Chanette 19 : Trafics (roman) 7 – Nadia et Patapouf par Chanette


7 – Nadia et Patapouf

Anna-Gaëlle

Je passe un coup de fil à Anna. Elle est en ligne et me demande de rappeler.

Je libère Nœud-Pap.

– T’es pressé ? Lui demandai-je
– Heu, non !
– Je t’emmène boire un coup, tu veux ?

Bien sûr, qu’il veut ! Sa dominatrice préférée qui lui offre à boire au café du coin ! Pour lui c’est carrément la fête !

– Je vais prendre un whisky bien tassé, j’ai besoin d’un remontant, tu prends quoi ?
– Euh, un demi. Vous avez des ennuis ?
– Disons des petits soucis ! Rien de bien grave !
– Si je peux faire quelque chose pour vous, n’hésitez pas à m’appeler, sauf le soir, je suis en famille !

Je ne me suis pas éternisée, j’ai bu mon whisky très vite, fait un bisou à Nœud-Pap qui a insisté pour payer les consommations, et j’ai joint Anna. Elle m’attend

Anna n’en croit pas ses oreilles !

– Tu es sûre que c’est de la drogue ?
– C’est ce qu’il m’a dit ! Mais on peut vérifier si tu veux ?
– Ça m’embête de dégrader le tableau, n’oublie pas que c’est un truc qui va valoir une fortune dans quelques semaines.
– Tu crois encore à cette fable ?
– Ce n’est pas une fable. Un tableau ça a une valeur d’échange qui est basée sur l’offre et la demande. La campagne de marketing de Nancini consiste à gonfler la demande, et comme l’offre n’est pas extensible les prix grimpent. Tu suis ?
– J’essaie !
– Plusieurs personnes sont passées à la galerie, elles se sont étonnées de ne pas n’y trouver les tableaux, elles m’ont demandé les coordonnées du peintre, je suis incapable de leur donner. Ces gens-là, m’ont dit aussi qu’ils souhaitaient acquérir l’un des tableaux et apparemment, le prix, ils s’en foutent. Alors je les fais poireauter, je leur raconte des salades. Mais maintenant que j’ai un tableau sous la main, je le garde et je vais essayer de le vendre dès que possible !
– Donc tu ne vas pas porter plainte ?
– Si je porte plainte, je peux dire adieu au tableau, ça va devenir une pièce à conviction, ils vont le découper en rondelles.
– Tu ne te rends pas compte du risque que tu prends !
– C’est toi qui exagères !
– Et ce qui s’est passé chez le peintre, c’est de l’exagération ?

Ah ! J’ai peut-être fait mouche ! Elle semble réfléchir !

– Je ne suis pas dans le coup. C’était un problème entre le peintre et les malfrats…
– Et Nancini ! Ajoutai-je.
– Et alors ? Comment veux-tu qu’ils aient l’idée de venir le rechercher ici ?
– Ils vont coincer Paulino, le faire parler ! Il était sur la liste que Nancini a donnée à Barbizier.
– Tu lis trop de romans policiers.

On a continué à discutailler, mais elle n’a rien voulu savoir. Une vraie tête de mule !

Finalement, j’en ai eu marre.

– Bon, je te laisse, inutile de continuer !
– T’es fâchée ?
– Fâchée, non, disons que je suis contrariée.
– Tu fais quoi ce soir ?
– Je passe la soirée avec Bernadette.
– Qui c’est Bernadette ?
– Je te raconterais ça une autre fois… si tu es encore vivante !
– Et dimanche tu seras aussi avec Bernadette ?
– Oui, tout le week-end !
– Et bien, bonne bourre !

J’ai failli la baffer !

Il pleut des cordes et je n’ai pas pris de parapluie. Je prends le bus place de l’Odéon pour entrer chez moi. Me voilà en froid avec ma meilleure amie tout ça parce que j’ai voulu la prévenir d’un danger ! Un comble !

En rentrant, il me vient une idée ! Même deux : La première c’est d’insister auprès de Bernadette afin qu’elle porte plainte, d’autant qu’elle ne risque plus rien puisque son tableau à elle, lui a déjà été dérobé : L’inconvénient c’est qu’Anna risque de m’en vouloir à mort !

Il m’est alors venu une autre idée, je la trouve géniale : on retrouve le peintre, on lui demande une variante du tableau (sans rien de bizarre dans les boursouflures), c’est donc celui-ci dont le prix grimpera tranquillement. Et on pourra porter plainte pour celui qui est farci à la poudre de perlimpinpin !

Coup de fil chez Anna !

Ben non ça ne convient pas à Mademoiselle !

– N’importe quoi ! Déjà faut le retrouver. Et puis, il est au courant de la grimpée des prix, il va en demander une fortune ! Laisse tomber !

Je lui ai carrément raccroché au nez ! Qu’elle aille au diable ! N’empêche que je suis contrariée de chez contrariée !

On sonne.

Et voilà Madame foldingue qui se ramène. Elle s’est acheté des lunettes de soleil. Elle a raison par temps de pluie c’est génial !

Je m’étais promis de voir comment je pourrais prendre du recul à propos de ce qu’il faut bien appeler ce début de liaison avec Bernadette. Le problème c’est qu’avec les révélations de Paulino et la réaction stupide d’Anna, je n’en ai absolument pas eu le temps !

Je décide donc de garder mes distances ce soir. Piètre résolution que j’ignore comment gérer.

Bisous, bisous

– T’as vu ce que j’ai acheté ?

C’est tout simple, mais c’est pas mal du tout. Elle a dû se rendre dans un magasin où on l’a super bien conseillée. Son jeans lui tombe très bien et le petit haut vert amande n’est pas mal non plus.

– Tourne-toi !
– Pas mal, ça te fait un joli petit cul !
– C’est vrai ? Je suis crevée, j’ai passé la journée dans les magasins, j’ai pas acheté grand-chose. Tu sais, j’ai voulu aller dans un sex-shop, je n’y ai jamais mis les pieds. Mais au moment de rentrer je me suis dégonflée. Tu pourras m’accompagner ?
– Parce que tu te figures que je fréquente les sex-shop ?
– Tu n’y va jamais ?
– Juste quand j’ai besoin d’un truc !
– Tu me montreras les trucs que t’achètes ?
Je n’y connais rien, j’aimerai découvrir tout ça. Il y a quoi dedans ?

Cette boulimie de savoir est sans doute fort sympathique, mais son ignorance étant abyssale, je me sens désarmée. J’en reste donc aux généralités.

– Il y a des films, des bouquins, mais ça c’est surtout pour les mecs ?
– Pourquoi c’est surtout pour les mecs ?
– Je t’expliquerai… sinon il y a des sex-toys, des jouets sexuels si tu préfères.
– Des godes ?

Bon, ça elle connaît… de nom !

– Oui, bien sûr !
– Tu en as toi, des godes ?
– Oui !
– Tu me montres ?
– Ils ne sont pas là, je les laisse au studio…quoique si…

Effectivement il y a celui que j’utilise parfois pendant mes jeux avec Anne-Gaëlle ! Mais c’est vrai que l’on ne s’en sert pas si souvent.

Je l’emmène donc dans ma chambre afin de satisfaire sa curiosité. Mon tiroir de chevet est encombré d’un tas de trucs que je n’utilise pas souvent (et qui n’ont rien de sexuels). Je trouve l’objet en question et même un autre plus petit avec un socle, celui-là, je l’avais complétement oublié.

– Voilà ! Le gros c’est pour devant, le petit, c’est pour derrière.
– Pour derrière ?
– Ben oui pour le cul !
– Oh ! Ça doit être bien ! Tu pourrais me montrer…
– Tu veux savoir comment on s’en sert ?
– Oui !
– Tu n’as pas Internet ?
– Si mais je n’ai pas l’accès aux trucs pornos !
– Tout le monde y a accès, Il faut juste décocher une case quelque part. Tu veux vraiment que je te montre, maintenant ? C’est si urgent ?
– Ben, si c’est pas trop long !

Elle est chiante !

– Le gros, il marche à piles, tu appuies là et ça vibre. Ah, merde, les piles sont mortes.
– T’en as en réserve ?

Bon j’ai compris, elle va me casser les pieds jusqu’à ce que je lui fasse une démo en payant de ma personne ! Ben non ! J’ai pas envie, pas maintenant !

– Ecoute Bernadette, et puis d’abord j’en ai marre de t’appeler Bernadette. Nadia, ça te convient ?
– Oui, c’est joli, j’aime bien !
– Donc, je t’explique, ça m’embête de faire ça à froid, je te montrerai tout ça mais pas maintenant, je n’ai pas envie de faire du sexe 24 heures sur 24, il faut que tu le comprennes.
– Oui, oui, excuse-moi.

Elle est contrariée non pas parce qu’elle n’a pas eu ses explications, mais parce qu’elle a compris qu’elle m’avait énervée.

– C’est pas grave, fais pas la gueule !

Elle ne fait pas la gueule, mais elle essuie une larme, cette fille est hypersensible.

– Si je t’encombre, dis le moi ! Rouspète-t-elle.
– Tu ne m’encombres pas !

Si, un petit peu quand même, mais je ne vais pas lui dire !

– On fait quoi ce soir, on va au restaurant ? Propose-t-elle
– Si tu veux !

Pas trop motivée, mais on ne peut pas toujours dire non tout le temps. Du coup, elle retrouve son sourire.

– Tu ne m’as pas parlé de mon maquillage ?

