2 poésies : balades par Euryanax

Singulier trio

Ils sont trois, seuls au monde, à la nuit qui s’ébattent.
Une étrange femme, sexe d’homme tendu,
Pourfend une belle dans ses fesses fendues ;
Un parfum intense monte de leurs corps moites.
La créature accueille en son propre orifice
Un Priape ravi, qui feule de plaisir.
La variété épice à l’envi le désir.
Pour le cul de sa dame offrir en sacrifice
L’aiguillon androgyne est un cadeau de roi.
On en retire aussi les délicieux bienfaits
En s’invitant soi-même en un accord parfait
Dans l’anus si ouvert de ce morceau de roi.

Puis, la dame arrange les choses à sa façon.
Priape est sur le dos, allongé et dressé.
Elle empale sur lui son cul vite baissé,
Ecarte les cuisses, retenant un frisson.
Elle attire en elle l’ambiguë créature.
Les seins frottent les seins. Saillie de toutes parts,
Le corps épanoui dont le plaisir s’empare,
Elle laisse exploser sa torride nature.
Redescendant du ciel après l’instant final,
La belle se retire et se met sur le dos,
Appelle son Priape. En guise de cadeau,
Elle insère deux doigts dans son conduit anal.

Elle aspire avec soin le vit de son amant.
Tête bêche, il l’étreint, lèche son bouton rose ;
Boit son intimité qui tendrement l’arrose.
Elle suce sa lance et ses doigts lentement
Continuent leur manège entre ses fesses humides.
Les amants accrochés lèchent intensément
Le sexe de l’autre ainsi que son fondement.
Tandis que, tout d’abord peu hardie et timide,
S’avance doucement la douce demie femme.
Elle cherche à tâtons l’intimité de l’homme.
Elle en trouve l’entrée et goûte son arôme,
Mêlant sa langue agile à l’index de la dame.

Jugeant qu’elle a enfin terminé son ouvrage,
La belle au sexe en bouche écarte l’androgyne,
Autour des corps unis qui tourne comme un djinn,
Tenant son sexe en main, qu’elle agite avec rage.
La belle met les mains sur l’orifice aimé.
Elle les remue, et enduit le cul de crème.
Priape se tord et attend l’instant suprême,
S’abandonne à la femme où il a essaimé.
Elle écarte ses fesses et les offre en trophée
A la femme à verge gagnée par la pâleur.
Son membre s’enfonce dans ce cul en chaleur ;
Nul doute à sa mimique, il lui fait de l’effet.

Dedans ses entrailles, l’homme sent ce pénis,
Tandis que sa dame suce encore son vit.
Assailli de partout, amant tendre et ravi
De lécher le vagin, la grotte au goût d’anis.
A chaque coup de dard, il s’ouvre et se rapproche
De ce morceau de chair qui le prend longuement.
Aux deux corps les bouches servent d’épais ciment,
La pénétration rend les amants bien plus proches.
C’est presque en même temps que les trois s’abandonnent
Au plaisir absolu, à la même jouissance.
L’ambiguë déchaînée éprouve la puissance
Que la brusque arrivée de la semence donne.

Au zénith du désir, elle termine enfin ;
Prise de transes, elle remplit les intestins,
Tremblant et tressautant, bougeant comme un pantin,
Se vidant sans hâte, se répandant sans fin.
Lorsque enfin son pénis a fini d’arroser
Les tendres profondeurs de l’homme chevauché,
Dévale la liqueur hors des chemins cachés,
Tout le long des fesses, loin du sillon creusé.
Avant que de l’abri elle ne se retire,
La vraie femme, juchée sur le mâle à l’envers,
S’abandonne au plaisir, inondant du pervers
La bouche d’éphèbe et la barbe de satyre.

Au dernier tremblement de la belle au vagin,
Le sexe androgyne, bien réduit désormais,
Sort comme un bouchon, plus poisseux que jamais,
Expulsé du flacon tandis que l’homme geint
Et se vide à son tour jusqu’au fond du palais
De la belle attachée à son corps satisfait.
L’étreinte se finit, le silence se fait,
Et de sa bouche coule une goutte de lait.

