Les filles du bois maudit – 12 – L’antre des plaisirs par Léna Van Eyck

Les filles du bois maudit – 12 – L’antre des plaisirs par Léna Van Eyck


C’est qu’elle est bien embêtée, Dame Isabelle, cette révélation était attendue, mais elle vient trop tôt, et elle ne voit pas bien comment reprendre la situation à son avantagé, mais Catherine lui a tendu une perche, elle ne va pas la refuser !

– Soit ! Me voici démasquée ! Notre histoire est simple : Nous sommes accusés de sorcellerie par l’évêque et nous fuyons les hommes en armes. Nous nous sommes mis à l’abri dans le bois, mais on s’est perdu, nous espérions sortir par Vimoulin. Au départ on voulait juste vous demander comment sortir de ce bois. Le malaise de Blanche à un peu compliqué les choses.
– Cela ne m’explique pas pourquoi tu as entrepris le grand nettoyage de notre refuge ?
– J’ai eu une idée, j’ai failli être châtelaine, mais les choses ont mal tourné. J’ai conservé mes ambitions, je voulais tout d’abord m’éloigner de cette région, descendre dans le sud, je me faisais fort de conquérir le cœur d’un seigneur, de préférence veuf ! Et puis cet abri l’a donné une autre idée : Pourquoi ne pas régner sur un palais de plaisir ?
– Hein ?
– Présentement, nous sommes ici, six belles femmes l Beaucoup d’hommes paieraient volontiers de bonnes pièces d’or pour partager nos couches…
– Aurais-tu le projet de transformer cet endroit en bordel ?
– Nous appellerons ça autrement, ce sera le temple des fées, les fées de l’amour !
– Je vais réfléchir, mais l’idée n’est point déplaisante.
– En une année, nous pourrons accumuler beaucoup d’or et ensuite nous irons peut-être voir ailleurs.
– Mais comment faire venir les hommes dans le bois ?
– Sarah connait, je crois, quelques noms, il suffira de les rencontrer et de leur vanter nos charmes et notre savoir-faire, le bouche à oreille fera le reste !
– Et les hommes ?
– Les tâches ne manqueront pas, la chasse, la pêche, la cuisine, il nous faudra aussi un guide pour acheminer les clients jusqu’ici. Reste Blanche !
– Qu’est-ce qu’elle a, Blanche ?
– Oh ! C’est compliqué mais on saura faire, enfin j’espère ! On se fait un baiser ?
– Mais avec grand plaisir, chère amie dont je ne connais toujours pas le nom ! Parce qu’Alouqua, on va peut-être l’oublier !
– Dame Isabelle de Beaulieu ! Se présenta-t-elle.
– Ciel !
– Le ciel n’a rien à voir là-dedans, je me demande d’ailleurs ce qu’ils fabriquent dans le ciel ? Tu crois qu’ils font l’amour là-haut ?
– Les curés n’en parlent jamais !
– Par contre en enfer, ça doit y aller !

Elles continuèrent à évoquer les détails du projet, puis Catherine définitivement convaincue, soumit l’idée à ses sœurs qui acceptèrent après une courte discussion.

– N’y a-t-il pas des risques à commercer de la sorte ? S’inquiéta Margot.
– Nos visiteurs seront acheminés par les hommes, les yeux bandés et repartirons de même façon. S’il n’y a pas de trahison nous ne risquerons rien !
– Mais Jehan n’est point sûr !
– C’est notre maillon faible, j’en ferais mon affaire.
– Nous allons gagner de l’argent, mais que ferons-nous ensuite ? Demanda Charlotte.
– Pourquoi ne pas acheter une auberge à la ville, pas ici mais dans un lieu calme et éloigné où personne ne nous reconnaîtra !

Convaincre Sarah ne fut pour Dame Isabelle qu’une formalité, elle entretint ensuite à part Florimond sachant que l’affaire risquait d’être délicate.

Sa première réaction fut le refus outré !

