La liste de Mars – 4 – Le sanctuaire de Mars par Lena Van Eyck

4 – Le sanctuaire de Mars


Najelle (5)

– On ne peut pas déranger Monsieur le gouverneur, il est en entretien.
– O.K. Appelez-moi son secrétaire.

Chang-Lee daigna se pointer un bon quart d’heure plus tard.

– Ah, c’est vous, si j’avais su, je me serais dépêché.
– On ne peut vraiment pas déranger William ?
– Il faudrait une raison énorme. Monsieur le gouverneur s’est décrété les pleins pouvoirs, et ça s’agite de partout.
– Si vous lui dites que la sécurité de sa maîtresse n’est plus assurée, est-ce que ça devrait le faire ?
– Je vais essayer !

Deux minutes, après Najelle était introduite (hum) dans le bureau de William Carlson, dans lequel se trouvait déjà Fodorov. Elle lui expliqua tout.

Il y avait de ça plusieurs mois, Najelle avait déjà confié au gouverneur l’étrange intérêt que Luvia semblait porter à Quenarau. Il avait donc confié à sa garde secrète une enquête discrète. On n’avait trouvé alors aucune connivence entre la jeune femme et des individus potentiellement suspects. Mais la situation avait peut-être évolué depuis !

– Fodorov, vous me faites surveillez cette Luvia, idem en ce qui concerne les gens qu’elle rencontre… Faites-moi faire aussi une analyse en urgence de toutes ses communications depuis deux mois. Et vous vous débrouillez pour obtenir ce fameux fichier, si elle ne veut pas le donner, perquisitionnez son ordi et son appartement.
– Sans mandat, monsieur le gouverneur ?
– J’ai les pleins pouvoirs en ce moment, je vais vous signer un truc.

Les analyses des communications de Luvia effectuées en urgence ne révélèrent rien de suspect ni au niveau du contenu, ni au niveau des correspondants, hormis une tentative de contact non aboutie de la part d’une prostituée fichée. Ne négligeant aucune piste, l’enquêteur procéda à une analyse des communications de la personne en question qui officiait sous le pseudonyme de Ceylane. Si le contenu n’apprenait rien, la liste de ses correspondants révélait des surprises de taille

– Oscar Farmer et le Cardinal Lajaunie parmi ses clients ! S’exclama le gouverneur, une personne disparue et une personne poussée au suicide !

Du coup son intérêt pour cette affaire commença à dépasser son cadre primitif, il ne s’agissait plus simplement de protéger sa maîtresse, il y avait autre chose, mais quoi ?

Larry et Chico

Une perquisition pour retrouver un fichier informatique de quatre lignes ! Une mission quasi impossible si l’occupante des lieux ne collaborait pas. Les deux flics s’étaient un peu partagé le travail. Arrivés à 15 mètres de l’immeuble, ils croisent deux jolies femmes. Un moment de réflexion, puis :

– Merde, c’est la nana qu’on nous a dit surveiller ! Je la file, et toi tu vas visiter l’appart !
– Pourquoi pas le contraire ?
– Parce que c’est moi le chef !

Larry suit les deux femmes, il connaît bien son métier, dans une grande ligne droite, il les dépasse, se planque et les prend toutes les deux en photos, puis il envoie le cliché à Najelle.

– Vous connaissez l’autre fille ?
– Un peu que je la connais, c’est celle qui est venue me menacer.
– O.K., je continue à les suivre, mais si elles se séparent, ça va être chaud, j’ai laissé mon collègue à l’appart de Luvia.
– Je vais essayer de vous rejoindre, donnez-moi votre position !

Chico a ce qu’il faut pour ouvrir la serrure magnétique. Ce qu’il ignore c’est que l’appartement n’est pas vide. Et quand à l’intérieur, Oscar Farmer entend qu’on tripote la serrure, il croit bêtement que les filles ont oublié quelque chose, alors il ouvre et ne comprend plus.

– Vous êtes qui ?
– Police, répond Chico ! En exhibant son badge, Et vous ?
– Heuh ! Je suis un ami de Luvia
– Je n’en doute pas un seul instant, mais c’est votre nom que je voudrais !
– Oscar Farmer !
– C’est bien ce qui me semblait ! Tout le monde vous croit mort !
– Ma vie est en danger, je me planque ici !

Chico ne chercha pas à en savoir plus, il téléphona à Fodorov qui en référa au gouverneur. Quelques minutes plus tard le site officiel du palais du gouverneur titrait pompeusement : « La police reprise en main par le gouverneur de Mars enregistre déjà son premier succès en retrouvant Oscar Farmer sain et sauf ». William Carlson jubilait.

– Continuez à perquisitionner discrètement chez Luvia et amenez-moi Farmer !
– En état d’arrestation, monsieur le gouverneur ?
– Mais, non pas du tout, je veux juste l’entendre. Demandez-lui d’apporter ce fichier de quatre lignes…

Farmer n’en menait pas large, bien sûr, il n’était inculpé de rien, mais il ne voyait pas bien comment refuser « l’invitation » du gouverneur. Il ne souhaitait pas parler de sa liaison avec Ceylane. En revanche, parler de Luvia, n’était pas un problème, puisqu’on l’avait retrouvé chez elle.

Il commença donc par narrer sa première visite chez lui avec le fichier.

– Vous l’avez, ce fichier ? L’interrompit le gouverneur.
– Oui !

Farmer lui tendit le document.

– C’est qui les deux autres personnes ?
– Anderson est un prospecteur, Kenneth Clarke et le frère de Bert Clarke, un autre prospecteur.
– Quoi ? Chang-Lee, confirmez moi les identités des propriétaires des deux barges qui se sont scratchées. Et vous Farmer, expliquez-moi pourquoi vous vous planquez ?
– J’ai reçu un mail anonyme avant la visite de Luvia, je n’y pas cru, je l’ai détruit.
– Ça disait quoi ?
– Une personne me disait qu’elle avait été payé pour me tuer, mais qu’elle s’était dégonflée, et me demandais de faire attention. Quand j’ai vu la liste de Luvia, j’ai fait le rapprochement entre les coordonnées indiquées, et celles que m’avait communiquées Bert Clarke, un prospecteur, le matin. J’ai essayé de le contacter, de même que Sven Anderson un autre prospecteur, ça ne répondais pas, j’en ai conclu qu’on essayait sans doute d’éliminer tous les destinataires du fichier de Bert et que…

Mais le gouverneur ne l’écoutait plus !

