Le ridicule ne tue pas les ultra féministes par Sonia Kubler

Le ridicule ne tue pas les ultra féministes

Pourquoi est-ce une silhouette masculine qui indique aux piétons s’ils peuvent ou non traverser la rue ? Question oiseuse ? Pas en Allemagne !

Pour inverser la balance qui penche, depuis des siècles, en faveur des hommes, les gardiennes autoproclamées de l’égalité des sexes en Allemagne ne manquent décidément pas d’idées. Voilà que dans plusieurs villes, elles mènent un nouveau combat : remplacer les Ampelmännchen (ces petits hommes qui passent du rouge au vert sur les feux des passages pour piétons) par des Ampelfrauen, de petites femmes. On s’interroge depuis toujours sur le sexe des anges. Voilà que l’on se pose maintenant la question du sexe des villes. L’espace public urbain, plaident les féministes, est dominé par les hommes. Il est grand temps de remédier à cette inégalité. Seulement, l’entreprise n’est pas si facile.

D’emblée se pose l’épineuse question de la garde-robe. Dans les villes où elles existent déjà, ces dames symboles de l’émancipation urbaine portent d’amples jupes à godets et… une paire de tresses ! Une image qui se situerait quelque part entre Mary Poppins et le Petit Chaperon rouge traversant la forêt… Sauf les nuits de carnaval en pays rhénan, il vous sera pourtant difficile de trouver une femme – peu importe son âge ou son origine sociale – arborant de tels attributs. Il faut dire qu’il n’est pas facile de découper la silhouette d’une Ampelfrau contemporaine : coupe au carré, chignon, cheveux courts à la Jean Seberg ou rasés à la punk ? Tailleur-pantalon, jeans, minijupe ou mini-short ? La question des talons est, quant à elle, insoluble : juchée sur des stiletto, la poupée Barbie sera jugée sexiste ; sur talons plats, rien ne la distinguera de son homologue mâle. Un casse-tête !

Comment alors différencier un homme d’une femme dans cette société androgyne ? Puisque la dichotomie chapeau-pantalons et nattes-jupe n’opère plus, certains, dans ce débat qui occupe beaucoup les Allemands, se moquent et plaident pour le retour à la nature : tout le monde tout nu et de profil. Le Ampelmann, le sexe en érection. Et la Ampelfrau avec des seins pointus et des fesses rondes. Là, au moins, aucune ambiguïté possible. Cette solution aurait d’ailleurs pour effet secondaire d’offrir aux passants quelques secondes de rêverie érotique pendant qu’ils attendant sur le rebord du trottoir que le feu vire au vert. Reste la question de fond : la bataille de la Ampelfrau va-t-elle faire progresser la cause des femmes dans cette Allemagne où il est toujours difficile de combiner travail et famille ? Rien n’est moins sûr.

http://www.lepoint.fr/insolite/allemagne-les-feux-de-signalisation-ont-ils-un-sexe-14-05-2015-1928452_48.php

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4 réponses à Le ridicule ne tue pas les ultra féministes par Sonia Kubler

  1. Marylu dit :

    Je suis une femme mais je m’aperçois que ce sont les femmes qui mettent le bazar partout… et ça me gonfle

  2. Envec dit :

    Du grand n’importe quoi !

  3. Abel dit :

    Elle feraient mieux de s’occuper de la condition de la femme dans les pays islamistes.

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