La cabine d’essayage 4 – chapitre 4 par Pateric

La cabine d’essayage
4 – Chapitre 4
par Pateric


Bref ! Où en étions-nous, moi, ma sodomie… Et mon amant sodomisé ? Oui !

Nous en étions arrivés à ce que, allongée, les épaules en équilibre au bord d’un coussin du canapé, après que j’eusse forcé mon amant à se redresser sur ma bite, que je le burinasse de mes déhanchements sans autre prévenance que d’atteindre l’instant où il grogna en gesticulant comme un possédé du démon s’agite, et que dans ma main caressant doucement sa bite à demi flasque se répandît le jus fluide de son orgasme prostatique, je jouisse à mon tour, non pas de mon orgasme clitoridien, mais du plaisir à l’avoir vu, lui, jouir aussi fort, aussi librement, aussi intensément… Aussi « profondément »…

« Vingt-deux centimètres ! Six virgule cinq centimètres de diamètre… un strap-on fait pour les amoureux de dilatations extrêmes : à ne pas mettre entre toutes les mains ! » Qu’elle avertissait la notice d’utilisation de cet outil. Tu t’en souviens mon amour ? Oui ! Bien sûr que tu t’en souviens : ce que ça nous avait fait rire ! « … à ne pas mettre entre toutes les mains ! »

Oui, mon amour. Je ne sais toujours pas t’expliquer pourquoi je n’ai pas joui après lui, comme je jouis avec toi après toi.

Comme vous me l’avez si bien dit, toi et ta science de l’observation :

– Pour réussir à comprendre plusieurs expérimentations sont nécessaires. Peut-être aussi, que d’autres sujets seraient utiles. –
– Ah vouais ? Tu t’occupes du recrutement ? – Te tentais-je… Non sans en rire, n’est-ce pas ?
– Ah non ! A tout seigneur, tout honneur ! Tu as initié cet objet de recherche, tu recrutes aussi les sujets. – Me répliquas-tu, hilare, en mimant Ponce Pilate. Et lorsque je te demandai : – Tu t’en laves les mains ou tu t’en réjouis d’avance ? –

Tu te contentas de me répondre en montrant ton cul… Me voilà bien avancée, moi, tiens !

Et pour la gouverne de tous ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu’ici, et que je félicite, j’ajouterai que ce petit dialogue n’eût lieu que le lendemain de l’expérience et que ce que je dévoilais à mon mari sur le déroulement de mon escapade avec le jeune amant, se limita à cette information :

– Je l’ai sodomisé. Il m’a avoué avoir beaucoup aimé. Et, tu sais pas, ça ne m’a pas fait jouir comme avec toi… –

Parce que mon mari ne me posa jamais la moindre question sur ma soirée, ni lors de ce petit déjeuner de dimanche, ni la veille lorsque je le rejoignis sur le coup des vingt-deux heures… Le seul qui me posa des questions, fut mon fils qui voulut, à tout prix, savoir où j’avais passé mon après-midi… Et d’où je revenais à cette heure-ci… Et pourquoi je m’étais maquillée. Et tutti quanti !

Et contre toute attente, j’entendis mon mari lui répliquer assez sèchement :

– Au théâtre. Et puis, ce que fait ta mère ne te regarde pas : ça te regarde bien moins que tout ce que tu fais la concerne. Et plus encore ce que tu lui caches, d’accord ? Tu n’aimes pas qu’on se mêle de tes affaires ? Pourquoi voudrais-tu qu’elle oui ? –
– Et où étais-tu ? – Chercha-t-il, quand même…
– Par-là ! – Jetai-je d’un geste de la main dans mon dos. Il s’en alla en haussant les épaules, deux copines dans ses pas…

Mon mari cria :

– Où vas-tu, à cette heure-ci ? –
– Juste là, juste là ! – Répliquèrent en cœur les copains et copines en montrant les gradins du stade.

Je savais que c’était pour lui rendre « la monnaie de sa pièce », comme on dit, que son père le taquina ainsi… D’autant qu’il savait qu’il allait rejoindre ses autres copains-copines qui, comme lui, n’ont à partager avec les « vieux » que leurs exigences égoïstes.

Mon mari avait réprimandé notre fils de sa « voix de théâtre », forte, ciselée, accentuée, pour que la galerie l’entende clairement. Je sais que c’était aussi pour signifier à cette galerie : « les affaires de ma femme ne te regardent pas. »…

Nous étions attablés, la vingtaine de couples de parents bénévoles, les dirigeants et éducateurs ayant contribué à l’organisation de cette fête. Tandis que trois hommes surveillaient les grillades sur le barbecue, que d’autres trinquaient et que quelques femmes papotaient, le président et le directeur de l’école de rugby se fendirent de leurs discours d’autosatisfaction et de remerciements de la contribution des parents sans lesquels… Et tout le tintouin…

Nous étions à ces instants d’une soirée où tout le monde parle avec tout le monde sans écouter personne, lorsqu’une voisine me demanda au débotté :

– C’était quoi la pièce que vous êtes allez voir ? C’était bien ? –
– Pardon ? – Répondis-je pour cacher que j’étais fort déstabilisée.