Tiens, c’est vrai ça ! Pourtant je l’ai vu mais c’est vrai que je me suis focalisée sur sa tenue, et qu’ensuite elle m’a bassiné avec ses questions à la con ! Du coup je la regarde de près. De près, de trop près… Le maquillage est loin d’être parfait, mais elle est sur la bonne voie. Elle sourit, entrouvre les lèvres. Ma bouche est à quinze centimètres de la sienne. La salope !

Un baiser, ça n’engage à rien ! Tu parles ! On se bécote comme des vielles gouines, on se serre l’une contre l’autre, on se pelote, on s’excite. Cette fille possède des pouvoirs magnétiques, ce n’est pas normal qu’elle parvienne à m’ensorceler ainsi à chacune de nos rencontres. J’ai l’impression qu’on va arriver en retard au restaurant… Si on y va !

J’ai envie maintenant, envie d’elle. Je pressentais que j’aurais du mal à tenir ma résolution de garder mes distances, mais j’étais loin de me douter que je cèderais si rapidement !

Nous n’étions pas loin du lit, nous y tombâmes, non pas par accident mais parce que je l’y poussai.

La chute se fit en douceur mais nous sépara légèrement.

– Tu veux que je te lèche la minouche ? Proposais-je prosaïquement.

Je n’ai pas entendu sa réponse mais là voilà qui se déshabille avec résolution. Nous voilà toutes les deux nues comme des grenouilles. Et c’est parti pour une longue séance de tendres caresses.

Il fallut que Nadia (on va l’appeler ainsi maintenant) l’interrompe de la façon la plus burlesque qui fut :

– Tu me fais voir pour les godes ?

Je n’y échapperai pas : Je me lève, prends le plus gros des machins, retire la pile, vais en chercher une neuve dans la cuisine, fais vibrer l’objet pour vérifier s’il fonctionne.

Je reviens dans la chambre avec le machin dans la main qui fait un bruit d’enfer, je cherche une boite de préservatifs et j’encapote le gode. Nadia me regarde avec des yeux tous ronds.

– Mets-toi en levrette ?
– En quoi ?
– A quatre pattes et le cul relevé… Non pas comme ça, pose tes genoux, voilà, attention, j’y vais !

J’introduis le gode dans sa chatte dégoulinante.

– Ah ! Aaaaaah !

Ça va, ça lui plait ! Je m’empare du petit gode, normalement il me faudrait du gel, mais une capote bien lubrifiée devrait faire l’affaire.

– Ouvre ton cul, je vais te mettre l’autre !
– C’est trop gros !
– Mais non, attend je vais commencer par te mettre un doigt.
– Oh ! Oui, le doigt !

Je la ramone un peu, mais pas moyen de savoir si ses gémissements sont provoqués par mon doigt ou par le gode qu’elle a dans sa chatte.

– Ah ! Aaaaaah !

Je retire mon doigt

– Ouvre !
– Noooon ! Ah ! Aaaaaah !
– Si !
– Noooon ! Ah ! Aaaaaah !
– Tais-toi ! A mon avis tu vas aimer !

Elle se laisse finalement faire !

– Oh l Lalaaaaaa ! C’est trooooop ! Arrête, arrête – Noooon ! Ah ! Aaaaaah !

Et voilà le travail, Nadia a joui en moins de deux minutes. Elle s’est affalée sur le ventre et souffle comme un bœuf !

J’étais déjà excitée, ces petites plaisanteries n’ont rien arrangé. Il y avait longtemps que je ne m’étais pas amusée avec des godes.

– Tu vas me faire pareil ?
– Je ne sais pas si je vais savoir !
– Et bien, tu essaies !

Il ne me reste plus qu’une capote, je m’en fous, ce sont mes godes, je les désinfecterai après ! Quoiqu’après tout, pour me lubrifier l’anus…

– Met une capote sur le petit !

Sur ce coup-là, je suis un peu vache, manifestement elle n’a jamais touché à un préservatif de sa vie ! Après avoir déchiré l’étui, elle est là se demandant par quel bout il faut le dérouler.

– Le côté lubrifié c’est l’extérieur, tu le poses au sommet et tu déroules, si tu es sage, je t’apprendrai à le faire avec la langue.
– Avec la langue ?
– Ben oui ! On peut faire des tas de choses avec une langue, ça ne sert pas qu’à sucer de la glace !

Elle finit par m’enfoncer tout ça.

– Remets le vibrator, tu tournes sur l’anneau à la base, voilà comme ça !

Mille vibrations m’envahissent. J’essaie de résister, histoire de faire durer le plaisir, mais cela s’avère impossible, je me laisse aller et me retrouve quelques secondes dans les limbes.

Nous voilà de nouveau réunies toutes les deux, sans jouets à piles.

– C’est toujours aussi rapide ?
– Non, aujourd’hui, c’était un concours de circonstances.

On va au restau ?

– Oui, mais faut te remaquiller, fais le légèrement. Je vais te montrer…
– Je peux te poser une question ?

La voilà devenue grave ! J’écoute.

