La rencontre de Martine par Jean-Michel_et_Martine

ndw : les critères indiquent « transexuelle » mais c’est plus
d’hermaphrodisme qu’il s’agit ici !

Martine a une correspondante parisienne connue sur le net grâce à Vassilia.

Elle avait demandé à rencontrer Martine en tête à tête. Je me faisais un peu
tirer l’oreille à cause du risque d’identification que cela impliquait, et
d’autant plus risqué que Fabienne (c’est son pseudo), ne semblait pas
partager au départ toutes les idées de Martine, sur l’urolagnie en
particulier.

Fin 2003, j’avais fait un stage de mise à jour sur la législation
commerciale européenne. L’animateur n’était vraiment pas à la hauteur, je
n’en garde pas un bon souvenir. Pour le second week-end 2004, Martine devait
à son tour faire ce stage. Elle en parla à sa correspondante qui, par
hasard, devait elle aussi, assister à cette formation. C’était l’occasion
rêvée pour que les deux amies se rencontrent. Sans donner de détails,
Fabienne assura qu’elles se reconnaîtraient.

Arrivée à la chambre qui lui était réservée à l’hôtel, Martine me téléphona
que tout allait bien. Il y avait même la télé dans la chambre, ce à quoi je
n’avais pas eu le droit. Mais pas de Fabienne signalée. Vendredi soir, je
reçu un autre appel vers 18h30. Tout allait encore bien. Fabienne l’avait
trouvée et elles allaient dîner ensemble. C’est tout ce que je pu savoir.

Pour son retour, j’étais à la gare à l’arrivée de son TGV samedi après-midi.
Elle fut la première à mettre le pied sur le quai. Grand sourire… Tu vas
bien ?… oui… et toi ?… .. Embrassades… .. Retrouvailles. Le sac de
voyage passa de son épaule à la mienne et on reprit la voiture. Après les
échanges de quelques banalités sur le stage, elle m’assura qu’elle me
parlerait de Fabienne le soir.

Après la douche, et en tenue d’Eve comme d’habitude, elle posa son verre de
jus d’orange sur la tablette du salon et s’installa dans un fauteuil. Je
m’installai dans l’autre et attendis. C’était la règle… le rituel… la
loi de Martine,… je la connaissais… c’est elle qui décide… Cette
situation signifie: « J’ai à te parler! »

Donc jeudi soir, j’escomptai être découverte par Fabienne soit à la
cafétéria, soit à la petite brasserie… tu sais… celle qui est juste en
sortant du hall ! Comme elle habite la région parisienne, je pensais aussi
qu’elle arriverait peut-être vendredi matin, juste avant les cours.

Vendredi à 8 h15, je me présente à l’entrée de la salle. Le secrétaire
demanda mon nom, à son énoncé il me cocha sur la liste, et une dame prés de
lui chercha dans la boite mon badge qu’elle me remit avec un grand sourire.
Nous étions peu nombreux, je comptai vingt et une tables dont huit seulement
occupées par des femmes.

Je m’étais installée au fond pour avoir un meilleur regard sur les
participants. Pour me donner bonne contenance, je sortis bloc, feutres,
crayons etc… en dévisageant, en souriant évidemment, toutes celles qui se
trouvaient avec moi. Je me demandais si je ne m’étais pas laissé poser un
lapin et si Fabienne devait bien assister à cette formation. Tu n’as pas eu
de chance Jean-Mich’, ton prof c’était un homme, moi c’était la dame qui
nous remettait le badge. Debout entre sa table et le tableau, elle regarda
sa montre et comme il était 8h 30, on attaqua. Elle se présenta:
Mademoiselle N… D… présidente de l’association pour… Elle nous
souhaita la bienvenue et comme tous ceux qui étaient attendus étaient
présents on commença. Donc, ou Fabienne m’avait menée en bateau ou elle
était dans la salle et il fallait compter sur des investigations pour se
trouver à la pause.

Notre prof avait des dons d’orateur, elle connaissait bien son sujet,
s’exprimait clairement et s’arrêtait parfois pour nous laisser poser des
questions. Toi tu n’as vraiment pas eu de chance avec le tien. De plus elle
était plutôt charmante, un peu stricte dans son tailleur et ses cheveux
mi-longs tenus en arrière par une pince. Un air un peu « coincé » peut-être.
Dix heures trente arrivèrent avec la pause.

