La mousse par Jean-Sebastien Tiroir

La mousse par Jean-Sebastien Tiroir

La mousse

J’étais ce jour en terrasse d’un petit bistrot
Et me désaltérait d’une mauvaise Kro
Quand je fus saisi d’une envie naturelle
« Où sont donc les toilettes, ma toute belle ? »
Demandais-je à l’accorte serveuse rousse
« Tout en bas, mais terminez donc votre mousse ! »
Je descends les degrés en sifflotant gaiement
Tel un pinson, une joyeuse antienne d’antan
Il y a côte à côte, au fond, deux urinoirs
Celui à droite est pris par un mec en costar
Fatalement, je me rends à celui de gauche
Ignorant que j’allais y rencontrer la débauche
L’inconnu pisse bien loin de la cuvette
Et de sa main s’agite sa grosse quéquette
Ma vision est attirée par ce beau gourdin
Bien bandé qu’il branle en cadence de sa main
C’est bien malgré moi que je croise son regard
L’autre n’est point honteux, il est même hilare
« Si elle vous plait tant que ça, ne vous gênez point ! »
Me dit-il avec un léger coup d’œil en coin
Ma main est attirée irrésistiblement
Et elle vient tout doucement lui toucher le gland
« Voulez-vous la sucer ? J’en serais bien ravi ! »
Alors carrément, je lui gobe le zizi
C’est doux, c’est frais, ça sent bon, je me régale
« Voulez-vous que dans votre cul je m’empale ? »
Nous voici coincés dans l’étroite cabine
Et dans mon derrière je sens sa grosse pine
Le malotru m’ayant enculé comme un pro
Je remontais vite afin de finir ma Kro
« Elle doit être tiède à présent, votre mousse ! »
Me dit en rigolant la serveuse rousse.

Moralité
Avant d’une bonne bite, se faire enculer
Il convient de finir sa bière d’une gorgée !