Mon mari leva les yeux. Nos regards se croisèrent. D’une main il me fit comprendre. Un, deux, trois moulinets, de l’extérieur vers l’intérieur. Trois ? Trois semaines avant ? Bien sûr ! La première de cette pièce à laquelle nous avions été conviés pour l’ascension ? Evidemment !

– « Ma femme me prend pour un sex-toy ». C’est au théâtre « la Providence », dans le XIXème. C’est un comique de situation assez truculent. – Débitai-je d’un trait.

Elle me regarda assez ahurie. Sinon interloquée. Voire… Je ne m’imaginais pas ce qu’elle supposait :

– Ce n’est qu’un comique de situation, vous savez. Une de ces comédies de boulevard avec ses quiproquos, ses contre-sens, ces malentendus : juste une comédie. – Arrondis-je. Mon mari baissa la tête et sourit sous cape. Et je pensais :

– Ma pauvre ! Si je te disais ce que fut réellement le théâtre de ma fin d’après-midi, faudrait sûrement appeler le SAMU. –

– Ah ! Vous savez, j’aime beaucoup le théâtre. – Me dit-elle contre toutes mes attentes.
– Moi aussi. – Répliquai-je un léger sourire courtois aux lèvres.
– Mon mari n’aime pas le théâtre. Le vôtre c’est pareil ? –
– Pas du tout : nous y allons toujours ensemble. – Dis-je bêtement… Je me corrigeais aussitôt : – Enfin quoi ! Parfois, j’y vais seule aussi… –
– Ah ! Au moins, votre mari ne vous interdit pas d’aller au théâtre toute seule. – Soupira-t-elle.
– Ni au théâtre, ni ailleurs. Un mari n’a rien à interdire à son épouse : c’est un délit Civil. – Bondit mon époux, éclaboussant de sa grosse voix toute la galerie époustouflée.
– Qu’est-ce tu dis ? Qu’est-ce que c’est cette connerie ? – S’étouffa le mari aux interdits.
– Je dis ce que « la Loi » dit. – Ricana mon mari : – Les deux époux ont les mêmes droits. Après, dans le respect de la Loi, le champ des libertés individuelles au sein du couple ne sont qu’une histoire de confiance et de respect, de compromis et d’accord, d’entente et d’honnêteté… Bien sûr, dans le cas où l’amour ne suffirait plus… –
– Voyons ! Mais c’est pas ça ! – Se défendit l’autre : – Je veux pas que ma femme se fasse agresser. Tout simplement. Les rues ne sont plus très sûres, aujourd’hui. –
– C’est ça ! C’est ça ! – Ironisa mon mari. – Si t’as peur pour sa Sécurité, accompagnes la ! –

Le type regarda mon mari qui affronta son regard, son sourire malicieux au bord des lèvres signifiant : – Alors Coco ! Vas-y défends-toi, allez argumentes ! –

Mais le type détourna ses yeux et les jeta à sa femme ; un regard courroucé et désapprobateur du genre :

– Espèce de conne, tu pouvais pas fermer ta gueule ? –
– Et vous, vous aimez le rugby ? Moi, j’y comprends rien… – Demandai-je à la femme après que j’eus vu qu’elle avait baissé les yeux et refusé d’affronter le regard de son mari.

Mais elle fit comme si elle n’avait rien entendu ou comme si je n’avais rien dit… Ou pire, comme si je n’étais plus là. Qu’importe ! Je n’avais rien sollicité de cette personne. Et maintenant, je n’aurai pas pu davantage l’aider contre sa volonté, même si, ne serait-ce que par solidarité féminine, j’avais eu envie de l’aider. Bref !

Je me levai… Et allai pisser. Juste histoire de faire un peu le vide !

Comme je ressortais des toilettes… Oui ! Elle était là, devant moi. Saisie, un spasme d’angoisse glissa dans mon dos. Et, bien que je vis qu’elle aurait souhaité qu’on parlât de nouveau, je me faufilai entre elle et les lavabos et sortis des toilettes. Dix pas plus loin, ma fuite croisait le pas pressé du mari. Je me félicitai d’avoir fui, même si… Vous commencez à me connaître un peu, n’est-ce pas ? Enfin quoi ! Je n’allais pas encore me laisser entraîner par ma raison ; je n’allais pas laisser résonner dans ma tronche le cloche-merle de mes pensées ; je n’allais pas les laisser me brouiller le souvenir délicieux des plaisirs pris plus tôt avec mon amant …

