin.
– Il se débrouille !
– Bon ça va, je ne suis pas une attraction ! S’énerva Pacheco en mettant un terme à sa turlutte.
– N’empêche que tu bandes !
– Ça ne veut rien dire, c’est purement mécanique. Et d’ailleurs vous m’énervez tous les deux avec vos cochonneries, je vous laisse vous amuser tous les deux, moi je vais aller pisser.
– Pisse-nous dessus ! Suggéra Fédora.

La proposition interpella Pacheco, sans être un adepte de ce genre de choses, il l’avait plusieurs fois pratiqué avec les filles de son harem, et l’idée ne lui déplut pas.

– Faut pas me le dire deux fois, je suis capable de le faire ! Répondit-il
– On va s’allonger l’un à côté de l’autre, et toi tu n’as plus qu’à faire l’arroseur.
– Vous le voulez vraiment, alors ?

Constantin et la comtesse Fédora s’étaient déjà mis en position, ce qui en soit constituait une excellente réponse à la question.

– Vous en faites un beau couple de vicelards, tous les deux ! Je vise où ? Sur le ventre ?
– Le BAS ventre ! Rectifia la comtesse.

Il y a parfois dans ces jeux des moments de blocage, nécessitant une bonne concentration pour s’en sortir. Mais les vannes de Pacheco s’ouvrirent sans problème et bientôt un jet doré puisant vint inonder la chatte de Fédora et le zizi de Constantin.

– C’est la première fois que je pisse sur une bite, j’aurais tout fait dans ma vie ! Ça te plait, hein pédé ?
– Se faire traiter de pédé par un suceur de bites, c’est amusant.
– Moi j’ai fait ça par curiosité, toi tu le fais par vice !
– Dans ma bouche ! S’écria la comtesse interrompant le dialogue philosophique des deux mâles.
– Quelle salope ! Commentât-il en visant là où il le fallait.
– Et moi, je peux en avoir un peu ! Implora Constantin !
– Je m’en voudrais de faire des jaloux.

La source finit par se tarir, Constantin et la comtesse se relevèrent.

– Elle est bonne ta pisse, tu as bu quelque chose de spécial !
– Du thé au jasmin ! Répondit Pacheco.
– Oh, Monsieur est un fin gourmet ! Tu veux gouter la mienne ?
– La tienne de quoi !
– Ben ma pisse !
– Euh, les expériences, c’est fini pour aujourd’hui ! Madame la comtesse, vous m’aviez promis votre cul, il est temps de tenir votre promesse.
– Mais il est à vous mon cher !
– Ben et moi, alors ? Protesta Constantin !
– Toi tu regardes et tu te tais.

Fédora se positionna en levrette, attendant l’assaut.

La vue du cul de la comtesse, trempé d’urine et de mouille, dévoilant tous ses trésors béants, rendit fou Pacheco qui entra dans ses fesses tel un hussard montant à l’assaut.

Tandis que Pacheco pistonnait la belle, Constantin par pure espièglerie passa derrière lui et s’amusa à lui peloter les fesses.

– Mais veux-tu me foutre le camp, toi ! Tu vas me déconcentrer !
– Mauvais joueur !

Le sang commençait à monter à la tête des deux amants, Fédora miaulait et Pacheco hennissait.

– On se croirait à la ferme ! Ironisa Constantin, revenu dans son coin.

Puis tout monta d’intensité, les cris, la vitesse et bien sûr le plaisir. Fédora ne miaulait plus, elle hululait, quant au grognement que Pacheco poussa en jouissant, il eut sans doute fallu un spécialiste des animaux disparus pour savoir auquel d’entre eux ce cri appartenait.

Les deux amants restèrent un moment avachis, puis Pacheco voulant montrer qu’il était parfois capable de tendresse vint embrasser la comtesse à pleine bouche et celle-ci ne se déroba pas.

– Faut que je me rince la bite ! Annonça-t-il ensuite dans un bel accès de romantisme.
– Inutile, Constantin va te la nettoyer !

L’intéressé ne répondit rien mais paraissait fasciné par cette bite désormais demi-molle, maculée de sperme et de traces brunâtres. Il s’avança tel un zombie, pris le sexe en bouche et le nettoya comme s’il avait fait ça toute sa vie.

– T’es vraiment un cochon ! Commenta Fédora.
– Non une cochonne ! Rectifia le jeune homme.
– N’empêche !
– N’empêche quoi ? Quand on est bien excité, on fait des trucs qu’on ne ferait pas si on n’était pas excité !