– C’est quoi ce fichier que vous avez reçu de Bert ?
– Une photo truquée avec des martiens !
– Des martiens ?
– Oui c’est assez grotesque !
– Hein ! Et les coordonnées c’est quoi ?
– Le Sud d’Ophir Chasmas.
– Vous ne les avez pas de façon plus précise ?
– Si, sur ce fichier.

Et sur ces entrefaites Chang-Lee vint apporter à William la confirmation des identités des propriétaires des deux barges explosées.

Le gouverneur jubilait ! Le reste de l’histoire l’indifférait complètement.

– Je ne vais pas vous retenir plus longtemps ! Ah ! Vous êtes peut-être toujours en danger ?
– Je ne peux pas savoir ! Mentit Farmer.

Le gouverneur donna alors des ordres afin d’offrir une protection rapprochée à Oscar, de cesser de pirater son site, et de stopper la perquisition désormais obsolète chez Luvia.

Chico fit la gueule en apprenant sa nouvelle mission.

Le gouverneur

La liste ne l’intéressait pas, par contre les coordonnées de l’endroit où on avait trouvé quelque chose, oui ! Ophir Chasmas, c’était bien l’endroit où on lui avait appris en priorité qu’une barge s’était scratchée, la barge de Bert Clarke. Ainsi en recoupant toutes les informations, tout devenait clair : Bert trouve quelque chose, il le communique à Quenarau qui note les coordonnées de l’endroit, quant à la liste, c’est sans doute effectivement comme le pressentait Farmer celle des gens qui ont été mis au courant par Bert et qui étaient donc à éliminer.

Que faire ? Inculper immédiatement Quenarau ? Bien sûr ! Mais l’homme était un dur à cuire et pouvait très bien ne pas parler ! Il y avait d’autre part fort à parier que son ordinateur avait été nettoyé de toutes traces compromettantes. Et puis Bert ne lui avait sans doute pas tout dit. Il fallait envoyer là-bas des hommes de confiance, et puis après tout pourquoi ne pas y aller soi-même ! Quand la curiosité démange…

– Allo, Fodorov, vous savez pilotez une barge, je crois ?
– Tout à fait, monsieur le gouverneur !
– Alors, attendez-moi au sas principal, faites préparer ma barge et emportez un détecteur de métaux, j’arrive ! Mais avant faites-moi coffrer Quenarau, c’est lui qui a fait sauter la barge de Bert Clarke.
– Quelle barge ? Qui c’est Bert Clarke ?
– Laissez tomber, je vous expliquerais en vol, vous pourrez toujours donnez des instructions à ce moment-là !

Larry et Najelle

Larry, lui continuait à suivre Luvia et Ceylane, il n’avait en effet reçu aucun ordre lui demandant d’arrêter de le faire. Il fut rejoint à l’entrée des docks par Najelle.

– Ça va être chaud ! Déclara cette dernière.
– Vous inquiétez pas, je connais bien le coin.
– Même celui-là !
– Oui, c’est ce qui reste du projet de gare inter-dôme, les hangars plus loin sont remplis de gens sans abris, mais là, il n’y a rien, sinon un amoncellement de ferrailles et de plastiques qui ne serviront jamais, et là au bout ce devait être le sas, il fonctionne d’ailleurs, on le teste tous les ans, ça pourrait servir de sas de secours en cas de besoin.
– On dirait qu’elles y vont !
– Elles doivent avoir rendez-vous avec quelqu’un, tiens ce doit être ce type là-bas, mais il sort d’où ce guignol, regardez un peu la dégaine qu’il se paye !

Le couple de suiveurs observa alors les deux femmes palabrer avec Zodar, puis ce dernier sortit d’une cachette des réacteurs dorsaux individuels, des bouteilles d’oxygène et des masques respiratoires. Alors Ceylane et Luvia après s’être équipées se dirigèrent vers la première porte du sas.

– Mais c’est fou, ça, elles ne vont pas sortir sans scaphandre ! S’exclama Luvia.
– Les scaphandres sont peut-être à l’intérieur du sas, mais où ce type a-t-il trouvé le code et la carte pour l’actionner ?

La porte se referma sur les deux aventurières, Larry se précipita au-devant de Zodar et exhiba son badge de policier.

– Je suis le Zodar de Mars ! Répond-il
– T’as raison, où vont les deux filles ?
– Consacrer le temple des dieux de Mars. Quand ce sera fait je les rejoindrais et les vrais dieux feront régner leur ordre ici car je suis le Zodar de Mars
– Laissez tomber, vous n’en tirerez rien, il n’y a pas une barge dans le coin qu’on puisse réquisitionner ?
– J’en sais rien, j’en réfère à Fodorov.

Ce dernier était déjà en vol avec le gouverneur et lui passa la communication.

– On s’en fout ! Laissez tomber ! On a le renseignement qu’on cherchait. On est en vol !

Najelle prit le micro !

– Dis donc William, je pourrais peut-être profiter un peu de tout ça, si on trouve une barge, on peut te rejoindre ?
– Si tu veux ! Mais qu’est-ce qu’il m’a raconté Larry, que les deux filles étaient sortis du dôme en réacteurs dorsaux ?
– Oui !
– Quand ?
– Là, il y a cinq minutes !
– Ah, je comprends, elles sont derrière nous ! Dans deux heures, je serais sur place, elles avec les réacteurs elles vont mettre quatre heures. Donc ne vous pressez pas pour trouver une barge, de toute façon vous arriverez avant elles, je vous donne les coordonnées précises… Ah au fait quand vous apercevrez les nanas, ne les doublez pas, faites un détour pour ne pas attirer leur attention !

Luvia (8)

– On va peut-être faire une pause ! Me proposa Ceylane !

Bonne idée ! On redescend au sol ! Il y a un relais à moins d’un kilomètre.

