La découverte de mon égo par Otma01

Du plus loin que je me souvienne une étrange sensation d’ambivalence existe au plus profond de mon âme. Certes du point de vue administratif mon état civil est défini : sexe masculin pas de signe particulier. Bien si justement mon personnage intime, mon ego diffère de la norme ou plutôt des caractères déterminants du comportement sexuel. Non pas que je ne puisse tenir le rôle dévolu au sexe dit fort en public ou auprès d’une femme mais la réalité de mon personnage est ailleurs. Difficile de se limiter à une seule identité et ainsi se contenter d’une existence étriquée alors qu’il suffit de passer de l’autre coté du miroir. Ce passage, cette révélation fut la découverte du travestisme. Certes il y d’autres manière de s’émanciper ou de s’épanouir sexuellement mais pour moi ce fut ma voie. En outre, le terme travesti ne me convient guère le mot éonisme s’avère plus approprié. Pour les fâchés avec l’histoire le chevalier d’Eon était un espion du temps de Louis XVI dont la célébrité fut autant forgée par ses talents de transformistes, de maîtresse, d’amant, de maître d’armes, de duelliste que d’agent de renseignements. Voilà à mon sens un ‘’homme’’ complet dont l’esprit imaginatif a permis la découverte de sensations et de situations inconnues de la majorité des mortels. Mes aventures restent bien moins riches et exaltantes que ce héros mais il me paraît intéressant de vous en faire profiter et pourquoi pas susciter chez quelques lecteurs voire lectrices un bon moment :

Bonne lecture à tous et toutes

J’ai quitté à l’âge de 18 ans, pour rentrer à l’université, le petit village de campagne du sud Ouest de la France où se déroula paisiblement mon enfance. Une fois adaptée à l’anonymat de la vie dans les grandes agglomérations, je décidai de donner réalité à mon désir devenir une « jeune étudiante modèle ». Pour ce faire, je répondis à une annonce passée dans un journal gratuit.

Un soir cet homme m’appela et après un rapide entretien m’invita à déjeuner dans un restaurant du centre ville. Peu désireux de me montrer au dehors en tenue féminine, j’allais au rendez-vous en habit masculin mais en prenant soin de choisir des effets propres à souligner implicitement les penchants évoqués dans mon courrier. Ainsi pour cette première rencontre galante avec un homme, je me présentai en bermuda bleu pastel, chemisette rose bonbon, les cheveux longs noués par un foulard et portant de fines sandalettes. J’étais plantée depuis quelques minutes devant le restaurant, lorsqu’un homme de type africain m’interpella par mon prénom. Je ne pus cacher ma surprise. Ce malaise n’était en aucune sorte lié à un sentiment discriminatoire ou le fruit d’un racisme latent mais l’expression d’une appréhension face à cet inconnu très éloigné du portrait dressé par mon imagination. L’homme la cinquantaine sonnée, de taille et de corpulence moyenne originaire de la Cote d’Ivoire était fort élégant dans un strict ensemble costume cravate dont la classe détonnée avec mon allure de vacancier décontracté. Après la présentation d’usage, Edmond me fit prendre place au bar de l’établissement puis après un délicieux cocktail nous furent conduit vers une table située dans une salle visiblement réservée pour les dîner en tête-à-tête. En observant les alentours et les clients, je me rendis compte de l’aspect très select de l’établissement, le prix des menus confirma au combien mes assertions. En homme affable, il sut rapidement me mettre à l’aise par une conversation vivante, enjouée avec ce brin d’impertinence sensuelle propre à séduire un jeune homme timide juste sortie de l’adolescence. Les plats divins, le service de qualité et le vin excellent finirent par lever mes dernières inhibitions si bien que j’acceptais en toute confiance de recevoir à mon domicile ce galant monsieur.

Une fois de retour dans mon appartement à la fois fébrile et décidée, je choisis avec minutie ma toilette puis pour me détendre avant la séance d’habillage pris un bain. Fraîche et décontractée, je débutai la métamorphose par des soins corporels : crème tonique et hydratante, léger fond de teint anti-brillance, rouge à lèvre discret, yeux et pommettes légèrement colorées, petite queue de cheval retenue par un ruban mauve tendre. Après quelques retouches, j’enfilais ma lingerie qui se composait d’une combinette immaculée brodée de fines dentelles, d’un string d’un porte-jarretelles et de bas fins de nylon blanc. Je me parfumai délicatement la poitrine et le cou puis continuai à me vêtir d’un chemisier en crêpe à col Claudine, d’une jupe plissée et d’un cardigan bleu marine. Des escarpins et un large foulard assorti à ce délicat ensemble complétaient la panoplie de jeune fille sage. Je m’adorai ainsi en ingénue un brin libertine cachant sous le sage uniforme de l’innocence des dessous glamour. Maintenant l’impatience me tenaillait, faisant les cent pas, je guettai avec anxiété la venue d’Edmond dont le léger retard laissait supposer une défection.