Il laissa ses deux complices de jeu assimiler cette réflexion « philosophique ».

– Parce que tu ne l’as jamais fait, toi peut-être ? Reprit-il comme pour se défendre.
– Fait quoi ? Sucer une bite qui sort d’un trou du cul ? Bien sûr que je l’ai fait… et je trouve même que ça un petit goût très subtil.
– Vous êtes dégueulasses ! Intervint Pacheco.
– Mais non, les tabous c’est fait pour être brisé ! Tiens Constantin, moi aussi j’ai envie de pisser ! Tu veux me boire ?

Le jeune homme acquiesça d’un signe de tête et se coucha sur le sol.

– Ouvre grand la bouche
– Ché fait !

Constantin avala une première rasade mais ne put maintenir le rythme, il se dégagea. L’urine lui dégoulina sur le visage et arrosa le sol.

– Tu vas trop vite !
– Je fais ce que je peux !

Il rouvrit la bouche et s’efforça de boire ce qu’il pût. Mais quand la source fût tarie, Fédora resta en position. Constantin comprit que la comtesse souhaitait qu’il la nettoie, il s’y employa, allant laper les gouttes de pipi restées sur les poils et sur les chairs de sa chatte. Evidemment alors qu’il ne restait rien à nettoyer, l’homme continua, on n’abandonne pas un si beau terrain de jeu surtout quand un joli petit clito vous sollicite. Sa langue virevolta autour du petit bourgeon, et rapidement Fédora prit son deuxième orgasme.

Elle souffla un peu pour récupérer mais ne changea pas de position. Constantin fit le geste de se dégager afin de se relever.

– Reste là ! Lui dit la comtesse.
– Mais tu fais quoi ?
– Je pousse !
– Ça va pas, non !
– C’est très incorrect de refuser un cadeau !
– T’es malade !
– Tu fermes la bouche ou tu l’ouvres, c’est comme tu veux !
– Tu bluffes !
– On prend le pari ?

Attention petit passage scato :

Ne voulant pas le brusquer de trop pour une première fois, elle se recula de quelques centimètres, puis jugeant que la prestation serait mieux vue de l’autre côté, elle se retourna puis poussa.

Constantin avait maintenant une vue imprenable sur le magnifique cul de la comtesse, d’où un petit étron tentait se de frayer chemin. Partagé entre fascination et répulsion, il ne réagit pas. L’étron s’agrandit et finit par se détacher de l’orifice d’où il sortait et lui atterri en haut de la poitrine.

Fédora se recula ensuite de quelques centimètres, son trou béant à portée de langue du jeune homme.

– Je n’ai rien pour m’essuyer ! Commentât-elle.

Alors sans un mot, Constantin lui servit de papier à cul en la léchant. Il en trouva le goût intéressant.

– T’as fini ?
– Je crois, oui !
– Ça t’a plus !
– Ma foi ! Répondit-il en montrant sa bite magnifiquement bandée.
– Whaou ! La forme !
– Et maintenant, je jouis comment ? Je me paluche ? Demanda Constantin.
– Oh, tu ne vas pas faire ton gros jaloux, mon biquet, mais si tu veux profiter de mon cul, il est ouvert, aujourd’hui la maison est généreuse.

Elle n’aurait pas dû employer ce mot, se rappelant soudain qu’elle avait décidé que les prestations avec Pacheco se feraient contre monnaie sonnante et trébuchante.

« Bof, pas bien grave on parlera d’argent une autre fois ! »

La comtesse se remit en position et Constantin qui fit subir à Fédora sa seconde sodomie de la journée

Petit rituel d’après baise : On se douche, on boit un coup en prenant son temps. Fédora finit par s’éloigner.

Pacheco interpella alors Constantin :

– Ça te dirait de dormir avec moi cette nuit ? Lui demanda-t-il

Oups !

– Tu voudrais faire quoi ? Demande Constantin faussement candide.
– Je ne sais pas ! On pourrait s’amuser, se caresser, se tripoter.
– Se sucer ?
– Oui, aussi, si tu veux !
– Quel programme !
– Alors ça te dit ?
– Et je peux savoir pourquoi cette idée subite ?
– Disons que tu me plais bien !
– Bon, je veux bien, mais j’espère que tu ne ronfles pas !
– Non, mais je dors sans pyjama !

Artémise sur Simac3

Quelques jours plus tard…

Le vaisseau de Petra Van Yaguen ayant atterri, Artémise demanda qu’on la conduise ainsi que sa suivante, en barge jusqu’à la concession qu’y possédait Novassa. Uguett et Fanny quasiment embauchées à son service étant évidemment du voyage.

Le haut-parleur de la résidence se mit à hurler :

– Ici, Artémise Tangerbaum ministre plénipotentiaire de Novassa en mission exceptionnelle, demandons autorisation d’atterrir.

Pacheco fulmine :

– C’est quoi ce délire ?
– Je vais gérer ! Lui répond Fédora.

Elle active le micro :

– La sainte n’est pas visible en ce moment, elle est partie méditer dans la campagne.
– Peu importe, on atterrit ! D’accord ? répond Artémise
– Je vous répété que la sainte n’est pas visible en ce moment… Il serait préférable que vous reveniez plus tard !
– Je viens ici en mission de longue durée, que la sainte ne soit pas présente en ce moment n’a strictement aucune importance.
– Une mission ? Quelle mission ?
– Je crois que vous n’avez pas compris qui je suis, on se pose, venez nous escorter et rassemblez tout le monde pour nous accueillir.
– Allô ! Allô ! Elle a raccroché cette conne ! Se désole la comtesse.

Pacheco est livide !

– Une mission de longue durée ! Il manquait plus que ça !
– Vas te planquer au sous-sol avec Constantin, je vais me débrouiller, je me déguise en « bonne sœur » et je vais aller voir, si ce n’est pas l’avant-garde d’un bataillon entier, ça va rester gérable. Lui dit alors Fédora.
– Je vais salir mes fringues ! Protesta Constantin qui avait persisté dans son habitude de s’habiller en femme.
– On s’en fout, descendez !

Le sous-sol était aménagé sommairement, un canapé, des fauteuils, une grande table mais le ménage n’y était pour ainsi dire jamais fait.

La barge se posa, les quatre occupantes patientèrent un moment, puis descendirent quand ils virent arriver la comtesse Fédora.

Artémise prévint alors Uguett qu’elle pouvait faire repartir la barge vide en automatique.

– Euh, bonjour ! Commença Fédora.
– Vous avez une curieuse façon de saluer votre supérieure hiérarchique ! Vous n’avez décidément pas compris qui j’étais !
– Je ne vois pas pourquoi je vous saluerais de façon particulière. Je pense que nous nageons en plein quiproquo, on va donc en parler pour essayer d’y voir un peu plus clair. Si vous voulez bien me suivre, on ne va pas rester là, il y a du vent.

Artémise se retint de dire quelque chose et suivit Fédora, Asseb à ses côtés, Uguett et Fanny derrière.

Elles entrèrent dans la résidence et furent invitées à s’installer dans le grand salon.

– Curieux protocole ! Bougonna Artémise.
– Il n’a pas de protocole, il faudra vous y faire.
– Je croyais vous avoir demandé de réunir tout le monde.
– C’est possible, mais vous n’avez pas d’ordres à me donner.
– Ce domaine appartient à la communauté de Novassa, j’en suis ici la représentante légale, je suis donc ici chez moi !
– J’avais plus ou moins compris !
– Je vous demande en conséquence de reconnaître mon autorité.
– Et en admettant que je le fasse, vous allez me demandez quoi ensuite ?
– De mettre le domaine à ma disposition en donnant des instructions afin que je sois logée conformément à mon rang…
– Ça devrait pouvoir se faire, mais nous verrons ça plus tard.
– Et de réunir tous les résidents afin de les informer de notre présence. Y compris la sainte que je vous demande de bien vouloir rappeler.
– Et bien apprêtez-vous à tomber de haut, callez-vous bien dans les fauteuils, je vais vous raconter la véritable histoire de cette concession.

Interlude : la concession de Novassa sur Simac3

Quand Artémise 1ère abdiqua de son poste, elle partit avec les honneurs, organisant sa propre déification et adoptant le titre de Sainte-Artémise

Elle avait débarqué avec une bonne partie des caisses de l’état, ce qui lui permit de s’acheter une île de dimension plutôt conséquente sur Simac3. Mais pas encore complètement folle, l’acte de propriété fut rédigé au nom du gouvernement de Novassa, quant aux frais de fonctionnement, ils seraient prélevés sur le budget de la même planète ! Un joli coup !

La planète n’avait pas encore été aménagée en paradis pour ermites milliardaires, mais ce n’était pas si mal que ça et c’était loin d’être gratuit.

Elle fit réaménager une sorte de résidence aux allures de palais antique qu’un richissime propriétaire n’avait pas eu le temps de faire terminer…

Et quand sa « successeuse » proclama l’indépendance de la planète Novassa, il fut convenu implicitement que ses propriétés extraplanétaires le seraient aussi, l’île en question étant quasiment la seule de son hémisphère, il fut donc convenu que toute la partie méridionale de Simac3 échapperait à la juridiction terrienne, avec comme seule contrepartie une contribution financière aux frais de fonctionnement de l’astrodrome. Décision qui arrangeait tout le monde.

Cependant, il apparut assez vite à Artémise 1ère et à ses douze suivantes que si celles-ci voulaient couler des jours paisibles et oisifs, il leur faudrait s’entourer d’une cohorte de corps de métier, acheteur pour la nourriture, cuisinier, bricoleurs en tout genre pour la maintenance domestique, personnel de ménage et de jardin pour n’en citer que quelques-uns.

Des annonces furent lancées, mais il fut impossible de réunir un personnel exclusivement féminin. Qu’à cela ne tienne, on embaucha des hommes, ceux-ci ayant instruction express de ne pas se montrer les jours où la sainte recevrait en audience des personnalités extérieures. Puis les choses se dégradèrent bien vite,

Tant qu’Artémise resta en bonne santé, les choses se passèrent bien. A sa mort, l’une de ses douze suivantes hérita du titre, pour les visiteurs c’était donc la réincarnation de la sainte, mais celle-ci ne faisait pas l’unanimité. On ne sait pas grand-chose de cette période, sauf que les rivalités tournèrent en bagarres, et que des douze suivantes d’origine, il en resta très peu. La fille qui parvint aux commandes était tombée amoureuse de l’une de ses domestiques. La soubrette en question profita de la situation, on ne sait pas trop comment elle fit pour éliminer ce qui restait des prêtresses, mais elle le fit, elle devint donc la patronne des lieux, et quand une délégation venait demander audience, c’est elle qui jouait le rôle de la réincarnation de la sainte ! Il semble ensuite qu’elle ait mal géré sa nouvelle situation, elle voulut en faire profiter des amis, les fit venir, et finalement le domaine tomba aux mains d’un gangster notoire, qui rêvait d’une retraite dorée dans un harem, il fit donc venir des filles spécialement pour la chose… Suite à un accord avec les autorités portuaires, quand un vaisseau de luxe faisait escale sur la planète, le harem se transformait en bordel. Ensuite vint Govial qui aidé par Pacheco trahit sans aucune vergogne la personne qui lui avait refilé le tuyau, avant de se faire à son tour neutraliser par Pacheco !

Pacheco rentabilisa le lieu, l’effectif des filles passa de huit à douze, mais en contrepartie il se débarrassa d’une partie du personnel de service, partant du principe que toute une série de tâches pouvaient être exécutées par les filles elles-mêmes, en revanche il s’octroya les services de quelques gardes à la musculature impressionnante mais au Q.I. limité.

Fin de l’interlude

– Je suis venue ici pour réaliser une interview de Pacheco (je passe), le hasard a voulu que je reconnaisse ici une fille avec laquelle j’avais voyagé (je passe encore). Du coup il s’est méfié de moi et m’a exilé avec mon secrétaire. Et puis il y a peu de temps, les filles se sont toutes évadées, Pacheco a licencié ses gardes et il a été me récupérer. Il avait besoin de moi pour réorganiser son affaire et surtout pour jouer le rôle de la sainte en en cas de visites
– Vous en avez eu ?
– Oui, j’ai joué à la sainte pour recevoir votre dernière émissaire…
– Malvina ! Elle est venue jusqu’ici ?
– Ah, non, ce n’est pas ce nom-là !
– Zarouny ? Graana ?
– Oui, c’est cela Zarouny !

Asseb et Artémise III s’échangèrent un regard d’incompréhension. La première est estomaquée par ces révélations. Artémise pour sa part croit déjà avoir trouvé le moyen de retourner la situation à son profit…

– Nous ne sommes plus que trois ici ! Reprit Fédora, Pacheco, mon secrétaire et moi. Je vais vous les présenter.
– Me présenter des hommes, vous rêvez ou quoi ? Arrangez-vous au contraire pour les laisser hors de ma vue.
– Bon, nous reprendrons cette conversation plus tard, mais vous ne nous avez pas présenté ces dames.
– Asseb, ma suivante, Uguett et Fanny, qui sont attachées à nos services.
– Venez, je vais vous trouver de belles chambres.
– Nos appartements, vous voulez dire ?