Pour la plupart c’était « Toilettes » et un petit « Expresso » vite fait au bar
ou à la machine dans le couloir. Je m’efforçais de lire les badges qui se
trouvaient à portée de mes yeux, mais pas de Fabienne. D’ailleurs, c’était
certainement un pseudo, et il n’y avait pas « Martine » sur le mien. Face au
comptoir, j’appréciais lentement mon café, détendue, toute à mon plaisir.
Tout à coup ce fut comme une bombe qui tombait juste derrière moi. J’avais
entendu:

– Bonjour Martine!… .

Il me fallut au moins deux secondes pour me retourner. Je connaissais cette
voix. Mon regard rencontra celui de notre prof de droit. Seule Fabienne
pouvait connaître mon pseudo.

– Bon… bonjour… Fabienne… Vous m’avez devinée?
– Oui… continuons à nous tutoyer si tu veux. Pour te trouver ce ne fut pas
difficile. J’ai pensé que ton adresse E-mail pouvait indiquer d’où tu
venais, et j’ai la liste et les adresses des participants avec leur
employeur alors… Ajoutes que c’est vrai, tu ressembles terriblement à la
photo de la fille qui est en tête de la liste de tes récits sur Vassilia…
.. Dès que je t’ai remis ton badge ce matin, j’étais sûre, à cause de tout
cela, que c’était toi.
– Je t’attendais parmi les participants… pas au tableau.
– Peu importe. Je suis Fabienne et toi Martine… d’accord? Et silence
évidemment. On déjeune ensemble à la petite brasserie ce midi ?… Ca te va
?… On s’attend ?…
– Si vous voulez… enfin… si tu veux!

Le cours reprit comme s’il ne s’était rien passé évidemment. Tout encore à
ma surprise, j’avais parfois des difficultés à « imprimer ». Douze heures
quinze arrivèrent. Rendez vous à treize heures trente. Je sortis la dernière
et attendis Fabienne dans le couloir.

– On y va ?… Viens !… Je connais le coin le plus tranquille du self.

Pendant le repas, la glace fondit petit à petit. Je retrouvais ma langue et
la discussion allait bon train, sur Vassilia en général et notre rubrique en
particulier. Tout ce que nous faisons toi et moi l’intéressait. Elle
trouvait tout normal. Elle trouvait mes provocations terriblement érotiques,
et elle ne comprenait pas certaines femmes qui ne voulaient pas s’y adonner.
J’avais là une grande « supportrice ». Une question me brûlait les lèvres
depuis longtemps. Elle n’y avait jamais répondu dans nos E-mails. Je devais
la lui reposer à nouveau.
– Mais toi ?… n’as-tu pas une relation masculine pour faire la même chose
? Par exemple, il ne t’arrive jamais d’avoir envie de pisser debout pour ton
plaisir ou par provocation ?
– Oh, moi c’est une longue histoire que nous n’avons jamais abordée dans nos
courriers.
– Tu peux m’en parler, je sens que tu le souhaites.
– Ecoute, il va falloir reprendre le cours. Je ne suis pas à l’hôtel,
j’habite l’immeuble juste en face, de l’autre coté du boulevard. Accepte de
venir chez moi dîner ce soir, et je t’assure, on parlera de mon problème. Tu
es d’accord?

Sans réfléchir j’acceptai. Elle marqua un silence et demanda:

– Je t’ai demandé de prendre ton « travelmate », tu y as pensé? Je voudrais
bien voir ce machin de prés.
– Oui, il est dans mon sac, dans la chambre. Je le prendrai.

L’après-midi se passa bien. Le cours était intéressant. Nous veillions l’une
et l’autre à nous vouvoyer dans nos échanges. Dix huit heures arrivèrent, et
avant de partir elle m’indiqua bien depuis la porte de l’hôtel l’immeuble où
elle habitait. J’appuierai sur le bouton 3 et elle m’ouvrira. Rendez-vous
vers dix neuf heures trente.

J’avais tout le temps de prendre une douche, de me détendre un peu devant la
télé, de changer le pantalon contre une jupe et de mettre le « travelmate »
dans mon sac, avant de répondre à l’invitation.

J’arrivai à l’immeuble indiqué. Prés du bouton numéro 3 était fixée une
étiquette gravée: « N… D… avocate. Nouvelle surprise pour moi. Il fallait
vraiment que cette fille me fasse confiance pour m’inviter chez elle.
J’appuyai sur le bouton numéro 3 et une voix me dit:

– Oui?
– C’est Martine.
– Oui… je t’ouvre… monte au premier.

La porte s’ouvrit et je pris l’escalier en haut duquel elle m’attendait.
Elle portait une longue jupe noire et un chemisier blanc. Ses cheveux
blonds, maintenant libérés, descendaient sous les oreilles.

La conversation interrompue au self repris de plus belle pendant le repas.
Elle est comme moi, elle est plus légumes verts que charcuterie ou steak
tartare.

Avant de nous mettre à table, elle avait voulu, pour fêter l’évènement,
déboucher une petite bouteille de Champagne. Certes, avant le repas, je
pouvais « encaisser », mais sans doute devrais-je demander la route des
toilettes avant peu. Nous avons peu d’appétit l’une et l’autre. Un yaourt
termina nos agapes. Elle posa alors la fameuse question:

– Tu as pris ton « travelmate »?
– Oui… il est dans mon sac…Tu veux le voir?

Je sortis l’étui et le lui tendis. Elle l’ouvrit avec beaucoup de précaution
pour en retirer l’appareil. Elle parut surprise et admirative à la fois.

– Je pensais que c’était plus grand que cela ! Ca parait vraiment rationnel
– Ça l’est en effet. Tu vois, tu appliques cette courbure à la sortie.
Poussées par les grandes lèvres, les petites font l’étanchéité autour, tu
maintiens sans forcer et tu te laisses aller doucement. Il est conçu pour
bien épouser ton anatomie intime. C’est facile, je t’assure, et bien
pratique. Je te donnerai les coordonnées pour t’en acheter un si tu veux.
Tiens…Tu veux l’essayer ?… Seule pour ne pas être gênée ?
– Oh!…moi si tu savais… pas question!

Je ne fis pas attention à cette phrase pourtant importante, car elle
enchaîna aussitôt :

– Non, mais toi si tu veux me faire voir si c’est vraiment facile, ce serait
sympa si cela ne te gène pas?

J’étais coincée. Je sentais qu’elle n’y mettait aucun vice. C’était de la
curiosité, c’était tout. De plus, ajoutes que le Champagne et un verre
d’eau… de toute façon, il était l’heure. Et puis… on était entre filles.
J’avais déjà fait cela devant mon initiatrice de Lille (Voir l’initiation de
Martine) et sans aucune expérience en plus. Avec toi pas de problème non
plus évidement. J’aurais dû m’y attendre, il fallait m’exécuter avec
Fabienne.

Pour jouer les blasées, les affranchies, je lui expliquai ce que le
Champagne plus un verre d’eau me provoquait toujours. Alors…tu penses…
c’est avec plaisir…j’avais envie de toutes façons… Je simulais le
plaisir d’accéder à son souhait pour cacher mon trouble et même ma crainte
d’un ratage.

Je la suivis vers la salle de bains. Pour me donner une contenance je lui
dis:

– Tu vois… avec cela… . sans problème… Tu as le choix entre la
cuvette, le lavabo, la baignoire, ou tout ce que tu veux. La nature si tu es
dehors. Que tu sois en pantalons, en jupes, avec ou sans culottes, c’est
pareil. Ce soir je suis en jupes, donc la seule barrière à franchir c’est la
petite culotte. Pas la peine de la baisser. En passant le « travel » sur le
côté c’est facile et ça reste relativement discret.

Fabienne paraissait admirative. Moi, j’étais de moins en moins à l’aise. Je
me glissais sur le côté de la cuvette de sorte qu’elle puisse voir. Je
relevais le siège en bois, pendant que visiblement intéressée elle attendait
la suite.

Ma jupe levée en haut de mes bas, puis au niveau de ma culotte, je tirais un
peu sur l’entrejambe de la main gauche découvrant ainsi à Fabienne juste ce
qu’il fallait de mon sexe épilé. Je glissais le « travelmate » de la droite
dans ma fente et l’ajustait jusqu’au moment où je sentis qu’il était bien
positionné. Son regard allait de mon visage à mon ventre.

Même avec une réelle envie de pisser et un grand désir de m’exécuter, sa
présence me perturbait. La vanne prête à s’ouvrir ne s’ouvrait pas. Je
m’imaginais que c’était toi qui me regardais et que je voulais te donner une
bonne érection, je fermais les yeux en pensant:

« Tiens mon Jean-Mich’, c’est pour toi » et mon pipi survint avec un bruit de
chute dans la cuvette. Je dus même le freiner car c’était vraiment une
grosse envie. Fabienne restait muette.

– Oui… je comprends… avec un pantalon ça marche aussi…dit-elle

Par mesure d’hygiène, bien que cela fut inutile, je tirai un kleenex de la
boite pour ramasser une petite goutte perdue et éponger le « travelmate ». Je
remis la culotte en place, baissait la jupe, et me tournais vers le lavabo
pour un petit rinçage de l’appareil. Croyant devancer le désir de mon
hôtesse, je lui dis à nouveau:

– Tiens… vas-y… tu as vu ? C’est facile ! Si tu foires, c’est pas grave,
ça fera un coup de serpillière et c’est tout. C’est plus facile qu’on croit,
on sent bien quand il est en place. Je te laisse seule si tu as peur d’être
gênée.

Je lui tendis à nouveau le « travel ». Pour toute réponse, elle avoua que nos
échanges sur le net avaient surtout servi à trouver une interlocutrice
qu’elle cherchait depuis longtemps. Peu de personne mieux que moi pouvait la
comprendre. Je pensais à de la timidité bien cachée vue sa profession, de la
réserve, un tabou, un complexe, bref…je la croyais coincée au maximum.

D’un ton très sérieux, elle me demanda de jurer de ne pas trahir ce qu’elle
considérait comme un secret, comme elle jurait de ne pas me trahir. Je
l’assurai de mon serment comme j’étais sûre du sien. Pendant quelques
secondes elle parut encore hésiter à parler. Puis, elle me regarda en
souriant avec peine. Lentement, elle remonta sa longue jupe noire jusqu’à
mi-cuisses, hésita encore, puis la jupe arriva sur le ventre.

Alors, résolue, elle baissa sa culotte sans plus hésiter pour
me faire voir son sexe mi-féminin mi-masculin. Je mis mes mains sur ma
bouche pour étouffer mon cri et me mordis les lèvres. Je m’attendais à tout,
sauf à cela. Je fermai les yeux. Je n’osais plus regarder ni son visage ni
son ventre.