Enfin, soulagement une sonnerie retentit, je me précipitai sur l’interphone et lui ouvris l’entrée de la résidence. Il frappa, respirant profondément, je défis le loquet et l’accueillis tremblante d’émotion. Il entra en m’offrant un charmant bouquet et une pâtisserie pour le five o clock. Pas de doute ce monsieur savait y faire avec les demoiselles, j’étais aux anges…

Confuse, émue, il y eut durant quelques instants un flottement puis retrouvant un semblant d’aplomb, je nous installai dans le séjour et préparai une collation passant pour l’occasion un joli petit tablier en dentelle. Déployant des effets de grâce et de raffinement censés charmer mon invité, je me pavanai avec délice auprès de ce premier homme qui recevait l’expression de ce moi féminin. Mon attitude de Lolita fit son effet, si bien qu’au moment de lui verser le thé, je sentis ses doigts se promener sur mes bas puis remonter sous ma jupe. Surpris, mon corps se raidit puis fut pétrifié lorsque ses mains frôlèrent ma culotte. L’envie de m’enfuir se mêlait à l’attrait de l’inconnu, il décida pour moi en me faisant asseoir sur ses genoux. Avant, de me donner le temps de réfléchir, il s’empara avec autorité de mon intimité qui sous une habile stimulation s’épanouit avec une vigueur encore inconnue. La volupté m’envahissait, un total abandon s’empara de mon être, sa langue maintenant au contact de mes lèvres s’insinua dans ma bouche. Me sentant maintenant en sa totale possession, il me porta jusqu’au canapé où je me retrouvais allongé les jambes dans le vide, ma belle toilette en bataille, en train de gémir de plaisir dans l’attente de l’extase. Déjà, maître de mon corps, il sut retarder la délivrance pour me conduire au zénith de la tension érotique et asseoir ainsi d’avantage son pouvoir. Dans un empressement commun de la jeunesse, je le priai d’en finir, cédant à mes suppliques il m’accorda cette grâce. L’intense jouissance me fit perdre tout contrôle au point de me faire vocaliser à ameuter tout le voisinage. Assommée par la volupté, je reviens à la réalité dans les bras de mon bienfaiteur, le nez collé contre sa chemise m’enivrant de son fort parfum de mâle. J’étais tellement heureuse, je ne tenais plus un rôle, j’étais une femme ou plutôt encore une jeune fille. Il profita de cet exquis moment pour me chuchoter son vœu de me posséder. D’un coup, je retombais de mon nuage la perspective de recevoir dans mon ventre cette grosse chose qui déformait son pantalon dissipa mon envie de féminité. Un peu honteuse, redoutant sa réaction, je prétendis ne pas être prête à franchir cette étape. Avec le tact d’un gentilhomme, il n’insista pas mais toutefois bien décidé à bénéficier d’une juste récompense exigea une « gâterie ». Le compromis n’était pas pour m‘enchanter mais étant son obligée, un certain savoir-vivre me contraint à accepter. D’ailleurs, afin de forcer ma décision, il me présenta son sexe puis sans attendre me fit m’agenouiller entre ses cuisses. Là afin de prévenir une nouvelle déconvenue, il m’ordonna d’une voix autoritaire de prendre en bouche son « sucre d’orge ». Je m’exécutai tétant le gland rouge vermeil tel le sein maternel, initiative qui sembla lui plaire à en juger par les encouragements prodigués. Novice dans l’art subtil de la fellation, j’écoutais ses conseils et grisée par l’envie de bien faire, telle une élève consciencieuse, m’appliquai à la besogne. Pour le néophyte intégrer l’ensemble de la technique requise pour cette ardue pratique s’avère une gageure. Quoi qu’il en soit ce jour là, à défaut de maîtrise, la bonne volonté affichée, alliée à de bonnes dispositions suscita l’enthousiasme de mon hôte. Quant à moi, grisée par l’événement, je me mis à sucer la hampe de chair telle une actrice de cinéma porno. Ainsi me remémorant les films X visionnés dans le secret avec quelques amis, le palais copieusement humidifié, les lèvres sur les dents, la langue titillant la base du gland, j’imprimai à ma bouche un mouvement de succion qui tour à tour gonflé puis creusé mes joues. Motivée par ma visible réussite le rythme du va et vient se fit plus rapide, l’aspiration plus profonde maintenant au comble de l’excitation, j’entendais la récompense qui tardait à arriver. Au fur et à mesure que le temps passait, je commençais à fatiguer sous l’effort car aussi incroyable que cela puisse paraître la fellation demande de l’endurance et de puissants muscles faciaux. Le découragement allait me submerger lorsque les choses se précipitèrent.