Non mais ! Tout de même ! Vous auriez accepté ça, vous ? Non ! Vous voyez…

– Te préoccupes pas de ces gens. – Me chuchota la voix de mon mari à l’oreille : – Ils n’ont pas notre culture. Et ils n’auront jamais aucune idée de ce que sont nos libertés. –
– Tu sais pas ? – Lâchai-je du souvenir d’un élément me revenant agréablement à l’esprit.
– Peut-être que si ! – Me sourit-il.
– Notre amant a une petite amie. –
– Ah bon ! Ah bèh non ! Humm ! Elle est mignonne ? –
– Plutôt, oui ! –
– Intéressant ! Et alors ? –
– Elle est très réservée… Et assez coincée. –
– Ne me dis pas qu’elle s’est contentée de vous voir baiser… Parce que… Je vois bien, là, que vous ne vous en êtes pas privés. –
– Ah oui ! Dis : tu n’extrapoles pas un peu trop, toi ? –
– Non. Tes yeux me disent clairement que tu as eu du plaisir : j’adore ça mon amour. – Et, me tournant le dos, il dit à la cantonade : – Bon ! Faudrait peut-être commencer à ranger et à nettoyer le plus gros, non ? –

Le couple exempt de notre culture revenait, le mari tenant sa femme par le coude. Le sens de cet accompagnement me dégoûtant, je leur tournai le dos quand soudain, retentit dans les gradins un solo de guitare : un jeu solo que je reconnaîtrais entre dix-mille. Un solo blues au swing redoutable. C’est ainsi.

Le swing, ce balancement chaloupé, cette anticipation du retard d’un temps « faible » accentué dans le temps qui marque la tonique de l’espace-temps : le swing, ça ne s’apprend pas. C’est inné ou ça n’est pas. C’est ainsi, présent dans toutes ses interprétations, d’AC-DC à Deep-Purple, de Mike Abrahams à Franck Zappa, de Lou Reed et Randy Rhoads au Carlos Santana « période latino », De BB King à Jimmy Hendrix, de George Harrisson à Eric Clapton… Sans vous bassiner dans l’énumération de tous les autres… tel le « petit Prince de Minéapolis » (Prince) : lui, non pas pour ses dons de guitariste qui ne sont pas exceptionnels, mais pour la sensualité de son jeu « love machine » : une sensualité au groove inimitable et au funk implacable tels qu’exprimés dans Purple Rain, ou Kiss… Évidemment, c’est très subjectif puisque la musique n’est qu’un « art ». Et, quoique dans notre famille nous l’estimions comme le plus « immatériel de tous les arts », nous le considérerons davantage comme appartenant au même ordre des sens que ceux qui animent les plaisirs sensuels de l’être humain. Il demeure celui qui produit le plus d’impact sur l’Être. Aucune science ne saura le contredire, ni ne pourra jamais en expliquer son élément moteur. Cet élément qui fabrique un univers en perpétuelle révolution spatiale générée des talents d’improvisateurs des musiciens de Jazz.

Pourquoi cette parenthèse, me direz-vous ? Après tout, pourquoi pas ! Mais pour être franche, je dirais que c’est juste un clin d’œil à un « ami passionné de gratte » qui, un jour se prit la tête à savoir comment faire pour jouer érotique et sensuel : un ami auquel, comme à son accoutumé, mon mari répondit froidement de toute sa « science de sauvage » :

– La musique est un art merveilleux où même les professionnels les plus endurcis trouvent, à tout âge, des raisons d’apprendre. –

Tu parles : des raisons d’apprendre un art merveilleux de professionnels endurcis… Hein l’ami : ça lui viendrait à l’esprit en plein délire jouissif, à ta douce et tendre Gwendoline, en accord avec ton air de mandoline (les deux « line », c’est pour la rime) au rythme d’un swing de te féliciter ainsi : – Ah, ah Vouuuih ! Que voici un joli rif de professionnel endurci… –

Sûr que tu risquerais une fausse note : une note à dé-conner, non ?

Moi qui suis un peu dingue, dingue, donc, ça m’est déjà arrivé, en plein orgasme de le chanter à mon mari :

– Woh, wo o-oh, ih, hi, ayie, ah aha Ah ! Oui ou Houhi Un vrai pro en dure ci hi! –

Comment ? Taratata ! Essayez plutôt ! Allez ! Chantez maintenant.

Mais non ! Pas comme ça ! Marquez l’accent au troisième temps… Non, non et non, en syncope je vous prie : une mesure juste avant le troisième temps, l’autre mesure juste après… Allez ! On recommence…

Bein voui ! La sensualité et l’érotisme de ta musique, tu les trouveras là : dans la lascivité que tu sauras donner à tes syncopes, que tu déclines ta musique en deux, trois, quatre, cinq, ou sept temps. Bref !

Ce n’était nullement à cela que le solo de guitare de mon fils m’avait fait penser. Au contraire. Je venais de comprendre pourquoi mon fils m’avait demandé où j’étais cet après-midi. Il était passé à l’appartement pour prendre sa guitare… Mais je n’y étais pas. Mon petit intermède de ci-dessus n’est qu’un faux-fuyant pour m’éviter de vous parler du trouble qui m’avait alors saisie. Passons ! Et revenons plutôt à ma fin d’après-midi avec mon amant.

Après une nouvelle douche, nous nous étions réinstallés, sur le canapé, face à face. Sans je que l’y ai incité d’aucune manière, il avait parlé tout en me caressant lentement, doucement, sensuellement ; tout en caressant mes seins, entre mes seins, mon ventre, mes cuisses, s’attardant quelquefois sur le clip de mon nombril… Et laissant parfois ses caresses s’égarer sur ma fleur et ses pétales. Et je remarquai que chacune de ces caresses précises le faisait bander à nouveau. Et dès qu’il le sentait, il les abandonnait, très certainement parce que je le laissais me caresser sans aucunement le caresser. Non ! Je l’écoutais tout en l’observant.

J’aime bien écouter ce que les gens ont à me raconter. Heureusement, dirai-je, car autrement, j’aurais de la peine à correctement exercer mon métier…

C’est ainsi qu’il raconta pourquoi on trouvait des préservatifs disséminés partout dans la boutique.

Au début, par militantisme il en avait disposé sur le comptoir de la caisse une coupelle remplie sous un petit panneau représentant le sigle de l’AIDS. Mais lorsque le curé avait considéré « choquant » ce « signe ostentatoire d’incitation à la débauche », pour calmer les esprits, sans pouvoir accepter de renoncer à ses convictions, il avait trouvé intéressant de les disperser… Un peu comme dans un jeu de piste. Et ses clients avaient trouvé ça, non seulement intelligent, mais aussi amusant. Car, dit-il, ils sont nombreux à venir se servir. Il ne cacha pas qu’il n’est pas dupe en affirmant que pour quelques-uns, dont le curé, c’est aussi par cupidité avant d’ajouter, d’un air assez détaché, que tout compte fait, lui, il devait bien en être le plus faible consommateur de tous.

Puis, par le biais de son engagement actif à AIDS, il en vint à me parler de son amie qui y militait tout autant que lui, sinon plus.

Il m’affirma aussi qu’ils partageaient beaucoup d’intérêts communs, du cinéma d’auteur à la musique Soul et Reggae en passant par un profond amour de la Littérature… Bref. Il m’affirma surtout qu’ils s’entendent bien parce qu’ils s’aiment sincèrement. Demeurait juste ce petit désagrément sexuel qu’il tenta de minimiser, d’assez bonne grâce, je dois le dire :

– C’est dommage. Mais ce n’est pas le lien le plus important entre-nuis… Comme je n’aime pas voir souffrir les gens, en général, je fais tout mon possible pour éviter que nous ayons des relations trop fréquentes… En tout cas, je ne les lui demande pas… Et pour m’éviter de comparer ou d’avoir des remords, je me limite uniquement à des relations sexuelles avec des hommes. Même si… mes fantasmes de sexe avec des femmes… – S’interrompit-il.
– C’est dommage en effet que ta pratique avec les femmes se limite aux fantasmes. Parce que, outre que tu es assez doué, et qu’il me semble tu y trouves un plaisir non surfait, tu possèdes un fort joli sexe… C’est surtout dommage pour ton amie… – Dis-je. Ajoutant aussitôt : – A mon avis, ce ne doit pas être irrémédiable : vous avez certainement besoin de vous accorder aussi sur ce point. Tu sais, la compatibilité sexuelle n’est pas forcément automatique. Parfois, elle nécessite beaucoup de tâtonnements. –

Il cessa de me caresser, net, et me regarda, aussi interrogateur que curieux : curieux de comprendre ?

– Si ça ne te gêne pas, permets-moi de rencontrer ton amie… Si elle aussi en est d’accord. Et si, elle apprécie le sexe au féminin autant que tu le dis, je pourrai lui expliquer certaines choses qu’elle doit connaître et apprendre. Au besoin, je pourrais les lui montrer. –
– Oui ! Ça ne me gêne absolument pas. Et elle sera d’accord parce que je lui ai raconté notre expérience de samedi dernier et qu’elle m’a dit en être heureuse pour moi… Et même, que ça ne lui déplairait pas de regarder… Si jamais il pouvait y avoir une nouvelle fois. –
– C’est un très bon point – Le félicitai-je. – Ton honnêteté et ta franchise sont un très bon point. Et son acceptation de ta liberté bisexuelle accomplie comme son intérêt pour elle, en sont un supplémentaire, sûrement supérieur au premier. Organises-moi une rencontre un soir avec elle, quand ça vous arrangera, je me rendrai disponible – Affirmai-je fermement.
– Tu crois que ça pourrait être aussi simple… Qu’elle aime faire l’amour avec moi ? –
– Je n’ai pas dit : « c’est simple ». Mais je sais qu’elle finira par prendre du plaisir avec toi. Parce que je crois savoir pourquoi elle ressent avec toi les douleurs dont tu me parles. – Dis-je, sûre de moi.
– Ah ! – Soupira-t-il, un rien inquiet.
– T’inquiètes pas. – Le rassurai-je. Et comme je m’apprêtai à me lever, il m’interpella :
– T’as encore un peu de temps ? –
– Pourquoi faire ? – Demandai-je d’un ton signifiant que je n’avais plus envie de baiser.
– Elle ne devrait pas tarder à arriver : je pourrais te la présenter. Si t’es d’accord, bien sûr. –
– Je suis d’accord ! – Acceptai-je en me rasseyant. – Fais-la venir vite, si possible. –
– Euh, tu veux rester nue ? – Bafouilla-t-il en constatant que je prenais mes aises.
– Absolument. Et toi aussi : tu ne bouges pas. – Ordonnai-je – Elle a une clé, non ? –
– Oui ! Elle a sa clé : elle est ici chez elle, aussi. – Confirma-t-il.
– Bien, dans ce cas attendons-la. –

Et nous restâmes, là, gentiment installés, à l’attendre.