– Mon épousé ne sera point ribaude ! Il est folie que tu te sois mis en tête un tel dessein ! S’énerva-t-il oubliant qu’il y a peu de temps il envisageait de la prostituer.
– Personne ne l’y oblige, elle pourra se consacrer à d’autres tâches, mais ce que nous gagnerons avec nos visiteurs ne sera pas pour elle.
– Alors, je vais demander à ces catins de nous accompagner jusqu’à la sortie du bois, nous nous débrouillerons.

Sarah et le père Godefroy écoutèrent Dame Isabelle.

– S’il veut partir qu’il parte ! Admit l’ancien ermite.
– On va manquer d’hommes, toi tu n’es plus tout jeune, et Catherine n’a pas trop confiance en Jehan ! Se désola Dame Isabelle.
– J’ai peut-être une idée ! Répondit Sarah, il est où Florimond ?
– Il discute avec Blanche !
– Normal ! Je vais attendre un peu !

Effectivement Florimond faisait part de ses intentions à son épousé :

– Mais bien sûr, je te suivrais, mon tendre époux ! Mais j’aurais grande peine à quitter Sarah, cette fille a été si gentille et si douce avec moi !
– Que veux-tu ? Tu ne vas tout de même pas jouer les ribaudes ?
– Que nenni ! Mais n’est-il point d’autre choix ?
– Si ! Leur servir de bonnes pendant qu’elles forniqueront et s’enrichiront.
– Hum !
– Comme tu dis !
– Et quand partirons-nous ?
– Au moins l’une des fées nous accompagnera, cela dépendra de leur bon vouloir !

Dès que Florimond fut seul, Sarah l’aborda en compagnie du père Godefroy :

– Les fées sont d’accord pour t’accompagner à l’orée du bois côté Vimoulin, mais il y a une condition.
– Je n’ai pas d’argent…
– Il ne s’agit pas de cela, j’ai un peu parlé avec elles de ta vision de l’enfer, cela les a intéressées, je voudrais que tu prennes parole devant nous tous et que tu nous exposes tout ça fort clairement !
– Et après on me guidera à la sortie ?
– Assurément !

Alors tout le monde se mit en cercle, autour de Florimond qui ravi d’avoir un public s’improvisa prophète en adoptant des postures :

– Au début, Dieu était entouré d’anges, sans doute était-il un ange lui-même, le roi des anges. Bientôt les anges se querellèrent : les uns prétendaient que l’adoration et le service de Dieu était une grande joie bien supérieure à tous les autres plaisirs et suffisante à leur procurer le bonheur. D’autres objectaient que si Dieu avait créé maints et maints plaisirs, ce n’était pas pour les rejeter mais au contraire pour en jouir à satiété.

L’auditoire était fasciné et Florimond satisfait de son petit effet.

– Les anges demandèrent à Dieu d’arbitrer ce conflit. On ne sait ce qu’il décida, mais il s’en suivit une violente dispute entre les partisans des deux camps. Dieu ulcéré d’une telle conduite chez ses anges entra dans une folle colère, et déclara : « Que ceux qui préfèrent les plaisirs terrestres à l’amour de ma personne, disparaissent de mon royaume ! » L’ange Lucifer qui avait pris la tête des anges du plaisir quitta le paradis et s’installa là où il restait de la place : dans les entrailles de la Terre. L’enfer était créé !

Tout le monde était passionné et Blanche qui ne s’imaginait pas avoir un mari prophète était subjuguée.

– Dieu prit alors la décision de se débarrasser des âmes des mortels, tous ceux qui avaient vécu hors de ses commandements furent précipités dans les enfers !
– Ça ne change pas grand-chose avec ce que disent les curés ! Fit remarquer Charlotte.
– Ecoute-moi encore un peu, jolie femme ! Car c’est maintenant que tout change ! On ne brûle pas en enfer, imaginez : brûler pour l’éternité, cela ne se peut point ! Non, les pécheurs se punissent eux-mêmes : les assassins n’ont personne à assassiner, puisque la vie y est éternelle, les voleurs peuvent voler, mais à quoi cela peut-il bien leur servir en enfer ?
– Et les ribaudes ? S’inquiéta Margot !
– Les ribaudes ne faisaient aucun mal sur terre, mais voilà : Dieu ne les aime point. Elles vont donc en enfer et peuvent forniquer tant qu’elles veulent, mais elles n’amasseront point d’argent.
– Mais c’est formidable, ce que tu nous narre là ! S’exclama Catherine, mais comment savoir si tu dis vrai ?
– J’ai pendant mes années d’exil rencontré beaucoup de gens ! Mentit Florimond. Satan ne recrute personne ! Il n’en a pas besoin, l’enfer se remplit parfaitement tout seul, mais parfois une âme sort de l’enfer afin d’accomplir des missions dont le sens me dépasse. J’ai rencontré l’une de ses âmes.
– Et si c’était un charlatan ! Reprit Catherine
– Il m’a prouvé qu’il n’en n’était point un !
– Mais pourquoi personne n’est au courant ? Demanda Dame Isabelle.
– Parce que les curés sont partout, parce que ceux qui professent d’autres vérités que les leurs sont ignorés, moqués, persécutés…
– Ça c’est bien vrai l Renchérit le père Godefroy, je suis moine, mais pour avoir émis quelques idées originales, l’évêque m’aurait volontiers fait brûler, c’est bien pour ça que je me suis sauvé !

Les questions fusaient, ce qui ne devait être qu’un court discours se transformait en une conférence dans laquelle Florimond y allait de son charisme et se retrouvait flatté dans son ego.

– Les commandements ?
– Il n’y en a point, chacun fait ce qu’il veut, Dieu recueille les siens, Satan les autres.
– Et Jésus ?
– Un usurpateur, un faux prophète, un charlatan, allez savoir ? Le fils de Dieu ? Et pourquoi pas son beau-frère ? Mais souvenez-vous qu’il a dit qu’il fallait s’aimer les uns les autres sans préciser de quelle façon cet amour devait s’exprimer, souvenez-vous qu’il a défendu la femme adultère contre les hypocrites, cet homme n’avait pas que de mauvaises idées.
– Et les rites ?
– Il n’y en a point ! Ceux qui pratiquent les messes noires n’ont pas tout compris, mais ce n’est pas bien grave, les gens aiment les cérémonies et les mystères, même si ça ne sert à rien ! Comme s’il fallait des cérémonies pour remplir l’Enfer ! Non, mais franchement, quoi !
– Donc pas de sacrement non plus ?
– Rien du tout !
– Et on se convertit comment à cette étrange religion ? Demanda Blanche.
– On ne se convertit pas, on l’accepte et on vit avec !

Il n’y eut pas d’autres questions, les conversations se continuèrent en petits groupes.

Blanche s’approcha de Florimond :

– Tu as été formidable, mon tendre époux !
– Hé !
– Mais dis-moi, si j’adoptais cette croyance serais-je encore ta femme ?
– Mais évidemment, mon amour !
– Mais puisqu’il n’y a pas de sacrement ?
– Tu es ma femme parce que je t’aime et que toi, tu m’aimes aussi, le sacrement on s’en fiche !
– Nous serions donc libérés de notre serment de fidélité !
– Oui, mais pourquoi cette question ?
– On a le choix ? Partir tous les deux vers l’inconnu, ou alors vivre ici avec des gens qui partagent un peu tes croyances ?
– Tu voudrais vraiment être leur bonne à tout faire ?
– Non, mais je pourrais faire les mêmes choses qu’elles !
– Mais enfin, Blanche !
– Il serait temps que tu commences à comprendre que même si je me prénomme Blanche, je suis loin d’être l’oie blanche que tu t’imagines ! Certes j’étais pucelle avant de te connaître, mais j’aimais la compagnie des garçons et même celle des filles, leurs compagnies, mais aussi leurs caresses ! Et toi, tu n’es point resté puceau. On peut rester ici quelques temps afin de voir comment ça se passe et si ce qui s’y passe ne nous plaît pas, nous nous ferons accompagner à la sortie du bois !
– Tu veux dire rester un peu pour quoi faire ? Pour observer ou pour participer ?
– Les deux !
– Eh bien, soit !
– Et puisque nous allons adopter la religion de l’amour, donnons donc l’exemple.
– Mais comment ça ?
– Allons annoncer à nos amis que nous restons ici… et tout le reste… et puis je me sens d’humeur festive et primesautière, pourquoi ne nous proposerions nous pas une petite fête qui ira bien ?