Tout à coup mon amant crispa ses mains sur mes épaules puis presque simultanément une vague au goût de mer m’inonda. Par deux fois au moins un geyser de semence gicla pour finir en un flot continu dans ma gorge. Cette prodigalité me stupéfiât et faillit m’étouffer. Par instinct sans doute, je gardais cette liqueur en bouche. Bien m’en pris, car il me fut sur-le-champ spécifié le devoir absolu de ne jamais laisser perdre une goutte du précieux nectar. Pour être pleinement franche, hier comme aujourd’hui, j’avoue ne pas être de celles qui dans les feux de la passion, dégustent avec délectation la laitance y trouvant tel un œnologue des saveurs ou une consistance liée à l’origine, à l’age ou à la vigueur de son « terroir d’origine ». Toutefois ce manque d’attrait gustatif a toujours été compensé par la fierté psychique de voir le plus viril des machos se transformer par la magie d’habiles stimulations en petit enfant fragile prisonnier de mon savoir faire. Néanmoins, lors de cette première expérience, l’obligation de devoir avaler, brisa l’ambiance et je n’espérais plus qu’au congé de mon visiteur.

Heureusement, je n’eus pas à attendre, visiblement autant pressé que satisfait il me quitta sans avoir oublié de fixer au lendemain soir notre prochaine rencontre. A peine avait t’il franchi le seuil de la porte que j’éclatais en sanglots de rage et de honte pour mettre laissé embringuer dans une semblable galère. Ecœurée par ma perversion, je me débarrassais des effets féminins pour me réfugier sous une douche purificatrice. Redevenu homme, je me sentais souillé, vicieux, corrompu mais le pire restait de sentir que désormais une partie de mon être réclamait déjà le retour de cette « débauche ». Un combat s’opérait entre la partie masculine de mon être profondément attachée aux mœurs petites bourgeoises et cette âme féminine d’une sensualité impudique qui désormais révélée exigée un plein épanouissement. Ce soir là, je courus au domicile de mon amie et lui fis l’amour avec une vaillance redoublée teintée de rage. Je me voulais d’autant plus masculin qu’une fraction grandissante de moi-même enviait ce corps qui sous mes assauts vibrait en prise à cette intense félicité inconnue du sexe fort. Lorsque au matin nous nous quittions, je rêvais déjà au retour de mon homme séchant les cours pour prendre le temps de me faire une beauté.