Quelques minutes plus tard, le téléphone sonna. Mon amant décrocha et après avoir effacé un « glop » il dit d’une voix douce :

– Bonsoir mon amour … Oui, je suis dans la boutique … Non … Oui, j’ai fermé avant l’heure … Non mon amour : rien de grave … Non : je ne voulais pas qu’il m’importune… Absolument, j’ai fait exprès parce que je n’étais pas seul… Non, juste sa femme… Oui, elle est encore ici et… Elle est impatiente de te connaître… Si, si : je te jure que si mon amour… Pas vrai ? – Dit-il à mon intention.
– Oui ! – Répondis-je du menton.
– … De quoi as-tu peur… Tu veux que je te la passe, d’abord ? – Dit-il en me tendant le combiné.
– Bonsoir ! – Dis-je au combiné – … En effet, j’en serais heureuse. – Lui affirmai-je : – Non mademoiselle : je n’éprouve aucun sentiment pour votre ami. Et mon désir de vous rencontrer n’est entaché d’aucun sentiment… Au contraire : je voudrais juste, par le biais de notre rencontre, m’assurer que rien dans notre petit jeu avec lui, ne contrarie votre amour entre vous deux ; amour qui, j’ai cru comprendre, est très fort. Par souci d’honnêteté envers vous deux puis par respect pour celle que votre ami a témoigné envers vous, nous ne voulons pas, ni moi, ni mon mari, que nos jeux sexuels nuisent de quelque manière que ce fut à l’amour qui vous unis vous deux. C’est pour cela que je suis impatiente de vous rencontrer. – M’expliquai-je précisément : – … a-priori, il n’est pas d’autre raison… – Jouais-je sur les mots avant d’appuyer : – Au fait : nous sommes encore nus… Et, si ça ne vous gêne pas, j’aimerai que vous aussi, vous vous mettiez nue… Histoire d’être à égalité… Toutefois, si vous ne souhaitiez pas vous dévêtir devant nous, dites-le sincèrement et accordez-nous cinq minutes pour nous habiller. Maintenant, nous vous attendons instamment mademoiselle. –

Et je raccrochai aussitôt : avant qu’elle ait pu prononcer la plus petite syllabe.

Au plus, trente secondes plus tard, nous entendîmes une clé tourner dans la serrure. L’amie de mon amant entra dans le vestibule.

Elle posa son sac et, dans l’angle d’un paravent qui ne la cachait même pas à demi, elle se dévêtit lentement en prenant soin de bien poser ses vêtements sur un cintre. Puis elle vint vers nous, le pas un brin hésitant. Son amoureux se leva et l’embrassa très tendrement. Je remarquai qu’elle tremblait légèrement. Et surtout qu’elle avait gardé son string. Je me levai à mon tour et attendant qu’ils relâchent leur étreinte, je l’examinai attentivement et notai que c’est une jolie jeune fille, assez grande (mais ça, face à moi, c’est difficile de faire moins grand), plutôt fine et élancée, dotée d’un agréable galbe fessier et de jolis seins plutôt ronds et postés haut sur le Thorax. Et, toutes comparaisons faites, je trouvais que leurs deux physiques s’harmonisaient agréablement… Et ça, c’était déjà pas si mal, même si c’est de loin le moins important : ce que croit l’œil critique… Ils se lâchèrent. Je tendis ma main vers elle. Elle me tendit sa joue. Je l’embrassai :

– Vous faites un joli couple. – Dis-je banalement.
– Merci. – Remercia-t-elle d’un joli sourire franc et sincère que je me retins avec peine d’embrasser.
– Nous sommes totalement nus. Mais pas vous… – Lui fis-je remarquer que je resterai inflexible sur la question nudité.
– Oui. Je l’enlève tout de suite : c’est que j’ai l’habitude de le ranger là. – Fit-elle en un geste.

Et c’est ainsi que, tous les trois nus, nous fîmes connaissance…

Elle de moi et moi d’elle…

Et mon amant d’elle et elle de lui,

Comme vous le constaterez par la suite

Et c’est ainsi que, tous les trois nus, confortablement installés sur le canapé, moi sur l’accoudoir de droite, elle, dos lové sur le ventre de son ami qui semblait ne pouvoir se retenir de caresser son cou, ses épaules, le haut de sa poitrine, le dessous de sa poitrine. Et son ventre. Et le dessus des cuisses… Sans jamais caresser, ni ses seins, ni, son pubis : sans jamais lui prodiguer nulle caresse d’intention sexuelle. Au demeurant ces caresses aux attentions sans intention transpiraient l’érotisme ; elle, si elle semblait y répondre par toutes les apparences des tenues de l’indifférence, s’y abandonnait pourtant dans une lascivité séduisante ; elle qui, une jambe au sol, l’autre à demi repliée contre le dossier du canapé, à mes yeux dévoilait sans pudeur sous son fin duvet roux tous les atouts de sa fleur d’amour épanouie ; Et cette fleur si favorablement offerte semblait quérir quelques attentions à chérir ses privilèges, à se délecter de sa salive salique. Alors, j’assouvis l’excitation simplement en posant mon pied gauche au sol. Et en repliant à demi ma jambe droite sur le dossier du canapé. Je me contentai d’honorer son invitation impudique par mon invitation en tous points lascive mais je l’observai de mon regard de clinicienne, mes yeux dans ses yeux… Qui lorgnaient mon sexe.

