Gazette 461 – Suisse

 

Près de 200 prostituées zurichoises ont lancé un appel aux autorités de la ville pour dénoncer la répression policière dont elles font l’objet depuis l’ouverture du premier « drive-in » du sexe, il y a près de 4 mois.

« Les travailleuses du sexe sont confrontées à une répression policière croissante et continue. Si elles sont soupçonnées d’attirer des clients dans la rue, elles sont arrêtées et évacuées du quartier », s’alarment les prostituées de Zurich dans leur lettre. Très mécontentes, près de 200 d’entre-elles ont envoyé – avec le soutien de plusieurs organisations comme l’Armée du Salut et l’Aide contre le sida – un appel à la ville de Zurich pour mettre fin au « climat d’insécurité et peur » qui règne désormais dans les rues.

Fin août, la plus grande agglomération de Suisse a inauguré un « drive-in » du sexe, site accessible uniquement aux automobilistes, qui permet aux travailleuses du sexe d’accueillir leurs clients dans un cadre sécurisé, les « sex-box ». En contre-partie, les autorités ont interdit la prostitution de rue dans un quartier de la ville où les prostituées avaient l’habitude de travailler. Depuis, la situation des travailleuses du sexe dans les rues de la ville « est devenue précaire », selon les prostituées zurichoises.

« Les femmes sont mises en dehors de l’espace public, isolées (…) et donc plus vulnérables à l’exploitation et aux violences », poursuivent-elles. Les travailleuses du sexe demandent donc la création d’une nouvelle aire de prostitution de rue. Elle demandent par ailleurs que les salons de prostitution puissent recevoir plus facilement des autorisations. Les exigences sont actuellement trop élevées et beaucoup de salons ont dû fermer.

A la mi-octobre, les autorités de la ville de Zurich avaient pour leur part tiré un premier bilan positif de leur « drive-in » du sexe. (voir gazette 454)

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