Peu à peu, je finis par accepter ma double identité sans toutefois trouver l’envie ou plutôt le courage de vivre totalement mon désir de féminité. Edmond s’impatientait, mes atermoiements l’agaçaient au point de me lancer une invitation en forme d’ultimatum. Il n’y avait plus à hésiter, mon indécision me paru tout à coup bien puérile, le pas devait être franchi. Qu’importe le risque d’échec, je devais avoir une certitude être fixée une fois pour toute sur ma capacité à donner une réalité à mes fantasmes. La veille de la Toussaint, mon promis vint me chercher en voiture, à cette occasion, pour la première fois, je fis, habillée en femme, quelques pas au dehors. Lors du court voyage, il me taquina s’interrogeant sur ma réaction dans le cas où il m’abandonnerait en tailleur et petits souliers vernis au milieu de la ville. Appréciant fort peu ce genre de plaisanterie, je fus soulagée lorsque la berline pénétra dans la cours du pavillon de banlieue où il résidait. A ma grande surprise nous furent accueillis par une femme d’âge moyen qui se présenta comme l’une des épouses d’Edmond. Peu avertie dans les mœurs et coutumes de la polygamie, elle m’expliqua qu’en sa qualité de doyenne des épouses, elle avait l’honneur de suivre son mari lors de ses déplacements. Je fus étonnée par sa courtoisie teintée d’un brin de curiosité et de maternalisme. Elle ne manifestait aucune jalousie ou rancœur à mon égard mais au contraire une bienveillante attention. Rapidement, Edmond se retira afin de nous laisser « papoter entre femmes ». Elle me conduit alors aux appartements qui nous étaient réservés et où sauf exception les hommes y compris son propre mari n’avaient pas le droit de pénétrer. Elle me fit installer dans la lingerie, transformée pour l’occasion en chambre à coucher puis m’aida à ranger mes affaires. Ce moment fut fort agréable, pour la première fois je pus parler « chiffons » en toute liberté. Caroline en coquette tatillonne inspecta avec la minutie d’une gouvernante le moindre effet de ma garde robe n’hésitant pas à en écarter certains articles jugés sans élégance ou trop usagé. Mes chemisiers, combinaisons et jupons furent saisis afin que l’amidon et un repassage leur redonnent une parfaite tenue. La découverte d’une paire de collant me valu un sermon sur l’ignominie de cette guenille que les règles du glamour prohibent. D’un air malicieux, elle me signifia qu’il était d’usage pour une femme du sérail de veiller à garder leur intimité toujours accessible sous les étoffes. A ce moment, je pris réellement conscience du motif de ma présence sous ce toit et de l’importance de ma décision. Il n’était plus ici question de jeux libertins mais de se donner pleinement à un homme. Sans doute l’appréhension devait elle se voir sur mon visage car mon interlocutrice entreprit de me rassurer. Sa gentillesse me conquit avec tact et finesse elle donna à l’événement une portée initiatique ou s’unissaient sacré et profane. Franchir cette étape m’offrirait un réel épanouissement émotionnel et psychique. Ces doutes, ces peurs elle les avait connue lorsque toute jeune fille Edmond avait demandé sa main mais perdre son innocence rentrait dans l’ordre des choses. Je pouvais encore renoncer, toutefois il serait vain d’espérer assouvir ma féminité.

Assurément dans le but de forcer ma décision et me mettre en condition elle me présenta la toilette retenue pour mes noces. Le stratagème réussit, devant la superbe robe de mariée qui me fut présentée toutes mes réticences s’évanouir. Forte de cette réussite, cette fin de soirée et la journée du lendemain furent consacrées à la répétition de la cérémonie.

Dès les premiers essayages, je me sentis merveilleusement à mon aise, comme protégée par la force symbolique de cette toilette. La peur toujours présente était vécue comme mal obligé pour être digne de son port. Quel bonheur de sentir son buste étroitement corseté, la taille prise dans une combinaison excessivement serrée, voir le sublime effet produit sur sa silhouette par une crinoline élégamment ajustée, s’enivrer de l’exquise présence d’un voile sur le visage, s’émerveiller de tant de beauté. Totalement investie, accaparée par cette nouvelle identité, je me laissais guidée avide de l’enseignement professé par mon éducatrice.