– A-priori, – Penserez-vous, – Leurs objectifs n’étaient guère convergents ! –

Détrompez-vous : mon mari vous confirmera mon « besoin » d’observer avant tout engagement. Je sais. Vous autres, vous pensez : – Au moins, quand elle observe, elle ne parle pas ! –
Détrompez-vous encore ! Certes, lorsque je me place dans une phase d’observation, je ne parle pas. Mais l’observation n’étant que la phase préliminaire des cours d’actions de mes activités d’Analyste, forcément… Elles conduisent, toujours et immanquablement à une « verbalisation narrative »… Vous avez compris : parfaitement compris qu’il est inutile de vous précipiter sur moi pour m’offrir les hommages de vos « assemblages concupiscents », puis le détachement de votre « désassemblage indécent » ; inutile avant que j’ai observé vos attitudes, que j’ai imaginé vos aptitudes, puis que je vous ai défini verbalement et clairement les « attendus de notre affaire ». Surtout, sachez d’ores et déjà, que je n’admets jamais aucune débandade sans que je l’ai décidée ; sachez que vous ne gagnerez pas votre salut dans la fuite ; sachez que je ne sais pas me satisfaire de vœux pieux et refuse tous les « je veux » qu’ils soient pieux ou pas… Ceci dit, ceci ne devant plus être à rappeler, devrait m’épargner l’emploi des superflus. Voire, de subterfuges. Ou, peut-être, simplement, vous aider à vous économiser plutôt qu’à risquer de plus subir « mes discours » que mes désirs… Surtout si vous concourez dans des catégories pour lesquelles la phase d’observation m’est absolument inutile : des catégories que je reconnais au simple coup d’œil ; telles que les « Speedy Gonzalez », « Silvestro Macho », et « Papier Tue-Mouche ». Au moins, ces catégories-ci, s’évitent mes longs discours puisque je les limite à un : – NON MERCI ! -. Parfois souriant, parfois, froid et sec. Généralement, je suis souriante. Sauf avec les messieurs « Tue-Mouche ». Parfois aussi avec les messieurs « Macho »… Bref ! Avouons : il se peut aussi que je conclue un « long discours » par un : – NON MERCI ! – Mais dans ce cas, s’il a pris la peine de m’écouter, le « Galant » aura compris pourquoi c’est : – NON MERCI ! – … Ou alors, il aura aussi bien compris que « ce n’est pas le bon moment », ou pas encore « l’instant propice », sinon, que j’attends plus de finesses de sa part, ou…

Non mais ! Je ne vais pas tout lui dévoiler de ma personnalité… A cet oiseau rare !

Je sais : il n’y a pas si longtemps, j’excluais aussi les messieurs « Garçons ». Mais plus par respect pour eux et aussi par craintes, en raison de l’âge que je porte, que par refus catégorique du jeunisme. Seulement… N’est-ce pas ? Depuis, j’ai goûté aux délicatesses et aux charmes de notre jeune amant. Et, en l’instant où j’observai son amoureuse tout en pensant aussi à tout ce que je viens de dire, je me persuadai qu’elle non plus, pour toute jeunette qu’elle est, ne restera pas insensible à mes atouts de quinquagénaire. Et que même, peut-être davantage souhaiterait-elle goûter aux talents de ma maturité et jouir de mon expérience. Ce qui, toute réflexion faite, devrait m’aider sûrement à les conduire, tous les deux et ensemble, à jouir beaucoup d’eux… Par moi interposée. Toutefois, considérant que la demoiselle est plus du genre « attentiste receveuse » que « instigatrice donneuse », je me décidai à intervenir pour l’inciter à « autant donner que ce qu’elle allait recevoir ». Comme dit mon mari :

– Le sexe, tout comme l’amour, ça ne fonctionne bien que dans des partages équitables. Imagines-toi ! Avachie sur ton pieu, les bras en croix… Espérer la délivrance d’un pieu enfiché au cœur de ton calvaire… Crucifiée, comment atteindre le septième ciel ? Faudrait un miracle ! –

Et cette métaphore fixant le décryptage de mon « observation » je m’apprêtai à faire « le point » afin de passer à la dernière phase de l’analyse avant l’action : parler. « Parler peu » mais « parler bien ». Car, comme me le dit aussi parfois mon mari ; comme il me le dit en un raccourci sec et signifiant ; un raccourci signifiant qu’il se passera volontiers d’un « historique de la situation » :

– Finis ton point et tirons un trait. –

Raccourci qu’il emploie aussi avec d’autres et qui a souvent le don de laisser le point en suspension. Bref !