– Chic, il y a de quoi se faire du café !
– Je ne sais pas ce qu’ils ont mis dans tes foutus pilules, mais on dirait que ça me donne envie de baiser ! Me déclare mon équipière.
– Moi aussi, mais je n’ai pas apporté de gode ! Répondais-je en guise de plaisanterie.
– Approche-toi donc que je t’embrasse !
– Attends j’ai rien pour te payer !
– Andouille !

Et déjà nos langues s’emmêlent.

– C’est ici que tu vas me faire le grand jeu ? Demandais-je ;
– Non, le grand jeu ce sera au retour, mais rien n’empêche de faire un « petit jeu », non ?
– Et quel genre de petit jeu me proposes-tu ?
– J’aimerais bien que tu me suces, mais avant il faut que fasse pipi, j’ai un de ses envies !
– Et si tu me faisais pipi dessus ?
– Whah ! T’es drôlement coquine, toi, mais c’est pas trop pratique ici, on ne va pas tout dégueulasser, et puis si je fais sur toi, il n’y a pas assez de réserve d’eau pour se rincer !
– Tant pis, je vais me contenter de te regarder faire !

Nous nous débarrassons de notre équipement et de nos combinaisons. Ceylane retire sa culotte, s’installe sur les chiottes chimiques, jambes bien écartées, et commence à pisser !

– Vas-y ma cochonne, fous-toi en plein la vue !

C’est un vrai déluge ! Saisie d’une pulsion subite, je glisse deux doigts en plein milieu du jet afin qu’ils s’imprègnent de son urine et les porte à ma bouche ! Humm, c’est délicieusement pervers !

– Tu veux que je t’en laisse quelques gouttes, rien que pour toi ?
– Bien sûr !

Elle parvient à stopper son jet, elle s’avance sur la cuvette faisant juste reposer ses fesses sur le bord du devant. J’ai ainsi une magnifique vue de sa chatte…

– Approche ton museau et viens me boire !

Voilà une invitation que je ne saurais refuser, la petite gorgée que j’avale me remplit de bonheur.

– Et maintenant tu nettoies tout ça avec ta langue et tu te débrouilles pour me faire jouir, d’accord ma bibiche ?

Bien sûr que je suis d’accord, et si en plus je suis sa « bibiche »… N’empêche que le scénario qu’elle me propose ne dit pas ce qui calmera mon excitation… mais quelque part j’ai confiance en la suite des événements. Pour l’instant je lèche consciencieusement tout son petit fouillis. Je lève les mains vers ses seins signifiant ainsi à ma complice que j’aimerais bien lui faire quelques coquineries à cet endroit pendant que je la butine. Elle comprend le message et dégrafe son soutif.

Je lui serre les tétons, elle pousse des petits gémissements, je sens que cette affaire ne va pas s’éterniser tandis que je lape son clitoris érigé.

Son corps se raidit, la respiration devient saccadée, et voilà ma petite pute préférée qui hurle son plaisir dans ce refuge martien qui n’avait pas vraiment été prévu pour ce genre de choses !

Voilà ! Madame a eu ce qu’elle voulait, elle me regarde avec un de ces œil coquin, le plaisir l’a rendu encore plus craquante :

– Tu veux que je m’occupe de toi ? me propose-t-elle.
– Bien sûr !
– Alors allonge toi sur la couchette, ferme les yeux et je t’emmène au ciel !
– D’accord je m’allonge, mais je ne ferme pas les yeux !
– Et pourquoi donc ?
– Je préfère te regarder !
– Et pourquoi ?
– Parce que tu es belle ! Répondis-je.
– A force de l’entendre, je vais finir par le croire. Mais, tu ne devrais pas me regarder comme tu me regardes.
– Tu ne veux pas que je te regarde ?
– Si, mais pas comme ça !
– Et on peut savoir pourquoi ?
– Parce que je ne voudrais pas que tu tombes amoureuse de moi, ça ne te mènerait nulle part !

Glups !

– Je sais ce que je fais ! Répondis-je un peu bêtement !
– Ferme les yeux !
– Non !

Ceylane l’insiste pas, mais se place entre mes cuisses de telle façon que je ne puisse voir que ses cheveux. Elle me lèche le sexe tandis que ses douces mains projetées en avant me caressent le corps en s’attardant sur mes seins.

Mais ça ne vient pas, pourquoi m’a-t-elle lancé cette vanne ! Oui je sais ce que je fais, je suis peut-être un peu amoureuse, je sais très bien que ça ne me mènera nulle part, mais elle n’avait pas besoin de me le dire.

– Laisse tomber, je bloque ! Finis-je par lui dire.

Elle se relève, moi aussi, nos regards se croisent, Ceylane semble circonspecte. Je me détourne, j’ai les larmes aux yeux, je craque. Elle me prend dans ses bras !

– Allons, allons !
– Laisse-moi !

Je me dégage, m’assois sur le bord de la couchette, elle vient à mes côtés, me met son bras sur mon épaule.

– Je ne veux pas que tu sois malheureuse ! Dit-elle.
– Je ne suis pas malheureuse !
– Alors pourquoi tu pleures ?
– Je ne pleure plus !
– Il faut que je t’explique un truc, depuis que je fais ce métier, je me suis envoyée des kilomètres de bites, ça m’a foutu ma libido en l’air, du moins c’est ce que je croyais… avant de te rencontrer. Je souhaite qu’on devienne amies, qu’on se revoie souvent pour faire des trucs ou pour rien faire du tout…

C’est ce qui s’appelle souffler le froid et le chaud, j’ai cru tout perdre quand elle a deviné mes sentiments, et là elle me propose son amitié, bien sûr que je vais l’accepter, et il ne tiendra qu’à moi d’essayer de la transformer en amour !

Du coup on s’embrasse, puis je m’allonge à nouveau sur le lit, elle reprend la position et cette fois je peux véritablement m’abandonner à ses caresses et finir par crier à mon tour mon plaisir.

Le gouverneur

Ils ne tournèrent pas trop longtemps autour de la partie méridionale d’Ophir Chasmas avant que le détecteur de métaux leur signale l’endroit où se trouvaient les restes calcinés et déchiquetés de la barge de Bert Clarke. Au sol, ils examinèrent l’épave et constatèrent qu’il n’y avait aucune trace de corps. La barge avait donc explosé vide. Il ne s’était pas occupé de l’affaire entre le moment où il avait demandé à Quenarau un rapport sur cet incident, (pensant qu’il enverrait des secours sur le site), et les révélations d’Oscar Farmer. Mais maintenant, les choses se présentaient autrement, Quenarau avait sans doute laissé sciemment les deux prospecteurs mourir d’asphyxie… Retrouver les corps permettrait d’avoir accès à la mémoire de leurs échanges radios et de savoir ce qu’ils avaient réellement découverts.

– Bon, on a le temps ! Larry et Najelle ne seront là que dans une heure, quant aux deux filles, elles ne devraient être ici que dans deux heures, ça ne va pas bien vite un réacteur dorsal. On va reprendre la barge et faire des cercles concentriques, on trouvera peut-être les corps ou autre chose.

Ils ne trouvèrent rien.

Ils planquèrent la barge derrière un gros rocher et furent bientôt rejoint par Larry et Najelle.

– Si on avait les fréquences des radios individuelles des deux prospecteurs ! Suggéra Larry !
– Génial ! Qui est-ce qui gère ça ? Demanda le gouverneur
– Quenarau, je crois !
– Merde, on l’a fait coffrer !
– Je m’en occupe ! Proposa Fodorov qui se livra alors à un long échange téléphonique avec ses subordonnés…

Il raccrocha en expliquant que l’ordinateur de Quenarau étant super protégé, il fallait que l’on raccompagne ce dernier jusqu’à son bureau, qu’il fallait donc attendre…

– On fait quoi en attendant ? Demanda Najelle.
– On a fait un tour de reconnaissance… on a rien remarqué mais on a peut-être mal vu… à vous de jouer.

Ils ne trouvèrent rien non plus et cachèrent à leur tour leur barge.

– Regardez à l’horizon, nos deux nanas arrivent !
– Si elles pouvaient en savoir plus ! On se planque !

Luvia (9)

– On est arrivé, on dirait !
– OK, on descend ! Confirme Ceylane.

On découvre la barge calcinée.

– C’est ça ton trésor ? Demande-t-elle.
– Je n’ai jamais utilisé ce mot, précisais-je.
– Il doit y avoir autre chose, cet accident cache forcément quelque chose, le cardinal n’a pas commandité lui-même un meurtre pour un simple accident.
– On cherche comment ? Je te rappelle qu’on est juste équipée pour un simple aller et retour. Précisais-je.
– On pourra toujours revenir plus tard avec une barge, mais faudrait déjà qu’on comprenne.
– Et les occupants, ils sont où ?
– Ils ont peut-être laissé des traces ! Reprend Ceylane en observant le sol… Oh mais, c’est quoi tout ça ? Il y a trois traces de pas différentes, quatre même, il y a eu un meeting ici !
– On redécolle et on va regarder !
– Stop ! Crie quelqu’un dans un micro.

Aïe ! Ça se complique, voilà du monde, ils sont quatre, trois hommes dont un qui reste un peu en retrait et une femme, et la femme, c’est Najelle ! Je rêve ou quoi ?

– Je me présente, William Carlson, gouverneur de la planète Mars !

Le gouverneur en plein désert martien, mais c’est quoi ce cirque ? Je balbutie mon identité.

– Je peux savoir ce que vous faites ici ? Nous demande-t-il.
– La même chose que vous, je suppose !
– Et comment faites-vous pour vous balader sans scaphandre ?
– Quelques petites pilules expérimentales qui n’ont jamais été commercialisées à cause de leurs effets secondaires
– Quels effets secondaires ?
– Ça donne envie de baiser ! Répondit Ceylane, volontairement provocatrice.
– C’est cette fille qui est venu me menacer ! Précisa Najelle à l’attention du gouverneur en montrant Ceylane du doigt.
– Des menaces, quelles menaces ? J’ai menacé quelqu’un ? Raillât l’intéressée. Je voulais juste savoir pour qui tu roulais, maintenant je sais.
– Bon vous faites équipe avec nous ou vous voulez faire bande à part ? Demande le gouverneur.
– Ça ne va pas être facile de faire bande à part ! Ironisais-je.
– Monsieur, j’ai les fréquences radios ! Annonça Fodorov en rejoignant les autres.
– Et bien essayez les, si leurs batteries ne sont pas à plat, on va localiser les corps, mesdames un peu de silence s’il vous plait ! Dit alors le gouverneur.

Fodorov nous dévisage, il regarde alors Ceylane d’une drôle de façon, celle-ci détourne son regard. J’ai la conviction que ces deux-là se connaissent mais qu’aucun des deux ne tient à ce que ça se sache.

Le refuge

– Oui allo, ici Bert Clarke !
– Vous êtes… Vous êtes vivant ? Balbutia Fodorov !
– Non, je suis mort ! Se moqua Bert, mais vous en avez mis du temps pour vous intéresser à notre sort, vous êtes où ?
– Attendez !

Fodorov se tourna vers les deux hommes et les trois femmes qui l’entouraient :

– Ils sont vivants ! Confirma-t-il de façon complètement inutile, car tout le monde avait compris !
– Mais comment est-ce possible ? Ils devaient avoir des réserves d’oxygènes en pagaille. Passez le moi ! Demanda le gouverneur ! Bert, je suis le gouverneur de Mars, nous sommes près de l’épave de votre barge, pouvez-vous nous rejoindre ?
– Le gouverneur de Mars qui se déplace en personne ? Je n’y crois pas ! Mais il nous est impossible de vous rejoindre, par contre vous, vous pouvez venir nous chercher, mais apportez-nous des bouteilles d’oxygène individuelles, il nous en faut quatre, je vais vous expliquer le chemin.