Suivre les instructions qui vous métamorphoseront en mariée modèle exige des trésors de patience, de volonté. Il faut sans cesse répéter, améliorer chaque geste, chaque posture. On ne peut qu’admirer le travail accompli par une jeune fille pour réussir sa prestation lors de ses noces. Les multiples séances d’essayage au cours desquelles vous devez rester immobile, impassible sous les coups d’aiguilles, les pieds meurtris par des chaussures façonnées en objet de torture. Le choix du maquillage, de la coiffure, du parfum, la minutie à accorder au moindre détail de votre apparence réclament une vigilance de tous les instants, une concentration sans pareil qui accaparent toutes vos pensées. Il n’y a pas de droit à l’erreur, votre seule échappatoire : l’excellence. Ainsi avec ordre et méthode, j’investis toute mon âme dans les répétitions du rituel des épousailles. Des prodiges de persévérances me permirent de sortir avec art et brio de cette délicate épreuve. Le souvenir de mes premiers pas, de mes maladresses m’amusent aujourd’hui mais dans l’action faillirent me décourager. De l’autel à la chambre nuptiale votre rôle est codifié avec une précision qui ne tolère aucune improvisation. Se déplacer revêtu de la panoplie de la parfaite jeune mariée, satisfaire aux mille et un détails du protocole s’avère une expérience qui met à l’épreuve vos capacités d’adaptation. Rien ne vous prépare un homme à ce challenge. Tout d’abord il ne vous est plus permis de marcher mais de glisser. Telle une ballerine, vous devez donner l’impression de vous soustraire à la pesanteur afin d’offrir l’image d’un être à l’élégance surnaturelle. L’acuité visuelle altérée par le port d’une voilette, j’ai des centaines de fois arpentées le couloir qui amenait au salon improvisé en chapelle. Tenir avec la plus grande distinction jupes et jupons, avancer à pas mesurés selon une cadence constante, buste et tête droite mais sans ostentation. Prendre place sur le prie dieu en veillant à ne pas froisser sa robe, s’assurer de la parfaite tenue de sa toilette, tenir son bouquet avec délicatesse puis le poser avec émotion au pied de l’autel puis joindre ses mains en signe de recueillement. Pour enfin, déclamer votre consentement la voix emprunte d’émotion où se décèle une touchante reconnaissance envers l’être aimé. Cet enchaînement délicat d’actions, d’attitudes furent reproduites un nombre incalculable de fois, jusqu’à atteindre la perfection grâce à une sorte de réflexe conditionné. Parallèlement à ces préparatifs, Caroline, s’intéressa aussi à parfaire mon apparence physique par l’usage de l’artifice. Ma complexion fluette fut pour l’occasion un atout dont elle abusa, afin d’amplifier ambiguïté et confusion de mon personnage. Epilation méthodique, maquillage appliqué, ablutions méticuleuses et l’obligatoire apprentissage du rituel de la toilette intime furent mon quotidien. Je revois encore la scène, où accroupi sur le bidet de la salle d’eau, je reçus stoïque un lavement administré au moyen d’un clystère dont la méconnaissance de la fonction me causa quelques soucis d’utilisation. Heureusement, comme à son habitude, Caroline s’empressa de me porter assistance et conseil. Pleine d’assurance, elle m’introduit entre les fesses la canule et débuta l’opération. Le liquide était mousseux et odorant, je le sentais pénétrer dans mon ventre et retomber doucement en pluie. Elle força le débit et fit entrer la canule plus profondément tout en m’ordonnant de rester immobile pour ne pas salir le sol. Comme par réflexe, je voyais mon bassin se contracter, s’opposer au passage, puis céder, vaincu. J’étais effrayée de sentir ce long et effilé instrument dont chaque pression sur la poire de lavement semblait accroître l’intrusion. En réalité, je ne sentais qu’une douleur diffuse qui s’estompa au fur et à mesure que la lotion apaisante s’insinua en moi mais cette sensation me terrifia car j’imaginais l’incomparable souffrance qui serait mienne à l’heure où une verge puissante viendrait me déflorer. En aparté, je lui fit part de mon appréhension, elle tenta de me rassurer en affirmant que toute jeune fille se doit d’affronter avec courage son dépucelage, me rappela que si l’initiation à l’amour est douloureuse une fois mon « intimité façonnée », je connaîtrai la volupté procurer par la possession virile. En vérité ses assertions me laissèrent perplexe d’autant que l’heure fatidique avait sonné.

Au terme de l’après midi les derniers instants de ma vie de garçon ou plutôt de jeune fille touchaient à leur fin, nous avions gagné la chambre nuptiale où je passerai la nuit de noce. Face à la table de toilette, un maquillage à la fois sage et sophistiqué fut appliqué sur mon visage. Avec brio fond de teint, poudres, rouges à lèvres et mascara offrir une base de féminisation parachevée par le port d’une perruque brune dont la longue crinière donna toute sa beauté grâce à une coiffure raffinée.

Une fois le verni de mes ongles séché, mon corps fut parfumé avec soin. Une eau senteur fraîche pour le buste, le cou et les mains, l’emploi d’un nectar suave pour les creux des reins. Ainsi paré, je passais un corset guêpière, des bas de soie avec une jarretière de fleurs bleu pastel, une culotte brodée compléter l’ensemble. Plantée face au grand miroir, mon habilleuse attentive à la perfection du détail fixa les jarretelles contrôlant avec précision leur écartement, symétrie, tension ainsi que la hauteur et le lisage des bas. Ensuite, elle m’aida à revêtir chaque article composant mon trousseau, la combinaison en soie parée de riche broderie damassée à motif floral, la crinoline cerclée de fines baleines où vint reposer un ample jupon de satin, orné de volant de tulle et de dentelle puis telle l’apothéose à cette féerie immaculée la robe de mariée. Le miroir me renvoyait maintenant l’image d’une demoiselle émue et anxieuse investie par la solennité de cet instant unique où son destin va basculer. Le visage caché sous le voile, totalement femme dans cet écrin de pure volupté et par dessus tout consciente du respect dû à la puissance symbolique de cet habit, je me jurais d’être digne de son port. Investie de cette certitude, je mis à profit les moments qui me séparaient de la cérémonie à me recueillir puis dans une dévote attitude, rejoignis l’autel où mon futur m’attendait. Dans un goût de la mise en scène un rien pompeux, une sorte d’office fut célébré par Caroline dont l’exercice de la fonction ecclésiastique exaltée le tempérament mystique. Je me revois arriver à son bras devant Edmond qui l’air grave releva le voile recouvrant mon visage puis m’agenouillais face une table transformée en autel. Je me rappelle lui avoir juré fidélité et soumission. Devant dieu, j’étais désormais sa femme, mon état civil, l’accord de la société n’avaient aucune importance notre consentement mutuel, l’échange des alliances conférés à notre union un caractère sacré.