Avant d’ouvrir la bouche pour « faire le point » je posai ma main sur sa main posée sur sa cuisse. Elle frissonna légèrement et releva la tête. Nos regards se rencontrèrent et « s’accrochèrent ».

Je descendis de l’accoudoir et m’approchai tout près d’elle. Je pris sa main, la posai haut sur ma cuisse et souris. Elle se crispa inconsciemment et roula des yeux : comme si sur un horizon ondulant elle avait eu à fixer un point vacillant sur l’infini. Elle ouvrit ses lèvres, inspira profondément et frissonna un peu plus. Sur ma cuisse, je sentis ses doigts trembler légèrement. Et sur l’extrémité de ses doigts, le rythme de son pouls s’amplifier. Et s’accélérer. Et s’amplifier…

Je souris à nouveau : – langue mutine sur lèvres charmeuses. – Comme aime à relever mon mari en venant parfois les couvrir de ses lèvres goulues. Et je vis son regard se troubler. Puis, fuir…

Lorsque je passe ainsi ma langue sur mes lèvres, mon mari y trouve un fort pouvoir érotique.

Certainement n’est-ce pas faux car d’autres aussi me l’on dit. Mais pour moi c’est bêtement instinctif, juste pour les humecter avant de parler, comme si ma bouche, en être autonome, considérait que sa parole s’en trouvera plus fluide. Et dans mes activités au quotidien, ce rictus excitant quelquefois quelque regard lascif, me joue alors de mauvais tours me donnant de la peine à retrouver mes mots

… Alors, je saisis son attention au vol, en amenant sa main jusqu’aux prémices de mes secrets et :

– « M » m’a dit que tu aimes les caresses au féminin. Et que tu en jouis beaucoup. Dis-moi : Si j’ai bien compris, tu es plutôt passive ! –

– Oui ! – Me confirma-t-elle du menton.

– Aucune de tes copines ne t’a jamais invitée ou incitée à la caresser ? –

– J’sais pas ! – Bafouilla-t-elle.

– Étonnant ! Tu n’as donc que des copines actives, voire dominatrices ? C’est rare ! –

Elle ne répondit rien et me parut plutôt gênée. Je compris alors qu’elles n’étaient pas nombreuses, les copines ; je compris aussi que leur expérience sexuelle était monolithique, mono-sexuelle : exclusivement homosexuelle et typiquement sexiste, voire misandrique. Je grondai l’amant : – « M » ! Tu ne m’as pas tout dit : t’as oublié de me dire que les copines de ton amoureuse sont tyranniques. Et peut-être même, qu’en fait, n’y a-t-il qu’une copine unique, non ? –

« J » visiblement mal à l’aise détourna la tête et voulut retirer sa main. Mais je le lui interdis :

– Si vous voulez vraiment que je vous aide à découvrir le plaisir dans votre union sexuelle, faut tout me dire. Toujours est-il, « J », ne serait-ce qu’en raison de ton amour pour « M », ce ne sera jamais dans des relations exclusives de soumissions homosexuelles que tu pourras trouver ton compte de jouissances. Encore moins dans la passivité et les interdits qu’impose ta copine à l’égard de « M »… Alors, dis-moi « J »… Et toi aussi « M » : supporterez-vous encore longtemps de subir la mainmise de votre copine sur votre amour ? Voyons ! Refusez plutôt toute relation née des propres frustrations de la copine : relation conduisant à l’appropriation de « J » et à l’expropriation de « M ». Or, le seul maître de toutes situations, c’est votre amour réciproque : tous vos autres partenaires sexuels doivent accepter d’en être que les sujets. –
– AH ! Mais c’est que je n’avais pas du tout vu ça sous cet angle ! – S’écria « M ».
– Moi non plus ! – S’étonna « J ». –
– Et alors ? – Les incitai-je à approfondir. – Allez ! Exprimez-vous ! –

Mais ils restèrent muets, certainement incapables de verbaliser, sinon de comprendre comment ils avaient pu en arriver à ce stade de « dépendances ». Parce que, oui, il s’agissait exactement de cela…