Ma Bacchante

Certains soirs où le désir m’avive,
Je rejoins sur le tard une belle
Qui vend chaque nuit à des quidam
Les charmes de son corps.
Elle porte toujours des couleurs vives,
Les cuisses à l’air, la mèche rebelle,
Et les meilleurs appâts d’une dame
Dans son beau justaucorps.

Mais ceux, qui, comme moi, la fréquentent
Connaissent bien son charme secret.
Caché entre ses cuisses est dressé
Un singulier pénis.
Ses seins lourds et offerts de Bacchante,
Le plaisir qu’offre son trou discret ;
De son corps je n’ai jamais assez,
Ni de son goût d’anis.

D’enfant jamais ne pourra porter,
Elle ne peut pas les accueillir.
Née dans un corps d’homme, elle n’est pas femme,
Et ne le voudrait pas.
Moi qui connaît son intimité,
Qui souvent la tient pour la saillir,
Je sais ses atouts de femme,
Et ses autres appâts.

Elle ouvre pour moi son orifice,
Après que j’ai goûté ses senteurs ,
Telles du miel, du sucre candy,
De ma langue mutine.
J’entre en elle, tout doux, et je glisse.
Son anus, dont je sens la moiteur,
Se révèle un vivant paradis,
Que, sans fin, je lutine.

Je vais et je viens, comme elle pousse
Son divin postérieur en arrière.
La chevauchant, j’ambrasse son dos,
Et m’apprête au plaisir.
Alors, doucement, elle me repousse :
Elle ne veut plus que je sois derrière ;
Puis se tourne et s’étend sur le dos,
Frémissant de désir.

C’est face à moi, les yeux dans les yeux,
Qu’elle désire sentir mon vit
Pénétrer son tunnel si ouvert
Et combler son attente.
Nous nous ébattons à qui mieux mieux.
Je vois son visage plein de vie,
Tandis que j’enfonce son revers
D’assauts et de détentes.

Elle a replié ses cuisses sur elle,
J’appuie délicatement mes mains,
Et les tient ainsi en piochant
Son intérieur secret.
J’accélère, je déploie mes ailes,
Elle me lacère de ses mains.
La jouissance à venir est un chant
Qu’à chaque fois je crée.

Je me laisse aller en son tréfonds ;
Je tremble et libère ma semence
Qui tapisse les douces parois
Du temple du plaisir.
Sitôt retiré du plus profond
Des Eden, je suis pris de démence,
Et lèche son aiguillon de roi,
Tendu par le désir.

Pourtant, ma bouche si caressante
Ne suffit pas à ma tendre belle.
Je sens bientôt, dans mon fondement,
Sa langue m’exciter.
La liqueur de ma venue récente
Coule sur les fesses de la belle
Tandis qu’elle lèche doucement
Ma tendre cavité.

Enfin, je m’offre à elle, tout tremblant,
La tête posée sur l’oreiller
Et les fesses vers elle tendues
Comme pour un sacrifice.
Elle est à genoux sur les draps blancs.
Ses doigts enduits viennent me fouiller ;
Je m’ouvre pour eux, à corps perdu,
Ecartant l’orifice.

La voici qui paraît maintenant,
Lance en main, aux portes de mes reins.
Elle s’immisce, entre doucement
Dans mon intimité.
Avançant, gémissant, ahanant,
Souriant, le visage serein,
Elle est montée sur mon fondement ;
Me voilà habité.

Son sexe me taraude et m’assaille ;
Je le sens au plus profond de moi
Qui pousse et qui découvre l’Amérique ;
Qui crie : Vive la vie.
Arrivée au ciel, elle tressaille,
Lâche sa liqueur, en plein émoi,
Au cœur d’un univers féerique :
Mon intérieur ravi.

Ce contenu a été publié dans Histoires, Poèmes, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à 2 poésies : balades par Euryanax

  1. asiabelle dit :

    Joliment écrit. J’aime quand la poésie se met au service d’un érotisme torride et « interdit »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *