Les méditations de la braguette par Serge Virinoviev

Les méditations de la braguette
par Serge Virinoviev

Je suis celle dont personne ne parle jamais,
Je suis la braguette, ouverture fort utile,
A mes obligations nullement je ne me soustrais,
Même si pour m’ouvrir c’est parfois difficile.

A fermeture éclair ou bien munie de boutons
Je me plie aux volontés de mon propriétaire.
On me retrouve sur le devant des pantalons,
On me triture et ce n’est pas pour me déplaire.

Derrière moi se cachent les organes masculins,
Des testicules et des pénis de toutes tailles,
Et dans les jeans unisex des trésors féminins,
Des vulves tièdes, des lèvres roses canailles !

Pour voir les vits je suis aux premières loges,
A l’air pour un besoin naturel ou un acte sexuel.
Des plus belles et viriles je peux faire l’éloge
Et vanter ces délicats appendices charnels.

Les minettes féminines ne pissent pas debout,
Aussi pour les dames je ne suis d’aucune utilité,
Elles soulèvent leurs jupes, leur froufrous,
Et culottes baissées font pipi avec gracieuseté.

Moi la braguette à zip des poils j’en ai coincé,
J’en ai pincé des glands et malmené des bites,
Celles des messieurs toujours bien trop pressés
De soulager leurs vessies pleines à la va-vite !

Je sais, cela leur fait très mal à la quéquette
Mais que voulez-vous j’aime m’amuser souvent
En leur laissant un pinçon sur leur andouillette
Qu’ils ont grand plaisir à exhiber à tous vents.

Serge Virinoviev