Nous avons ce soir là dîné en tête-à-tête, un souper léger et raffiné un rien épicé malicieusement arrosé de bons vins comme autant d’habiles dispositions destinées à éveiller l’appétit des sens. Au fur et à mesure que ce repas se prolongeait, j’étais à nouveau assiégée par l’angoisse, plus réellement la crainte de la défloration mais plutôt l’appréhension de ne pas être à la hauteur. Heureusement les choses se précipitèrent, Edmond se retira quelques instants pour me laisser le temps de prendre les dernières dispositions pour la nuit de noce. Caroline me conduisit dans la chambre, le lit était ouvert un oreiller posé en son centre, les draps harmonieusement disposés, la lumière tamisée créés une atmosphère propice à la passion charnelle. Elle m’aida à retirer mon voile et sa traîne, puis les autres accessoires de la panoplie, il ne me fut pas permis de retirer ma robe ce privilège était réservé au bon vouloir de mon époux. Après les dernières recommandations d’usage à une jeune mariée, elle se retira pour laisser renter notre époux.

Edmond, vêtu d’une veste d’intérieur fit son apparition, souriant et décidé, il vint jusqu’à ma hauteur pour m’accueillir dans ses bras. Tendrement, il commença à me caresser le creux des reins, les hanches, ses mains glissèrent avec adresse sur mes fesses, nos lèvres se rapprochèrent, il m’embrassa avec volupté, en cet instant totalement abandonnée, j’étais en son pouvoir. Il m’entraîna jusqu’à notre lit, me fit allonger en travers et plaça le coussin au dessus de me taille. Je le vis alors retirer sa veste pour apparaître dans le plus simple appareil, son magnifique phallus déployant sa toute virile puissance. Sans attendre, il releva avec la dextérité de l’habitué ma robe et mes dessous, ses doigts alors remontèrent sur mes cuises pour venir s’occuper de mon string, érigé en dernier rempart d’une vertu qui désormais lui appartenait. Déjà sienne, mes cuisses s’écartèrent, ma croupe se redressa avec une impertinence qui me surprit. Mes jambes vinrent s’enrouler autour de son buste, avec attention il massa ma fente étroite et contractée. Ses doigts habiles appliquèrent un soupçon de gel lubrifiant et s’insinuèrent à la lisière de mes fondements. Après quelques instants d’un si stimulant massage mon bassin se détendit, je sentis alors mon corps s’offrir à l’intromission. Au même instant, comme averti par son male instinct, mon homme cala sa verge à l’entrée de mon intimité. A son contact, mes reins se soulevèrent, ses mains serrèrent ma taille. Alors, peu à peu le puissant membre s’insinua dans mes fondements ouvrant en corolle cette petite fleur jusqu’alors inviolée. Malgré les précautions, le tact de mon initiateur la douleur de la défloration devint rapidement violente, irradiante. Mon ventre résistait refusant de recevoir l’intrus. Puis, tout à coup, sans crier gare, s’aida sous l’implacable pression. Le sexe de mon homme était désormais en moi jusqu’à la garde, les bourses plaquées sur mes fesses les martelaient dans un rythme de métronome. Je me sentais femme et même si la souffrance était présente, elle n’était rien en comparaison du merveilleux plaisir qui m’irradiait jusqu’à me donner une bien gênante éjection. J’avais honte devoir ainsi ma féminité nouvelle dépareillée et essayais tant bien que mal sous les coups de boutoirs de cacher l’odieux petit chose. Là, encore mon homme, mon maître, m’offrit une merveilleuse preuve d’amour. En stimulant mon « gros clitoris » il me conduit au zénith de la volupté. Labourée par sa force virile, stimulée par l’habilité de ses caresses, tout mon être s’enflammait. Je n’étais plus qu’une poupée, un pantin criant et gesticulant sous son contrôle. Totalement maître de son corps, de son plaisir, il continua encore un long moment à me bouleverser l’âme et le corps puis augmenta encore la cadence à un rythme infernal pour enfin fertiliser mon ventre d’un beau foutre crémeux. Depuis, nombre d’homme ont pris du plaisir en moi, mais du talonneur de rugby au pénis démesuré, au vieux monsieur dopé au viagra en passant par le jeune homme pressé mais si bien monté, aucun male n’a montré une telle dextérité qui sans doute est l’apanage des peuples d’Afrique .