Le petit groupe se fraya un chemin dans le tunnel de lave dont l’entrée restait grossièrement camouflée par de grosses pierres, et c’est à ce moment-là que le phénomène se manifesta : des formes humanoïdes à la peau verdâtre leur barraient la route. Ils en comptèrent cinq, trois mâles dépassant les deux mètres vingt, deux femelles, plus petites, leurs torses et leurs abdomens étaient bardés de cuir, et leurs visages en forme de pomme de pin inversée étaient englobés dans une sphère transparente.

Leurs sexes non cachés étaient monstrueux, énormes verges vertes et testicules grosses comme des pamplemousses pour les mâles, vagins largement ouverts et glabres pour les femelles. Tout un barda pendouillait après leurs ceintures, des armes et d’autres objets indéfinissables. Tout ce petit monde s’agitait en émettant des sons stridents et en montrant du doigt le petit groupe d’aventuriers qui se mit à battre en retraite.

– Allo ! Les secours ! Vous êtes encore loin ? Demanda Bert par radio.
– Il y a des guignols déguisés en martiens d’opérettes qui nous barrent la route ! Répondit William.
– Ha ! Ha ! Elle est bonne, hein, je voulais vous faire la surprise, c’est super bien fait mais ce ne sont que des hologrammes, il vous suffit de les traverser !
– Des hologrammes ? Il n’y a que des hologrammes, pas d’autres conneries ?
– Il y avait des pièges, mais ils ne fonctionnent plus, venez, je vais tout vous expliquer.

Larry est dubitatif.

– Il se passe quelque chose, je n’ai pas confiance, je vais y aller en rampant, si ça passe, vous me suivrez de la même façon.

Il se met en position, traverse les hologrammes braillards, découvre une salle, c’est celle du générateur, il fait signe à ses compagnons de le rejoindre.

– C’est quoi ce truc ?
– Un générateur, il doit être branché sur un capteur solaire qui est planqué quelque part.

Ils franchissent la seconde salle, celle où sont stockées les grosses bouteilles d’oxygène, puis dans ce qui semble être un sas. Bert l’actionne et le groupe se retrouve dans une sorte de salon-couchettes où le prospecteur les accueille en compagnie de Kazuko, et des deux autres prospecteurs.

– C’est quoi ça ? On est où ? demande William.
– On va tout vous expliquer, vous êtes combien ? Six ! Ça fait du monde !
– Voilà on vous a apporté nos équipements de secours, avec ça vous allez pouvoir sortir et embarquez dans les barges.
– On part de suite ?
– Peut-être pas, racontez-nous d’abord…
– Alors, vous allez pouvoir retirer vos scaphandres, on respire encore très bien ici.
– Sûr ?
– Puisque je vous le dis ! On a l’air en bonne santé, non ? Installez-vous comme vous pouvez, c’est un peu exigu, je ne vous offre pas à boire, je n’ai que de l’eau et elle a un sale goût !
– Mais c’est quoi ce refuge ? C’est sur aucune carte, sur aucun document, ce n’est quand même pas vous qui avez implanté ça ?
– Je vais tout vous dire, mais auparavant, il faudrait qu’on se présente, je suis donc Bert Clarke, voici Kazuko Ichida, ma coéquipière. Et eux ce sont des amis prospecteurs, Sven et Vera… et à qui avons-nous l’honneur ?
– William Carlson, gouverneur de Mars, voici Pavel Fodorov, le nouveau chef de la police, Larry, l’un de nos meilleurs policiers, Luvia et Najelle, ex assistantes de Quenarau, et Ceylane qui est… Heuh… une amie de Luvia.
– Il n’était pas dans mes intentions de faire déplacer le gouverneur en personne… Je voulais bluffer Quenarau, apparemment cette andouille a tout pris au premier degré.
– Soyez gentil, racontez-nous votre découverte de façon chronologique, parce que pour le moment, je n’y comprends rien !
– Voilà : on s’est posé ici par hasard, le site est assez chaotique, en faisant des tests on aperçoit sur les analyseurs une très légère concentration anormale de métaux et d’eau. On refait des analyses en cercles concentriques pour voir d’où ça vient, et on y va. On pensait au départ trouver une vielle épave du début de la colonisation.
– C’est alors qu’on s’est aperçu que tout ça venait de l’intérieur d’un tunnel de lave, reprend Kazuko, on trouve l’entrée, on la dégage un peu, on entre et on tombe sur des martiens
– Les hologrammes, donc ! Se fait préciser le gouverneur.
– Oui ! Répond Bert, sauf qu’au début, nous ne savions pas que c’était des hologrammes ! J’actionne le photographe automatique, je prends les martiens, d’abord seuls, puis avec Kazuko courant devant eux. Nous avons prévenu Quenarau qui n’a rien trouvé de mieux de classer tout cela secret défense !
– L’enfoiré, sans en aviser ni moi ni le gouvernement ! Coupe William.

Oh ! Mais ça devient intéressant tout ça, me dis-je ! Bert qui prévient Quenarau, qui note les coordonnées, qui ne fait aucun rapport même secrètement et qui note trois noms, la question me brûle les lèvres :

