Fantasmes de femmes, fantasmes inavouables par Sonia Kubler

Fantasmes de femmes, fantasmes inavouables par Sonia Kubler

Il vous est bien sûr arrivé de feuilleter dans une salle d’attente des revues dans lesquelles des sexologues du dimanche croient pouvoir parler des fantasmes féminins, en oublient la moitié et racontent souvent n’importe quoi, alors faisons un peu le point

Le fantasme du viol

Un article entier est consacré à ce fantasme bien plus présent qu’on pourrait le penser.
Le fantasme féminin du viol par Sonia Kubler | Vassilia, planète mauve

Le fantasme de la prostitution

Quand François Ozon a présenté son film « Belle et Jolie », il l’ a assorti d’un commentaire affirmant que « beaucoup de femmes rêvaient de se prostituer ». Que n’avait-il pas dit là, il en a reçu plein la troche et a même été (stratégiquement) obligé de s’excuser (ça ne mange pas de pain) Pourtant le fantasme existe belle et bien et pourrait se traduire de la façon suivante : « Je suis si désirable que les hommes sont prêt à me payer pour faire l’amour avec moi ! » En 1967, Luis Buñuel réalisa un film remarquable sur le sujet : Belle de Jour avec Catherine Deneuve, François Ozon en fit de même en poussant encore plus loin le sujet dans Jeune et Jolie (2013) et plus près de nous La maison d’ Anissa Bonnefont (2022)

Le fantasme du cadeau

Variante du précédent, mais procède également du fantasme de soumission, le conjoint va vous offrir en cadeau à un copain, ou à une relation de travail. Ce peut être une opération « gratuite », mais elle peut aussi permettre par exemple de faciliter la signature de contrat…

La domination et la soumission

D’après un sondage d’Harris Interactive, le fantasme de la domination fait davantage rêver les femmes. 33 % d’entre elles veulent être dominées, 34 % veulent faire l’amour les yeux bandés et 25 % sont pour être ligotées ou menottées.

Je ne résiste pas au plaisir de citer un passage de l’excellent ouvrage de Agnès Pierron (Dictionnaire de mots du sexe, par 498)

Les féministes ne savent pas ce qu’elles perdent en opposant un refus catégorique à la soumission. Si elles ont raison sur le plan social, elles ont tort dans les jeux sexuels, à condition bien sûr que la soumission soit consentie. La liberté est aussi dans l’inversion des rôles, dans la régression, et elles ne peuvent pas ne pas prendre en compte la composante de violence qui existe dans les sexualité

Le fantasme du sommeil

Le fantasme d’être prise pendant son sommeil semble être présent chez 47 % des femmes. Attention toutefois, messieurs avec les mentalités actuelles, si votre conjoint concrétise ce fantasme et que vous êtes une méchante femme vous risquez de l’envoyer en garde à vue pour viol conjugal (si, si !)

Voir son conjoint avoir des relations sexuelles avec un autre homme

Tout le monde connait ce fantasme masculin consistant à regarder deux femmes faire l’amour (et éventuellement de les rejoindre ensuite). Il est moins dit que ce fantasme a sa réciproque féminine, qui est de regarder son conjoint pratiquer une fellation ou découvrir les joies de la sodomie. On n’en parle pas beaucoup… évidement puisque c’est inavouable

Le fantasme de la pluralité

Être à poil au milieu d’une bande de types en rut et se livrer à eux dans la plus grande décontraction… Eh oui !

L’inceste

Dans le genre fantasme inavouable, celui-ci se pose là. Et pourtant combien de femmes rêvent en secret d’avoir des relations sexuelles avec le fiston ou la grande fille . Le fantasme peut aussi s’inverser (fantasme de coucher ave le père… ou la mère). Et de ce fantasme les journaux de salles d’attente n’en parlent pas !

Le fantasme goudou

Beaucoup de femmes ont le fantasme d’essayer au moins une fois une petite séance avec une copine… Mais bizarrement ce fantasme n’est pas inavouable Une variante « populaire « est le fantasme de la vendeuse de chaussures qui vous entraine dans l’arrière-boutique… (difficilement réalisable) Il y a aussi la cabine d’essayage…

Liste non exhaustive, si j’en ai oublié, n’hésitez pas à commenter.