Fédora ne répondit pas mais poussa un profond soupir d’exaspération. Elle conduisit les quatre femmes jusqu’aux chambres en leur en attribuant quatre contiguës.

– Je rêve ou vous êtes en train de m’indiquer que je devrais être logée dans les mêmes conditions que ma suivante et mes domestiques.
– Non vous ne rêvez pas ! La suite royale n’est pas prête, il faudra attendre que Pacheco la libère et sur ce point, je ne peux rien vous promettre. Entrez c’est là, il y a plusieurs jours que le ménage n’a pas été fait, il y a un peu de poussière…
– Mais enfin, intervint Asseb, cette situation est humiliante !
– Bon, ça commence à bien faire ! S’emporta la comtesse. Vous arrivez comme un cheveu sur la soupe et vous voudriez qu’on vous reçoive comme une princesse avec tapis rouge, musique d’ambiance et buffet à volonté ! Alors vous allez me faire le plaisir de cesser vos jérémiades. On va essayez de s’organiser mais laissez-moi le temps de souffler.
– Nous vous ferons payer votre impertinence ! S’égosilla Asseb.
– Allons, Asseb, cesse d’agresser cette personne, elle ne fait que ce qu’elle peut.
– Enfin un peu de compréhension, merci princesse.
– Je ne suis pas princesse.
– Alors comment dois-je vous appeler ?
– Artémise, tout simplement Artémise.

« La bête serait déjà domptée, ou est-ce purement tactique ? » se demanda Fédora.

– Je vous emprunte votre « petit personnel » cinq minutes le temps de leur indiquer où sont les commodités de la maison…
– Si je veux vous joindre…
– L’interphone est là, mais patientez une heure, sauf urgence.

Restée seule avec Fanny, la grande blonde et Uguett, la petite brune d’origine indienne, Fédora voulu en avoir le cœur net :

– Dites-moi si je me trompe, mais j’ai l’impression, vu votre accoutrement que ces nanas viennent juste de vous embaucher ?
– A l’essai, on ne sait pas si on va rester ! S’empressa de répondre Uguett
– Elles vous ont recruté à l’astroport ?
– Non, sur le vaisseau qui les conduisait ici !
– Ah ! Intéressant ! Vous avez compris la situation ?
– A peu près, mais ça m’a l’air assez compliqué.
– Je suppose que vous savez un tas de choses sur ces nanas.
– Assez peu de choses en fait, elles sont plutôt discrètes.
– Oui, mais le peu que vous savez m’intéresse quand même, mais bon chaque chose en son temps…

Fédora leur fit faire un rapide tour du propriétaire, leur indiqua notamment où l’on pouvait trouver à manger, à boire et toutes autres choses dont peuvent avoir besoin des hôtes venant de s’installer. Mais elle négligea pour l’instant le sous-sol où Pacheco et Constantin attendaient de moins en moins patiemment.

à suivre

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10 réponses à L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 17 – Artémise débarque par Nicolas Solovionni

  1. Stablinski dit :

    Une lecture dont on ne lasse pas

  2. Pascalou dit :

    Tout y passe et même davantage… pour notre plus grand plaisir

  3. Gilbert dit :

    Dommage que le passage scato soit si court car il est délicieux ! Ah, lécher le cul merdeux d’une comtesse !

  4. Sapristi dit :

    Ben oui, il ya de la scato, mais l’auteur ne s’étale pas (c’est le cas de la dire) et ce chapitre est très bien

  5. Hautecoeur dit :

    Comment peut-on écrire que le gout de la merde puisse être intéressant ?

  6. Baruchel dit :

    Ça va un petit peu loin, mais comme c’est bien écrit et que l’auteur n’en fait pas une obsession, ça passe plutôt bien

  7. Darrigade dit :

    Passionnant et excitant comme d’hab

  8. hector dit :

    ça devient chaud, ça l’était déjà mais là c’est encore plus

  9. Forestier dit :

    Notre auteur se lâche un peu, il a raison, il ne faut jamais refouler ses fantasmes d’autant qu’ils sont fort joliment apportés

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