– Bert, à part Quenarau, vous avez prévenu qui ?
– Je ne sais plus trop… Anderson… Euh, mon frère, et puis Oscar Farmer, le journaliste.
– Je suis désolé de vous informer que la barge d’Anderson a explosé en plein vol ! Intervient le gouverneur, nous n’avons aucun espoir de retrouver votre collègue vivant.
– Si l’annonce de ma mort a été officialisée, il faudra faire un démenti alors ! Intervint Sven Anderson.
– Parce que c’est vous Anderson ?
– Ben oui…
– Ma pauvre tête, je n’y comprends rien dans cette salade… Bert je vous en prie continuez à nous raconter tout cela dans l’ordre.
– Nous avons reçu quelques temps après un appel de Quenarau, nous demandant de rentrer d’urgence, en nous disant que notre vie en dépendait. Je me suis concerté avec Kazuko et on a trouvé ça bizarre, on a téléphoné à Farmer afin de lui demander si tout était normal sous le dôme, ce qu’il nous a confirmé. On a donc décidé de ne pas obéir. Entre temps on s’est aperçu que les martiens jouaient tout le temps le même scénario en boucle, on leur a lancé des pierres qui les ont traversé, il s’agissait donc de projections holographiques. On a aussi trouvé deux cadavres, avec des équipements anciens, on les a disposé un peu plus loin mais j’ai gardé leurs plaques, ces gars-là avaient été victimes de pièges. On a bombardé le couloir de cailloux, mais rien ne s’est déclenché, alors on a avancé prudemment, on a trouvé ensuite un générateur électrique, une salle avec des bouteilles d’oxygène en grande quantité mais qu’on ne pouvait pas transférer dans nos équipements, des réserves d’eau et de biscuits, une machine qui recycle les déchets organiques et cette salle dans laquelle on peut survivre… pas trop longtemps quand même… On a reçu une nouvelle communication de Quenarau, il nous croyait en vol et nous demandait de changer de cap. On l’a laissé parler et trois minutes après, la barge explosait au sol.
– Alors reprend Kazuko, on s’est vraiment demandé si ce n’était pas Quenarau qui nous avait explosé la barge, le problème, c’est que nous n’avions plus de liaisons radio avec le reste de Mars, on a juste des radios individuelles pour des liaisons très courtes.
– J’ai de mon côté tenté de les recontacter, reprend Sven Anderson, mais je n’y arrivais pas, j’ai donc décidé de venir voir sur place. Là, le contact s’est fait, et on les a rejoints. Je me suis d’abord proposé de les ramener au dôme, mais ils m’ont parlé de Quenarau, j’avoue ne pas y avoir cru, jusqu’ à ce qu’il me contacte. Il m’a demandé de faire des trucs bizarres, de prendre un cap impossible, tout ça, j’ai alors programmé la barge en automatique pour lui faire faire un petit tour d’une heure et revenir. Au bout de dix minutes, elle a explosé en vol.
– Quenarau ne perd rien pour attendre, je vais le faire passer en cour martiale ! Déclara William. Mais pourquoi cet acharnement ?
– En fouillant dans le bordel qu’on a retrouvé, reprend Bert, on a retrouvé un journal intime écrit à la main, celui d’un dénommé Michael Ulrich.
– Vous avez retrouvé le journal de Michael Ulrich ! S’étonne William.
– Ah, vous connaissez ? Moi je ne connaissais pas !
– Son nom est cité dans les archives « particulières ». C’était l’un des ingénieurs des débuts de la colonisation, un jour il est parti avec un véritable convoi, des équipements, tout ça, une cinquantaine d’hommes, et puis tout ce petit monde a disparu. Des recherches ont été faites, on n’a rien retrouvé, on a pensé qu’ils étaient tous tombés dans une crevasse très profonde.
– C’est pas tout à fait ça, le mec est devenu fou, il a développé une théorie selon laquelle les terriens violaient Mars et qu’il fallait que la colonisation se stoppe, il a construit cet abri avec quelques autres, le groupe a connu des dissensions, et ils se sont entretués, jusqu’au jour ou Ulrich s’est retrouvé presque seul, puis tout seul, les restes de son expédition sont effectivement dans une faille à 500 mètres d’ici. Il a tout conçu, les hologrammes, les pièges, les équipements de survie, tout !
– On ignorait tout de cette affaire, on ignorait aussi qu’il s’agissait d’un secret d’état ! Repris Kazuko, et que par conséquent il fallait nous éliminer. Je vois que l’affaire est considérée comme importante en haut lieu, puisque le gouverneur lui-même s’est déplacé. On aurait pu vous piéger dans le tunnel, vous tuer, on a choisi de ne pas le faire, on vous jure le silence, mais si vous voulez nous éliminer, on ne se rebellera même pas, nous n’aurions de toutes façons plus survivre longtemps ici. Alors mourir pour mourir…

Le gouverneur pris une profonde inspiration, il commençait à y voir clair, mais pas complètement.

– Cet affaire n’est pas un secret d’état, simplement on a évité de l’ébruiter, et on l’évite toujours. Si cette affaire est dévoilée, il y aura toujours des gens pour broder dessus, pour inventer je ne sais quel trésor ou secret caché, tout un tas de gens vont se mettre à courir fortune en mettant leur vie en danger. Cela dit, nous n’avons, enfin quand je dis « nous n’avons », je parle pour moi, mais je suis tout de même le gouverneur, aucune intention malveillante, nous allons vous ramener au dôme et on en restera là, j’aimerais effectivement qu’il n’y ait pas trop de publicité sur cette affaire, mais s’il y en a, on fera avec !
– Alors pourquoi Quenarau a-t-il voulu nous éliminer ?
– Nous lui demanderons, il est actuellement en état d’arrestation. Mais ce qui est curieux, c’est que normalement Quenarau qui est terrien n’aurait jamais dû avoir accès aux archives mentionnant Ulrich !
– Vous en profiterez pour lui demander pourquoi sa liste de victimes a fini entre les mains du cardinal. Intervint alors Ceylane !
– Comment ? S’exclama le gouverneur.
– Oui, c’est moi qui devais tuer Oscar Farmer, par chance pour lui, c’était l’un de mes clients.

Bien évidemment, les prospecteurs n’y comprennent plus rien, alors Bert demande innocemment :

– Mais que faites-vous comme genre de négoce, Madame ?
– Pute !

J’éclate de rire ! Je ne suis pas la seule, mais ça n’amuse pas Najelle.

Partouze (partie 1)

– Vous ne trouvez pas qu’il fait chaud ! Demande Vera, ça vous dérange si on se met à l’aise ?

C’est vrai qu’il faisait chaud dans ce machin, imaginez, dix personnes dans moins de 20 m², mais non seulement la chaleur était suffocante, mais le déséquilibre en proportion d’oxygène (à moins que ce soit autre chose, allez savoir ?) provoquait des montées d’adrénaline. J’avais une envie de sexe difficile à maitriser.

Je ne dois pas être la seule puisque Najelle ne tient pas en place, elle se colle contre le gouverneur, se fait câline, se fait sangsue. L’autre a du mal à gérer, sa position hiérarchique doit le persuader qu’il est ici le leader du groupe, et qu’en conséquence il se doit de donner l’exemple. N’empêche que quand Najelle lui met la main à la braguette, il ne la repousse pas !