– Tu crois que je pourrais faire une bonne pute ?

Oups !

Elle m’énerve avec ses conneries ! Mais peut-elle vraiment se rendre compte qu’il y a un monde entre le mien et le sien ? Cela m’est déjà arrivé d’initier certaines jeunes femmes au petit monde de la domination, mais celles-ci avaient déjà des prédispositions et ne sortaient pas de l’amicale des sonneuses de cloches !

Et soudain une image traversa mon esprit (il y a des périodes comme ça, ou ça fourmille dans mon cerveau), celle de Patapouf telle que me l’avait décrite Anna…

La bonne idée c’est de me rendre avec Nadia chez Patapouf. Il adviendra ce qu’il adviendra mais ça fera peut-être réfléchir mademoiselle avant de se lancer dans des projets qui sont hors de sa portée. Mais moi de mon côté, je ne vois pas pourquoi je ne me distinguerais pas dans une prestation qu’a su très bien mener Anna. La monnaie d’échange se sera l’adresse du peintre ou mieux : la promesse de Bouyon de faire pression sur lui pour qu’il nous procure une copie « propre » d’un de ses tableaux prétendus bibliques à un prix abordable. Je lui explique :

– Demain, je peux être libre à 15 heures ! Je vais essayer d’avoir un rendez-vous… Il faut que je te montre comment masser… et surtout comment transformer le massage en massage érotique…
– C’est râpé pour le restaurant, alors ?
– Mais non, ils reçoivent les clients jusqu’à 23 heures, on a largement le temps…

Vendredi 28 septembre

J’arrive à joindre Bouyon facilement.

– Monsieur Bouyon, vous vous souvenez sans doute de moi, nous nous sommes rencontrés dans des circonstances qui auraient pu être tragiques. C’était lundi dernier au domicile de Monsieur Serge Trempon alias Tedesco.
– Comment aurais-je pu vous oublier ? Vous avez été héroïque !

Faut peut-être pas exagérer non plus !

– J’aurais aimé pouvoir vous rencontrer…
– Avec grand plaisir, mais euh… Dans quel but ?
– Il s’agit d’une sollicitation qui ne devrait vous poser aucun problème.
– Ah ! Et bien d’accord ! Que diriez-vous d’un restaurant ?
– C’est que, je suis actuellement flanquée d’une cousine de province qui est fort gentille et fort agréable, mais qui me colle un peu aux basques…
– Est-elle aussi jolie que vous ?
– Elle se défend !
– Emmenez là, elle sera la bienvenue. Ce soir ?

Et voilà, je me serais très bien passée de la case restaurant (je me suis au long des récits de mes aventures déjà expliquée sur mon peu de goût pour les mondanités de table) mais ce soir ce sera pour la bonne cause.

– Pourquoi pas ?
– Je retiens trois couverts, chez Lorenzo avenue des Ternes, on y mange très bien, cela vous convient ?
– Ce sera parfait !
– 19 heures 30 ?
– Entendu, à tout à l’heure Monsieur Bouyon.

Et voilà !

En raccrochant, je me rends compte que j’ai oublié de lui glisser un petit mot dans la conversation pour savoir s’il était toujours en contact avec le peintre ! J’enrage ! Un déplacement pour rien, ce sont des choses qui arrivent, un restaurant pour rien : ça va m’énerver ! Et que faire, je ne vais tout de même pas le rappeler. Tant pis, si ça foire, je n’aurais à m’en prendre qu’à moi-même. Et puis, autre souci, la Nadia, sait-elle au moins se tenir à table ? Faudra que je lui en parle juste avant !

J’ai donné rendez-vous à Nadia chez moi, avant que nous partions ensemble en métro avenue des Ternes. Je voulais parachever sa tenue, mais finalement elle est très bien comme ça, les petites imperfections rendront très crédible son rôle de cousine provinciale. Je l’ai mise au courant du rôle qu’elle aurait à tenir, ça ne lui pose aucun problème d’autant que provinciale, elle l’est ayant passé une partie de sa jeunesse à Tours. Sinon, oui, elle a déjà été dans des restaurants un peu chics avec sa bande de culs bénis. Je m’inquiétais pour rien.

– Je te préviens, il n’est pas beau !
– M’en fiche !

Je lui explique en gros comment se passe un massage érotique.

– Si t’es perdue, tu me regardes, tu fais comme moi, et puis je te donnerai des indications…

A 19 h 36 nous étions à table !

– Je n’ai pas eu de nouvelles de votre collègue, Anna ! Elle va bien au moins ?
– Elle m’a justement chargée de vous transmettre ses amitiés.
– Délicieuse Anna !
– Je suis donc partie très brutalement après les évènements de l’autre lundi, j’étais en état de choc.
– On le serait à moins.
– Ça s’est passé comment après ?
– Ah, je vais vous raconter :

Flash-back (lundi 17 septembre)

Dans l’atelier du peintre,

– Nancini ! C’est quoi ce merdier ?
– Si je le savais ! C’est qui ce mec ? Hurle-t-il à l’adresse du peintre.
– J’en sais rien, mais il va revenir ! On ferait mieux de déguerpir, je ne sais pas trop où aller, mais je trouverais bien.
– Si vous ne savez pas qui c’est, comment pouvez savoir qu’il va revenir ? Remarque Bouyon.

Trempon alias Tedesco ne répond pas, mais s’en prend à son tour à Nancini.

– Mais bon Dieu qu’est-ce qui vous a pris d’aller prêter ces tableaux ?
– Une simple stratégie de markéting !
– Vous auriez pu m’en parler !
– En quel honneur ? Je n’ai pas de compte à vous rendre ! Vous me les aviez vendus, non ?

Pas de réponse, il ne sait plus quoi dire !

– Et d’abord, pourquoi ne fallait-il pas les prêter ? Insiste Nancini.
– Vous n’avez pas besoin de savoir !
– Si, justement, je veux savoir !

Nancini s’est levé et commence à secouer le peintre en s’agrippant à sa chemise.

– Messieurs, je vous en prie, intervient Bouyon, il faudra régler ce différend, mais pour le moment il y a plus urgent. Vous êtes certain que ce type risque de revenir avec du renfort ?
– Ouais, faut pas rester là ! Confirme le peintre. Attendez, écoutez…

Il y a effectivement du bruit dans l’escalier. Chacun suspend son souffle, une porte claque à l’étage inférieur. Fausse alerte, mais tout ce petit monde déjà sur les nerfs craque.

– Je me casse ! Prévient Nancini avant de déguerpir, mais toi l’artiste-peintre de mes deux, tu ne vas pas t’en tirer comme ça ! Il faudra que l’on reprenne cette conversation et vite !

Le peintre enfila sa veste !

– Vous allez où ? Demanda Bouyon !
– Je sais pas, mais je ne reste pas ici !
– Je peux vous planquer, vous héberger quelques jours, venez avec moi !
– Mais vous êtes qui ? Je ne vous connais pas !
– Louis Bouyon, critique d’art et rédacteur en chef de magazine, mais on fera les présentations un peu plus tard, venez avec moi, j’ai garé ma bagnole pas très loin.

Une fois dans la voiture, Bouyon lui mit le marché en main :

– Bon alors voici ce que je vous propose : je vous héberge et je vous planque quelques jours, le temps que cette affaire se tasse. Chez moi personne ne vous trouvera. Il y a une contrepartie bien sûr : il se trouve que votre travail m’intéresse. Je suppose que vous avez lu quelques articles vous concernant, votre côte est en train de monter. Donc vous allez travailler pour moi, et on se partagera les bénéfices suivant des modalités qui restent à définir. Vous serez logé et nourri à l’œil et dégagé de tous soucis matériels pendant que vous serez chez moi. Jusque-là ça va ?
– Oui ! Je pense !
– Je veux aussi connaître les raisons de l’incident de tout à l’heure.
– Ça, je ne peux pas en parler !

Au premier feu rouge, Bouyon tendit le bras afin d’ouvrir la porte côté passager.

– Descendez de ma voiture !
– Pardon ?
– Puisque vous ne voulez pas répondre à ma question, je reconsidère ma proposition, descendez de ma voiture et allez-vous faire foutre !

Serge Trempon se retrouve seul comme un con sur la chaussée, sans but et avec son visage tuméfié.

Louis Bouyon se gare devant un porche au nez et à la barbe d’une contractuelle qu’il fait semblant de ne pas voir, puis suit le peintre pendant cinq minutes, le temps de le laisser mijoter. Puis il le rattrape.

– Allez, venez ! Vous allez me la raconter votre histoire !

Effectivement il la raconta :

Un jour qu’il peignait des trucs au fond du bistrot, un type s’était approché de lui, avait trouvé le concept intéressant, du moins commercialement parlant. Il lui a alors commandé une série de douze, en lui demandant de faire varier la place de la barre rouge et des boursouflures. Vous aurez deviné que le type en question était Alessandro Nancini. Et histoire de bien l’appâter, il demanda à voir ses autres œuvres et en acheta quelques-unes.

Le hasard a voulu que quelque jours plus tard, un autre individu (Barbizier cette fois) aborda le peintre en s’interrogeant à propos des boursouflures.

– C’est quoi ces machins ?
– Je sais pas, c’est ma touche personnelle on va dire !
– C’est creux ?
– C’est rempli avec des morceaux de journaux chiffonnés.
– Et tu travailles à quel rythme ?
– Ça dépend si j’ai des commandes ou pas.
– Le temps minimum pour faire un tableau ?
– Une journée !

Alors Barbizier lui expliqua qu’il avait une centaine de sachets de poudre de diamant à planquer.

– Cherche pas à comprendre, c’est inoffensif et non toxique. Tu en planques sept ou huit par tableau dans les boursouflures. Tu fais ça chez toi, pas au bistrot. Je te donne une avance. A quelle heure je peux te livrer la camelote ?

Bref, le gars devait revenir chercher tout ça quinze jours après. Le peintre avait donc travaillé exclusivement sur cette commande puis s’était reposé. L’avance fournie par Barbizier était coquette et il négligea ce que lui avait demandé Nancini. Le souci c’est qu’un mois plus tard Barbizier n’était toujours pas revenu et que Nancini, lui, exigeait la livraison de sa commande.

Il y a eu une altercation entre les deux hommes, puis Nancini est revenu avec un soi-disant huissier et il a embarqué les douze tableaux.

Alors évidement quand Barbizier est enfin réapparu, il est devenu très en colère…

Fin du flash-back

– De la poudre de diamant ! Vous y croyez, vous ? M’amusai-je.
– Pas trop, non !
– Vous évoquiez il y un instant mon amie Anne-Gaëlle, elle est débordée en ce moment avec l’organisation de sa prochaine expo. J’aimerais à son propos solliciter une requête, c’est bientôt son anniversaire et j’aimerais lui offrir un cadeau ! Je m’étais dit que peut-être Monsieur Tedesco pourrait éventuellement me réaliser un tableau…
– Il ne va pas refuser d’offrir un tableau à la personne qui lui a sauvé la vie !

Evidemment, vu comme ça ! Et en plus on n’aura même pas besoin de coucher avec Patapouf ! C’est ennuyeux pour l’éducation de Nadia, mais pour cela je trouverais bien autre chose.

– Si vous n’êtes pas trop pressée, nous ferons un saut chez moi, vous pourrez voir directement avec le peintre, lui demander exactement ce que vous souhaitez.
– Merci, d’accord !
– Mademoiselle Anna a-t-elle évoqué devant vous la soirée que nous avions passée ensemble ?
– Elle m’en a en effet parlé !
– En détail.
– Anne est une amie intime, elle ne me cache rien, ou en tout cas pas grand-chose !
– Même quand c’est scabreux ?
– Je n’ai rien entendu de scabreux dans ce qu’elle m’a confié. L’échange de plaisir entre individus majeurs et consentant n’est jamais scabreux.
– Voilà une position qui vous honore !

J’ai failli lui répondre qu’en matière de positions, j’avais toutes aptitudes pour en honorer pas mal d’autres, mais je me suis tue.

– Dites-moi, pardonnez mon indiscrétion, mais massez-vous aussi bien que votre amie ?
– Certains le prétendent en effet.

Bon j’ai compris où il voulait en venir, autant lui éviter de tourner autour du pot. Allons droit au but. Je lui demande :

– Seriez-vous intéressé par un massage à quatre mains ?
– Vous êtes plutôt directe, vous !
– Certains le prétendent également.
– Etes-vous certaine que Mademoiselle Anna vous ait vraiment tout raconté ?
– Puisque je vous le dit !

Anthony nous sert à boire. Effectivement il peut plaire et je comprends qu’Anna ait craqué pour lui. Mais que voulez-vous, ce n’est pas mon genre, ce qui ne l’empêche pas de me regarder avec une insistante gênante. Nadia pour sa part, a l’air perdue dans ses pensées. Je me mets à sa place, ce sera sa première passe, et il vaudrait mieux pour elle que ce soit la dernière.

– Anthony, appelez-moi le peintre, qu’il vienne tout de suite.

J’avais le souvenir d’un artiste pas trop mal, mais amoché et stressé. Il a changé en même pas quinze jours, il s’est empâté, il doit bouffer de trop.

– Bonjour ! Murmure-t-il.

Ben quoi il ne me reconnait pas ou il fait semblant de ne pas me reconnaitre ? Ça c’est trop fort quand même ! Et puis tout d’un coup il s’avance vers moi, s’agenouille devant moi :

– Merci pour ce que vous avez fait ! C’était magnifique !

Pourquoi moi qui oblige toute la journée des soumis à s’agenouiller devant moi, suis-je alors terriblement gênée par la position de ce type ?

– Relevez-vous ! Je n’ai rien fait de spécial, j’ai agi par simple impulsion.
– Fallait le faire quand même !
– Je crois deviner ce que vous allez me dire maintenant…
– Euh ?
– Vous allez me dire que vous ne savez pas quoi faire pour me remercier !
– C’est vrai, c’est bien banal, mais c’est ce qu’on dit toujours dans ces cas-là.
– Ben moi je sais ! Vous allez me peindre un tableau, ce sera pour l’offrir à ma copine qui dirige la galerie « La feuille à l’envers ». Vous pouvez me faire ça pour quand ?
– Je peux le faire demain, et vous le faire livrer lundi matin. Mais vous n’en voulez pas un pour vous ?
– Si pourquoi pas ? Et peut-être un pour ma cousine, un tout petit ?
– Ce sera donc trois tableaux, je vous les ferai livrer mardi, donnez-moi votre adresse.
– Faites les livrer tous les trois à la galerie, nous nous en arrangerons.