Enfin, « M » s’autorisa à caresser tendrement les seins de « J » qui ferma les yeux et s’abandonna aux caresses. Et « M » caressa « J » des seins à la toison. « J » commença à frissonner. Je fis glisser la main de « J » sur mon sexe et de mes doigts conduisis ses doigts à exciter mon clitoris, à glisser entre mes lèvres ; je la conduisis jusqu’à apprendre à sa main à caresser mon sexe. L’apprentissage ne dura pas très longtemps. Vite, elle sut agir seule. Et plutôt adroitement. Ma main lâcha sa main. Je corrigeai mon assise pour mieux offrir mon sexe à ses caresses. Puis à sa masturbation. Car, venant pénétrer mon vagin du majeur et de l’annulaire s’enfouissant jusqu’aux jointures de la paume, tandis qu’entre pouce et index elle flattait mon clitoris, elle me masturba avec agilité et douceur… Bientôt ce me fut fort agréable. Mais je me forçais au calme pour dominer sur le plaisir qui montait… J’avançai une main le long de la cuisse gauche de « J » jusqu’à toucher du doigt majeur le pli de l’aine, l’y faire glisser de haut en bas ignorant son sexe et de bas en haut titillant les poils du pubis. Et inversement. « M » la caressait encore. « J » ouvrit ses cuisses, frémit entière et me masturba de plus belle. Ma main s’immisça sur le sexe de « J » et entre majeur et index saisit et pinça doucement son clitoris qui s’enfla ostensiblement et durcit immédiatement. « J » s’enflamma irrémédiablement et se masturba entre mes doigts en roulant des hanches et des fesses. « M » la caressait toujours, imperturbable mais souriant « aux anges ». « J » me masturbait vivement. Je la zieutai et l’admirai : visage radieux, yeux clos, lèvres entrouvertes. Et la pointe de sa langue ardente glissant entre elles les rendaient brillantes de salive. Ses narines vibraient au rythme vif de sa respiration désordonnée… Et je sentis que j’allais jouir violemment. Mais comme je ne voulais pas jouir : pas jouir maintenant et moins encore jouir la première, promptement je m’extirpai de ses doigts, les portai à ma bouche, les suçai, m’en délectai et, papilles exaltées, je plongeai tête première entre les cuisses de « J », englobai son clitoris de ma bouche gourmande, l’aspirai entier et le tins pincé fermement entre mes lèvres. Puis de la pointe de ma langue je le lapai vivement. Glissant doucement, elle s’ouvrit plus offrant à mes papilles sa salive nacrée aux arômes âpres et salés de l’huile de genièvre cade… Et comme son huile de lubricité me sembla surabonder, je m’immisçai, du majeur et de l’index inquisiteurs entre les pétales de sa fleur… histoire de vérifier si ce que je pensais est vrai. D’accord : histoire de la masturber aussi pour l’exciter plus. Mais l’un n’était pas incompatible avec l’autre. Ainsi mes doigts glissant allègrement, atteignant aussitôt le fond du pistil secret en touchant sans peine à la porte de l’utérus, explorèrent avec minutie les parois de la petite grotte d’amour de « J »… J’avais la réponse à ma question : « J » possède un vagin bien moins profond que la moyenne. Aussi, ne souhaitant, ni m’attarder, ni m’égarer dans l’inutilité d’un examen gynécologique – de même que je ne souhaite pas vous infliger la description anatomique de « J » : ni vous ni moi sommes ici pour ça – je m’évertuai, de ma langue et de mes doigts, à provoquer son orgasme. A ma grande surprise, il ne tarda pas et explosa avec une soudaineté et une intensité inconnues de toutes mes expériences. « J » hurla en un cri guttural et strident tandis que tous ses muscles se bandaient, quasi tétanisés ; tandis que les muscles de son sexe emprisonnaient violemment mes doigts, qu’ils refusaient de me les restituer ; tandis que sa chair entière revêtait la multitude frissonnante de la chair encore brûlante de la poule fraîchement déplumée ; tandis que le jus de son orgasme, opaque, dense et odorant coulait sur mon avant-bras, un feu brûlant envahit mon ventre et se répandit jusqu’à ma nuque engendrant des vibrations qui me secouèrent entière : pour la deuxième (ou peut-être troisième) fois de ma vie, je jouissais cérébralement à la beauté d’un orgasme aboutit sans complexe ni nulle retenue. Mes yeux croisèrent ceux de « M » où je pus lire mêlés, sa surprise et son bonheur : sa surprise car manifestement jamais il n’avait eu le privilège d’assister à pareil déchaînement de jouissance ; son bonheur car assurément l’orgasme de son amoureuse le comblait au-delà de toute raison…

« J » revenant lentement de son voyage interstellaire sur terre sourit, d’un sourire nettement satisfait.

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2 réponses à La cabine d’essayage 4 – chapitre 4 par Pateric

  1. Obey dit :

    Quel style confus et lourd et cette manie de nommer les protagonistes par leur lettre initial, c’est d’un érotisme torride. Je déconseille ce texte

  2. Kiroukou dit :

    Exemple de phrase :  » Nous en étions arrivés à ce que, allongée, les épaules en équilibre au bord d’un coussin du canapé, après que j’eusse forcé mon amant à se redresser sur ma bite, que je le burinasse de mes déhanchements sans autre prévenance que d’atteindre l’instant où il grogna en gesticulant comme un possédé du démon s’agite, et que dans ma main caressant doucement sa bite à demi flasque se répandît le jus fluide de son orgasme prostatique, je jouisse à mon tour, non pas de mon orgasme clitoridien, mais du plaisir à l’avoir vu, lui, jouir aussi fort, aussi librement, aussi intensément… » Sinon on a droit à un très long paragraphe sur les préférences de l’auteur en matière de blues. Inintéressant et soporifique.

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