– C’est quoi ici c’est un club échangiste ? Plaisante-t-il, histoire de dire quelque chose.

Fodorov qui s’est approché de Ceylane fait le geste de lui ouvrir la fermeture éclair de sa combinaison, et comme cette dernière ne proteste pas il l’ouvre en grand et commence à la peloter.

Sven et Véra m’entourent et me caressent partout, le mec m’intéresse peu, mais la belle blonde ne me laisse pas indifférente. Je ne les ai pas vu se déshabiller, ces deux-là, mais ils sont presque à poil, les seins un peu lourds de Vera sont magnifiques. Quant à moi, me fringues se retrouvent rapidement au sol.

Kazuko enlève son tee-shirt, l’envoie valser on ne sait où et jette son dévolu sur Larry qui ne proteste que pour la forme !

– Je n’ai pas le droit, je suis en service…

Mais il ne dit plus rien quand sa bite se retrouve dans la bouche de l’eurasienne dépoitraillée.

Seul Bert n’a pas trouvé de partenaire, il s’approche du couple formé par Najelle suçant à genoux le gouverneur, mais n’arrive pas à se placer, il attend bêtement une opportunité la bite à la main. Et comme elle ne vient pas, il s’enhardit en se baissant pour peloter les jolies fesses de la maîtresse du gouverneur. Du coup Najelle se relève !

– Suce-lui la bite au lieu de me tripoter le cul, il adore ça !

Bert ignore à quel degré il doit prendre l’injonction mais se dit que s’il s’agit du prix à payer pour faire l’amour avec la belle Najelle, et bien pourquoi pas, et voici donc notre prospecteur, qui n’a découvert la bisexualité que depuis quelques jours, en train de faire une pipe au gouverneur.

Larry s’est trouvée une couchette, il est étalé de tout son long, Kazuko lui grimpe dessus et les voilà parti dans un soixante-neuf d’enfer.

Fodorov a complètement coincé Ceylane dans un coin et lui suce le bout des seins avec frénésie tout en lui tripotant la chatte tandis que sa partenaire le masturbe à une cadence infernale.

J’échange de longs patins avec Vera tandis que Sven pelote et tripote tout ce qu’il peut. Je me baisse pour lécher le sexe dégoulinant de la belle blonde et m’en régale pendant plusieurs minutes avant de m’apercevoir que la bite de Sven quémande la pipe. Je m’en empare donc…

Et ici la narratrice est obligée d’interrompre le récit de cette folle orgie, vous saurez bientôt pourquoi.

Le père Umberto

Le père Umberto était enfant de colon, jeune il avait eu la vocation, il devint donc l’un des rares prêtres natifs de l’implantation martienne, le cardinal lui avait attribué le dôme B en guise de paroisse et de terre de mission. Il s’en acquittait avec zèle mais sans réussite excessive. Il avait la confiance du Cardinal, une grosse confiance même puisque celui-ci lui avait dit sous le ton de la confidence que le temps des Cardinaux venus de la Terre n’était plus de mise, et que la colonie pouvait très bien s’il le fallait, proposer à cette haute fonction un ecclésiastique du cru. Il siégeait depuis quelques temps à l’assemblée martienne dans les rangs du parti religieux.

Il n’en fallait pas moins pour qu’Umberto se prenne pour le dauphin du Cardinal, même s’il était loin d’en posséder le charisme.

Il avait, reçu très récemment un mail de ce dernier, un mail codé, mais accompagné d’un logiciel de décryptage. Ce mail ne devait être ouvert que « s’il m’arrive quelque chose » avait écrit le Cardinal.

Et bien justement le vieux Cardinal dans un geste incompréhensible, avait mis fin à ces jours. Umberto ouvrit donc la missive électronique. Son cœur battait la chamade, ce texte ne pouvait être que la confirmation de son choix comme successeur…

Et bien, non pas du tout, le cardinal expliquait qu’il fallait détruire un sanctuaire païen situé à Ophir Chasmas au centre de Valles Marineris. Suivait des explications techniques ainsi que d’autres théologiques.

Le curé devint blême. Devait-il vraiment s’acquitter de cette mission ? Il savait piloter une barge, en possédait d’ailleurs une assortie d’un laisser passer permanent pour naviguer entre les dômes, y aller ne serait pas un problème, mais le cardinal ne fournissait aucune indication à propos de la façon dont il pourrait détruire cette chose.

Alors après quelques atermoiements, il y alla, il se rendit sur les lieux découvrit deux barges, (sans voir la troisième), la première plus ou moins dissimulée et vide, mais en bon état, il se demanda où pouvaient être ses occupants ? Après tout elle avait peut-être été abandonnée suite à une panne ! Il préféra s’intéresser à la seconde barge celle qui était calcinée, il repéra de nombreuses traces de pas autour, qui ne menaient nulle part, l’endroit étant trop caillouteux, il se mit donc à effectuer des cercles concentriques autour de l’épave, se demandant vraiment s’il y avait quelque chose à voir.

Il eut « la chance » de trouver l’entrée du tunnel de lave, il y pénétra et fut alors « agressé » par les hologrammes.

– Vade retro satanas ! Cria-t-il en latin et en reculant.

Mais, il en avait vu assez, il savait à présent ce qu’il fallait détruire, mais n’avait aucune idée de la façon de procéder. Provoquer un éboulis peut-être ? Il examina les grosses pierres juchées un peu n’importe comment sur les pentes bordant le tunnel, il en avisa une, tenta en vain de la pousser, refit un essai avec d’autres, sans plus de succès, puis changea de tactique, il monta plus haut, avisa une pierre moyenne, réussit à la pousser de façon à ce qu’elle en entraîne une autre sur sa trajectoire. Le projectile buta, rebondit et atteignit le haut de la paroi du tunnel dans un nuage de poussière avec un vacarme assourdissant mais sans provoquer de dégâts.

– On attaque le site ! Hurla Larry, prenez tous vos scaphandres, armez-vous on va tenter une sortie, je vais passez devant.

Atmosphère de panique, mais en moins de deux minutes tout le monde a revêtu son scaphandre souple, avec bouteilles d’oxygène intégré.