Trempon me demanda ensuite quel genre de tableau je désirais, je lui répondis que je les souhaitais dans le même style que la série « biblique », mais sans aucune poudre dans les boursouflures, ce qui fit rigoler de bon cœur Louis Bouyon.

Nous avons ensuite trinqué au champagne, et nous attendions Nadia et moi, le moment fatidique où il faudrait passer à la casserole.

La discussion faillit s’éterniser sur des considérations sur l’art moderne qui me passait à 10 kilomètres au-dessus de la tête, mais qui semblait intéresser Nadia, quand Bouyon prononça enfin la phrase magique :

– J’ai un peu mal au dos, je me ferais bien faire ce petit massage.
– Nadia et moi, sommes prêtes à vous en faire un que vous n’êtes pas prêt d’oublier !
– On dit ça, on dit ça ! Allons dans la chambre ! Vous les garçons, ne vous éloignez pas, nous aurons sans doute besoin de vos services. Ah, apportez nous les huiles de massages et les blouses blanches pour ces demoiselles. Nous avons bien deux blouses, Anthony ?
– Oui, Monsieur, je crois bien.

Bouyon se déshabille, je guette les réactions de Nadia. Pas de réaction ! Mais il est vrai qu’elle manque d’éléments de comparaison. Elle se déshabille en imitant mes propres gestes c’est-à-dire en dissimulant le recto aux yeux de notre client.

– Enfilez les blouses, mais laissez-les ouvertes.

Il se met sur le dos et c’est parti, un peu dans le désordre, Bouyon y remédie.

– Une pour les épaules et le dos, l’autre pour mon cul !

Sachant ce qui va se passer en bas, je m’en charge et laisse le haut à ma fausse cousine. En espérant qu’il ne nous demande pas d’intervertir dans cinq minutes.

On masse comme on peut, Nadia se prend au jeu et lui pratique un massage assez physique qui n’a pas l’air de déplaire à Patapouf. Il est un peu prématuré en ce qui me concerne pour aller balader ma main sur ses zones érogènes.

– On va changer ! Christine venez en haut, je vous verrai mieux, écartez mieux votre blouse que je puisse voir vos seins. Pendant ce temps-là Nadia va s’occuper du bas.

Merde !

Au bout de quelques minutes Patapouf soulève son bassin, je fais signe à Nadia de commencer le petit jeu de touche-couilles. J’appréhende : tripoter une bite quand on n’a aucune expérience ne s’improvise pas.

D’autorité, je la rejoins dans cette tâche, c’est moi qui prends la bite en main et m’efforce de la faire grossir. Pas très pratique cette position, ni pour moi ni pour lui. Je lui propose de se retourner.

Je ne vous dis pas l’amas de bidoche. Les bonnes âmes se complaisent à plaindre les prostituées « obligées » de s’envoyer des gros, des gras, des moches et des adipeux ! Pourquoi ne plaignent-elles pas plutôt les kinésithérapeutes, qui eux contrairement à nous ne peuvent (en théorie) refuser un client et qui sont rétribués nettement moins cher ?

Je masse en haut, Nadia masse en bas sans pour l’instant toucher au sexe. « Business is business », mais je me demande si je ne suis pas en train de perdre mon temps. Le tableau que je suis venu chercher, je l’ai déjà (trois fois même) et je l’aurais eu de toute façon sans être obligée de masser Patapouf. Quand à Nadia pour laquelle je pensais que cette prestation servirait de repoussoir, elle accomplit sa tâche avec un détachement tout à fait inattendu.

Cependant, je ne suis pas du genre à bâcler le travail : j’allonge mes mimines et m’empare de la bite du bonhomme et je le branlotte. Les mains de Nadia rejoignent les miennes, et voici une curieuse branlette à quatre mains dont deux de débutante !

Il bandouille. Pas trop envie de le sucer. Et d’abord il ne me le demande pas.

– Je vais appeler les garçons ! Nous dit-il en appuyant sur un interphone.

Anna m’a raconté ce qui s’était passé avec Anthony. Le jeu ne se reproduira pas à l’exact : il est pour moi hors de question de faire quoi que ce soit avec ce type, je ne lui dois rien et je n’en attends rien.

Anthony et Serge Trempon se sont déshabillés. Nadia les détaille de la tête aux pieds, mais sans concupiscence. Son regard fait plutôt penser à celui d’un zoologiste découvrant une nouvelle race de vertébré !

– Approchez, approchez !