Je me souviendrai toute ma vie de cette première jouissance de femme, de cette fierté d’avoir pleinement satisfait un homme. De ces merveilleux moments, où totalement imprégnée par la semence de mon homme, je me blottis contre sa large poitrine, fière de me sentir si vulnérable, si fragile, si totalement femme.

Au cours de ce mémorable week-end, afin de laisser mon corps se remettre de ses assauts, il se contenta de m’offrir de tendres préliminaires et de prendre du plaisir dans ma bouche. J’étais honteux de ne pouvoir pleinement assumer mon devoir conjugal, charmée de sa touchante attention, je tentais de me rattraper dans mon rôle de parfaite épouse. Ainsi sur les directives de caroline. Je m’appliquais à apprendre l’art de tenir un foyer et à perfectionner mon maintien féminin. Nombre de copines souscriront à la sensation d’accomplissement éprouvé en vaquant avec grâce aux mille et une tendres occupations de la féminité. Choisir sa lingerie, un parfum, se maquiller devant une glace, s’occuper du linge de son homme, passer une après midi à repasser ses chemises, le tenir impeccable, éprouver de la joie en lui confectionnant des petits plats, lustrer aussi bien ses chaussures que les parquets de son appartement et enfin avec une immense fierté du devoir accompli s’endormir le soir à ses cotés. Cette relation à durée plus d’une année après Edmond s’est lassé, à fait une nouvelle conquête en la place d’une blonde sexy : impossible de lutter.

Par la suite, j’ai vécu plusieurs mois avec un monsieur d’âge mûr qui je le crois m’a beaucoup aimé et assurément fort gâté. Durant le temps passé auprès de lui j’ai vécu d’inoubliable moment de pur glamour. J’ai été sa maîtresse mais le plus important sa compagne. Auprès de lui, je me suis saoulée de féminité jusqu’à plus soif. En despote éclairé, il me confina dans sa maison où durant tout un été, il ne me fut pas permis d’être autre chose qu’une épouse modèle. Selon sa doctrine la vie d’une femme s’inscrivait dans la réalisation de deux buts : plaire et tenir un foyer. Ainsi durant ces congés universitaires où mes parents me croyaient en un stage en entreprise, je fis la joie d’un homme qui retrouva en moi le parfum suranné des femmes soumises du temps jadis. Vraiment, il était adorable, prévenant si bien que durant une saison, j’ai adoré être femme 24h/24. Je changeais plusieurs fois de tenue par jour, relevais chaque soir le chalenge du devoir conjugal, feignais l’orgasme sous ses rapides étreintes, parcourais les livres de cuisine pour lui confectionner de bons petits plats et gardais la maison impeccable. Toutefois à la fin du séjour, j’étais sevrée de cette vie et repris avec un grand soulagement ma qualité d’homme. Plus tard, j’ai connu Sophie qui m’a fait accéder au merveilleux plaisir de vivre mon fantasme dans les bras d’une femme.