– Police martienne, qui êtes-vous ? Hurle Larry dans le microphone.

Pas de réponse ! Il fait signe au groupe de s’abriter derrière une longue formation rocheuse, puis se place à l’abri dans un endroit lui permettant de voir le versant opposé de la dénivellation, c’est alors qu’il distingue un type en train de s’efforcer de faire bouger une grosse pierre.

– Hé, toi, là-haut ! Tu arrêtes tes conneries, tu descends gentiment nous voir, ou on te démoli !

Umberto est surpris mais ne voit pas d’alternative à ce qu’on lui demande de faire !

– Qui êtes-vous ?
– Révérend père David Umberto, député à l’assemblée martienne, si vous êtes vraiment de la police, vous n’avez pas le droit de m’arrêter, je suis sous immunité parlementaire.
– Où est ta barge, où sont tes complices ?
– Je suis seul, ma barge est là-haut à côté d’une épave !
– Anderson, Bert, je vous réquisitionne, allez vérifier !

Ils y vont, tandis qu’Umberto se laisse maîtriser par Fodorov et Najelle.

– Il est tout seul, apparemment, confirme Bert !
– On en fait quoi, monsieur le gouverneur ? demande Larry.
– Il est en état d’arrestation, on retourne dans le refuge on va l’interroger.
– Monsieur le gouverneur, en personne ici ! S’étonne Umberto avant de répéter son refrain sur son immunité parlementaire.
– Le parlement est suspendu, j’ai pris les pleins pouvoirs !
– C’est illégal !
– Et d’autre part cette immunité ne s’applique pas aux tentatives d’homicides, vous avez failli tuer dix personnes.
– Je ne pouvais pas savoir…
– Allez en route !

Le petit groupe et son prisonnier s’engagèrent dans l’entrée du tunnel déclenchant de nouveau la projection holographique.

– Vous n’allez pas me livrer à ses créatures ! Hurla Umberto, complètement paniqué.

Il commença à se débattre, mais ses deux geôliers le maîtrisèrent.

Le révérend se trouva fort surpris de se retrouver sain et sauf une fois arrivé dans l’habitacle.

– Fais comme nous, enlève ton scaphandre !

Le curé n’était pas au bout de ses surprises, tout ce petit monde était quasiment nu sous les scaphandres, ça ne dura pas bien longtemps, un peu gênés, ces messieurs dames avisèrent rapidement tee-shirts et culottes, mais Umberto n’avait jamais vu un tel spectacle, et il bandait le père Umberto !

– Bon alors maintenant on veut tout savoir !

Umberto qui craignait qu’on le tortura, raconta toute l’histoire !

– Mais pourquoi ? Demanda le gouverneur.
– Je peux vous expliquer, mais je crains que vous ne compreniez pas !
– C’est ça, on est trop con !
– Non, mais vous n’êtes pas croyants !
– Je ne vois pas le rapport, allez raconte-nous !
– Au début de la colonisation martienne, certains ont émis l’hypothèse qu’il y aurait pu exister une civilisation martienne très ancienne, si ancienne que les vestiges ne pouvaient qu’être enfouis dans le sous-sol, des équipes se mirent alors à entreprendre des recherches en ce sens. Le pape publia alors une bulle condamnant ces investigations avec la plus grande fermeté !
– Quelle drôle d’idée ! Objecta quelqu’un.
– Je savais que vous ne comprendriez pas, ces travaux n’avaient aucun sens, puisque l’existence d’extraterrestres civilisés est deux fois en contradiction avec la Bible : d’abord parce qu’il n’est nulle part question de la création de tels êtres qui descendraient de qui ? Et ensuite parce que Jésus, quand il est venu sur Terre sauver nos âmes, il n’a été question que des créatures de Dieu sur la Terre ! Quand à dire que les extraterrestres seraient des œuvres du démon, c’est stupide, le diable n’est présent que là où il y a des âmes à damner !
– Il est un peu lourd, le pape !
– Ne blasphémez pas ! Si une telle découverte devait se faire, elle ne gênerait pas notre hiérarchie, cela pourrait se concevoir comme un mystère, ou comme une épreuve que Dieu nous inflige ! Mais pour les fidèles, c’est différent, trop de mystère tue la religion, ce genre d’événement les ferait douter, oh, ils ne perdront pas la foi, un croyant reste un croyant, mais simplement ils se tourneront vers d’autres cultes ou vers des sectes qui auront, face à ce phénomène, des explications qui sembleront plus cohérentes !
– Et après ?
– Le Vatican a négocié la présence permanente d’un cardinal sur Mars, l’une de ses missions était d’étouffer dans l’œuf toutes informations qui feraient référence à une civilisation ancienne.
– Et on fait comment pour étouffer dans l’œuf comme vous dites ?
– En effaçant toutes les traces, et en s’assurant du silence des témoins !
– En allant jusqu’à les assassiner ! Rétorqua Ceylane !
– Oh, non !
– Vous êtes décidément bien naïf, Umberto !
– Et je suppose que pour avoir la primeur de ce genre d’informations, le cardinal avait noyauté le bureau des prospections. Quenarau était donc son informateur. Tout s’explique. Quelqu’un a des questions à poser à ce pitre !

Ben, non tout était clair, par contre ceux qui comme moi espéraient trouver un trésor ici se retrouvaient le bec dans l’eau.

à suivre

Reproduction interdite sans autorisation des ayants droits © Lena Van Eyck et Vassilia.net 2011.

lenavaneyck@hotmail.com

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4 réponses à La liste de Mars – 4 – Le sanctuaire de Mars par Lena Van Eyck

  1. Lucky dit :

    L’auteure a su créer une ambiance plausible dans cette colonie martienne où il se passe des tas de choses passionnantes et émoustillantes. En le lisant je pensais au film Total Recall (celui de Paul Verhoeven, sorti en 1990 avec Sharon Stone).

  2. Dominguez dit :

    Superbe récit érotico-martien

  3. Belle-cour dit :

    Toujours aussi palpitant, j’adore, et le passage uro, hummmm

  4. yums dit :

    Vous voulez que je vous dise ? Ben les martiens c’est des cochons !

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