– Tu comprends maintenant pourquoi au début de nos échanges après avoir lu
tes récits, je n’appréciais pas tellement tes façons ? Puis je me suis dit,
qu’après tout, c’était toi qui était normale et qu’au fond je t’enviai, que
j’étais sans doute un peu jalouse. Je suis née avec une « petite anomalie ».
Le docteur a dit que c’était normal, que tout rentrerait dans l’ordre. La
« petite anomalie » a grandi avec l’âge. A la puberté, du moins à ce qui
devait l’être pour moi, la gynéco consultée trouva deux grandes lèvres et
deux petites lèvres féminines en haut desquelles sortait un clitoris qui en
fait était un pénis masculin. Et ce pseudo clitoris me sert uniquement à
uriner. En dessous, une poche vide sans testicules évidemment. Ajoutes à
cela qu’à la radiographie on voit deux ovaires atrophiés, minuscules, et
parfaitement improductifs. Martine ?… Tu m’as vu toute la journée…Ai-je
les allures d’un mec ?
– Certainement pas. Tu as un magnifique corps de femme, un visage de femme,
tu es très féminine. Tu as une poitrine normale, pas une poitrine hormonée.
– Merci. Tu as raison. Je suis femme et je me sens vraiment femme. Comme une
femme j’ai envie d’un homme. J’ai fait déjà deux tentatives il y a
longtemps, lorsque j’étais plus jeune. Mais il y fut uniquement question de
sodomie passive ou active, cela ne me satisfait pas et ne me plait pas. Je
voudrais pouvoir être prise comme une femme, tu comprends ? Sans ce machin
de dix centimètres entre mes jambes qui ne me servent qu’a pisser
éventuellement comme un homme. Quand l’envie est forte, j’ai un semblant
d’érection qui ne sert à rien puisque je n’ai rien à éjaculer. Je sens juste
ce que l’on peut appeler peut-être un semblant d’orgasme si je tente de me
masturber. Mais heureusement, avec l’âge, je finis par l’oublier ce machin,
et quand je vais aux toilettes, sans y penser je vais chez les femmes
évidemment, et je m’assois sur le siège. J’ai pensé à l’opération, mais si
tu savais comme c’est compliqué même pour une juriste. Et puis… serais-je
une femme pour cela ? Au mieux, j’en aurais l’apparence, c’est tout. Quel
homme se satisfera d’une pseudo-femme ? Vous êtes maintenant deux à être au
courant de mon histoire: mon docteur, qui est une femme, et toi. Si tu
savais comme j’aimerais moi aussi utiliser le « travelmate » comme une femme,
comme tu viens de le faire. Mais moi, je ne puis qu’imiter les hommes. Ca
les amuserait, çà ne les exciterait pas. Le second que j’ai connu s’est bien
moqué de moi. Il y a de nombreuses années de cela. Il m’a oublié. Tant
mieux. Tu avais déjà vu cela Martine?
– Non jamais. Sauf en photo bien sûr.
– Je suis heureuse de t’avoir confié mon problème et que tu n’en aies pas
ri. Oublie-le s’il te plait. Ne te souviens que de N…D… prof de droit
pour le ministère du commerce et de l’industrie, et on se retrouvera sur
internet de temps à autre, comme deux vieilles copines, toi avec tes envies
que tu peux réaliser, moi avec mes désirs. Tu veux ?
– Bien sûr N…je comprends ton problème.

Pendant toutes ces confidences elle était restée là, la culotte sur les
cuisses, la jupe sur le ventre, m’exhibant ses grandes lèvres écartées en
permanence par ce faux sexe masculin.

Je ne savais plus quoi dire. J’avais pourtant envie de lui dire un tas de
choses. Je ne savais pas par quoi commencer. Je pensais qu’en fait elle
devait vraiment envier mes facilités pour l’urolagnie, mais elle ne pouvait
pas réaliser son fantasme avec un partenaire qui la comprendrait. Fantasme
!!!! … Ce mot résonna soudain dans ma tête.

– Ecoutes Fabienne… Tout se passe dans la tête. Essaies un truc.Tu as bu
du Champagne et de l’eau comme moi. Tu as certainement envie de pisser non ?
Et bien, tu vas te soulager en pensant que tu le fais devant un homme pour
le provoquer, pour l’exciter… Tu comprends ? Tu veux essayer ? Au besoin,
je vais te laisser seule si vraiment la présence d’une autre fille prés de
toi te gène.
– Non… Restes… Je vais essayer.

Elle s’approcha de la cuvette des toilettes et rabattit le siège que j’avais
relevé. Je protestai:

– Ah non… Pas comme cela… Ça n’est pas provoc’ pour un homme. Tiens, un
truc que j’aurais pu faire avec le « travelmate ». Fais dans le lavabo!

Elle sembla hésiter, gênée par cette attitude que je lui suggérais et
qu’elle n’utilisait jamais apparemment, et peut-être aussi par ma présence.
Elle eut un sourire d’abandon, de résignation en regardant la faïence rose,
puis elle s’en approcha.

Elle n’était pas grande et ses talons hauts lui permettaient juste d’être à
la hauteur suffisante.

Visiblement gênée, elle tenait son sexe entre trois doigts d’un air
emprunté. Au bout d’une dizaine de secondes, je lui proposais le coup
classique: avaler sa salive. Ce qu’elle fit et un jet timide mais continu se
répandit dans le lavabo;

– Penses à un mec que tu provoques Fabienne!
– Oui… répondit elle avec un petit rire sarcastique

Apparemment, tout comme moi, elle avait une grosse envie, son petit jet
vraiment timide durait. Après un arrêt, il y en eut encore deux petits pour
conclure. Maladroitement elle attendait que la dernière goutte tombe.
Devinant son problème, je déchirais un kleenex que je lui tendis. Elle se
sécha rapidement et le jeta dans la cuvette.

Comme elle l’avait dit, elle avait parfois une semi-érection due sans doutes
à l’afflux du sang au moment d’un fantasme. Après qu’elle eut jeté le
kleenex, apparemment c’était le cas.

– Tu vois…c’est tout ce que je peux réussir à obtenir. Si j’étais un
homme, je ne pourrais même pas faire une pénétration. Tiens… touche !

Sans réfléchir à ce que je faisais, je pris ce sexe du bout des doigts,
plutôt pour constater ce qu’elle disait et lui faire plaisir que par envie.
Rien à voir avec toi Jean-Mich’, je t’assure. Elle me précisa:

– Tu pourrais me caresser des heures sans en obtenir plus, même si tu
voulais être sympa avec moi. Non!…j’aime les hommes comme tu les aimes toi
aussi Martine. C’est comme une punition pour moi!

Elle remonta sa culotte en replaçant bien ce qui lui servait de sexe,
redescendit sa jupe, et pendant qu’on se lavait les mains, elle changea de
ton pour lancer:

– Tiens… Il reste un fond de Champagne. Pour finir le soirée c’est
chouette, non ?

La conversation dura encore un peu à propos de nos courriers et de Vassilia.
Il était tard et je me préparais à rejoindre ma chambre d’hôtel.

– A propos… çà va ta chambre ? Tu as la télé ? C’est moi aussi qui
distribue les chambres. Croyant t’avoir identifiée, j’ai fait en sorte que
tu en aies une avec télé.
– Oh, c’est sympa. Merci. Au stage de Jean-Michel c’est un homme qui était
là. Et il n’a pas eu la télé dans la chambre.
– Oui… j’ai dû me faire remplacer la dernière fois et je sais que mon
remplaçant n’a pas été brillant
– S’il y a un autre stage pour Jean-Mich’, c’est peut-être toi qui sera là?
– Sans doute. Et je serai gênée dans ce cas, en sachant que tu vas lui
parler de moi et de notre soirée. Mais je te jure que je ne l’inviterai pas
au self et encore moins chez moi… . termina t-elle en riant.
– Jean-Michel est aussi discret que moi, tu sais bien qu’en affaires, une
excellente qualité est que l’on doit taire ce que l’on sait de nos clients.
Nous avons toi et nous nos petits secrets c’est tout.

Samedi matin, elle entra dans la salle de cours en lançant allègrement:

– Bonjour Messieurs-Dames. J’espère que vous êtes en forme et que vous avez
bien dormi. En tout cas, moi je suis en forme et j’ai bien dormi. Alors
allons-y, …finissons-en avec les nouveaux droits de douane.

Ses cheveux étaient à nouveau tirés en arrière et tenus par une pince. Une
tête de prof quoi. Ses yeux rencontrèrent les miens et j’eus droit à un
sourire.

A la fin de la session, je fis en sorte de sortir la dernière de la salle,
comme la veille. Je voulais discrètement lui dire au revoir. C’est elle, ses
dossiers sous le bras, qui s’avança vers moi.

– J’espère que ces cours t’ont intéressé Martine?
– Oui beaucoup. Tout parait simple avec toi. On continue à se rencontrer sur
Internet ?
– Evidemment. J’ai encore beaucoup besoin de me raconter et aussi de
t’écouter à mon tour. Mais sois discrète comme je le serai avec vous, juré.
– Fais nous confiance, Jean-Michel et moi n’avons pas nos pareils dans l’art
du camouflage.

Puis, on s’est embrassées comme deux vieilles copines. Après ce fut pour moi
un dernier passage au self pour une petite salade, avant de rendre la clef
de la chambre.

Un coup de métro puis de TGV, et je suis là à te raconter cette rencontre
inoubliable.

N’oublie pas que j’ai promis pour toi et moi qu’elle resterait dans
l’incognito !

– C’est entendu ma Martine. C’est comme au boulot : ce que tu promets c’est
pour nous deux non ?

P.S : Tu vois Fabienne, comme promis; tu as été la première à lire ce texte
et nous y avons apporté les corrections que tu souhaitais. Tu es devenue
maintenant une célèbre inconnue.

Martine et Jean-Michel (Et la dite Fabienne)

Janmich59@aol.com

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