Allons, autant la raconter, la nuit est bien avancée et le sommeil bien loin. J’ai rencontré ma marraine de cœur grâce à une annonce. Ma présentation succincte dans un journal de rencontre me décrivait tel un jeune homme efféminé désireux de trouver une femme pour une amicale liaison. Il n’y avait pas de référence directe au travestisme mais l’ambiguïté des mots la lança sur la voie. Après une première rencontre destinée à faire connaissance, sans doute rassurée sur mes intentions, elle m’invita à son domicile. Dans l’intervalle je lui avais adressé une lettre où était révélée ma passion pour les vêtements féminins. Ce jour là, elle me demanda l’origine du besoin de ressembler à l’autre sexe. En toute confiance, je lui ouvrais mon jardin secret. Elle fut touchée par mes confidences et m’autorisa à me changer. Le cœur en chamade, ému au plus profond de moi même, je sortis d’un sac de voyage les effets apportés pour ma transformation. Son choix porta sur une jupe façon kilt, un chemisier en popeline blanche et une romantique parure de lingerie. Je mes suis habillé dans sa chambre angoissée par sa réaction au moment où elle me verrait ainsi habillé. Après, une rapide inspection dans le miroir de la salle de bain, je fermais les yeux et me dirigea à tâtons jusqu’au séjour où elle m’attendait. Tout de suite, elle sut me mettre à l’aise et me complimenta pour mon adresse avec des talons aiguilles. Puis après m’avoir scruté de la tête au pied, me fit remarquer que la couture d’un de mes bas était mal positionnée. Un petit sourire au coin des lèvres, elle me proposa d’arranger ce détail et avant d’attendre ma réponse, elle souleva ma jupe et dégrafa mes jarretelles afin de rajuster mon bas. J’étais à la fois confuse et excitée par cette initiative, si bien qu’une érection aussi subite que gênante me pris au dépourvu. Sophie ne s’en offusqua pas et se contenta de remettre de l’ordre dans ma toilette avant de me maquiller. Elle adora, cette étape de ma féminisation en procédant par étape elle plaça sur mon visage une crème de jour, un fond de teint « mâtifiant » avec un soupçon de poudre sur mes joues puis me passa de rouge à lèvres et en souligna le contour avec un crayon. Ensuite, elle s’occupa de mes yeux avec du mascara pour mes cils et ombre à paupières pour finir déposa du vernis incolore sur mes ongles. Après ce ludique make-up, nous prîmes le thé, un puissant breuvage de Chine à la fois aromatique et fruité. Encore mal à mon aise, je me tenais sur la banquette du salon, recroquevillé et silencieuse. Ma timidité donna à Sophie de l’assurance, elle vint s’asseoir tout près de moi, doucement ses mains me caressèrent puis elle me prit dans ses bras. Tremblante, je me blottis contre sa poitrine, doucement elle me caressa pour finir par m’enlacer dans une étreinte très tendre. Elle me chuchotait des mots pleins de douceur, usait du féminin pour me nommer. Après de longues minutes de ces tendres préliminaires, elle releva ma jupe et défit mon chemisier. Alors, campait sur moi, me dominant de toute sa féminité, je la vis ôter ses vêtements puis abaisser ma petite culotte afin de caresser avec amour ma verge tendue à rompre. Excitée comme jamais, j’avais peur de me répandre, de jeter avant même de la pénétrer. Heureusement l’emprisonnement de ma chose sous une capote m’offrit un peu de répit en freinant mes ardeurs. Me voyant cramoisi, elle décida de me soulager par une fellation. Sous ses habiles caresses buccales je ne fus pas long à jouir dans un orgasme profond et violent. Elle vint alors à mes cotés, s’amusa d’avoir dérangé l’ordonnance de mes dessous et joua quelques temps avec leurs dentelles pour me dire que je devrais les lui prêter pour stimuler les ardeurs vieillissantes d’un de ces amants. J’avais une furieuse envie de lui faire l’amour son physique de femme quinquagénaire ne me rebutait pas. Elle m’avait offert cette sensation unique de vivre mon rêve, d’éprouver une jouissance merveilleuse ambiguë et androgyne. L’ivresse d’un plaisir multiple où se mêlait la satisfaction de ma composante féminine et de ma sexualité d’homme. La vigueur ne fut pas longue à revenir si promptement que nous fîmes l’amour dans une troublante inversion des rôles qui nous conduisit vers une félicité aux portes d’un troisième sexe. Notre relation dura plusieurs mois dans un mélange de passion érotique et d’amitié particulière.

Voilà il y aura peut être une suite à cette histoire voire un jour le véritable récit de ma vie secrète mais pour l’heure faites de beaux rêves.

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3 réponses à La découverte de mon égo par Otma01

  1. Leonard dit :

    Interessant et remarquablement bien écrit

    • Chandernagor dit :

      pas d’accord, moi j’ai trouvé ce style gavant, sans dialogue, sans aération, sans humour

      • TransMonique dit :

        Assez d’accord, mais l’illustration tout de même ! Quelle belle paire de fesses, ça donne envie de ploter, de caresser, d’embrasser, d’y foutre un doigt…

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