Catherine accepta l’idée avec enthousiasme et envoya Margot chez Nathanaël (voir plus avant)

– Pourquoi moi ?
– Parce que la dernière fois c’est Charlotte qui s’est dévoué, et que moi je dois rester ici…
– Il va encore falloir que je le suce ?
– Il faut bien que l’on paye avec quelque chose, et puis avec lui la chose est rapide. Prend un sac et rapporte-nous deux amphores de bon vin et deux poulets.
– Cela fait beaucoup contre une simple turlutte !
– Tu laisseras une ardoise, et maintenant file, sinon je te cingle ton petit cul.

Catherine suggéra que l’on fasse la fête à l’extérieur.

– La nuit sera douce et sans nuages, nous mangerons et nous amuserons autour d’un feu de bois.
– Il n’y aura pas de danger ? S’inquiéta Dame Isabelle.
– La nuit personne ne chemine, et si d’aventure quelques fous s’y hasarderaient, on aurait vite fait de les repérer avec leurs torches

Le poulet cuit à la broche était délicieux avec sa peau bien craquante et le vin avait plutôt bon goût et finissait par monter à la tête.

Il paraissait évident à Blanche que la fête finirait en orgie, et elle le souhaitait, non pas par vice, si toutefois ce qualificatif veut vraiment dire quelque chose, mais comme un rite de passage, elle voulait être sûre de pouvoir s’intégrer dans ce groupe hétéroclite sans qu’elle n’ait à le regretter.

Quelques propos salaces commençaient à émerger entre gobelets de vin et morceaux de poulets :

– Tu l’as payé comment, le vieux Nathanaël ? Demanda Charlotte à sa sœur Margot
– Une pipe comme d’habitude !
– Il bandait bien ?
– Ben, ma foi pour son âge, il l’a encore bien raide, mais il part toujours aussi vite, c’est à peine commencé que c’est déjà fini.
– Il s’en est contenté ?
– Ben avant, il a voulu regarder mes fesses et mes seins, et me caresser tout ça, et je vais vous étonner, ce vieux cochon a les mains plutôt douces.
– Ça t’as plu, alors ?
– Je n’y allais pas pour mon plaisir, j’y allais pour chercher deux poulets, mais ça n’a pas été une corvée.
– T’es qu’une cochonne, une suceuse de bites ! Lança Charlotte sur le ton de la plaisanterie.
– Et alors ? Ça te dérange ? Tiens j’en sucerais bien une, là tout de suite, rien que pour t’embêter.
– Vas-y !
– Hé, les gars montrez-moi vos bites que j’en choisissent une.

Réactions diverses des intéressés, Jehan lassé d’être le jouet sexuel de ces dames fait celui qui n’a rien entendu. Florimond tente de croiser le regard de Blanche avant de se lancer, mais celle-ci est très occupée par la main de Catherine qui lui pelote le haut des cuisses. Le père Godefroy quant à lui, n’a pas hésité une seconde et exhibe sa bite demi-molle.

– Viens là mon pépère, puisque les autres se dégonflent, je vais bien te la sucer ta bonne queue.

Godefroy s’avance vers la jeune femme, hilare.