Patapouf a bifurqué en travers du lit : il s’est mis quasiment en position de levrette. Il approche son visage de la bite du peintre, puis se met à la sucer avec application. Pendant ce temps-là je continue ma branlette malgré le côté non pratique de la position. Nous sommes derrière lui et devons passer nos bras entre ses cuisses. Je relâche régulièrement ma main afin de permettre à Nadia de s’exercer,

Bouyon a changé de bite et suce désormais celle d’Anthony, le majordome. Le peintre vient se placer, contourne Patapouf et se place derrière lui. Du coup on lui laisse la place. Ça y est le gros Bouyon s’envoie deux bites, l’une dans la bouche, l’autre dans le cul.

Nadia et moi sommes rendues à l’état de spectatrices, et j’avoue avoir vu mieux question esthétisme. Mais bon soyons tolérant, les gros ont aussi le droit de baiser et comme bon leur semble. J’ignore ce que pense Nadia de tout ça, pour l’instant elle regarde, elle apprend, elle se documente… nous en parlerons après.

Patapouf malgré sa masse impressionnante est obligé de s’agripper aux draps, tellement les coups de boutoir du peintre sont violents. Il en oublie de sucer Anthony qui reste là comme un idiot avec sa bite bandée. Un rauquement, Bouyon vient de jouir, le peintre se retire. C’est la pression de la bite du peintre sur sa prostate qui l’a fait jouir. Il se couche sur le dos montrant son sexe flaccide, gluant d’un sperme très clair.

Les deux mecs n’ont pas joui, c’est bien ce qui m’inquiète.

– Si voulez continuer à jouer quelques minutes, ne vous gênez pas pour moi ! Indique le gros lard, au cas où nous n’aurions pas compris.

Anthony s’approche de moi avec un sourire niais, et commence à me caresser le bras. Je m’écarte avec un sourire de politesse. Il n’insiste pas mais ne fait rien pour cacher son dépit. Du coup, il change de cible et s’en va faire des avances à Nadia qui ne le repousse pas.

Serge, le peintre après avoir évalué la situation rejoint également ma fausse cousine.

Voici Nadia entouré de deux hommes qui la pelotent à qui mieux mieux, l’un devant pour les seins, l’autre derrière pour les fesses.

Elle se laisse faire et semble trouver fort agréable cette situation. Un moment l’un des deux lascars lui susurre quelque chose à l’oreille, pas difficile de deviner quoi, puisque l’instant d’après Nadia est à genoux, une bite dans la bouche.

La pipe ne dure qu’un minimum de temps, sans doute à cause du fait que Nadia soit novice en la matière, et nos trois joyeux drilles se retrouvent rapidement sur le lit où Patapouf leur a laissé la place.

Nadia s’est placée spontanément en levrette (allez donc savoir pourquoi ?), les deux compères s’encapotent et se concertent. C’est Serge qui passera le premier et qui mettra bien dix minutes à parvenir à ses fins. Nadia a joui mais sans que ce soit un feu d’artifice. Anthony vient alors occuper la place toute chaude et finira son affaire en moins d’une minute, mais avec une cadence d’enfer qui envoya cette fois Nadia au septième ciel. !

Bouyon nous proposa une douche, puis nous commanda un taxi. Ce monsieur a beaucoup d’éducation…

Enfin seules à l’arrière de ce taxi, le sourire de Nadia me parait complétement incongru. Il faut que je sache :

– Alors ? Qu’est-ce que t’as pensé de tout ça ?
– Je sais pas, ça me fait tout drôle !

C’est pas vraiment la réaction que j’attendais. Il est peut-être trop tôt pour en parler. Après tout rien ne presse.

– Je peux coucher chez toi ?
– Oui mais demain je me lève de bonne heure, j’ai à faire.
– Pas grave, on se lèvera de bonne heure toutes les deux.

à suivre

© Vassilia.net et Chanette (Christine D’Esde) mars 2013. Reproduction interdite sans autorisation des ayants droits

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8 réponses à Chanette 19 : Trafics (roman) 7 – Nadia et Patapouf par Chanette

  1. darrigade dit :

    J’adore ! Quelle écriture légère et sympatrique. de beau dialogue, des moments chauds (très chaud, même) ! Que du bonheur et du bonheur pour ma queue 😉

  2. Verdon dit :

    Décidément, Eddy a le chic de nous mettre des photos sacrément percutantes pour documenter des récits déjà pas mal excitants !

  3. xiang dit :

    here we go!

  4. Muller dit :

    l’art de nous exciter la bite tout en nous régalant d’une lecture passionante

  5. boumboum dit :

    Quel style ! Il y a des passages qui sentent le vécu. Elle a du rouler sa bosse, Chanette. LOL

  6. sapristi dit :

    La lecture de cet épisode avec ce Monsieur Patapouf m’a émoustillé et rendu d’excellente humeur.

  7. Kiroukou dit :

    Voici donc Nadia entrainé dans une partouze en compagnie de Chanette et de trois bonhommes. C’est très chaud,!

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