– Allez viens plus près, et puisque tu es le plus courageux, je vais te gâter, je vais me mettre toute nue, comme ça tu pourras regarder mes jolis nénés et même les caresser…
– Les sucer aussi ? S’enhardit le moine défroqué
– Tant qu’on y est, puisque c’est la fête !

Ne voulant pas être en reste Margot fait signe à Florimond de la rejoindre. Il hésite, cherche encore le regard de Blanche qui se fait peloter de plus en plus haut par l’aînée des fées blondes.

– Je crois que Margot me mande ! Lui dit-il
– Eh bien amuse-toi, n’est-ce point la religion que tu prêches ? Quand on prêche, on pratique ! Lui murmure Blanche.

Et du coup, il y va… Et il est à peine arrivé que déjà Margot lui gobe la bite et la suce de sa bouche gourmande

Dame Isabelle aurait bien été goûté aux charmes de Margot ou de Charlotte, mais ces donzelles sont pour l’instant fort occupées, elle se dit qu’elle pourra toujours revenir plus tard et s’approche de Jehan.

– Dis donc, toi, tu ne veux pas faire la fête ?
– Je ne suis pas là de mon plein gré.
– Mon pauvre chaton ! Et qu’en pense ton attirail ? Lui demanda-t-elle en posant sa main entre ses cuisses et en y maintenant la pression.
– Ben…
– Ben tu ne sais plus quoi dire, et je le sens grossir !
– Vous allez être déçu, je ne suis point de votre rang !
– Qu’est-ce que le rang vient faire là-dedans ? Tiens je t’offre mes mamelles ! Dit-elle en se dépoitraillant, sont-elles à ton goût.
– Elles ont un goût d’enfer !
– Ben justement, c’est encore meilleur.

Mais les réticences de Jehan devenaient de moins en moins sincères. Dans son esprit simple, il se disait que si Dieu le regardait en ce moment, il saurait qu’il ne s’était pas versé dans cette orgie sans protester. Et comme maintenant Dieu l’avait entendu, il pouvait à présent l’oublier. Il se mit alors à téter les nénés de Dame Isabelle avec frénésie, à ce point que les tétons de la belle se mirent à darder et que son entre jambe devint humide.

Que voilà un début d’orgie bien sympathique, trois couples qui en sont aux préliminaires, Catherine dont maintenant sa main doigte la chatte poilue de Blanche…

Et Sarah me direz-vous ?

Eh bien Sarah, elle est restée seule et ronge son frein.

« Ce n’est pas la peine d’être à moitié sorcière pour faire banquette quand l’orgie démarre ! » Peste-t-elle.

Alors, elle se déshabille complètement et se frotte l’abricot avec la main.

« Il y aura bien quelqu’un qui finira par me rejoindre ! »

Effectivement, et c’est Margot qui se pointe en face d’elle et qui sans autre forme de procès quémande un baiser buccal. Oui mais… la coquine a la bouche pleine du sperme de Florimond qui n’a pas tenu la distance.

Sarah accepte le cadeau et les deux femmes se caressent, se tripotent et se pelotent comme des diablesses en chaleurs.

Un peu plus loin, c’est Catherine qui maintenant butine la chatte de Blanche laquelle est gênée dans la montée de son plaisir par une soudaine envie d’uriner et en informe sa partenaire.

– Eh bien pisse, ma belle, ne te gêne pas pour moi. Lui répond Catherine en lui appuyant les mains sur les cuisses.
– Enlève tes mains, je reviens tout de suite.
– Reste donc ici, ton pipi, je vais le boire.
– Ça a quel goût ?
– Un bouillon tiède qui ressemble un peu à du bouillon de légumes… Vas-y laisse toi aller ma bouche est prête !
– Mais, mon Dieu où suis-je donc tombée ?
– Chez les fées du plaisir !
– C’est vrai, mais je l’avais un moment oublié, alors pissons puisqu’il faut pisser.

Catherine avala quelques goulées avec gourmandise avant de laisser couler le reste sur sa belle poitrine.

– Lèche moi donc les tétons, à présent !
– Mais ils sont tout mouillé de ma pisse !
– Justement !
– Bon je me lance !

Apparemment le goût de la pisse ne la gêna pas puisque sa bouche resta collée sur le joli tété de le fée blonde qu’elle se mit à suçailler d’abondance.

– C’est bon ?
– Cela n’est point désagréable !
– Ce que tu me fais me plaît, mais nous y reviendrons, j’aimerais finir mon travail.
– Serais-tu amoureuse de ma chatte ?
– Elle est délicieuse, ma chère.

D’autant plus délicieuse que désormais Blanche de Dormelan mouille d’abondance et s’abandonne aux savants coups de langue de Catherine. Un broute minou entre une chatelaine et une fée, voilà qui a beaucoup de classe. Quand Blanche eut crié son plaisir, elle fut surprise que la belle blonde ne lui demande pas de rendre politesse et se contenta de lui adresser le plus beau des sourires avant de se mettre en quête d’une autre peau à caresser.

Elle rejoint Margot et Sarah qui l’accueillent bien volontiers et elles entament ainsi un chaud trio lesbien.

Charlotte après avoir longuement sucé la bite du père Godefroy lui a offert son trou du cul afin qu’il l’encule. Et il faut croire qu’ils ont tous deux adorés si l’on en juge au sourire béat qu’ils affichent tous les deux.

Florimond, après son éjaculation trop rapide, a récupéré au bout de quelques instants et s’astique le manche en se demandant qui en voudra. C’est alors qu’il aperçoit le cul de Jehan lequel est en train de besogner Dame Isabelle. Il porte la main sur ce fessier tentant, faisant grogner d’agacement l’ancien soudard.

Isabelle a compris le manège et se plait à perturber son amant du moment :

– Je crois que Florimond aimerait t’honorer le troufignon ! Lui dit-il
– Il n’en est point question !
– Pour me faire plaisir !

A ce moment précis Isabelle trop occupée à jouir ne put répondre, et Florimond vient de nouveau tâter les fesses de Jehan qui se retira de l’étreinte sans avoir éjaculé.

– Mais, qu’on me laisse mon cul tranquille !
– Mais c’est juste pour faire plaisir à Dame Isabelle ! Intervient Godefroy qui passait par là.
– Oui, oui on veut voir ça ! Renchérit Charlotte.
– Qu’est-ce qu’il y a de nouveau à voir ? Je veux voir aussi ! Ajoute Blanche.
– Plutôt mourir ! Répond Jehan.
– Puisque c’est son choix… Répond Charlotte en s’armant d’un long couteau.
– Mais non… Proteste-t-il
– Alors f ais le ! Tu ne veux pas nous faire plaisir ? Et en plus tu risques d’aimer ça !
– Plutôt m… non, je n’ai rien dit ! Ecoutez on va essayer, mais juste essayer, hein ?

Et c’est ainsi que devant l’assistance amusé, Jehan se fit sodomiser pour la première fois de sa vie. Il jura ensuite publiquement qu’on ne l’y reprendrait plus, mais dans son for intérieur, il se dit que pourquoi pas… et d’ailleurs, il bande comme un cerf !

S’approchant de Sarah, il vient lui flatter les fesses.

– Oh, toi je te vois venir. Mais donne-moi donc un peu cette belle bite que je m’en régale de ma bouche. Elle mit tout son savoir à le sucer à ce point que le jeune homme se pâmait d’aise, N’ayant pas envie de le voir jour prématurément, Sarah se retourna et lui présenta son joli fessier.

– Vas-y encule moi, mais ne te presses pas, sinon mon plaisir ne viendra pas.
– Après tu t’occuperas de moi ? Demanda Blanche en s’approchant.
– Ne t’inquiètes pas, la nuit n’est pas finie lui répondit Sarah qui commençait à gémir sous les coups de butoir de Johan.

Et tout d’un coup Sarah cria son plaisir. Un peu étonné de tant du vacarme que faisait sa partenaire, il continua un moment jusqu’à ce qu’il éjacule. Il sortit sa bite du cul de l’apprentie sorcière, polluée de sperme et de merde. Spontanément Sarah et Blanche se mirent à nettoyer tout cela de leurs langues agiles. Charlotte s’approche du groupe et de mit à pisser, Jehan se recula par réflexe, mais Sarah et Blanche acceptèrent volontiers l’offrande.

Cette dernière s’approcha ensuite du Père Godefroy et lui demanda de l’enculer. Comme celui-ci bandait un peu mou, Blanche et Florimond lui sucèrent la bite de concert jusqu’à ce qu’elle soit raide. A ce moment Godefroy put pénétrer comme il se doit le trou du cul de la jeune mariée

Après une petite pause, la partie reprit et se poursuivit ensuite assez tard, on continua à boire, et chacun cherchait une bite, une chatte, un cul et ainsi jusqu’à plus soif.

Quand vint l’heure de l’épuisement, et celui de réintégrer l’abri, Blanche gratifia Florimond du plus beau de ses sourires.

Par la suite, le petit groupe s’organisa, Jehan finit par ranger ses craintes au vestiaire et devint un adepte convaincu de la religion du plaisir, lui et Florimond servaient d’agents recruteurs, le père Godefroy, désormais complètement défroqué, d’homme de liaison afin d’accompagner les clients dans le bois maudit.

Parfois un client osait demander à partager la couche d’un homme, et si Jehan marquait encore quelques réticences, Florimond, lui n’avait évidemment rien contre.

La folle tentative des troupes de messire Enguérand afin de prendre le château de Messire Bernard fut un fiasco complet. Non seulement les assaillants, mal préparés furent décimés, mais le seigneur du lieu fit poursuivre les survivants sans faire de quartiers. Amaury et Renaud y perdirent la vie et seul Enguérand fut pris vivant.

S’il ne fut pas pendu, c’est qu’en le gardant en vie, messire Bernard espérait s’en servir comme appât pour tenter de récupérer Dame Isabelle, sa sœur !

Ce en quoi, comme on dira des siècles plus tard, il se foutait le doigt dans l’œil !

Du coup messire Bernard déménagea sa famille, ses troupes et ses gens au château d’Enguerrand bien plus beau et bien plus grand.

Le petit personnel encore présent au château fut prié de faire son baluchon et d’aller se faire pendre ailleurs. Apprenant la nouvelle, Florimond dépêcha Godefroy qui finit par dénicher Philippine et Bertrane cheminant vers la ville. Elles acceptèrent avec empressement l’hospitalité qu’on leur proposait. Quand on leur expliqua ce qu’on attendait d’elles, elles firent un peu la moue, mais quand on leur précisa qu’il y avait des sous à récolter, les scrupules s’envolèrent.

L’évêque trucidé fut remplacé par un vieillard mystique beaucoup plus calme que son prédécesseur et qui préférait la quête des reliques à celles des sorcières…

L’antre du plaisir fonctionna plusieurs mois sans incidents notables, puis quand les goussets furent bien remplis de pièces sonnantes et trébuchantes, la joyeuse compagnie se sépara, chacun allant vers son destin !

Et en ce qui concerne Dame Isabelle nous la retrouverons bientôt dans un autre récit qui s’intitule : « La Malédiction du Pas de Lagaste » (tout un programme !)

Fin
Mars 2019

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2 réponses à Les filles du bois maudit – 12 – L’antre des plaisirs par Léna Van Eyck

  1. Darrigade dit :

    Quelle imagination ! Où va-t-elle chercher tout ça ?

  2. Baruchel dit :

    Une histoire qui se termine en fanfare (et quelle fanfare !) pour notre plus grand plaisir. Merci Lena pour ce bon moment de lecture érotique

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